Délocalisations
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- Soldate farouche
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Délocalisations
L'affaire se situe en Moselle, a Baerenthal...
Barenthal Orfèvrerie, ancien numero deux français des couverts en acier, a appris en Mai que sa production serait délocalisée en Chine, et que les 25 ouvriers seraient licenciés... En effet, apres avoir pillé le savoir faire des français, le propriétaire James Han a décidé d'emmener son butin technique en Chine...
Mais le Made in France se vend mieux, et apposer un poinçon francais surs produits fabriqués en Chine est deja reprehensible au possible...
Nous sommes tristement coutumiers de ces delocalisations, mais l'affaire est encore plus minable...
Le salariés ont reçu ce 11 Aout un "Protocole d'Acord Transactionnel", qui leur leur interdit de parler à la presse, d’organiser des « blocages », d’intenter des actions en justice, de s’associer à un syndicat, ou assimilés... En cas de transgression de cette reglme, la sanction est l'annulation de la prime de licenciement de 11000 Euros...
Alors aujourd'hui, les salariés perdent meme leur droit de s'exprimer... Or un prime de licenciement n'est pas un cadeau mais un du, et la liberté d'expression n'est pas un produit a vendre mais un droit inalienable, comme le droit de coalition...
Un vrai scandale !
Barenthal Orfèvrerie, ancien numero deux français des couverts en acier, a appris en Mai que sa production serait délocalisée en Chine, et que les 25 ouvriers seraient licenciés... En effet, apres avoir pillé le savoir faire des français, le propriétaire James Han a décidé d'emmener son butin technique en Chine...
Mais le Made in France se vend mieux, et apposer un poinçon francais surs produits fabriqués en Chine est deja reprehensible au possible...
Nous sommes tristement coutumiers de ces delocalisations, mais l'affaire est encore plus minable...
Le salariés ont reçu ce 11 Aout un "Protocole d'Acord Transactionnel", qui leur leur interdit de parler à la presse, d’organiser des « blocages », d’intenter des actions en justice, de s’associer à un syndicat, ou assimilés... En cas de transgression de cette reglme, la sanction est l'annulation de la prime de licenciement de 11000 Euros...
Alors aujourd'hui, les salariés perdent meme leur droit de s'exprimer... Or un prime de licenciement n'est pas un cadeau mais un du, et la liberté d'expression n'est pas un produit a vendre mais un droit inalienable, comme le droit de coalition...
Un vrai scandale !
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- Fourmi éleveuse
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- Localisation : Comme vous dans la galaxie mais moi je suis un peu plus près que vous des montagnes...
Que dire! Que faire? Rien... On peut rien faire... Le problème des délocalisations éxistera tand que tous les pays n'auront pas atteint le même degrè de developpement. Quand la chine sera aussi développé que la France et que le niveau de vie des chinois augmentera, les entreprises française n'auront plus intêret à aller en chine. La mondialisation doit servir à ca. C'est à dire permettre le dévellopement des pays les moins développés socialement. Afin, d'atteindre l'égalité entre tous les pays... Mais, malheureusement, c'est pas demain la veille! Quand l'Asie aura atteint sa maturation économique et sociale. Quand ils auront réglé leur problème de stabilité politique se sera au tour de l'Amérique latine, puis de l'Afrique...
Quoi qu'il en soit, on est obligé de faire avec les délocalisation. Mais, faut pas que les entreprises se foutent de la gueule du monde comme dans l'exemple des Orfévrerie made in france/china!!!! Les entreprises ont bientôt plus de pouvoir que les gouvernements car elles sont multinationales. La moindre des choses et de respecter le droit des salariés.
Poseidon 7 (tout est dans le 7)
Quoi qu'il en soit, on est obligé de faire avec les délocalisation. Mais, faut pas que les entreprises se foutent de la gueule du monde comme dans l'exemple des Orfévrerie made in france/china!!!! Les entreprises ont bientôt plus de pouvoir que les gouvernements car elles sont multinationales. La moindre des choses et de respecter le droit des salariés.
Poseidon 7 (tout est dans le 7)
quand vous écrivez "Enfin c'est comme ça et on ne peut rien faire" ... je trouve ça un peu léger ...
