La poésie et l'écriture de chansons sont des choses compliquées.
Alors je ne sias pas très bien si ce que j'écris est de la poésie, de la chanson ou de la merde (car poésie et chanson s'opposent - normalement - à merde, non?).
Je vous présente donc mes créations ; mes principales références en terme d'écriture poétique sont Bertrand Cantat, Jacques Prévert, Léo Ferré...
(au fait si mes textes vous paraissent absurdes ne soyez pas étonnés - pour moi ils ont un sens profond qui n'est pas forcément compréhensible par un cerveau humanoïde - je parle beaucoup de mon expérience et de mon vécu, donc c'est pas très très understandable (désolé pour l'anglicisme absolument inutile )...)
Voici :
"Apercevoir"
Sans s’en apercevoir
Cent mille dégénérés
Du sang sur le buvard
S’en sont mis à pleurer
« Santé » ont-ils tous dit
Aux santons sans histoires
Sentant dans leur midi
Sentences et désespoirs
Si se sont les toussants
Qui tous, toussent et sanglotent
C’est dans le bain moussant
Que moussent ceux qui s’y frottent
C’est sans doute en cessant
D’assister les soucis
Que le monde naissant
Saura nous dire merci
A nous, les sages savants
Passés dans les passants
Des pas sages décents
Des cent mille ignorants
Sans s’en apercevoir
Le sang de nos ancêtres
Saura nous laisser voir
Pour naître où les fenêtres
Seront sans cesse ouvertes
Sur des sapins sympas
Un peu sans esprit, certes
Quand le ciel les pinça
Mais six sous valent plus
Que tous ces mecs sordides
Sans âme bien qu’ils fussent
Dans un palace morbide
J’ai souffert de ces fous
Qui étouffèrent nos pères
Sous du sable dissous
Dans des discours déserts
Les versets renversés
Les sourates sous les routes
Ont si longtemps bercé
Mon espoir et mes doutes.
Sans s’en apercevoir
L’essence existentielle
Saura bien nous asseoir
Sur des sons essentiels
Sans sang à percevoir
Comment sentir le ciel
Qui s’approche, le soir
De l’enveloppe mortelle
Les cibles des sensibles
Sont bien souvent nos sens
Notre amour extensible
Un peu dans tous les sens
Se voir, apercevoir
Savoir, percer l’avoir
Servir à part sévir
Suivre pour assouvir
Le soir dans l’isoloir
La nuit s’enlise et luit
Le noir dans l’arrosoir
Je pense donc je te fuis…
"Télégramme"
Stop
Je viens de voir tes yeux d’ivoire j’veux les avoir dans mon miroir
Stop
Je viens d’sentir ton souvenir un vieux désir qui change de tir
Stop
Je viens d’entendre tes mots si tendres qui m’font attendre dans trop de cendres
Stop
Je viens de dire de me mentir pour ne frémir que pour ton rire
Stop
Je viens d’toucher ta p’tite bouche et, en une bouchée tu m’as séchée
Stop
Je viens d’comprendre pourquoi te prendre pourquoi me pendre pourquoi te rendre
Stop
Je viens dire stop, et puis hop hop, ma dernière clope et l’enveloppe
Stop
Mort imminente hallucinante, à nu, si lente et stimulante
Stop
Et RDV sous le pavé si dépravé d’un cimetière sans matière sous le lierre qui fait frontière entre la vie et puis le reste de la nuit pour un geste de sympathie je me retrouve dans la terre dans les douves avec mes pères et RDV sur les nuages mal lavés du ciel volage qui surplombe nos espoirs et qui plombe notre histoire et je serais dans cet espace et je ferais des signes, des traces pour que tu voies que je suis là que je me noie dans mon effroi et si je chope la dernière clope ben cataclop moi je galope et je dis
Stop
"On parle trop"
Des rivières de salive
Ont coulées entre mes dents
Les claquements de gencive
Ont gardés tout leur mordant
Les reliefs du palais
Sont usés par les discours
Et au bout du délai
On hurle comme à la basse-cour
Sur les chaises des bistrots
Sur les sièges du métro
On parle trop
On parle trop
Pour montrer ses molaires
Il faudrait plus de culot
Que des bla-bla scolaires
Qui prennent facilement l’eau
Mes lèvres sont une porte
Où affluent les idioties
Et les causeries mortes
Et puis les insultes aussi
Sur les bancs, sous les vitraux
Sur les mensonges d’Outreau
On parle trop
On parle trop
Les mots et les parlotes
Détruisent la nature humaine
Une étrange camelote
Que ces fioritures vaines
Les mots et les potins
Que vomissent les grosses têtes
Sont une sorte de crottin
Et sans le moindre épithète
A la puissance du nitro
Comme un cheval au trot
On parle trop
On parle trop
"Béat bas"
(celui ci n'est qu'une ébauche)
Moi je ne suis qu’un véritable homme
Qui admire qui donne tout ce qu’il a…
Moi je ne vis que d’une simple somme
Pour vomir mes litres de Tequila
Moi je respire pour payer mieux
L’addition, et vous mentirez tant
Que je transpire pour dev’nir vieux
L’addiction, et vous m’en direz tant
Pourtant tous ces camions sont si ternes
A force de suivre ces locomotives
Ces wagons, ces vagues, ces mots modernes
Qui nous affligent ou qui nous motivent
Moi, je ne suis qu’un sale béat bas
Qui admire ce monde et ses dérives
Qui admire ce monde et ses débats
Débiles, gauche et droite, de toutes les rives
"Théodore, Théophile"
(celui ci est aussi une ébauche)
Théodore adore et se dore la pilule
Et simule
Théodore déplore et se sort les méninges
Et il pense
Théodore ignore et essore tout ce linge
Et sa panse
Théodore dévore et c’est gore tout ce sang
C’est puissant
Théophile défile et puis file en prison
Sa maison
Théophile s’exile et jubile en cellule
Et il sait
Théophile ben il est débile et c’est nul
Il passait
Théophile s’épile et s’mutile tous les membres
Dans sa chambre
Donnez moi votre avis ???
