Les mots
mdrrrr chui trop bête! merci à toi bidibulle je viens enfin de comprendre ce que signifiait ESRA loool comme quoi les abréviation ça n'aide pas toujours à comprendre les mots, déjà qu''ils sont si compliqués et si nombreux et pourtant il n'y en a pas assez, comment décrire le chaud ou le rouge, ou encore l'amour? les mots ne suffisent pas, ils imposent des barrières à l'esprit, c'est une prison alors que la pensée elle est libre de toute contrainte , ce qui explique la phrase de l'eSRA "entre ce que...." il est impossible d'exprimer clairement sa pensée d'ou les contre sens, les incompréhension ou les quiproquos (bien que ce soit largement différent!!) bref les mots sont insuffisants! mais tellement utiles!!!! qu'on ne peut pas s'en passer dans notre échange avec autrui! je me demande si les mots ne sont pas un phénomène de société, sans société pas besoin d'échange de langage, de parole, pas de mots donc... est-ce bien naturel de parler?
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- Modo gamer
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Les mots en eux-mêmes, peut-être pas, puisque l'homme cherche toujours à définir la nouveauté, la présence de l'autre à mon avis n'y changeant pas grand-chose. Les mots servent de balises pour identifier l'inconnu, après, quitte à savoir si c'est un phénomène de société, je sèche Plus que les mots, la pensée en elle-même n'est peut-être pas un phénomène de société...je me demande si les mots ne sont pas un phénomène de société, sans société pas besoin d'échange de langage, de parole, pas de mots donc... est-ce bien naturel de parler?
En revanche, je suis persuadé (pas convaincu, diffénrence, pour éviter ces satanés quiproquos ! ) que la parole, elle, est un phénomène de société. En effet, on en se parle pas tout seul - quoique - on parle à quelqu'un. La parole sert à cristalliser notre pensée dans un matériau plus ou moins concret...mais cette "solidification" fait nécessairement perdre de la précision à la pensée, tout comme l'art perd de sa superbe quand l'on se met à vouloir le définir ("l'art se passe de commentaires : il s'impose de lui-même et vous prend aux tripes"), d'où les quiproquos et incompréhensions, que le fameux "Entre..." (pfiou trop long) illustre à merveille !
Après je suis d'accord avec Tilit sur le fait qu'il ne sert à rien d'avoir des trouzaines de mots dans une langue si on sait n'en utilsier qu'une centaine, et que le message en lui-même ne constitue qu'une petite partie de l'information. Le message en lui-même est entouré d'un contexte très précis, une sorte d'enrobage qui fait que le message passe plus ou moins bien (le délicieux chocolat passe beaucoup moins bien après avoir mangé une banane, non ? )
pas si tu la mange en bananasplit ta banane!!!
je suis d'accord qu'un mot n'est rien sans contexte, parexemple je dis...
océan ... rien de bien alléchant!
océan: tout le monde voit la mer, une étendue bleue, la calypso, les dauphins, Cousteau,des fruits de mer, les vacances de l'été dernier, un bateau, le film du Titanic... bref pour chacun d'entre nous par notre vécu: un mot présente un souvenir, une idée, un sentiment, une peine, une joie...
si je dis voiture, tout le monde pense moyen de locomotion,bien pratique, mais qui pollu pour les écolo, pour les passionés ce sera, ferrari, F1, circuit, tunning... mais pour celui ki aura perdu ses parents dans un accident, ce mot sera synonyme de peur, de mort, de tristesse...
