J'ai lu un petit passage, c'est intéressant en effet.
Il dit que l'on est toujours seul dans sa vie ce qui n'empêche pas de s'entraider en reconnaissant l'autre qui est justement autre et pas nous de là on est seul quand même.
Il cite Rilke en disant que l'amour est deux solitudes qui se complètent, s'entraident ...
Est on seul ?
j'aime beaucoup ce qu'il dit à propos de la simplicité de la vie et du réel... comme je disais , je trouve qu'on se prend beaucoup trop la tête...
je l'ai découvert par mon prof de philo en terminale alors que j'étais une ado en perpetuelle questionnement, ce qui devenait vraiment handicapant pour vivre heureusement... ce livre m'a permis de poser mes bagages et de voir le questionnement autrement, il m'a appris à relativiser...
je l'ai découvert par mon prof de philo en terminale alors que j'étais une ado en perpetuelle questionnement, ce qui devenait vraiment handicapant pour vivre heureusement... ce livre m'a permis de poser mes bagages et de voir le questionnement autrement, il m'a appris à relativiser...
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Bien sûr qu'on est seuls. On naît dans un environnement donné, puis on grandit, on comprend certaines choses, on développe certaines idées, on vit certains évènements qui nous marquent et changent notre conception du monde... Et chacun de ces cheminement donne un regard unique, qui fait qu'on ne peut jamais être parfaitement compris des autres, car de mêmes notions ne recouvrent absolument pas les mêmes choses. Alors on se retrouve isolé par un mur d'incompréhension, parfois fin comme une planche en bois, parfois comme un abri anti-atomique . D'où la phantasme qu'il existe quelque part sur cette planète une personne qui nous comprendrait à 100%, notre âme soeur... Une personne qui nous comprendrait aussi bien qu'on se comprend soi-même.
Mais on est seul.
C'est comme ça qu'on en vient à se sentir seul même entouré de ses meilleurs amis, de sa famille, de ses amours... Qu'en faire ?
Il y a des gens pour qui cette idée de solitude est intolérable, et c'est le message le plus courant. Je me souviens avoir tenté une fois de parler de la différence entre les timides et les introvertis avec un groupe de connaissances (que j'ai du coup du mal à appeler amis malgré les bons moments que je passe avec) qui avait immédiatement sorti : "ne pas vouloir aller vers les autres, c'est pas normal, faut se faire soigner (qu'on les brûle !)" et autres foutaises dans le genre.
C'est un message qu'on nous renvoie : "l'homme est un animal social, ceux qui n'ont pas d'intérêt pour les autres sont des monstres qu'il faut soit aider à changer, soit abattre car ils sont dangereux". Sympa.
Pour ma part je suis d'un naturel plutôt introverti. Ce n'est pas que j'ai peur d'aller vers les autres, c'est juste que ça ne m'intéresse que moyennement. Ma solitude, je l'aime, elle ne m'effraie pas du tout. Quand on est seul, on est seul face à soi-même, et si on se connait et qu'on s'aime, on n'a aucune raison d'avoir peur. Je me faisais la réflexion sur le sujet hier justement : j'ai l'impression que le monde est découpé entre les extravertis et les introvertis, et que si les premiers connaissent mieux les autres et les relations sociales, les seconds se connaissent mieux eux-même et auront plus tendance à vouloir "créer" pour tenter de partager leur perception du monde, de rendre cette vision tangible (le support de cette réflexion était la fiche de personnage du jeu de rôles Fading Suns et de ses mécanismes, comme quoi ... ).
En somme : oui, on est sans doute seuls, mais ce n'est pas un mal si on sait l'accepter.
Mais on est seul.
C'est comme ça qu'on en vient à se sentir seul même entouré de ses meilleurs amis, de sa famille, de ses amours... Qu'en faire ?
Il y a des gens pour qui cette idée de solitude est intolérable, et c'est le message le plus courant. Je me souviens avoir tenté une fois de parler de la différence entre les timides et les introvertis avec un groupe de connaissances (que j'ai du coup du mal à appeler amis malgré les bons moments que je passe avec) qui avait immédiatement sorti : "ne pas vouloir aller vers les autres, c'est pas normal, faut se faire soigner (qu'on les brûle !)" et autres foutaises dans le genre.