Qu'en pensez-vous?
Mes créations à moi...
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- Fourmi éleveuse
- Messages : 245
- Enregistré le : mar. avr. 15, 2008 4:42 pm
- Localisation : Vaucluse (bientôt les States !)
- Contact :
Mes créations à moi...
Je préfère siffler et regarder le ciel que gifler et regarder les cons.
PS : à tous, à bientôt, je pars aux USA, je ne sais si je reviendrais de sitôt ici.
PS : à tous, à bientôt, je pars aux USA, je ne sais si je reviendrais de sitôt ici.
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C'est vrai t'aimes bien ? C'est un compliment de la part d'un poète !
Ben Théodore en fait j'ai écouté la chanson de Souchon pour écrire une sorte de suite sans en être une puisque je parle d'un second personnage qui est en quelque sorte le "coté sombre" de Théodore. Je suis en train de travailler ce poème là, dès que je l'ai fini je le met en ligne!
Mais puisque ça te plait (et apparemment ca ne plait qu'à toi personne d'autre n'a laissé de réponse ) en voici quelques autres de ma composition :
Détruire
Détruire c’est si facile
Messieurs les présidents
En un battement de cil
Tout devient évident
Grâce à deux signatures
Et un cerveau pas clair
On déclenche sans ratures
Une bombe nucléaire…
Y’a plus de champignon
A fumer, dans l’om’lette
Il devient si mignon
Quand il saute à la tête
Détruire c’est si pratique
Messieurs les tout-puissants
Au nom d’une Amérique
Sur un terrain glissant
On s’marre, mais l’Irak chiale
Après tout, rien à foutre
Dans la maison mondiale
C’est nous qui sommes les poutres
Alors qu’ils aillent crever
Ces pauvres si médiatiques
Je vais pas me lever
Pour quelques névrotiques
Détruire c’est si malin
Messieurs les bien-pensants
Vous avez vos câlins
Vos maîtresses, vos enfants ?
Alors, pourquoi se plaindre ?
Détruisons en famille
Et qu’avons à craindre
Du monde qui part en vrille ?
Alors, pourquoi courir ?
Détruisons de chez nous
Et laissons-nous mourir
Le monde à nos genoux.
Détruire c’est si rapide
Efficace et pas cher
Faut savoir être perfide
Dans le dos de nos frères
Faisons croire au bonheur
C’est un peu plus marrant
Faisons des doigts d’honneur
A nos propres parents
Il faut savoir conclure
Alors je dis tous net :
J’avoue être une raclure
Avec des grosses lunettes…
(comprenne qui voudra, qui pourra, qui devra et qui saura)
DaisyDaisy a des idées
A décidé de dessiner
Les décimètres désillusoires
Entre sa fenêtre et mes histoires
Daisy a des images
A des ciblages décisifs
Pour décimer l’indésirable
Pourquoi l’aimer sous une table ?
Daisy a des sirènes
Dans des citernes ou des cimetières
Ils désirèrent des décisions
Des îles en mer ou dérisions
Daisy a des e-mails
Des idéaux, des immortels
Les décimaux, les décibels
Restent des mots dans le dégel
Oh, Daisy…
Je veux être le coin, la saisie
Je veux paître le foin d’hérésie
Je veux naître demain, allez-y
Je veux mettre des points sur Daisy…
Daisy a désiré
A désigné les dés si noirs
Pour s’exiler dans des histoires
Entre des hymnes et des ivoires
Daisy s’est désisté
Pour dénicher ou dénigrer
Les desséchés de la télé
Entre lécher ou désarmer ?
