L'inspiration !

[Titanium_Nerv]

L'inspiration ! D'où vous vient-elle ? De quoi avez-vous besoin pour la stimuler ? À quoi pensez-vous pour vous mettre "en conditions" ? Quelles sont vos émotions à ce moment là ? Faîtes vous usage de drogues ?

Personnellement l'état d'ésprit dans lequel je suis lorsque "j'écris" (à comprendre par là: lorsque je crée, pas quand je poste un message sur un forum hein...) c'est "j'envoie tout balader" je laisse mon hyperactivité ressortir par mes textes, ce qui augmente CONSIDERABLEMENT ma créativité. Éventuellement je me gave de bonbons gélatineux (genre les p'tits nounours Haribo, c'est peté de colorants et en tant qu'hyperactif ça m'augmente vachement l'excitation [en gros ça empire ^^]).
Personnellement j'aurais essayé les petards, l'alcool, l'extasy, la ritaline et la codéine (j'en oublie peut-être :p) mais ce qui me vient durant ces moments là généralement c'est pas grand chose.
Sinon je suis plus apte à créer lorsque je sors du travail.

Et vous ?

ps: ceux qui me répondent "moi ça vient tout seul" (ce qui reviendrait à ne rien dire) je leur met une fessée (ou bien ils s'abstiennent de répondre, j'aurais moins mal aux mains et eux aux fesses).

[Rêvelin]

Moi ça me vient tout seul ( tu te disais bien qu'en menaçant il y en aurais un qui le ferait ).

Plus sérieusement moi j'ai souvent besoin d'écrire à un destinataire, par exemple j'écris beaucoup beaucoup sur mon portable, je n'envoie pas forcément mais l'idée est là. De plus je ne cherche pas à retenir des thèmes, j'ai essayé de faire un recueil sur les règles, c'est encore d'actualité mais je sais bien que cela mettra longtemps, j'ai écrit entre temps pas mal de poèmes qui n'ont rien à voir.
Quand j'essaye de me forcer à écrire cela ne vient pas. Il faut que je m'abandonne dans l'écriture. C'est probablement stéréotypé mais c'est comme si l'écriture coulait en moi et quand il y a un trop plein, elle sort, partout ( ouaahhh c'est trop bien dittt ). Oui c'est exactement ça.

L'inspiration, elle me vient comme ça mais ce n'est pas moi qui claque les doigts, c'est ma muse, c'est le monde, c'est autre chose, j'ai l'impression de n'être qu'un instrument.

Attention vous avez assisté à une superbe explication de Rêvelin, poète, la plus belle qu'il est faite, prenez en conscience, c'est exceptionnel ( et les chevilles ça va ? )

[Titanium_Nerv]

lol...^^
Oui en fait c'est amusant parce que moi aussi, c'est plus quand "je pense à raconter à quelqu'un" qu'à raconter tout court, donc à "parler à une page blanche" que ça vient. Sinon au niveau "technique" vis-à-vis du cerveau, il a été prouvé que les idées ne viennent pas quand on pense d'une manière
"logique" ou consciente mais bien quand on se laisse divaguer, quand on ne pense pas, les connexions se ferait au hazard et c'est ça qui donnerait des idées créatives. Donc ce serait ça "l'avantage" des drogues de "déconnecter" (mais après si vous êtes comme moi et que vous aimez à garder le contrôle de votre esprit quand vous êtes dans un état second alors ça marchera pas...^^).

Je suis déçu il n'y a que peu de réponses.
Exprimez donc votre moyen de devenir créatif allez! Ca peut aider n'importe qui!

[Rêvelin]

J'ai déjà un peu essayer mais c'est vrai que ... ( pour les réponses au topic ).

Moi l'avantage c'est que je n'ai pas besoin de drogues ... pour être dans le même état

[Erratique]

Tu peux faire ce que tu veux, mais "ça me vient tout seul".

