En France, bafouant une fois de plus la démocratie le texte sera soumis aux parlementaires et non plus par la voie référendaire (que l'on soit pour ou contre la constitution d'origine, dans une démocratie digne de ce nom, on se doit de redemander au peuple ce qu'il en pense).
Pour en savoir plus sur le traité de Lisbonne : c'est ici
Si l'on en croit Valéry Giscard d'Estaing (initiateur de la 1ère consitution) ce traité n'est ni simplifié ni modifié (voir article Le Monde).
Voici ce qu'il écrit :
Reste-t-il un moyen de faire reculer la volonté présidentielle du vote parlementaire? La réponse est oui peut être.Le traité de Lisbonne se présente ainsi comme un catalogue d'amendements aux traités antérieurs. Il est illisible pour les citoyens, qui doivent constamment se reporter aux textes des traités de Rome et de Maastricht, auxquels s'appliquent ces amendements. Voilà pour la forme.
Si l'on en vient maintenant au contenu, le résultat est que les propositions institutionnelles du traité constitutionnel - les seules qui comptaient pour les conventionnels - se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent, et insérées dans les traités antérieurs.
[...]
Concernant, ensuite, les réponses apportées aux demandes formulées notamment en France par certains adversaires du traité constitutionnel, il faut constater qu'elles représentent davantage des satisfactions de politesse que des modifications substantielles.
Tout d'abord, il faut que le Conseil Constitutionnel demande le changement de notre constitution pour pouvoir appliquer ce nouveau traité. Pour qu'une modification de Constitution soit acceptée, il faut qu'elle soit votée par les 3/5 du parlement (à vérifier si le Sénat est inclus dedans). Or Nicolas Sarkozy ne dispose pas de toutes ces voix (il faudra vérifier pour le Sénat). Pour qu'un référendum soit possible il suffit juste que les socialistes votent non à la modification de la constitution (les communistes et les souverainistes voteront de toute façon non ...)