Patrick Suskind
-
- Soldate farouche
- Messages : 557
- Enregistré le : jeu. juil. 07, 2005 7:51 pm
- Localisation : Au pays des bulles
Patrick Suskind
Pour le moment, je n'ai lu que l'excellent roman, Le Parfum, de cet auteur, mais je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin...J'ai 2 romans de cet auteur, et un recueil de nouvelles, dans mes livres en attente de lecture, il n'est pas exclu que je refasse d'autres post pour cet auteur ....
Le Parfum, est un superbe roman, qui nous entraine, en France, au XVIII eme siècle, dans le monde du parfum... Le héros de ce roman est à la fois un génie qui a eu un don à la naissance, un excelent organe olfatif, et un tueur en série de femmes pour s'approprier de leur parfum...
Ce roman est l'histoire à la fois drôle et troublante d'un homme à la recherche du parfum absolu, et qui n'hésitera pas à tuer pour arriver à ses fins...
Patrick Süskind nous décrit, avec beaucoup de détails, les odeurs, on pourrait presque parler de roman odorant, on regretterais presque que les odeurs ne soient pas présentes en même temps que les mots (sauf que quand l'auteur décrit la puanteur du Paris, du XVIII eme, plus d'un lecteur sauterais quelques paragraphes...)
Un roman vraiment génial et unique en son genre...
Un film inspiré de ce roman sort début octobre, pour ceux qui sont intéressé par ce film, je conseillerais de lire le roman avant...
EDIT concernant le film :
Date de sortie : 04 Octobre 2006 Les films sortis à cette date...
Réalisé par Tom Tykwer
Avec Ben Whishaw, Dustin Hoffman, Alan Rickman
Le Parfum, est un superbe roman, qui nous entraine, en France, au XVIII eme siècle, dans le monde du parfum... Le héros de ce roman est à la fois un génie qui a eu un don à la naissance, un excelent organe olfatif, et un tueur en série de femmes pour s'approprier de leur parfum...
Ce roman est l'histoire à la fois drôle et troublante d'un homme à la recherche du parfum absolu, et qui n'hésitera pas à tuer pour arriver à ses fins...
Patrick Süskind nous décrit, avec beaucoup de détails, les odeurs, on pourrait presque parler de roman odorant, on regretterais presque que les odeurs ne soient pas présentes en même temps que les mots (sauf que quand l'auteur décrit la puanteur du Paris, du XVIII eme, plus d'un lecteur sauterais quelques paragraphes...)
Un roman vraiment génial et unique en son genre...
Un film inspiré de ce roman sort début octobre, pour ceux qui sont intéressé par ce film, je conseillerais de lire le roman avant...
EDIT concernant le film :
Date de sortie : 04 Octobre 2006 Les films sortis à cette date...
Réalisé par Tom Tykwer
Avec Ben Whishaw, Dustin Hoffman, Alan Rickman
Modifié en dernier par cillbq le sam. sept. 16, 2006 11:59 am, modifié 1 fois.
Ni juger, ni haïr, mais comprendre.
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
-
- Fourmi éleveuse
- Messages : 319
- Enregistré le : ven. août 25, 2006 10:01 pm
idem
Je partage totalement ton opinion. J'ai lu ce livre il y a près de 15 ans et il est absolument inoubliable. Il fait partie des incontournables pour tous ceux qui aiment lire des choses un peu différentes.
-
- Soldate farouche
- Messages : 557
- Enregistré le : jeu. juil. 07, 2005 7:51 pm
- Localisation : Au pays des bulles
Penses-tu aller voir le film au ciné ?
Ni juger, ni haïr, mais comprendre.
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
-
- Fourmi éleveuse
- Messages : 319
- Enregistré le : ven. août 25, 2006 10:01 pm
Le Parfum de Suskind
Un petit sujet sur ce livre qui pour moi est un de mes préférés :
-Que pensez vous de ce livre ? Combien de fois l'avez vous lu ? Ne trouvez vous pas que c'est un peu le livre parfait, ni trop court ni trop long, ni trop de descriptions d'odeurs ni trop de moments "gore" ? Je trouve vraiment que c'est le livre le plus "équilibré" que j'aie pu lire. Le genre qu'on dévore pour connaitre la fin ho combien pour certains ou pour eles autres
-Que pensez vous de ce livre ? Combien de fois l'avez vous lu ? Ne trouvez vous pas que c'est un peu le livre parfait, ni trop court ni trop long, ni trop de descriptions d'odeurs ni trop de moments "gore" ? Je trouve vraiment que c'est le livre le plus "équilibré" que j'aie pu lire. Le genre qu'on dévore pour connaitre la fin ho combien pour certains ou pour eles autres
-
- Ouvrière baroudeuse
- Messages : 126
- Enregistré le : mer. oct. 11, 2006 4:21 pm
- Localisation : Amiens
- Contact :
Je viens de finir de lire le Parfum, et je dois bien dire que j'ai adoré. Ca deviendra peut-être mon livre préféré une fois que je l'aurais totalement digéré.
