C'était pas moi m'sieur l'agent ! j'était en train de vendre de la drogue à ce moment là !
Eh non je viens pas de la cité
Mais j'ai quitté mon foyer doré
Pour venir a Bruxelles
Pas loin du quartier d'Ixelles
Je ne savais plus trop en quoi croire
Et chui tombé sur deux blédards un soir
Qui m'ont sorti de ma torpeur
Et ont libéré mon esprit créateur
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Art libre, où te caches-tu ?
Tu est la cible de moines déchus
Qui veulent te mettre en cage
Pour admirer ton plumage
N'a tu point ton origine dans la rue?
Depuis quand loge-tu
Dans des lieux huppés et bien vus ?
N'oublie pas que tu t'es longtemps battu
Pour redonner l'espoir aux âmes perdues
Perdu dans la masse,
Tu est la marge qui note les copies rendues
Ta couleur est le rouge, quelle que soit sa symbolique
C'est au fin fond de notre coeur que tu viens planter ta pique
Tu es dans le sifflement d'un passant
Tu es dans les arbres que fait frémir le vent
Tu es parfois un peu brouillon
Mais tu attire les plus libres des électrons
Tes sbires sont partout, la guitare à la main
Mais parfois dans la rue, on n'entend plus rien.
C'est parce que les gens n'écoutent plus
Qu'ils te prennent pour le vilain
Ils n'aiment pas être dérangés
Dans leur train-train quotidien.
J'ai l'image de cet unijambiste
dansant sous le regard de la lune
Allez tout le monde en piste,
du géant multilinguiste à l'agile poids-plume !
L'art n'est pas réservé a une élite asceptisée
Nous sommes tous des réservistes
de l'armée de la liberté,
Laissez votre coeur chanter une douce mélopée
Laissez vos pieds écrire dans le sable votre histoire a raconter
Laissez vos mains décrire dans l'espace de frivoles arabesques
Donnez tout ce que vous avez pour que personne ne soit en reste
Ne te laisse pas avaler par ce monde gris et silencieux
N'oublies pas que tu peux te permettre de rêver ailleurs que dans ton pieu
Ne te laisse pas impressioner par ces stars de la télé
Tu vaux beaucoup mieux qu'eux pour ce qui est de l'humilité
Ils se font acclamer par des milliers de moutons surexcités,
Mais si une seule personne, de ton art viens te féliciter,
Si elle vient te serrer la main
en te disant que tu lui a fait du bien
Tu auras apporté ta pierre au moulin
et l'eau de l'édifice pourra mieux couler (poil au nez)