Je me cale sur mon canapé ou ailleurs, avec mon PC, et je me lance . En général, je me contente de laisser sortir les idées qui me viennent le reste du temps. J'ai toujours eu beaucoup d'imagination (faut bien s'occuper quand on est petit et qu'on reste parfois enfermé dans une voiture ou ailleurs pendant une ou deux heures sans avoir rien d'autre à faire que de se raconter des histoires).

J'ai toujours plusieurs concepts sous le coude qui n'attendent que le temps libre nécessaire pour les poser sur le "papier".

[Tsuki]

Je suis bien forcé de dire que ça vient "comme ça", même si c'est pas vrai. Je sais qu'il se passe chez moi un processus de maturation des idées assez long (ça doit faire un an que je n'ai plus écrit, mais je ne m'en inquiète pas), et que dès que le projet est prêt, je suis pris d'une frénésie d'écrire telle que j'en souffre des os de l'arrière de la main !

Bon éventuellement je peux mettre de la musique en fond sonore, mais ce n'est généralement pas elle qui m'inspire directement. Elle m'aide à me mettre en condition pour écrire, c'est tout.

[bubulle]

Ben pareil qu'Erratique et Tsuki, et vu que tu fais un blocage sur ceux qui ont une inspiration sur le tas, j'ai préféré me taire.
Pourtant je t'assure que c'est le cas.
J'ai envie d'écrire, je ne sais pas forcément quoi, mais je me pose devant une feuille ou mon clavier et les mots viennent tous seuls. Pour tout dire, j'écris tout d'un jet, et je me relis que pour corriger les fautes d'orthographe. Et jamais pour changer quoi que ce soit dans mes écrits.
Quand j'écris je suis dans un autre monde, et si jamais je m'arrête je ne reprends jamais le texte. Parce que si je le reprends, ça veut dire j'aurais réfléchi entre temps et ça fini par modifier mon point de vue sur ce que j'ai fait.

[Sylvain Wells]

Je précise avant tout que j'écris le plus souvent de la SF :

Je pense à notre monde, et à quelque chose qui pourrait lui arriver, une découverte, une guerre, bref, un changement... j'écris en décrivant notre société, puis j'insère l'élément perturbateur ("exactement ce qu'il y a dans le manuel", clin d'œil à Fowl), puis j'écris ce qui pourrait se passer ensuite, les conséquences.

Pour la philo, il me vient une idée, comme ça, parfois après une situation particulière, une discussion, un débat, etc... sans que cela s'exprime en mots. Mon seul travail, c'est formuler mon idée, puis la comprendre pour en améliorer la forme.

Le plus souvent, l'inspiration vient d'elle-même. Mais je m'arrête parfois, pour faire une pause, relire, et orienter la suite (une fois j'ai oublié, et je me suis retrouvé avec un dialogue dont j'avais tué l'un des personnages !).

[Petite_Fée]

Je sais pas exactement. Je dessine (trèèèès souvent), écris (quelque fois), m'amuse avec Photofiltre pour le moment (fréquemment). Selon ce que je fais, je dirais que ça dépend.
Pour le dessin, généralement, je commence une fois que sous mes yeux j'ai une feuille blanche et un crayon gris. Je fais quelques traits ou un visage et de fil en aiguille, j'imagine une vie à ce personnage qui apparaît, un univers, une personnalité, un éventuel adversaire ou des aventures lorsque j'arrive au moment de faire un décor. J'ai dessiné une fois sous psychotrope. Je dois dire que le résultat m'a plus que plus (état normal comme "high") J'étais plus minutieuse, plius exacte mais d'un côté le trait était plus fin, plus "sec" alors que j'ai au naturel un coup de crayon plutôt "rond".
L'écriture est surtout centrée sur la background de mes persos de jeu de rôle. Je joue à Vampire : La Mascarade, et l'avantage du vampire est de voir le jour à n'importe quelle période de l'histoire. On s'inspire de l'époque et des événements qui y ont eu lieu (Inquisition Espagnole, Affaire de Salem, Seconde Guerre Mondiale, etc) Parfois j'ai envie de les continuer, mais je me ravise car ces textes ne sont pas faits pour être poursuivis.
Pour Photofiltre, ça varie selon ce que l'image m'évoque. Je peux accentuer la noirceur d'une photo ou au contraire lui donner un "ton" moins tristounet. Pareil pour des montages, j'en ai fait quelques uns (stupides d'ailleurs =p) mais il faut que je soie justement "inspirée".
Une question de moment, d'instant, d'état d'esprit.

