Mercredi 7 décembre 2005 : Dans le cadre du festival "J'Images", Bernard Werber l'auteur du bestseller "les Fourmis" (dernier Ouvrage "Le souffle des dieux") dialogue avec vous.
Q : Je suis une grande admiratrice de M. Werber, je souhaitais savoir d'où lui venait l'inspiration de ses romans ?
R : Ma source principale tient en un mot l'angoisse. Je suis un grand angoissé, j'écris pour me rassurer et pour essayer de ne pas être trop passif devant ce qui se passe dans le monde. Par moment l'écriture me semble une nécessité physique. Même sans lecteurs j'écrirais pour vaincre cette angoisse existentielle.
Q : Etes vous croyant ? Ou simplement passionné par tout ce qui est mystique ?
R : Je ne suis pas croyant, j'ai défini avec les Thanas une position qui me semble celle de l'honnête homme et que je qualifierais juste par le mot "agnostique". Je ne sais pas si dieu existe ou s'il n'existe pas. Donc je m'informe, je réfléchis. La croyance est une certitude. La spiritualité est une spirale qui monte pour ne jamais s'arrêter. Je préfère le voyage vers la vérité ou la source que la croyance. Mais j'admire par moment certaines personnes.
Q : Vous tournez en ce moment un film, j'aimerais savoir quels acteurs et actrices aimeriez-vous voir jouer dans votre prochain film ?
R : Je réalise actuellement "Nos amis les terriens", je suis scénariste, réalisateur, et les films 13, donc Claude Lelouch est mon producteur. Je ne tourne qu'avec des inconnus. Et tout le film tient par l'originalité du scénario et la beauté des images. C'est un projet qui me tient particulièrement à coeur car il est vraiment très original. Aucune chaîne de TV n'a voulu nous suivre, mais Claude Lelouch a eu le courage de me soutenir seul. C'est un type formidable. L'expérience de réalisateur de cinéma est l'une des plus fortes et des plus difficiles auquel je fais face. J'apprends à chaque minute ce métier qui combine tous les métiers. Pour l'instant, au 12ème jour de tournage tout va plutôt bien, je touche du bois. J'appréhende la suite, car c'est vraiment un art très délicat.
Q : Vos livres ont éveillé ma curiosité scientifique. Les questions, les théories possibles sur notre existence qui vont des plus "farfelues" a priori, aux théories scientifiques les plus avancées... Quelle est votre philosophie de vie, tout n'est que faits scientifiques ou y a-t-il des choses qui seront à jamais inexplicables ?
R : Je crois qu'au bout de la science on s'aperçoit que les savants n'ont plus de solutions. Actuellement les scientifiques honnêtes sont forcés de reconnaître leur incompétence à répondre aux origines de l'univers, de la vie, de l'homme. Donc il est nécessaire d'être humble et parfois de chercher dans les philosophies ou les mystiques d'autres solutions. J'adore le travail de David Bohm qui a par exemple fait le lien entre l'astrophysique, la physique quantique et le bouddhisme tibétain. Il n'y a pas de gêne à passer de l'un à l'autre. Ou cette gêne n'existe que pour ceux qui prétendent seuls détenir une vérité.
Q : Dans ses thanataunotes, on trouve des affluences de mythologies, des mélanges particulièrement étonnants, n'avez-vous pas l'impression d'être une sorte de Dan Brown à la française mélangeant les gens et les formes ?
R : J'aime bien mélanger les genres et les formes de littératures. Maintenant Dan Brown me semble un bon livre mais pas un événement littéraire. Je suis plus impressionné par l'oeuvre de Philip K Dick ou de Franck Herbert qui me semblent de vrais innovateurs. Sinon évidemment il me semble intéressant de faire des métissages. Le polar se marie bien à la philosophie et à la science. Il suffit juste de bien doser. On peut même rajouter une histoire d'amour. C'est ce que j'ai essayé de faire dans le souffle des dieux.
Q : Bonjour Bernard ! La saga de Mickaël Pinson et consors a-t-elle dépassé vos attentes ?
R : Quelles attentes?
Q : Comment surmontez-vous le syndrome de la page blanche ?