Il faut dire que j'&i été conquis dès la première page. Moi qui d'habitude n'aime pas les longues descriptions, je doit dire que la description qui commence le récit m'a coupé le souffle. Cette description des villes du 18ème siècle, c'est comme si j'y étais. enfin, j'avais l'impression de sentir le Paris de cette époque. Ce livre m'as beaucoup surpris, surtout le passage dans la grotte que j'ai trouvé magnifique.
Je pense qu'il va s'écouler un long moment avant que je retrouve un livre à la hauteur du Parfum
Il faut dire que j'&i été conquis dès la première page. Moi qui d'habitude n'aime pas les longues descriptions, je doit dire que la description qui commence le récit m'a coupé le souffle. Cette description des villes du 18ème siècle, c'est comme si j'y étais. enfin, j'avais l'impression de sentir le Paris de cette époque. Ce livre m'as beaucoup surpris, surtout le passage dans la grotte que j'ai trouvé magnifique.
Je pense qu'il va s'écouler un long moment avant que je retrouve un livre à la hauteur du Parfum
L'acte sexuel est héréditaire. Si vos parents ne l'ont pas fait, vous ne le ferez pas non plus.
http://laubergeespagnole.unblog.fr
http://laubergeespagnole.unblog.fr
-
- Soldate farouche
- Messages : 557
- Enregistré le : jeu. juil. 07, 2005 7:51 pm
- Localisation : Au pays des bulles
Tout à fait d'accord avec toi, touffman, le passage où il fait un tri et une clasification des odeurs dans sa tête, est un passage qui serait assez dur à mettre en image, mais quand on s'imagine la scéne, ça laisse vraiment tout chose, je trouve...
Ce n'est pas pour rien que j'ai trouvé ce livre odorant...
Ce n'est pas pour rien que j'ai trouvé ce livre odorant...
Modifié en dernier par cillbq le mar. févr. 13, 2007 1:22 am, modifié 1 fois.
Ni juger, ni haïr, mais comprendre.
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
-
- Nymphe des bois
- Messages : 81
- Enregistré le : dim. déc. 03, 2006 11:58 am
- Localisation : Namur (belgique)
attention,je vais me faire taper dessus mais...je n'ai pas aimé le parfum. Ou plutot je n'ai pas aimé la lecture de ce livre.
je m'explique ( pas de panique) :
L'auteur a un style d'écriture qui est admirable,je le reconnais. Il arrive à animer des descriptions quiç souvent sont ennuyeuses et c'est remarquable.
Cependant, cette histoire m'a profondément dégoutée. Chaque fois que je prenais le livre dans mes mains, j'étais déjà dégoutée avant de poursuivre ma lecture.Pq? Pcq ce livre reflète très bien le fonctionnement de cette société je trouve. Ce livre expliquait (avec de très jolies métaphores et de très jolis textes) ce que je vois au quotidien lorsque je marche dans la rue. Et, quand je me plonge dans un bouquin,je n'aime pas lire ce que je vois tous les jours.
Mais bon,ce n'est que mon avis. Qui plus est,je louerai le film qd il sortira en dvd car je ne suis pas quelqu'un de buté et je révise mon avis
je m'explique ( pas de panique) :
L'auteur a un style d'écriture qui est admirable,je le reconnais. Il arrive à animer des descriptions quiç souvent sont ennuyeuses et c'est remarquable.
Cependant, cette histoire m'a profondément dégoutée. Chaque fois que je prenais le livre dans mes mains, j'étais déjà dégoutée avant de poursuivre ma lecture.Pq? Pcq ce livre reflète très bien le fonctionnement de cette société je trouve. Ce livre expliquait (avec de très jolies métaphores et de très jolis textes) ce que je vois au quotidien lorsque je marche dans la rue. Et, quand je me plonge dans un bouquin,je n'aime pas lire ce que je vois tous les jours.