Comme Lord Mahammer il faut en parler, il faut dire "une prime de licenciement n'est pas un cadeau mais un du".
Si tout le monde dit "on n'y peut rien", la prochaine fois lespatrons diront : on vous licencie, on vous donne rien et si vous en parlez à la presse on porte plainte pour diffamation ... et tout le monde fermera sa gueule?
On traite les employés comme du bétail (je m'appelle pas ArletteL. ni Oliver B. mais quand j'entends des choses comme ça ...)
Contre les délocalisations, il y a des méthodes radicales (augmentation des taxes sur les produits importés, boycot des produits, augmenter les primes de licenciements). Imposible? ... oui ... Personne (un politique)n'osera prendre des mesures? ... oui ...
Alors quelle solution? j'en sais rien ... pour l'instant ...
La seule chose qui me fait penser que ça pourra aller mieux, c'est l'augmentation du prix du pétrole (pour les entreprises de production, pas celles de service).
Sinon si on allait faire un tour du cote des utopies, ce serait plus réaliste.
Comme Lord Mahammer il faut en parler, il faut dire "une prime de licenciement n'est pas un cadeau mais un du".
Si tout le monde dit "on n'y peut rien", la prochaine fois lespatrons diront : on vous licencie, on vous donne rien et si vous en parlez à la presse on porte plainte pour diffamation ... et tout le monde fermera sa gueule?
On traite les employés comme du bétail (je m'appelle pas ArletteL. ni Oliver B. mais quand j'entends des choses comme ça ...)
Contre les délocalisations, il y a des méthodes radicales (augmentation des taxes sur les produits importés, boycot des produits, augmenter les primes de licenciements). Imposible? ... oui ... Personne (un politique)n'osera prendre des mesures? ... oui ...
Alors quelle solution? j'en sais rien ... pour l'instant ...
La seule chose qui me fait penser que ça pourra aller mieux, c'est l'augmentation du prix du pétrole (pour les entreprises de production, pas celles de service).
Sinon si on allait faire un tour du cote des utopies, ce serait plus réaliste.
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- Larve filiforme
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- Enregistré le : sam. juil. 23, 2005 7:58 pm
la solution ? mais les Prud'hommes bien-sur !
defendre les droits des salariés, regler les litiges patrons / employés ... ils sont la pour ça ...
bien-sur cette affaire est loin d'etre gagnée d'avance, mais qui ne tente rien n'a rien ... et si le patron se voit condamné, cela fera un precedant judiciaire et entrainera peut-etre d'autres salariés à se manifester ...
defendre les droits des salariés, regler les litiges patrons / employés ... ils sont la pour ça ...
bien-sur cette affaire est loin d'etre gagnée d'avance, mais qui ne tente rien n'a rien ... et si le patron se voit condamné, cela fera un precedant judiciaire et entrainera peut-etre d'autres salariés à se manifester ...
Et encore 2 cette semaine :
1ère honte : Hewlett Packard qui annonce qu'elle licencie à cause des 35h.
Pourquoi une honte parce qu'il ne licencient pas seulement dans notre pays mais aussi dans les autres, alors mettre ça sur le dos des 35h, c'est un peu trop facile. N'y aurait-il pas eu une négociation avec notre 1er ministre suite à ses menaces de demandes de remboursements d'aides perçues ... En plus une boite qui fait 1 milliard de bénéfice (on ne parle même pas de chiffre d'affaire).
Et la 2ème : la fin de la grève à la SNCM ... Je ne sais pas si vous avez entendu mais les grèvistes n'ont pas voté la fin de la grève, ils ont voté pour ou contre le dépot de bilan. Ca veut dire quoi !?! Maitenant on ne pourra plus faire grève sans la menace de la fermeture de l'entreprise.
C'est grave. Ce qui est encore plus grave c'est comment faire confiance au syndicat qui a mené la négociation (il me semble que c'est la CGT mais je n'en suis plus sur).
On est vraiment dans un pays de fou où on se permet de flouer le droit du travail.
