Celle qui m'a fait découvrir le Petit Poète des Etoiles
Un jour, je suis rentrée dans une salle de classe pleine de tables taguées et d'odeur de craie. La place libre du premier rang m'a appelée, et c'est devant toi que je me suis installée. Derrière, il y avait une jeune femme. Mon professeur. Chaque jour, je voyais cette table, ce bureau, cette femme. Chaque jour, je pestais, d'etre assise sur cette chaise, à cette place, face à elle. Elle m'agaçait. Ma seule envie, c'était de me lever, de hurler, de frapper, por une raion qui m'était inconnue. Elle était sans doute trop professeur, et pas assez femme... Sa voix m'agaçait, ses manières m'énervaient, son regard me pesait. Je n'ai pas cessé de travaller, dans cette salle, mais je travaillais seulement pour lui prouver que j'en étais capable, que meme si je ne t'aimais pas, Madame, ça ne me découragerait pas. Puis un jour, elle nous annonça que l'on commençait la poésie. J'ai soupiré, en sortant mon cahier, sans meme la regarder...J'ai sorti mon crayon pour dessiner, comme tant de fois, en l'entendant, mai l'écoutant à peine. Comme à son habitude, elle s'est assise sur son bureau. Puis tu as commencé à lire. Tu m'as faite lever les yeux vers toi, avec cette fois qui pourtant m'agaçait tant... et j'ai vu ton regard...J'ai vu tes yeux caresser les mots, tandis que ta voix les cajolait. J'ai été captivée par cette flamme dans ton coeur, cette passion qui émanait de toi. Je ne pouvais plus rien faire d'autre que d'écouter ta voix, qui, ma foi, n'était pas si désagréable. Et j'ai écouté couler de ta bouche, les mots de Rimbaud, comme un ruisseau bienfaiteur. Tu m'as faite pleurer Stéphanie. Tu m'as fait pleurer, en me transmettant cette passion pour cet homme avec qui tu étais en osmose, grace à ses textes, grace à ses mots, grace à son ame qu'il avait mis dans sa poésie.. Depuis le jour où tu nous as lu, où tu m'as lu Le dormeur du val, je t'ai appréciée. Je venais prendre place, devant ton bureau, le coeur léger, le sourire aux lèvres. Et j'écoutais ta voix. Je t'écoutais lire, tandis que mes yeux aimaient ces mots sur ma feuille, cette vie qu'Arthur nous racontait, par ta voix, par mes yeux, à travers le temps. D'ailleur ne s'arretait il pa quand tu lisais? Depuis ce jour, je t'ai concidérée comme une femme et non comme une machine-professeur, simplement bonne à nous regarder, les yeux pleins de grammaire et de vocabulaire.. L'année suivante, je n'ai eu le plaisir de m'assoir dans ta classe que quelques mois... Mais tu m'avais transmis ta passion et tu m'as montré que tu pouvais lire autre chose que de articles de journaux. Et après avoir lu Rimbaud,tu m'as lu, moi...J'étais flattée,si flattée quand tu m'as dit que tu aimais... Et puis j'ai grandi, et puis je suis partie. Je continuais à lire le poème du petit poète des étoiles, tu as continué à vouloir savoir ce que je devenais. Je t'ai revue, une fois. Je t'ai dit que j'avais choisi la voie de la littérature. Tu m'as félicitée. Plus encore. Tu m'as dit que tu étais fière de moi., tu m'as souris et m'as serré dans tes bras minces. Ces bras qui n'auraient pu m'effleurer deux ans auparavant. Trois moi plus tard, j'apprends que toi, Stéphanie, si jeune, si heureuse, si pleine de vie, avais fermé les yeux à tout jamais, avais posé le voile fin de tes paupières blanches sur la passion que tu nourrissais pour Rimbaud, pour la vie, pour Arnaud. Te savoir partie m'a fait mal. J'ai toujours mal,. Je tenais à toi Stéphanie, meme si je ne te l'ai pas montré. Mais la douleur n'est rien, je continue à lire notre cher Rimbaud. Je suis née dans la meme ville que lui, tu es née le meme jour, Etrange coincidence pour deux jeunes femmes qui l'aimaient tant. Lorsque je le lis, lui, ses mots tant chéris, sa poésie,ce n'est pas ma voix que j'entend, mai la tienne. Tu peux etre sure que je ne t'oublierai pas, toi, le profeeur, la jeune femme, morte jeune,si jeune...et tu vivras dans mon coeur, et dans les pages de ton idole, le petit poète des étoiles...
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- Larve filiforme
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JE ferais de l'avenir un présent magnifique
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- Larve filiforme
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merci ^^
oui, c'est autobiographique, je l'ai écris pour une prof de français qui est morte, elle avait 29 ans... j'aitrouvé ça trop injuste, parce que j'avais fini par l'apprécier. ça fait un choc quand même quand ton petit frère rentre du collège et te dis ça ... !
oui, c'est autobiographique, je l'ai écris pour une prof de français qui est morte, elle avait 29 ans... j'aitrouvé ça trop injuste, parce que j'avais fini par l'apprécier. ça fait un choc quand même quand ton petit frère rentre du collège et te dis ça ... !
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- Larve filiforme
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ouais....
j'hésiterais pas alors ^^ j'en ai un autre, je le mettrais un peu plus tard, ^^ en tout cas, merci de m'encourager
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