Thanatos a écrit :Une première chose. La loi représente la théorie, elle est pratiquée (et peut etre même le plus souvent). Néanmoins, elle ne l'ai pas toujours. Et c'est là que le droit n'en devient que théorique.
Le fait que certaines lois soient inappliquées ne change pas la nature du Droit. Il existe une théorie du Droit ou plutôt des théories du Droit mais elles ne se confondent pas avec le Droit lui-même. Ce que vous dites n'en n'est pas moins juste : certaines lois sont inappliquées car inapplicables ou par manque de volonté de les appliquer, ce qui fait qu'elles ont un caractère illusoire. C'est le terme "théorique" qui me gène.
Dans l'article premier, on pourrait prendre le mot "droits" comme juridique. Cependant, et peut etre que je cherche un peu loin encore, c'est vrai, le droit juridique est au singulier me semble t'il
Il n'existe pas plusieurs droits juridique, il n'en existe qu'un seul et c'est la loi en vigueur.
Que voulez-vous dire ? Il n'existe aucun droit juridique, c'est un pléonasme. La loi en vigueur est le droit positif.
Je vous ferai remarquer ensuite que cette loi a pour but de détruire le système aristocratique mais que malgré elle, avec Napoléon, la France s'est retrouvé dans le même système, pas les mêmes au pouvoir, mais le même système quand même. On a le droit que quand on a le pouvoir. Sans pouvoir, on a pas de droits. Pour conclure sur ce premier article, je dirait que les hommes sont en faute par le fait d'agir en connaissance de cause : beaucoup de personnes connaissent cette phrase, du moins en occident.
Presque le même système : l'administration et le gouvernement impérial exerçaient sur le pays une emprise bien plus forte que la monarchie à son apogée. Napoléon régnait sur un Etat unifié (par la Révolution) alors que la monarchie devait compter sur un Etat fortement décentralisé avec des contre pouvoirs locaux obstinés (par exemple les parlements). En fait c'était pire. Le droit dépend du pouvoir ? Peu-être. Pascal disait qu'il faut faire en sorte que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste. Mais la loi sert aussi à protéger les faibles. De plus elle est le seule terrain où ils peuvent tenter de se mesurer à égalité ou presque avec les puissants.
Concernant l'article 2, j'ai mal lu, j'ai lu parti politique, j'ai assimilé celà trop vite. Mais je vois pas en quoi ATTAC est une association politique. L'opression vient de ceux qui gouvernent : que ce soit microsoft ou Chirac, ou Bush, peu importe en fait.
ATTAc n'est sans doute pas une association de nature politique mais étant donné qu'elle intervient dans le débat social avec des propositions nettes et qu'elle est située idéologiquement (contrairement à d'autres associations qui sont apolitiques), il est possible de dire qu'il s'agit d'une association à caractère politique. L'oppression vient de ceux qui ont le pouvoir, quelqu'en soit la nature. L'erreur de la pensée libérale et donc de la DDHC étant de croire que l'oppression ne peut venir que de l'Etat.
Pour ce qui est de la liberté ... elle n'existe pas de ce fait, la liberté pure est ... libre. Nous avons une liberté conditionnée et nous sommes conditionnés à l'accepter. L'anarchie et la liberté ne sont peut etre pas vraiment comparable : la liberté est une attitude, l'anarchie une façon de penser et un système politique. Le système anarchique n'est pas réalisable avec l'homme car il y aura toujours quelqu'un qui essayera de gagner le pouvoir, c'est dans notre nature. Nous ne sommes pas pret à devenir capable de liberté totale et donc d'anarchie.
Je ne suis pas d'accord. La liberté pure n'est qu'une illusion. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas considérer le sol sur lequel vous reposez et la gravité qu'il exerce comme une entrave à votre liberté. Si c'est cela la liberté, alors elle n'existe que dans le vide ou le néant. Si la liberté est d'être son propre maître alors, bien peu de personnes sont libres. Les humains aspirent plus volontiers à la sécurité et au parasitisme qui sont contraires à la liberté. Ce qui est par contre réalisable, à mon avis, c'est la liberté de la charte de l'ONU : que chaque peuple soit son propre maître et ne soit ni gouverné ni dominé par aucun autre.
article 7 : Je suis d'accord quand les torts reprochés sont justifiés et vérifiés et vrai tout simplement. Le fait que le système interdit une remise en cause de la loi ... Celà est peut etre faux ... car je te rappelle que la loi change chaque jour (pas les grandes lignes évidemment) : les amendements etc... certe il y a toujours une loi en vigueur qui ne peut pas etre remise en cause au moment du procès. Mais il serait nécessaire de la remettre en cause à de nombreux procès pour de nombreux cas spéciaux. Là nous trouvons le plus parfait exemple de la non application de la loi car avec le pouvoir, on est au dessus des lois : combien d'abus ont été commis sans punition etc...
Lorsque je dis que le système interdit une remise en cause de la loi, ce n'est pas au niveau de son contenu, mais que la DDHC interdit une remise en cause de la loi en tant que barême du juste ou de l'injuste.
"Tout va bien du moment que ces limites sont établies par la loi" : Du moment que l'on est attaché à un poteau que l'on connait, c'est bon ? Les limites posées sont contraignantes à un certain niveau. Dans nos vies de tous les jours, il n'y a aucun problème, les lois sont bien adaptées. Mais après ...
La phrase que tu cites n'est pas mon opinion mais mon interprétation de la DDHC. Je suis d'accord avec ce que tu dis. C'est dans les situtations extrêmes que se mesure la valeur d'une loi, non lorsque tout va bien.
En ce qui concerne le sacré, je te rappelle que le sacré touche à la religion de très très pret. Ca fait un peu "tache" quand même tu trouves pas sur une déclaration laïque ?
En ce qui concerne ta vision de l'oeil .. L'Etre suprême n'est pas tolérable car il s'agit d'une déclaration Laïque et la haine envers l'Eglise (justifiée à cette époque) ne me permet pas de penser qu'il s'agirait d'un être suprême.
Il est exagéré de parler de déclaration laïque ou de haine envers l'Eglise. Ce n'est pas encore le temps des bouffeurs de curé de 1905. La révolte porte évidemment sur le pouvoir de l'Eglise elle-même mais son autorité spirituelle n'est pas encore remise en cause à cette date, où la France est encore une monarchie. La référence à l'Etre suprême, créateur de la nature, permet de ménager les différentes sensibilités.
Pie IX : « La Révolution est inspirée par Satan lui-même. Son but est de détruire de fond en comble l’édifice du Christianisme et de reconstituer sur ses ruines l’ordre social du paganisme. »
S. S. Pie IX, Encyclique du 8 décembre 1849, cité par Mgr De Ségur, Oeuvres, Tome II, 1867, p. 252.