R : Je n'ai pas le syndrome de la page blanche. Mon problème est plutôt l'excès d'idées. C'est comme un torrent dans mon cerveau et quand j'ouvre le robinet cela coule presque trop fort alors je tape le plus vite que je peux sur le clavier de mon ordinateur puis ensuite je fais le tri. Jamais il ne m'est arrivé de me mettre devant une machine en me demandant de quoi j'allais parler aujourd'hui. Il faut dire que le fait d'avoir fait longtemps tous les jours une nouvelle en une heure m'a fourni une masse de petits scénarios à développer pour longtemps.
Q : Je suis un de vos fidèles lecteurs donc d'ores et déjà bravo ! Vous avez écrit nombre de trilogies et peu de romans uniques, pourquoi donc ?
R : Quand je fabrique un monde vraiment riche, il n'arrive pas à être épuisé en un seul livre. «Les fourmis», à l'origine, devait être un roman unique. Mais je l'ai poursuivi parce qu'il me semblait que je n'avais pas assez exploré toutes les possibilités de ce monde exotique. Pareil pour les thanas. Cela devait juste être un roman unique son échec m'a donné envie d'en faire une suite. Ensuite c'est devenu mon roman préféré. Voilà pourquoi on retrouve Michael Pinson dans «Nous les dieux» et le «Le souffle des dieux».
Q : Dans une préface d'un livre des frères Bogdanov concernant Dieu et la science, un scientifique a dit : "Un peu de science éloigne de Dieu, Beaucoup en rapproche". Que pensez-vous de cette phrase ?
R : Dieu est une hypothèse. Comme disait Pascal, il y a une chance sur deux pour qu'elle soit vraie, donc faisons le pari qu'il existe, juste au cas où ce serait juste. Maintenant tout ce qui rapproche Dieu et la science me semble bénéfique. Trop longtemps il y a eu une opposition scientifique mystique. Cela dit je crois que c'est surtout aux mystiques à faire des efforts pour accepter la science que le contraire. Les scientifiques finalement sont moins bornés qu'on ne le croit.
Q : Il y a 6 mois environ, je vous ai vu dans une émission de télé absolument stupide et aberrante de connerie : l'émission de Cauet sur TF1. Je me suis demandé comment un écrivain aussi cultivé pouvait participer à une émission aussi stupide et ramollissante du cerveau que celle-là ? Alors pourquoi avoir participer ? Pour un simple coup de pub?
R : J'aime bien visiter le monde dans lequel je vis. Tout le monde m'a déconseillé d'y aller, mais ce genre d'émission fait aussi partie de notre monde. Quand j'y vais, j'apprends à découvrir des lieux et des gens que je n'ai pas l'habitude de fréquenter. Je ne juge pas. J'apprends et j'essaie de comprendre.
Q : Ne pensez-vous pas que les NDE sont des phénomènes physio-neurologiques produits par notre cerveau ?
R : Je n'ai pas de connaissances scientifiques suffisantes pour expliquer ce qu'est réellement une NDE. En tant qu'ancien journaliste scientifique, je ne peux juste que dire qu'il y a beaucoup de gens qui racontent des histoires similaires et ça c'est un fait. Pour le reste je laisse à chacun avoir une opinion perso sur le sujet. Il me semble cependant important de se poser des questions sur la mort et sur l'après vie. Nos sociétés modernes ont l'air de pousser les gens à vivre comme si la mort n'existait pas. Elle existe. C'est le dernier chapitre de nos romans personnels.
Q : Pensez-vous ressembler en partie au personnage d'Edmond Wells qui avait pour but de "réunir tous les savoirs de son époque" ? Préférez-vous essayer de tout connaître ou de donner cette envie aux autres ?
R : Edmond Wells est inspiré de mon grand père qui était un homme sage. Il s'appelait Isidore Werber. Je n'ai pas assez parlé avec lui alors je poursuis ce dialogue à travers ce personnage. Evidement j'aimerais tout savoir. J'aimerais aussi diffuser ce savoir le plus largement possible. Quand les gens ont la connaissance ils sont moins tentés de se foutre sur la gueule. La culture, l'intelligence, le libre arbitre, les rêves sont des remparts contre la connerie, l'intégrisme, le fanatisme et toutes les formes de totalitarisme. Mon nom Werber me semble déjà un signe rêve Werber, cela fait réverbère, c'est-à-dire ce qui n'est pas la lumière mais qui diffuse le plus largement possible la lumière de la lampe électrique.