Mais bon,ce n'est que mon avis. Qui plus est,je louerai le film qd il sortira en dvd car je ne suis pas quelqu'un de buté et je révise mon avis
coloribus et gustibus non est disputandum
Hé bien, comme toi werberophile, je la lecture du parfum m'a été particulièrement douloureuse... Je reconnais aussi, tout comme toi que l'auteur fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle, mais le roman dégage à mon sens, et c'est probablement voulu par Suskind, une atmosphère largement malsaine, et l'écriture est tellement crue qu'elle m'a mis mal à l'aise. Bien sûr, il ne s'agit pas la d'une critique objective, mais c'est ce qui m'a empêché de savourer ce bouquin. Après tout, les gouts et les couleurs...
-
- Modo pétillante
- Messages : 690
- Enregistré le : jeu. avr. 13, 2006 11:00 pm
- Localisation : Dans mon petit monde de délurée !
- Contact :
en fait c'est vrai que ce livre n'est pas franchement une évasion d'un point de vue "style de vie société ... " mais ce qui le rend si particulier c'est qu'on ne voit pas la France des années 1700 ... on la sent ... c'est le seul livre qui nous propose un voyage à travers le nez et pas à travers le regard ... un point de "vue" unique ...
bien sûr ce livre met mal à l'aise mais tout ne peut pas être beau et rose et le personnage de Grenouille est tellement torturé que l'image d'une jolie France qui va bien n'aurait pas du tout collé avec le côté très sombre du personnage ...
maintenant je peux comprendre que ce livre déplaise parce que c'est vraiment un style d'écrit bien à part ...
bien sûr ce livre met mal à l'aise mais tout ne peut pas être beau et rose et le personnage de Grenouille est tellement torturé que l'image d'une jolie France qui va bien n'aurait pas du tout collé avec le côté très sombre du personnage ...
maintenant je peux comprendre que ce livre déplaise parce que c'est vraiment un style d'écrit bien à part ...
-
- Soldate farouche
- Messages : 557
- Enregistré le : jeu. juil. 07, 2005 7:51 pm
- Localisation : Au pays des bulles
Un combat et autres récits : c'est un recueil de nouvelles, il y en a 4 en tout, c'est trés plaisant à lire...Si vous avez aimé Le Parfum, je ne peux que vous consieller ce recueil de nouvelles, qui vous permettra de connaître une autre facette de cet auteur...
L'exigence de profondeur : Un critique annonce à une jeune dessinatrice, lors de sa première exposition, " ce que vous faites là est intéressant et plein de talent, mais vous manquez encore un peu de profondeur", quelque jour plus tard, ce critique fait un compte rendu dans un journal, avec le même commentaire... Ces mots vont devenir une obscession pour la jeune femme...
Un combat : le récit d'une partie d'échec entre un jeune loup qui semble talentueux, et un vieux briscart des échecs...
Le testament de maître Mussart : On pourrait dire, pour résumer cette nouvelle, que maître Mussart nous fait un cour sur la conchylisation un terme inventé par l'auteur pour dénommer la création des coquillages....
Amnésie littéraire : le héros de cette nouvelle perd la mémoire au point que, le temps avançant, sa mémoire retient de moins en moins de chose, au point de l'empécher de lire...
Après le Parfum et ce recueil de nouvelles, j'ai envie de lire les 3 autres romans de cet auteur, Le Pigeon, La Contrebasse, et L'Histoire de Monsieur Sommer.
L'exigence de profondeur : Un critique annonce à une jeune dessinatrice, lors de sa première exposition, " ce que vous faites là est intéressant et plein de talent, mais vous manquez encore un peu de profondeur", quelque jour plus tard, ce critique fait un compte rendu dans un journal, avec le même commentaire... Ces mots vont devenir une obscession pour la jeune femme...
Un combat : le récit d'une partie d'échec entre un jeune loup qui semble talentueux, et un vieux briscart des échecs...
Le testament de maître Mussart : On pourrait dire, pour résumer cette nouvelle, que maître Mussart nous fait un cour sur la conchylisation un terme inventé par l'auteur pour dénommer la création des coquillages....
Amnésie littéraire : le héros de cette nouvelle perd la mémoire au point que, le temps avançant, sa mémoire retient de moins en moins de chose, au point de l'empécher de lire...