aussi par lui meme le mot n'est pas une idée mais une association d'idée c'est là que se rejoignent le cubisme et ce poème de jacque prévert formidable à mon sens:
Promenade de Picasso
Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle
une pomme pose
Face à face avec elle
un peintre de la réalité
essaie vainement de peindre
la pomme telle qu'elle est
mais
elle ne se laisse pas faire
la pomme
elle a son mot à dire
et plusieurs tours dans son sac de pomme
la pomme
et la voilà qui tourne
dans une assiette réelle
sournoisement sur elle-même
doucement sans bouger
et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz
parce qu'on veut malgré lui lui tirer le portrait
la pomme se déguise en beau bruit déguisé
et c'est alors
que le peintre de la réalité
commence à réaliser
que toutes les apparences de la pomme sont contre lui
et
comme le malheureux indigent
comme le pauvre nécessiteux qui se trouve soudain à la merci de n'importe quelle association bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charité et de redoutabilité
le malheureux peintre de la réalité
se trouve soudain alors être la triste proie
d'une innombrable foule d'associations d'idées
Et la pomme en tournant évoque le pommier
le Paradis terrestre et Ève et puis Adam
l'arrosoir l'espalier Parmentier l'escalier
le Canada les Hespérides la Normandie la Reinette et l'Api
le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme
et le péché originel
et les origines de l'art
et la Suisse avec Guillaume Tell
et même Isaac Newton
plusieurs fois primé à l'Exposition de la Gravitation Universelle
et le peintre étourdi perd de vue son modèle
et s'endort
C'est alors que Picasso
qui passait par là comme il passe partout
chaque jour comme chez lui
voit la pomme et l'assiette et le peintre endormi
Quelle idée de peindre une pomme
dit Picasso
et Picasso mange la pomme
et la pomme lui dit Merci
et Picasso casse l'assiette
et s'en va en souriant
et le peintre arraché à ses songes
comme une dent
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée
les terrifiants pépins de la réalité.
on voit ici toutes les facettes que représente la pomme, des origines, jusqu'a la gravité, pour finalement revenir à sa fonction première de pomme: un fruit: que l'on peut manger!
c'est ça un mot, un mot c'est milles idées différentes qui varient en fonction de notre vécu et de nos humeur.
aussi: "t 'es vraiment con" sera pris comme une insulte, alors que dans un autre contexte il sera pris comme une plaisanterie: "pti con"
et cela dépendra également du ton employé, de la gestuelle, de l'intention de l'emetteur, vis a vis du recepteur, de l'intention du recepteur vis a vis de l'emetteur, du "entre ce que..." et on retourne à notre point de départ!
un mot, c'est à la fois insuffisant et parfaitement expensif, étendu, vaste... c'est grace aux mot que la poésie est possible ainsi que l'écriture car un bon écrivain joue avec le sens des mots... les sous entendu, les quiproquos, l'ironie, les non-dit et les trop dit... bref savoir parler et surtout utiliser les mots c'est un grand talent!
je suis d'accord qu'un mot n'est rien sans contexte, parexemple je dis...
océan ... rien de bien alléchant!
océan: tout le monde voit la mer, une étendue bleue, la calypso, les dauphins, Cousteau,des fruits de mer, les vacances de l'été dernier, un bateau, le film du Titanic... bref pour chacun d'entre nous par notre vécu: un mot présente un souvenir, une idée, un sentiment, une peine, une joie...
si je dis voiture, tout le monde pense moyen de locomotion,bien pratique, mais qui pollu pour les écolo, pour les passionés ce sera, ferrari, F1, circuit, tunning... mais pour celui ki aura perdu ses parents dans un accident, ce mot sera synonyme de peur, de mort, de tristesse...
aussi par lui meme le mot n'est pas une idée mais une association d'idée c'est là que se rejoignent le cubisme et ce poème de jacque prévert formidable à mon sens:
Promenade de Picasso
Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle
une pomme pose
Face à face avec elle
un peintre de la réalité
essaie vainement de peindre
la pomme telle qu'elle est
mais
elle ne se laisse pas faire
la pomme
elle a son mot à dire
et plusieurs tours dans son sac de pomme
la pomme
et la voilà qui tourne
dans une assiette réelle
sournoisement sur elle-même
doucement sans bouger
et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz
parce qu'on veut malgré lui lui tirer le portrait
la pomme se déguise en beau bruit déguisé
et c'est alors
que le peintre de la réalité
commence à réaliser
que toutes les apparences de la pomme sont contre lui
et
comme le malheureux indigent
comme le pauvre nécessiteux qui se trouve soudain à la merci de n'importe quelle association bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charité et de redoutabilité
le malheureux peintre de la réalité
se trouve soudain alors être la triste proie
d'une innombrable foule d'associations d'idées
Et la pomme en tournant évoque le pommier
le Paradis terrestre et Ève et puis Adam
l'arrosoir l'espalier Parmentier l'escalier
le Canada les Hespérides la Normandie la Reinette et l'Api
le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme
et le péché originel
et les origines de l'art
et la Suisse avec Guillaume Tell
et même Isaac Newton
plusieurs fois primé à l'Exposition de la Gravitation Universelle
et le peintre étourdi perd de vue son modèle
et s'endort
C'est alors que Picasso
qui passait par là comme il passe partout
chaque jour comme chez lui
voit la pomme et l'assiette et le peintre endormi
Quelle idée de peindre une pomme
dit Picasso
et Picasso mange la pomme
et la pomme lui dit Merci
et Picasso casse l'assiette
et s'en va en souriant
et le peintre arraché à ses songes
comme une dent
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée
les terrifiants pépins de la réalité.