Q : Bonjour, qui est donc le "9", le créateur ?
R : Le neuf ? Bonne question. J'ai mis 7 ans à le mettre au point et je vous réserve une ENORME SURPRISE. Evidement je ne le révèlerai qu'à la fin du troisième volume du cycle des dieux. Mais déjà vous pouvez vous poser des questions sur la forme du neuf. C'est l'inverse du 6. C'est une spirale. C'est avant le passage à la dizaine. Réfléchissez et vous trouverez peut-être avant de le lire.
Q : Bonjour ! J''ai lu tous les romans qui sont sortis jusqu'à présent et je voudrais savoir si l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu paraîtra de nouveau (avec les tomes 2 et 3 énoncés dans la saga des Fourmis) ?
R : C'est marrant, j'y pensais ce matin. Je vais en parler à mon éditeur. Il faudrait sortir une version actualisée de l'encyclopédie...
Q : Va-t-il exister une encyclopédie du savoir absolu et relatif sur Internet ? Un site que nous pourrions tous enrichir après votre contrôle car j'écris depuis toujours moi aussi mon encyclopédie et le partage est notre seule chance d'évoluer n'est ce pas ?
R : C'est mon voeu : une encyclopédie du savoir relatif et absolu sur Internet un peu comme Wikipedia. Mais il faut trouver des bénévoles motivés, organisés et qui ont du temps. Pour l'instant je ne les ai pas trouvé. Si vous voulez lancer l'aventure pourquoi pas. Evidement je souhaiterais, au début en tout cas, donner une ligne directrice pour éviter qu'il y ait ni trop de délires ni trop d'extraits visant à engager les gens pour une cause ou une autre. L'ESRA on line devra être un lieu d'observation et d'accumulation de connaissances du monde avec des énigmes, des recettes de cuisine, des données scientifiques peu connues mais vérifiées
Q : Est ce que l'empire des anges, le souffle des dieux et nous les dieux ont aussi été écrits en partie en écriture automatique ?
R : Non. Je n'ai utilisé l'écriture automatique que pour les thanas et encore que pour certains chapitres. Quoique. Finalement si quand même un peu. En fait dans toutes mes matinées d'écriture il y a au moins dix minutes de transe où je ne sais plus trop pourquoi j'écris ça. C'est peut-être de l'écriture automatique. En fait, je ne sais pas très bien pourquoi j'écris ce que j'écris. Par moment j'ai l'impression de rêver en écrivant. C'est une expérience très grisante.
Q : Vous dites: "la croyance est une certitude". Dans cette optique peut-on considérer la science comme une religion ?
R : Certains scientifiques se comportent en effet comme des détenteurs de vérités et ils sont fermés et durs. On a vu ça par exemple sur l'affaire Benveniste et la mémoire de l'eau. Je ne sais pas si Benveniste avait raison, mais la campagne de dénigrement contre lui de la part des autres scientifiques était ridicule. On doit pouvoir écouter les avis de chacun sans les condamner automatiquement.
Q : Bonjour, retrouverons-nous dans votre long, des acteurs du court "La Reine de Nacre" ?
R : Oui. L'acteur qui joue le fou, Antoine Coesens et l'acteur qui joue le pion, Tonio Descanvelles sont dans le film. Ainsi que Sébastien Drouin qui est le magicien des effets spéciaux de la reine de nacre. On les retrouve dans nos amis les terriens.
Q : Pourquoi aucune chaîne TV n'a voulu vous suivre dans la réalisation de votre film ?
R : Parce qu'il n'y avait pas de stars bankables et que cela ne ressemblait pas à une comédie normale pour 20h30 le dimanche. Donc pour tous les décideurs des chaînes ce projet était un ovni et ils n'avaient pas le courage de prendre des risques sur un projet "non identifié". La plupart des décideurs des chaînes sont des élèves des écoles de commerce, ils ne font que prendre les décisions d'investissements en fonction de statistiques, de courbes, d'études. Mon projet n'est dans aucune statistique. C'est un truc bizarre, donc dans le doute, ils préfèrent s'abstenir.
Q : Peut-on savoir quels seront vos prochains projets après avoir terminé la trilogie "Nous les Dieux" ?