Après le Parfum et ce recueil de nouvelles, j'ai envie de lire les 3 autres romans de cet auteur, Le Pigeon, La Contrebasse, et L'Histoire de Monsieur Sommer.
Modifié en dernier par cillbq le sam. nov. 10, 2007 9:20 pm, modifié 1 fois.
Ni juger, ni haïr, mais comprendre.
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
-
- Larve filiforme
- Messages : 18
- Enregistré le : lun. avr. 02, 2007 8:36 pm
- Localisation : Elsewhere.
- Contact :
Critique comparée livre / film Le Parfum
Bon je suis désolée pour l'envahissement, mais si ça peut aider certains, j'avais fait une critique comparée du livre de Süskind et du film ( pour le journal de mon lycée en fait ^^ ) :
Suite à la sortie récente de Le Parfum, Histoire d’un meurtrier, réalisé par Tom Tykwer, il était temps de remettre l’œuvre de Patrick Süskind à jour, pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue. Ce livre, sorti en 1985, est devenu un best-seller dès sa sortie. Et il y avait de quoi.
Synopsis rapide pour rappel:
Le 17 juillet 1738 naît à Paris Jean-Baptiste Grenouille, enfant qui se révèle doué d’un odorat exceptionnel. Cet être étrange, sans odeur lui-même, se montre capable de distinguer toutes les sensations olfactives imaginables. Tel un artiste, son hypersensibilité dans ce domaine en fait un être unique, dont le seul organe indispensable semble être le nez.
Né dans les odeurs de poisson, de putréfaction, de vers et de charogne, les bas-fonds de Paris où il est élevé sans haine, mais sans amour, vont déterminer cet être en quête incessante. Sous le couvert d’une avidité dans sa recherche des odeurs, c’est en découvrant celle des vierges adolescentes qu’il se mettra en quête du parfum ultime, celui qui inspirera l’amour.
Ce monstre, trou béant de solitude, qui exhale l’immondice a plein nez, est l’anti-héros d’une œuvre exceptionnelle. Loin de la simple histoire d’un meurtrier, on découvre quelque chose à quoi on n’avait jamais osé imaginer.
L’originalité, l’humour, et la puissance de ce roman en font une œuvre unique et universelle. On sent véritablement chaque essence, chaque note parfumée, de la plus putride, du moisi humide, verdâtre, dégoulinant de mort, Paris « suant les poisons », jusqu’à l’odeur fraîche et hypnotique de la jeune fille blanche, aux lèvres roses et à leur pluie fruitée. On se découvre à humer chaque page, et l’on réapprend à user de ce sens longtemps considéré comme impur.
En clair, cette œuvre géniale est à lire et sentir au plus vite, son odeur reste au bout des cils et jusque dans les pores du lecteur. Un livre à la peau rouge et brûlante, imprégnée de musc, de lys et de cannelle, dont les notes de têtes et de cœur sont parfaitement accordées.
C’est en ayant lu justement une telle œuvre qu’on peut s’interroger sur les moyens de transmettre cette kyrielle d’odeurs sur grand écran. Si le défi était plus que réussi dans le livre, il ne semble pas être réalisable cinématographiquement.
Et effectivement, la magie olfactive n’opère pas vraiment.
Les odeurs, évoquée dans le livre par des énumérations lentes et rythmées, enivrantes dans le récit sont ici retranscrites par des plans succins et hachés, que l’œil a à peine le temps de percevoir. L’effet graphique est là, mais ne correspond plus au sens qui domine l’œuvre. L’oeil est plus excité que les narines. Ainsi, l’enjeu principal est déjà un peu raté…
Concernant les acteurs, la plupart ayant déjà fait leur preuve (Dustin Hoffman, Alan Rickman…), leur jeu est juste et colle aux personnages. Ben Whishaw, interprétant le rôle du fameux Grenouille, est plutôt convaincant, surtout si l’on a pas lu le roman. Car Jean-Baptiste Grenouille étant sensé être extrêmement laid, on a la affaire à un acteur dont la beauté étant, contrastant avec le personnage de Süskind. Son jeu peut être excellent, mais les expressions de la scène finale manquent peut-être d’assurance et de cynisme. Cependant, la monstruosité de son organe (…son nez, j’entends) est très bien rendu par les plans serrés sur celui-ci.