Je pense aussi que De Villepin est un bon joueur de pocker : il joue au bleuf et il gagne à tous les coups. Chapeau bas.
1ère honte : Hewlett Packard qui annonce qu'elle licencie à cause des 35h.
Pourquoi une honte parce qu'il ne licencient pas seulement dans notre pays mais aussi dans les autres, alors mettre ça sur le dos des 35h, c'est un peu trop facile. N'y aurait-il pas eu une négociation avec notre 1er ministre suite à ses menaces de demandes de remboursements d'aides perçues ... En plus une boite qui fait 1 milliard de bénéfice (on ne parle même pas de chiffre d'affaire).
Et la 2ème : la fin de la grève à la SNCM ... Je ne sais pas si vous avez entendu mais les grèvistes n'ont pas voté la fin de la grève, ils ont voté pour ou contre le dépot de bilan. Ca veut dire quoi !?! Maitenant on ne pourra plus faire grève sans la menace de la fermeture de l'entreprise.
C'est grave. Ce qui est encore plus grave c'est comment faire confiance au syndicat qui a mené la négociation (il me semble que c'est la CGT mais je n'en suis plus sur).
On est vraiment dans un pays de fou où on se permet de flouer le droit du travail.
Je pense aussi que De Villepin est un bon joueur de pocker : il joue au bleuf et il gagne à tous les coups. Chapeau bas.
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- Soldate farouche
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- Enregistré le : sam. juil. 09, 2005 7:45 am
Le probleme est que l'on a un gouvernement sourd, limite trop faineant pour trouver une solution de secours...
Ainsi quand la SNCM fait greve, le gouvernement les laisse mourrir en les assurant qu'il n'y a pas de plan B pour sauver la compagnie...
Puis, quand les salariés n'ont plus de quoi vivre, on les force a reprendre le travail, la tete basse...
Germinal est de retour, avec Villepin, Chirac Sarko et Raffarin...
Ainsi quand la SNCM fait greve, le gouvernement les laisse mourrir en les assurant qu'il n'y a pas de plan B pour sauver la compagnie...
Puis, quand les salariés n'ont plus de quoi vivre, on les force a reprendre le travail, la tete basse...
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- Fourmi éleveuse
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Bon alors mettons les choses au point...
=> ça je trouve que c'est honteux.
Maintenant, vous êtes bien gentil avec vos "on ne peut plus faire grève sans la menace de la fermeture de l'entreprise", mais il faut voir la réalité en face : on vit dans un monde "impitoyable". Les méchants patrons virent de pauvres employés pour gagner plus d'argent ? Mettez vous à la place du patron un quart de seconde : si votre entreprise ne dégage pas d'intérets, ou si elle en dégage moins que votre concurent, alors vos investisseurs iront voir ailleurs. Du coup, même en y mettant toute la bonne volonté du monde, si vous ne vendez plus (biens materiels ou services), vous les payez COMMENT vos employés ??? Une société qui "commence" à décliner chute de plus en plus vite : voyant que tel investisseur les lache, tel autre investisseur va se dire que c'est mauvais et va donc aller voir ailleurs, et plus les gens partent, plus les autres suivent...
Les "grands méchants patrons" sont autant victimes du systême économique que les employés, contrairement à ce que vous sous-entendez.
Alors quoi, une "aide du gouvernement" ? Mais où on le trouve l'argent ? En prenant plus "aux riches" ? Mais du coup ils se CASSENT. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire. Comme les plus riches se cassent, on est obligé de faire retomber les charges qu'ils portaient sur ceux qui sont en dessous, plus nombreux mais moins riches, qui finissent à leur tour par étouffer, et partir. Et ainsi de suite...
La solution ? Je n'en ai pas, personnellement, à part une prise de conscience générale de l'état de la France, je ne vois pas. Et encore... Notre beau pays fonce droit dans le mur.. s'il n'y est pas déjà. Et sans vouloir jouer les pessimistes, je pense que les choses ne sont pas sur la voie de l'amélioration !