C'est un message qu'on nous renvoie : "l'homme est un animal social, ceux qui n'ont pas d'intérêt pour les autres sont des monstres qu'il faut soit aider à changer, soit abattre car ils sont dangereux". Sympa.
Pour ma part je suis d'un naturel plutôt introverti. Ce n'est pas que j'ai peur d'aller vers les autres, c'est juste que ça ne m'intéresse que moyennement. Ma solitude, je l'aime, elle ne m'effraie pas du tout. Quand on est seul, on est seul face à soi-même, et si on se connait et qu'on s'aime, on n'a aucune raison d'avoir peur. Je me faisais la réflexion sur le sujet hier justement : j'ai l'impression que le monde est découpé entre les extravertis et les introvertis, et que si les premiers connaissent mieux les autres et les relations sociales, les seconds se connaissent mieux eux-même et auront plus tendance à vouloir "créer" pour tenter de partager leur perception du monde, de rendre cette vision tangible (le support de cette réflexion était la fiche de personnage du jeu de rôles Fading Suns et de ses mécanismes, comme quoi ... ).
En somme : oui, on est sans doute seuls, mais ce n'est pas un mal si on sait l'accepter.
Derrière chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé.
-Pratchett
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- Fourmi éleveuse
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Je ne diviserai pas le monde de façon aussi manichéenne.
Je suis plutôt extraverti dans pleins de choses mais je suis aussi introverti. Je m'exprime, je gesticule, je fais rigoler, je parle, je console, je confie ... mais je rêve, j'écris, je poètise, je pense, je médite, je me recueille.
Hugo a dit qu'un poète est un monde. je crois que c'est vrai pour tous. mais vu que je ne connais que moi ... J'ai vraiment l'impression d'avoir un abyme profond en moi et de l'explorer sans jamais avoir de limite.Suis je introverti ou extraverti ... ?
Je suis plutôt extraverti dans pleins de choses mais je suis aussi introverti. Je m'exprime, je gesticule, je fais rigoler, je parle, je console, je confie ... mais je rêve, j'écris, je poètise, je pense, je médite, je me recueille.
Hugo a dit qu'un poète est un monde. je crois que c'est vrai pour tous. mais vu que je ne connais que moi ... J'ai vraiment l'impression d'avoir un abyme profond en moi et de l'explorer sans jamais avoir de limite.Suis je introverti ou extraverti ... ?
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- Soldate farouche
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A mon avis, tu es "juste" humain. Peut-être même que toute chose peut se trouver dans une situation semblable : le monde n'est ni tout blanc ni tout noir, il est juste plus ou moins lumineux... Tu n'es pas absolument introverti, ni absolument extraverti, tu es juste plus ontroverti qu'extraverti, ou vice versa. Et ce statut change, selon des éléments extérieurs et intérieurs à toi.
Pour éviter de flooder, je revient au sujet initial : est-on seul ?
Pour moi, oui. Comment être sûr, par exemple, que les autres existent, sont conscients, pensent, voient, entendent, etc... Comment pouvez-vous être sûrs qu'en plus de mon instinct, j'ai une volonté ? Que je ne sois pas un être causal mais pensant ?
Et même, en considérant que tous soient égaux sur ce plan, qui pourrait nous comprendre "à 100%" ? Certainement pas nous. Il faudrait un florilège de personnes aussi diverses et variées que nos parents, notre "âme soeur", notre fratrie, nos enfants, nos enseignants, toutes les personnes avec lesquelles nous avons interagit ne serait-ce qu'un instant. Plus toutes les personnes relatives à cet humain avec lequel nous avons interagit, pour que la famille, les amis, etc... de cet individu, pour qu'il comprenne "à 100%" la plus infime des interactions qu'il a eu avec nous.