on voit ici toutes les facettes que représente la pomme, des origines, jusqu'a la gravité, pour finalement revenir à sa fonction première de pomme: un fruit: que l'on peut manger!
c'est ça un mot, un mot c'est milles idées différentes qui varient en fonction de notre vécu et de nos humeur.
aussi: "t 'es vraiment con" sera pris comme une insulte, alors que dans un autre contexte il sera pris comme une plaisanterie: "pti con"
et cela dépendra également du ton employé, de la gestuelle, de l'intention de l'emetteur, vis a vis du recepteur, de l'intention du recepteur vis a vis de l'emetteur, du "entre ce que..." et on retourne à notre point de départ!
un mot, c'est à la fois insuffisant et parfaitement expensif, étendu, vaste... c'est grace aux mot que la poésie est possible ainsi que l'écriture car un bon écrivain joue avec le sens des mots... les sous entendu, les quiproquos, l'ironie, les non-dit et les trop dit... bref savoir parler et surtout utiliser les mots c'est un grand talent!
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- Fourmi éleveuse
- Messages : 382
- Enregistré le : ven. juil. 08, 2005 4:03 pm
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- Contact :
On parlait plus haut des mots qui perdent leur sens, "con" en est aussi le parfait exemple, puisque chacun connait l'insulte, mais beaucoup plus rares sont ceux qui connaissent le sens premier (qui désigne une partie anatomique... je laisse chercher les curieux dans un dictionnaire).Fourmiz a écrit :aussi: "t 'es vraiment con" sera pris comme une insulte, alors que dans un autre contexte il sera pris comme une plaisanterie: "pti con"
Je ne suis pas d'accord. Il est exceptionnellement rare que deux mots aient le même sens. Qu'ils désignent deux choses similaires, d'accord, mais pas avec le même "regard". Ca se traduit par des niveaux de langue, des expressions plus ou moins vieillies, des degrés de précisions, des mots spécialisés... Dont on n'a pas toujours besoin, et surtout dont on n'a pas tous besoin. De toute façon, si un mot a été créé, c'est toujours parce qu'il y avait un "manque" dans la langue.Tsukiyojin a écrit :Après je suis d'accord avec Tilit sur le fait qu'il ne sert à rien d'avoir des trouzaines de mots dans une langue si on sait n'en utilsier qu'une centaine.
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- Guerrière acharnée
- Messages : 987
- Enregistré le : mer. févr. 22, 2006 7:22 pm
- Localisation : Saint Brieuc
C'est un très joli poème, et j'ai bien ri à la fin
Merci pour tes précisions Tilit
Pour ceux qui disaient que tous les mots ne sont pas utiles, j'avais un prof de français qui nous disait qu'aucun mot n'avait d'exact sinonyme sinon le mot qui étais le moins utilisé entre les deux sinonyme disparaissait tout simplement.
Essayer de trouver deux mots signifiant exactement la même chose, moi je n'ai pas trouvé ?
Et il est facile de jouer sur les mots et sur leurs significations à partir du moment où on reste dans le vague ou si on pense qu'il n'y pas esoin de précisions et que le non dit est suffisant. enfin la communication est quand même difficile et compliquée, je pense que la machine à lire les pensées évoquées dans le tome III des fourmis pourraient être très pratique de temps en temps quand même (mais pas tout le temps).
Je pense qu'avec un connaissance exacte des mots et de leur signification nous pourrions discuter avec moins de mésentente déjà.