Le salariés ont reçu ce 11 Aout un "Protocole d'Acord Transactionnel", qui leur leur interdit de parler à la presse, d’organiser des « blocages », d’intenter des actions en justice, de s’associer à un syndicat, ou assimilés... En cas de transgression de cette reglme, la sanction est l'annulation de la prime de licenciement de 11000 Euros...
=> ça je trouve que c'est honteux.
Maintenant, vous êtes bien gentil avec vos "on ne peut plus faire grève sans la menace de la fermeture de l'entreprise", mais il faut voir la réalité en face : on vit dans un monde "impitoyable". Les méchants patrons virent de pauvres employés pour gagner plus d'argent ? Mettez vous à la place du patron un quart de seconde : si votre entreprise ne dégage pas d'intérets, ou si elle en dégage moins que votre concurent, alors vos investisseurs iront voir ailleurs. Du coup, même en y mettant toute la bonne volonté du monde, si vous ne vendez plus (biens materiels ou services), vous les payez COMMENT vos employés ??? Une société qui "commence" à décliner chute de plus en plus vite : voyant que tel investisseur les lache, tel autre investisseur va se dire que c'est mauvais et va donc aller voir ailleurs, et plus les gens partent, plus les autres suivent...
Les "grands méchants patrons" sont autant victimes du systême économique que les employés, contrairement à ce que vous sous-entendez.
Alors quoi, une "aide du gouvernement" ? Mais où on le trouve l'argent ? En prenant plus "aux riches" ? Mais du coup ils se CASSENT. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire. Comme les plus riches se cassent, on est obligé de faire retomber les charges qu'ils portaient sur ceux qui sont en dessous, plus nombreux mais moins riches, qui finissent à leur tour par étouffer, et partir. Et ainsi de suite...
La solution ? Je n'en ai pas, personnellement, à part une prise de conscience générale de l'état de la France, je ne vois pas. Et encore... Notre beau pays fonce droit dans le mur.. s'il n'y est pas déjà. Et sans vouloir jouer les pessimistes, je pense que les choses ne sont pas sur la voie de l'amélioration !
OK et donc c'est parce que le système est pourri et qu'on n'y peut rien que l'on ne peut pas exprimer que l'on trouve une chose injuste?Max a écrit :Bon alors mettons les choses au point...
Le salariés ont reçu ce 11 Aout un "Protocole d'Acord Transactionnel", qui leur leur interdit de parler à la presse, d’organiser des « blocages », d’intenter des actions en justice, de s’associer à un syndicat, ou assimilés... En cas de transgression de cette reglme, la sanction est l'annulation de la prime de licenciement de 11000 Euros...
=> ça je trouve que c'est honteux.
Maintenant, vous êtes bien gentil avec vos "on ne peut plus faire grève sans la menace de la fermeture de l'entreprise", mais il faut voir la réalité en face : on vit dans un monde "impitoyable". Les méchants patrons virent de pauvres employés pour gagner plus d'argent ? Mettez vous à la place du patron un quart de seconde : si votre entreprise ne dégage pas d'intérets, ou si elle en dégage moins que votre concurent, alors vos investisseurs iront voir ailleurs. Du coup, même en y mettant toute la bonne volonté du monde, si vous ne vendez plus (biens materiels ou services), vous les payez COMMENT vos employés ??? Une société qui "commence" à décliner chute de plus en plus vite : voyant que tel investisseur les lache, tel autre investisseur va se dire que c'est mauvais et va donc aller voir ailleurs, et plus les gens partent, plus les autres suivent...
Les "grands méchants patrons" sont autant victimes du systême économique que les employés, contrairement à ce que vous sous-entendez.
Alors quoi, une "aide du gouvernement" ? Mais où on le trouve l'argent ? En prenant plus "aux riches" ? Mais du coup ils se CASSENT. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire. Comme les plus riches se cassent, on est obligé de faire retomber les charges qu'ils portaient sur ceux qui sont en dessous, plus nombreux mais moins riches, qui finissent à leur tour par étouffer, et partir. Et ainsi de suite...
La solution ? Je n'en ai pas, personnellement, à part une prise de conscience générale de l'état de la France, je ne vois pas. Et encore... Notre beau pays fonce droit dans le mur.. s'il n'y est pas déjà. Et sans vouloir jouer les pessimistes, je pense que les choses ne sont pas sur la voie de l'amélioration !