Plus aussi tout un paquet d'experts en neurologie, psychologie, etc... pouvant décoder les instincts, les causes et les fonctionnements de nos actions.
Et tout ça, ce n'est que pour comprendre nos actions. Après les avoir toutes comprises, on aurait alors juste une toute petite idée de pourquoi nous avons fait cela, et donc on pourrait en déduire une fraction de notre être intérieur.
Personne, sans doute, ne peut nous comprendre. Je sais que c'est cynique, mais est-il vraiement besoin de nous comprendre entièrement ? Notre âme soeur pourrait très bien comprendre nos pensées et nos actes, sans trop d'aide extérieure. N'est-ce pas juste ce que l'on souhaite ? Avons-nous vraiment besoin de savoir pourquoi l'idée de parapluie à melons nous est apparue à 6 ans, 8 mois, 19 jours, 22h37 et 41 secondes ?
Pour éviter de flooder, je revient au sujet initial : est-on seul ?
Je suis également d'accord avec le fait que si on s'attache à quoi que se soit, si l'on fait quoique se soit, notre pensée va s'éroder, et disparaître. Seule la volonté peut retenir l'éphémère, et la volonté ne fait que retenir, car elle même est éphémère. Un(e) ami(e) peut retenir cette volonté, pour que nous retenions un éphémère, mais l'être est éphémère. Le souvenir dans nos enfants est éphémère, car eux-mêmes le sont. L'espèce humaine est-elle éphémère ? Telle est peut-être la question fondamentalement éphémère...
Désolé pour tout ce flood, mais j'arrive pas à faire sans...
Pour éviter de flooder, je revient au sujet initial : est-on seul ?
Pour moi, oui. Comment être sûr, par exemple, que les autres existent, sont conscients, pensent, voient, entendent, etc... Comment pouvez-vous être sûrs qu'en plus de mon instinct, j'ai une volonté ? Que je ne sois pas un être causal mais pensant ?
Et même, en considérant que tous soient égaux sur ce plan, qui pourrait nous comprendre "à 100%" ? Certainement pas nous. Il faudrait un florilège de personnes aussi diverses et variées que nos parents, notre "âme soeur", notre fratrie, nos enfants, nos enseignants, toutes les personnes avec lesquelles nous avons interagit ne serait-ce qu'un instant. Plus toutes les personnes relatives à cet humain avec lequel nous avons interagit, pour que la famille, les amis, etc... de cet individu, pour qu'il comprenne "à 100%" la plus infime des interactions qu'il a eu avec nous.
Plus aussi tout un paquet d'experts en neurologie, psychologie, etc... pouvant décoder les instincts, les causes et les fonctionnements de nos actions.
Et tout ça, ce n'est que pour comprendre nos actions. Après les avoir toutes comprises, on aurait alors juste une toute petite idée de pourquoi nous avons fait cela, et donc on pourrait en déduire une fraction de notre être intérieur.
Personne, sans doute, ne peut nous comprendre. Je sais que c'est cynique, mais est-il vraiement besoin de nous comprendre entièrement ? Notre âme soeur pourrait très bien comprendre nos pensées et nos actes, sans trop d'aide extérieure. N'est-ce pas juste ce que l'on souhaite ? Avons-nous vraiment besoin de savoir pourquoi l'idée de parapluie à melons nous est apparue à 6 ans, 8 mois, 19 jours, 22h37 et 41 secondes ?
Pour éviter de flooder, je revient au sujet initial : est-on seul ?
Je suis également d'accord avec le fait que si on s'attache à quoi que se soit, si l'on fait quoique se soit, notre pensée va s'éroder, et disparaître. Seule la volonté peut retenir l'éphémère, et la volonté ne fait que retenir, car elle même est éphémère. Un(e) ami(e) peut retenir cette volonté, pour que nous retenions un éphémère, mais l'être est éphémère. Le souvenir dans nos enfants est éphémère, car eux-mêmes le sont. L'espèce humaine est-elle éphémère ? Telle est peut-être la question fondamentalement éphémère...
Désolé pour tout ce flood, mais j'arrive pas à faire sans...