En parlant de cette scène finale, la bacchanale apocalyptique d’une puissance frappante dans le roman, tourne ici à la lenteur et faiblit considérablement. La scène dionysiaque est loupée, comme décalée par rapport à ce qu’on s’estimait en droit d’attendre.
En conclusion , Tom Tykwer se contente d’illustrer le roman plutôt que de le mettre en scène, de le rendre vivant, et une telle œuvre méritait peut-être plus de profondeur.
« Enivrez-vous » nous invitait Baudelaire, et s’il est possible de le faire, ce sera plus facile au bistrot du coin que devant ce film… Si vous avez le livre sous la main, cependant, il vous reste un espoir….
Si jamais il y en qui le lisent jusqu'au bout
Suite à la sortie récente de Le Parfum, Histoire d’un meurtrier, réalisé par Tom Tykwer, il était temps de remettre l’œuvre de Patrick Süskind à jour, pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue. Ce livre, sorti en 1985, est devenu un best-seller dès sa sortie. Et il y avait de quoi.
Synopsis rapide pour rappel:
Le 17 juillet 1738 naît à Paris Jean-Baptiste Grenouille, enfant qui se révèle doué d’un odorat exceptionnel. Cet être étrange, sans odeur lui-même, se montre capable de distinguer toutes les sensations olfactives imaginables. Tel un artiste, son hypersensibilité dans ce domaine en fait un être unique, dont le seul organe indispensable semble être le nez.
Né dans les odeurs de poisson, de putréfaction, de vers et de charogne, les bas-fonds de Paris où il est élevé sans haine, mais sans amour, vont déterminer cet être en quête incessante. Sous le couvert d’une avidité dans sa recherche des odeurs, c’est en découvrant celle des vierges adolescentes qu’il se mettra en quête du parfum ultime, celui qui inspirera l’amour.
Ce monstre, trou béant de solitude, qui exhale l’immondice a plein nez, est l’anti-héros d’une œuvre exceptionnelle. Loin de la simple histoire d’un meurtrier, on découvre quelque chose à quoi on n’avait jamais osé imaginer.
L’originalité, l’humour, et la puissance de ce roman en font une œuvre unique et universelle. On sent véritablement chaque essence, chaque note parfumée, de la plus putride, du moisi humide, verdâtre, dégoulinant de mort, Paris « suant les poisons », jusqu’à l’odeur fraîche et hypnotique de la jeune fille blanche, aux lèvres roses et à leur pluie fruitée. On se découvre à humer chaque page, et l’on réapprend à user de ce sens longtemps considéré comme impur.
En clair, cette œuvre géniale est à lire et sentir au plus vite, son odeur reste au bout des cils et jusque dans les pores du lecteur. Un livre à la peau rouge et brûlante, imprégnée de musc, de lys et de cannelle, dont les notes de têtes et de cœur sont parfaitement accordées.
C’est en ayant lu justement une telle œuvre qu’on peut s’interroger sur les moyens de transmettre cette kyrielle d’odeurs sur grand écran. Si le défi était plus que réussi dans le livre, il ne semble pas être réalisable cinématographiquement.
Et effectivement, la magie olfactive n’opère pas vraiment.
Les odeurs, évoquée dans le livre par des énumérations lentes et rythmées, enivrantes dans le récit sont ici retranscrites par des plans succins et hachés, que l’œil a à peine le temps de percevoir. L’effet graphique est là, mais ne correspond plus au sens qui domine l’œuvre. L’oeil est plus excité que les narines. Ainsi, l’enjeu principal est déjà un peu raté…
Concernant les acteurs, la plupart ayant déjà fait leur preuve (Dustin Hoffman, Alan Rickman…), leur jeu est juste et colle aux personnages. Ben Whishaw, interprétant le rôle du fameux Grenouille, est plutôt convaincant, surtout si l’on a pas lu le roman. Car Jean-Baptiste Grenouille étant sensé être extrêmement laid, on a la affaire à un acteur dont la beauté étant, contrastant avec le personnage de Süskind. Son jeu peut être excellent, mais les expressions de la scène finale manquent peut-être d’assurance et de cynisme. Cependant, la monstruosité de son organe (…son nez, j’entends) est très bien rendu par les plans serrés sur celui-ci.
En parlant de cette scène finale, la bacchanale apocalyptique d’une puissance frappante dans le roman, tourne ici à la lenteur et faiblit considérablement. La scène dionysiaque est loupée, comme décalée par rapport à ce qu’on s’estimait en droit d’attendre.