Ce que tu décris là c'est l'inexorable dérivé de l'économie de marché à outrance. Et j'estime que l'on a le droit de s'en plaindre.
Les actionnaires, et cela n'engage que moi, sont de véritables parasites. Reglementer le marché, la bourse... Suffit de dire ça pour passer pour un extrémiste de gauche.
Alors non je suis désolé mais yen a marre de la pensée unique, oui on ne sait faire que du capitalisme mais lorsque l'on estime que quelque chose va trop loin on peut s'en plaindre et remettre la chose en cause. La modernité pour moi c'est ça.
Limite parfois le capitalisme me fait de plus en plus penser à une religion, une secte à grande échelle, un groupe dangereux... et malheur à celui qui essaie de remettre en cause un des excès.
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- Fourmi éleveuse
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Oui, il y a des excès. Et effectivement, il faut les dénoncer. Ce n'est pas tellement le sujet initial du topic qui me fait râler, au contraire, mais bien ce qui suit.Citation:
Le salariés ont reçu ce 11 Aout un "Protocole d'Acord Transactionnel", qui leur leur interdit de parler à la presse, d’organiser des « blocages », d’intenter des actions en justice, de s’associer à un syndicat, ou assimilés... En cas de transgression de cette reglme, la sanction est l'annulation de la prime de licenciement de 11000 Euros...
=> ça je trouve que c'est honteux.
Oui, on peut surement faire autrement, je ne suis pas économiste.
Mais bon, ça me gonfle fortement de voir qu'on remet tout sur le dos des patrons qui sont autant prisonniers et victimes de ce systême que les employés qu'ils liscencient (bien que paraissant moins mal lotis, vu qu'ils gardent leur poste et se "font de l'argent", ils doivent gerrer des entreprises fournissant un travail à des dizaines voir des centaines ou milliers de personnes, et il est "normal" qu'ils soient "récompensés", et ce même si certaines décisions peuvent paraitre immorales, alors qu'elles sont prises dans l'intéret du plus grand nombre => de l'entreprise).
C'était juste pour donner un autre point de vu que celui que la plupart d'entre vous a tendance à (sur)exposer. Un patron a des choix à faire sur le long terme, et le fait qu'une entreprise soit bénéficiaire ne change rien au fait que dans l'état actuel des choses à l'échelle mondiale, les "patrons" soient obligés de renvoyer des employés, afin d'être plus "rentable", non pas pour le patron mais pour que les investisseurs restent, car sans eux, c'est toute l'entreprise qui fermera.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis sur la position délicate des entrepreneurs.Max a écrit :Oui, il y a des excès. Et effectivement, il faut les dénoncer. Ce n'est pas tellement le sujet initial du topic qui me fait râler, au contraire, mais bien ce qui suit.
Oui, on peut surement faire autrement, je ne suis pas économiste.
Mais bon, ça me gonfle fortement de voir qu'on remet tout sur le dos des patrons qui sont autant prisonniers et victimes de ce systême que les employés qu'ils liscencient (bien que paraissant moins mal lotis, vu qu'ils gardent leur poste et se "font de l'argent", ils doivent gerrer des entreprises fournissant un travail à des dizaines voir des centaines ou milliers de personnes, et il est "normal" qu'ils soient "récompensés", et ce même si certaines décisions peuvent paraitre immorales, alors qu'elles sont prises dans l'intéret du plus grand nombre => de l'entreprise).
C'était juste pour donner un autre point de vu que celui que la plupart d'entre vous a tendance à (sur)exposer. Un patron a des choix à faire sur le long terme, et le fait qu'une entreprise soit bénéficiaire ne change rien au fait que dans l'état actuel des choses à l'échelle mondiale, les "patrons" soient obligés de renvoyer des employés, afin d'être plus "rentable", non pas pour le patron mais pour que les investisseurs restent, car sans eux, c'est toute l'entreprise qui fermera.