Merci pour tes précisions Tilit
Pour ceux qui disaient que tous les mots ne sont pas utiles, j'avais un prof de français qui nous disait qu'aucun mot n'avait d'exact sinonyme sinon le mot qui étais le moins utilisé entre les deux sinonyme disparaissait tout simplement.
Essayer de trouver deux mots signifiant exactement la même chose, moi je n'ai pas trouvé ?
Et il est facile de jouer sur les mots et sur leurs significations à partir du moment où on reste dans le vague ou si on pense qu'il n'y pas esoin de précisions et que le non dit est suffisant. enfin la communication est quand même difficile et compliquée, je pense que la machine à lire les pensées évoquées dans le tome III des fourmis pourraient être très pratique de temps en temps quand même (mais pas tout le temps).
Je pense qu'avec un connaissance exacte des mots et de leur signification nous pourrions discuter avec moins de mésentente déjà.
Ne fais pas à autrui ce que tu n'as pas envie que l'on te fasse
Happiness only real when shared
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- Fourmi éleveuse
- Messages : 230
- Enregistré le : lun. nov. 14, 2005 11:17 pm
- Localisation : marly
Ce qu'il y a de merveilleux avec les mots, c'est qu'ils sont infiniment puissant, j'ai bien dit infiniment !!
On a vu plus haut que un seul mot pouvait avoir plusieurs significations en fonction des critères, ce qui nous amène, en se servant des mots non plus pour décrire mais pour imager, à partager des pensées de plus en plus abstraites, grâce aux differentes images que projettent les mots, nous communiquons et brassons nos idées, alors non, les mots et donc le language ne servent pas à rien et je suis d'accords avec fourmiz pour dire que les mots sont le produit de la société, donc de l'association des hommes.
L'homme est un bébé sur l'echelle de l'évolution et nous n'en sommes encore qu'aux balbutiement du langage car plus que les mots: ce sont les lettres qui possèdent la vraie magie car elles peuvent se réassembler pour former de nouveaux mots qui n'existent pas encore, imaginez ce qu'on pourra exprimer dans 1000 ans !!!
pour ma part, ce qui m'amuse le plus dans les mots c'est quand je peux les utiliser, dans un poeme ou une citation, pour passer plusieurs messages en même temps dans le même contenu, je trouve ce défi prenant et aime à le relever dans certaines de mes écritures (voir les fourmis artistes entre autres)
On a vu plus haut que un seul mot pouvait avoir plusieurs significations en fonction des critères, ce qui nous amène, en se servant des mots non plus pour décrire mais pour imager, à partager des pensées de plus en plus abstraites, grâce aux differentes images que projettent les mots, nous communiquons et brassons nos idées, alors non, les mots et donc le language ne servent pas à rien et je suis d'accords avec fourmiz pour dire que les mots sont le produit de la société, donc de l'association des hommes.
L'homme est un bébé sur l'echelle de l'évolution et nous n'en sommes encore qu'aux balbutiement du langage car plus que les mots: ce sont les lettres qui possèdent la vraie magie car elles peuvent se réassembler pour former de nouveaux mots qui n'existent pas encore, imaginez ce qu'on pourra exprimer dans 1000 ans !!!
pour ma part, ce qui m'amuse le plus dans les mots c'est quand je peux les utiliser, dans un poeme ou une citation, pour passer plusieurs messages en même temps dans le même contenu, je trouve ce défi prenant et aime à le relever dans certaines de mes écritures (voir les fourmis artistes entre autres)
Comme il faut faire l'amour, pas la guerre
ne faisons pas l'amer, quand on se gourre
car il parait que l'erreur est humaine
et nous préferons l' hymen à l'horreur.
^^ J'en ai une autre:
Le soldat qui, dans sa paire d'yeux mires
Constatant que les opposés, ça tire
inspira l'homme, supposé satyre
qui déclara qu'il n'aurait pû mieux dire
ne faisons pas l'amer, quand on se gourre
car il parait que l'erreur est humaine
et nous préferons l' hymen à l'horreur.
^^ J'en ai une autre:
Le soldat qui, dans sa paire d'yeux mires
Constatant que les opposés, ça tire
inspira l'homme, supposé satyre
qui déclara qu'il n'aurait pû mieux dire