PARFUM
Parée d’exotisme, cette rose animale
Distillait dans l’air, comme par enchantement,
Un savant parfum aussi subtil que théâtral
Caressant nos sens pour notre contentement.
Fantastiques relents aux souvenirs étranges
Qui nous font voyager au sein de leur contrée
Peuplée de citoyens odorants qu’on dérange
Tandis qu’ils oeuvrent à satisfaire nos nez.
Désormais dépossédé de nos quatre autres sens,
Tous perturbé par l’insistance de son sillon,
Notre âme, mise à nue par sa suprême existence,
Se voit comblée des joies de la Sainte Communion.
Rose éphémère dont l’évocation peu banale,
Tel un hommage rendu à sa brève beauté,
Rappellerait au poète sa destinée fatale
Qui, comme elle, verrait un jour ses visions se faner.
Mais ce fragment de nature, par sa naïveté,
Montrerait il, dans la sereine désinvolture
Avec laquelle il délaisse son châle pourpré,
La juste voie pour mourir sans peur ni fioriture ?
MYRDDIN
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MYRDDINUS LE FOU