Maintant je me permettrais de dire que :
- s'ils ont une si mauvaise réputation, c'est parce que malheureusement il y a quand meme un passé de quasi esclavagiste que l'on peut conférer en généralisant à l'ensemble du patronnat;
- personne n'acceptera jamais ni ne comprendra (en tout cas pas les mecs qui gagnent le smic) que l'on peut etre licensier en tant que décideur et toucher des sommes astronomiques (les parachutes en or);
- et de toute façon à partir du moment où je travaille pour un patron je suis baisé, je sais très bien que si je suis là c'est parce que je rapporte plus d'argent que je n'en perçois. C'est pour cela que je n'en veux pas au patron, ça ne peut tourner que comme ça, mais c'est vraiment du donnant donnant, si je fais ne serais ce que 30 min de plus je demande à etre payé. Eux ne font pas du social, mais moi non plus.
Donc tout ça pour essayer d'expliquer pourquoi il est si facile de taper sur les dirigeants, sans que cela n'empeche évidemment qu'un grand nombre de personnes puissent rever de le devenir.
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- Administrateur
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oOs'ils ont une si mauvaise réputation, c'est parce que malheureusement il y a quand meme un passé de quasi esclavagiste que l'on peut conférer en généralisant à l'ensemble du patronnat;
Ca, c'est le genre de truc qui me fout en rogne. Il va falloir commencer par séparer les patrons des PME (le vrai moteur d'une économie) et les "patrons" des "grandes entreprises".
Déjà, d'un point de vue responsabilité : un employé fait une connerie, il est viré. Il se retrouve au chomage et c'est chiant. Un patron de PME fait une connerie, sa boite coule, c'est sa maison qui est saisie et lui finit derrière des barreaux.
Monsieur le petit patron, ne trouvant pas de satisfaction dans son boulot de salarié (ou n'en ayant même pas), a pris son petit capital, voir a fait un emprunt, et a eu les c**** de se lancer, de monter sa boite. Le salarié a "juste" eu à se faire embaucher (et par rapport à monter sa boite, je vous assure que ce n'est rien).
L'employé, ça le fait chier, ce soir il doit faire des heures sup' et il a peur que son patron le vire. Une fois les heures sup' passées, il rentre chez lui, retrouve sa femme et sa petite famille, gueule un coup devant la TV (devant laquelle il va peut être s'endormir). Il prend son dimanche pour bricoler à la maison et aller voir le dernier Besson au cinéma. Le petit patron, il rentre chez lui plus tôt, et en plus il ne fait rien de bien fatiguant derrière son petit bureau. Mais petit patron, quand il prend sa voiture pour rentrer chez lui, il bosse encore. Si si. Petit patron, quand vient le week end, il continue à passer des coups de fil. Un petit patron n'arrête JAMAIS de travailler, les 9/10 des diners sont des diners d'affaire, il faut toujours savoir comment on va faire pour trouver de nouveaux clients, savoir qui on garde, qui on vire, afin que la boite essaye de se maintenir à flot, voir fasse des bénéfices (qui sont une dette pour la société : il faut les réinvestir d'une manière ou d'une autre... Comment ? En augmentant les salaires des employers ? En baissant les prix afin de pouvoir faire plus de bénéfices pour la prochaine année fiscale ?).
Si en tant que salarié tu n'es pas content de ta vie, si tu te sens exploité, mets toi à ton compte, où est le problème ? Le méchant patron esclavagiste, c'est bien ce qu'il a fait, lui. Et je t'assure qu'un grand nombre de petits patrons n'ont fait aucune étude, aucune formation particulière, s'en sont pris plein la gueule... Ca ne les a pas empêché de finir en prison s'ils "échouaient" (en ayant créé des emplois).
Il n'y a pas que les lois à changer en France. Les mentalités, ça serait déjà un grand pas. Pauvre petit "baisé" par le "grand patron esclavagiste"... (désolé, c'est évident que je ne suis pas neutre et qu'il y a une grande charge émotionnelle dans mes propos... Je ne me base peut être que sur mon expérience personnelle et familiale, mais ça me suffit pour pouvoir te dire que tes préjugés sont non seulement absurdes, mais carrément insultants).
Derrière chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé.
-Pratchett
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