[Titanium_Nerv]

J'ai pu lire, entre autre, que je dénigrais les "ça vient tout seul". Non ce n'est pas ça, c'est juste que j'aimerais mieux une explication de "l'état".
Le but serait de voire qu'est-ce qui rend créatif ? Qu'est-ce qui dans le fond, nous est commun à tous lorsque nous créons? Où se trouve la quintessence de la créativité dans notre esprit ? Évidemment le but du topic c'est plus de se faire une idée que de développer tout un concept et d'écrire trois cent livres là dessus hein :p

[Tsuki]

Pour ce qui est de ce qui rend créatif, j'aurais dit, dans mon cas, le malheur, la tristesse, la haine, la jalousie, la rancune, la vengeance, le désir de mort. J'ai besoin de ces sentiments sombres, ce sont eux qui titillent ma fibre littéraire et qui me conduisent à écrire.

Tolstoï, dans Anna Karenine, commençait le roman par ceci :

Les familles heureuses se ressemblent toutes; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon.

Pour moi, je pense que les écrivains, en herbe ou pas, ont ceci en commun qu'ils sont malheureux. C'est cette variété de malheurs qui font de chaque écrivain un auteur unique...tout simplement parce qu'à contrario, les gens heureux se ressemblent tous, et n'ont donc rien à partager. Vous avez déjà essayé d'écrire quand vous êtes heureux ? Moi non.

C'est pas super joyeux, j'en conviens, et je sens que je vais me faire contredire, et que je ne comprendrais surement pas, car je n'ai jamais réussi à produire quoi que ce soit en allant bien. Je passe pas du tout pour un casseur d'ambiance

[Petite_Fée]

http://www.deezer.com/track/53969

On peut être sacrément inspiré et ne pas être "sombre" ^^

Rien d'autre à ajouter M'sieur, Dame.

[Tsuki]

C'est justement pour ça que je ne comprends pas comment on fait pour produire une œuvre en étant heureux. Enfin, que je comprends pas encore comment on fait, puisque j'ai toujours produit comme ça.

Par contre, si il dit que les thèmes sombres sont "trop répétitifs", que dire des thèmes heureux...

[Petite_Fée]

Produire en étant heureux? C'est identique que lorsque l'on est triste je pense. Ca part d'un sentiment fort, qui a un intense besoin d'être exprimé. Mon père a écrit de très jolis poèmes lorsque je suis née, plein d'espoirs, de joie.
En effet, tu n'as pas encore trouvé comment on fait, ou alors tu t'es habitué à écrire dans un état en te fermant indirectement à un autre.

[Tsuki]

En effet, tu n'as pas encore trouvé comment on fait, ou alors tu t'es habitué à écrire dans un état en te fermant indirectement à un autre.

Personnellement, je suis très extrême quand j'écris : si le moindre sentiment, qui n'a rien à voir avec ceux dont j'ai l'habitude d'être habité, vient interférer avec ma phase de création, ça "bugge" et c'est la feuille blanche. Je ne peux pas mélanger le bonheur et le malheur, car je n'ai pas encore trouvé la recette (à supposer qu'elle existe). Mais comme tu dis, c'est une question d'habitude...parce que je ne conçois absolument pas d'écrire en étant heureux, simple question d'expérience personnelle.