En conclusion , Tom Tykwer se contente d’illustrer le roman plutôt que de le mettre en scène, de le rendre vivant, et une telle œuvre méritait peut-être plus de profondeur.
« Enivrez-vous » nous invitait Baudelaire, et s’il est possible de le faire, ce sera plus facile au bistrot du coin que devant ce film… Si vous avez le livre sous la main, cependant, il vous reste un espoir….
Si jamais il y en qui le lisent jusqu'au bout
[ ? ]
-
- Soldate farouche
- Messages : 557
- Enregistré le : jeu. juil. 07, 2005 7:51 pm
- Localisation : Au pays des bulles
Tout à fait d'accord avec ton analyse Evalia, juste une petite remarque, ta retranscription, à mon avis, parle plus du film que du livre et aurais plus sa place dans le sujet consacré au film, dans la section "les technologies de Spirit-o-kan"...
Ce n'est pas vraiment une critique, juste une remarque, pour une prochaine fois...
Bises à toi.
Ce n'est pas vraiment une critique, juste une remarque, pour une prochaine fois...
Bises à toi.
Ni juger, ni haïr, mais comprendre.
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/tra, augmente le transport de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/sec augmente la sécurité
-
- Larve filiforme
- Messages : 16
- Enregistré le : ven. déc. 23, 2005 10:49 pm
- Localisation : Voiron (38)
- Contact :
Le parfum est mon lire préféré !
Je suis assez d'accord pour dire qu'il s'approche du livre parfait ! De part sa longueur, de part son histoire, de part sa situation historique...
Le parfum est un des rares livres qui m'ait marqué positivement durant ma période Collège/Lycée ! (il y a eu aussi la religieuse de Diderot, mais c'est pas le sujet )
C'est un livre qui sent !!!
Excellent !
Au XVIIIème siècle, Jean-Baptiste Grenouille a une vie épouvantable. Il se découvre un don : il est un Nez hors du commun. De là, il pense pouvoir devenir l'homme le plus puissant de l'univers car "qui maitrise les odeurs, maitrise le coeur des hommes".
Selon moi, il peut être classé dans le style polar, même s'il est en extrême bordure du style. Mais il y a tellement de styles à l'intérieur qu'il serait presque inclassable.
Quant à l'autre livre que j'ai lu de lui, Le pigeon, j'ai moins accroché, mais le thème est très impressionnant ! Un vrai exercice de style !
Un gars sort de chez lui (jusque là, rien d'impressionnant !) et croise le regard d'un... pigeon (jusque là, rien d'impressionnant !). Et là, il est pris d'angoisse et décide de ne plus sortir de chez lui car traumatisé par le regard que lui a lancé le pigeon ! (jusque là, bein... c'est dingue, non ?)
Je sais que j'ai également lu La contrebasse, mais je peux pas le considérer comme "lu" car il m'a tellement marqué que je ne sais même plus de quoi il parle !!!
Je suis assez d'accord pour dire qu'il s'approche du livre parfait ! De part sa longueur, de part son histoire, de part sa situation historique...
Le parfum est un des rares livres qui m'ait marqué positivement durant ma période Collège/Lycée ! (il y a eu aussi la religieuse de Diderot, mais c'est pas le sujet )
C'est un livre qui sent !!!
Excellent !
Au XVIIIème siècle, Jean-Baptiste Grenouille a une vie épouvantable. Il se découvre un don : il est un Nez hors du commun. De là, il pense pouvoir devenir l'homme le plus puissant de l'univers car "qui maitrise les odeurs, maitrise le coeur des hommes".
Selon moi, il peut être classé dans le style polar, même s'il est en extrême bordure du style. Mais il y a tellement de styles à l'intérieur qu'il serait presque inclassable.
Quant à l'autre livre que j'ai lu de lui, Le pigeon, j'ai moins accroché, mais le thème est très impressionnant ! Un vrai exercice de style !
Un gars sort de chez lui (jusque là, rien d'impressionnant !) et croise le regard d'un... pigeon (jusque là, rien d'impressionnant !). Et là, il est pris d'angoisse et décide de ne plus sortir de chez lui car traumatisé par le regard que lui a lancé le pigeon ! (jusque là, bein... c'est dingue, non ?)
Je sais que j'ai également lu La contrebasse, mais je peux pas le considérer comme "lu" car il m'a tellement marqué que je ne sais même plus de quoi il parle !!!