R : Le prochain livre ne sera pas le 3ème du cycle des dieux. J'ai envie de m'amuser avec un intermède différent. Mon prochain livre se passe chez les clochards, c'est un livre noir, psychologique avec beaucoup de personnages complexes. Je l'ai écrit d'un coup pour me changer les idées après le souffle des dieux. Il sortira vraiment de ce que je fais d'habitude, mais je crois que vous êtes habitués à ce que je vous serve des produits différents (la pièce de théâtre, le recueil de nouvelles) alors je vais vous proposer ce livre plus poétique, plus sombre, plus bizarre. Cela se passe chez les clochards dans une décharge et mon héroïne a 12 ans et vie dans les ordures. Après ça je ferais probablement le 3ème du cycle des dieux. Il est déjà structuré et à moitié écrit.
Q : M. Werber, Merci tout d'abord de nous faire voyager à travers vos livres, j'ai juste une question concernant le dernier tome de votre saga sur les thanatonautes, est-il vrai que vous avez décidé de le faire paraître d'ici 2 ans ? Si oui, peut-on s'attendre à une fin exceptionnelle et hors de toutes pensées, car il est vrai que plusieurs hypothèses me traversent l'esprit donc c'est forcément que la fin ne leur ressemble pas !
R : J'ai commencé à écrire le cycle des dieux par le GRAND CHAPITRE FINAL avec la rencontre AVEC LE CREATEUR qui explique le sens de l'univers. Pour ça j'ai inventé toute une horlogerie, une mécanique céleste, une logique, bref une cosmogonie. Les trois volumes ne servent qu'à arriver à la découverte de ce mécanisme secret que j'ai conçu en tenant compte des dernières découvertes en astrophysique, en physique quantique mais aussi en m'inspirant des grands livres mystiques. Le mélange est assez détonnant. La révélation finale vous laissera je le pense vraiment pantois. En tout cas, quand je le relis je n'en reviens pas moi même d'avoir eu cette idée. Mais désolé il vous faudra attendre 2 ans. Car cela demande quand même beaucoup d'ajustements pour que tous les rouages soient bien prêts pour la grande scène finale. Je préfère ça à aller trop vite et rater mon horlogerie de l'univers. Cependant la clef est évidement dans la symbolique des chiffres. La symbolique étant le thermomètre du niveau de conscience. Examinez bien la forme des chiffres. Restez longtemps à regarder la forme des chiffres et posez-vous cette question comme je me la suis posée. Pourquoi ils ont cette forme-là précisément et quel est le message caché dans ces dix petits dessins qu'on voit partout sans vraiment les regarder.
Q : Pour décrire aussi bien la décorporation par méditation, avez-vous vous-même pratiqué sous quelques formes que ce soit la méditation zen ?
R : J'ai fait du tourisme spirituel. J'ai commencé par le yoga, le raja yoga, puis le zen, puis la méditation. En fait, j'ai rencontré à 13 ans un type formidable qui avait 13 ans lui aussi en colonie de vacances. Il pratiquait le yoga mais d'une manière très poussée. Il se levait le matin à 5 h pour aller méditer sous un arbre en forêt. Il se nommait (et il se nomme toujours) : Jacques PADOVANI. Il m'a appris à respirer, à fixer mon regard, à faire le vide dans ma tête et maîtriser mes battements cardiaques (avant j'y arrivais maintenant j'ai un peu oublié). J'aimerai énormément savoir ce qu'il est devenu. Si quelqu'un a des informations sur ce Jacques PADOVANI, je lui serais reconnaissant de me les transmettre via mon site : bernardwerber.com en cliquant sur le lien contact.
Q : Maxime Chattam vous remercie dans ses bouquins, quelle a été votre influence ou votre aide pour lui ?
R : J'ai rencontré Maxime Chattam à Gerarmer au festival du fantastiqu'art ou je lui ai décerné le prix du roman fantastique de l'année. C'est un type très bien, très méticuleux, très professionnel et très travailleur. Il m'a dit toi tu es le gentil et moi je suis le méchant. En effet dans ses livres, il va parfois dans une violence assez insoutenable, et je n'oserais pas aller aussi loin. Sinon Maxime est un érudit dans son domaine du polar, de la criminologie et nous avons eu de grandes conversations sur les poisons et le vaudou. Il est vraiment calé. Maxime m'a aussi initié à un jeu de rôle "Les loups garous de thiercelieux", et j'y joue pratiquement tous les mois avec d'autres amis écrivains ou réalisateurs de cinéma.