[Burning Angel]

Personnellement, je suis très extrême quand j'écris : si le moindre sentiment, qui n'a rien à voir avec ceux dont j'ai l'habitude d'être habité, vient interférer avec ma phase de création, ça "bugge" et c'est la feuille blanche.

Pas mieux. Par contre, l'inspiration, ça me vient un peu n'importe comment, que ce soit parce que je me suis posé et que j'ai attendu en "activant" ce côté en sommeil, en "forçant", mais ça marche aussi si je marche dans la rue, avec des potes, et que ça jaillit comme ça, sans qu'il n'y aie aucun contrôle.

Les périodes et les souvenirs que j'en ai sont aussi prépondérants, puisque les jours où j'ai des trucs qui remontent, je peux écrire des choses plus "intimistes", qui seront plus forcément chargées positivement ou négativement. Après, les montrer, c'est plus rare, et ce que je peux -par exemple- publier sur mon blog n'est que 5% de ce que j'écris. Et c'est encore plus vrai pour les dessins, où l'on m'a beaucoup complexé, à cause de mes problèmes psychomoteurs dans l'enfance.

Produire en étant heureux? C'est identique que lorsque l'on est triste je pense.

Non, pas vraiment. J'aime pas ce que j'écris quand je suis triste, et je le montre en dénigrant à l'avance ce que je montrerai. Et le pire, c'est que je le montre bien plus que ce que je fais heureux, qui est souvent bien plus flatteur, que ce soie la façon que j'ai de l'écrire ou ce que je peux y raconter. Probablement de l'exhib', mais à l'envers puisque ne montrant pas ce qui est le mieux pour moi, d'après l'image que j'en ai.

[Rêvelin]

Le fait d'être mal moi me sert, je me déverse, j'ai quelque chose à dire, je le fais avant tout parce que c''st un besoin d'écrire, je ne vais pas forcement mieux après mais il le faut. Pour moi c'est source de création.
Quand je vais bien, et bien je vis. Je ne m'arrête pas d'être poète pour autant, pour moi, je vis la poésie avant tout à l'intérieur, dans mon regard ... tout le temps. La feuille c'est ensuite. Alors quand je vais bien, je vis la Poésie.

[gollum]

Actuellement je suis en train d'écrire un gros manuscrit, l'idée de base m'est venue sans que je m'y attende, sans avoir fait des efforts particuliers, le montais les escaliers chez moi... Puis, il y a deux états différents, de petites idées qui viennent compléter la grande fresque, celles-ci sont des idées de décor, de lien entre les persos ou les scènes... ces idées me viennent partout, souvent quand je suis dehors, ce qui me force à porter constament un carnet sur moi pour ne pas perdre les idées précieuses.

La deuxième source d'inspiration, c'est quand le suis devant mon ordinateur à écrire, souvent, je met de la musique très fort, de sorte à ce que toute la pièce soit envahie, et je me lance. Je préfère écrire de nuit, avant de dormir quand toute la maisonnée dort (ce qui est problématique si je veux écouter la musique trop fort). Parfois alors, je ne me sens plus écrire, je n'écoute plus la musique, je suis transporté. Sinon, j'écris de manière normale, en liant les scènes entre elles, de manière logique, selon le plan prédéterminé. Je préfère lire les passages que je n'ai pas senti écrire.

Les drogues? J'aitenté que la clope et l'alcool, la clope me rend malade, et j'ai jamais écrit sur mon carnet après avoir bu. Quant-aux autres, reste à voir (jdéconne!)

J'écris aussi des nouvelles, pour ça, c'est différent, il faut que je retrouve l'ambiance dans laquelle j'ai commencé la nouvelle, sinon panne sèche, même si j'ai le plan en tête. Si je commence une nouvelle en cours, il faudra que je la finisse dans le même cour. C'est pour cette raison que j'ai un tas de nouvelles en plan, inachevées.

Voilà, c'est l'inspiration et moi, en général, elle vient pas comme ça, même si j'aimerais pas mal!