Daisy a des sillons
A des signaux à déceler
Dans son bon dos que j’ai semé
A des heures froides un peu malades
Daisy a des hivers
A dégivrer à dessaler
A des hyper à démarcher
A des idiots à désoler
Oh, Daisy…
Je veux être le coin, la saisie
Je veux paître le foin d’hérésie
Je veux naître demain, allez-y
Je veux mettre des points sur Daisy…
Oh, Daisy…
Je veux être le coin, la saisie
Je veux paître le foin d’hérésie
Je veux naître demain, allez-y
Je veux mettre des points sur Daisy…
Tu en trouveras d'autres sur mon blog et sur mon site !
l l l
vvv
Ben Théodore en fait j'ai écouté la chanson de Souchon pour écrire une sorte de suite sans en être une puisque je parle d'un second personnage qui est en quelque sorte le "coté sombre" de Théodore. Je suis en train de travailler ce poème là, dès que je l'ai fini je le met en ligne!
Mais puisque ça te plait (et apparemment ca ne plait qu'à toi personne d'autre n'a laissé de réponse ) en voici quelques autres de ma composition :
Détruire
Détruire c’est si facile
Messieurs les présidents
En un battement de cil
Tout devient évident
Grâce à deux signatures
Et un cerveau pas clair
On déclenche sans ratures
Une bombe nucléaire…
Y’a plus de champignon
A fumer, dans l’om’lette
Il devient si mignon
Quand il saute à la tête
Détruire c’est si pratique
Messieurs les tout-puissants
Au nom d’une Amérique
Sur un terrain glissant
On s’marre, mais l’Irak chiale
Après tout, rien à foutre
Dans la maison mondiale
C’est nous qui sommes les poutres
Alors qu’ils aillent crever
Ces pauvres si médiatiques
Je vais pas me lever
Pour quelques névrotiques
Détruire c’est si malin
Messieurs les bien-pensants
Vous avez vos câlins
Vos maîtresses, vos enfants ?
Alors, pourquoi se plaindre ?
Détruisons en famille
Et qu’avons à craindre
Du monde qui part en vrille ?
Alors, pourquoi courir ?
Détruisons de chez nous
Et laissons-nous mourir
Le monde à nos genoux.
Détruire c’est si rapide
Efficace et pas cher
Faut savoir être perfide
Dans le dos de nos frères
Faisons croire au bonheur
C’est un peu plus marrant
Faisons des doigts d’honneur
A nos propres parents
Il faut savoir conclure
Alors je dis tous net :
J’avoue être une raclure
Avec des grosses lunettes…
(comprenne qui voudra, qui pourra, qui devra et qui saura)
DaisyDaisy a des idées
A décidé de dessiner
Les décimètres désillusoires
Entre sa fenêtre et mes histoires
Daisy a des images
A des ciblages décisifs
Pour décimer l’indésirable
Pourquoi l’aimer sous une table ?
Daisy a des sirènes
Dans des citernes ou des cimetières
Ils désirèrent des décisions
Des îles en mer ou dérisions
Daisy a des e-mails
Des idéaux, des immortels
Les décimaux, les décibels
Restent des mots dans le dégel
Oh, Daisy…
Je veux être le coin, la saisie
Je veux paître le foin d’hérésie
Je veux naître demain, allez-y
Je veux mettre des points sur Daisy…
Daisy a désiré
A désigné les dés si noirs
Pour s’exiler dans des histoires
Entre des hymnes et des ivoires
Daisy s’est désisté
Pour dénicher ou dénigrer
Les desséchés de la télé
Entre lécher ou désarmer ?
Daisy a des sillons
A des signaux à déceler
Dans son bon dos que j’ai semé
A des heures froides un peu malades
Daisy a des hivers
A dégivrer à dessaler
A des hyper à démarcher
A des idiots à désoler
Oh, Daisy…
Je veux être le coin, la saisie
Je veux paître le foin d’hérésie
Je veux naître demain, allez-y
Je veux mettre des points sur Daisy…
Oh, Daisy…
Je veux être le coin, la saisie
Je veux paître le foin d’hérésie
Je veux naître demain, allez-y
Je veux mettre des points sur Daisy…
Tu en trouveras d'autres sur mon blog et sur mon site !
l l l
vvv
Je préfère siffler et regarder le ciel que gifler et regarder les cons.
PS : à tous, à bientôt, je pars aux USA, je ne sais si je reviendrais de sitôt ici.
PS : à tous, à bientôt, je pars aux USA, je ne sais si je reviendrais de sitôt ici.