Q : J'ai l'impression que NLD et le SDD, dans l'histoire des peuples est très inspirée du jeu "Civilization", je voudrais savoir si c'était bel et bien une inspiration ?
R : Je suis en effet un grand joueur de CIVILIZATION et il y a des chapitres entiers que j'ai écris en me souvenant comment j'ai moi même été un Dieu dans ce jeu. Notamment, j'ai testé le communisme, l'anarchisme et le despotisme en virtualité dans le jeu. Cependant, j'ai une affection toute particulière pour civilisation 2, à partir de civilisation 3, j'ai l'impression que le jeu a perdu son âme. Je suis actuellement en train de mettre au point avec Eliott Grassiano (ex microid) un jeu pour Nous les Dieux. Nous en sommes pour l'instant qu'à la phase d'élaboration mais ce jeu risque d'être extraordinaire, bien plus ambitieux que Civilization.
Q : Le "9" c'est L'oeil dans le ciel, donc Alan Parson ? Me trompe-je ?
R : Le neuf est au-delà de votre imagination.
Q : Vous dites que vous utilisez un fil conducteur en forme de cathédrale, comment est-ce possible ?
R : Toute histoire contient une structure. Comme un squelette caché. Ce squelette peut ressembler à une forme géométrique simple ou une forme géométrique complexe. En utilisant la forme géométrique complexe de la cathédrale d'Amiens, j'avais une structure cachée complexe qui donnait une harmonie au livre. J'ai pris le plan vu de haut, j'ai placé des chiffres à chaque croisement. Ensuite je me suis débrouillé pour que les chapitres correspondent aux chiffres. Quand ça tournait, l'action tournait. Quand ça croisait l'action croisait. C'est un système subjectif, il fallait forcer l'histoire à se tenir dans le plan complexe. Mais il me faudrait beaucoup plus de temps et de place pour expliquer.
Q : Que cherchez-vous à transmettre à vos lecteurs à travers vos livres ? Ont-ils une sorte de but ultime ?
R : Je chercher à donner à mes lecteurs l'envie de se prendre eux-mêmes en charge, de ne plus être manipulés par les médias. Qu'ils s'autorisent le droit d'avoir une pensée autonome différente de celles du journal télévisée de 20h et des éditos des journaux. Qu'ils fassent leur propre recoupement. Le drame c'est la pensée unique. Ayant voyagé et m'intéressant beaucoup à la vision des médias étrangers sur la France, je suis assez atterré de voir comme les gens fonctionnent comme un troupeau de moutons bêlants. L'école n'apprend pas forcément aux jeunes à avoir une pensée personnelle. C'est dommage. J'espère à travers mes livres donner envie à mes lecteurs d'avoir plus de connaissances pour avoir de meilleurs outils de compréhension du monde. Ceux qui lisent des livres sont déjà moins manipulables par le système que ceux qui regardent la télévision. Avec une image on force l'émotion. Avec des mots on propose au cerveau de créer ses propres images et d'inventer ses propres émotions. Dans un de mes livres je disais qu'il faut lire parce que ceux qui lisent sont finalement ceux qui décident de leur vie.
Q : Serez-vous présent ce soir à Annonay et accepterez-vous de dédicacer vos livres ? J'aime tellement ce que vous écrivez, j'espère que la réponse sera oui ! Merci d'avance !
R : Je serais ce soir à Annonay pour la captation de la pièce. C'est un moment important. Je suis content d'être ici aujourd'hui pour voir la pièce jouée dans ce théâtre magnifique.
Q : comment peut-on rester en contact avec vous après l'interview ?
R : Il y a évidement mon site
www.bernardwerber.com, il s'y trouve un forum, et les connectés peuvent discuter entre eux. Pour l'instant vu que je suis sur le tournage de Nos amis les terriens je n'ai évidement plus de temps pour répondre aux mails. Mais je crois que l'idéal est que vous discutiez entre vous sur le forum du site. Merci pour cette petite internoconférence. Et en avant pour de nouvelles aventures.
A+ BW