Que veux tu dire par là ?Rêvelin a écrit : La science n'est-elle pas une sorte de religion ?
Pour toi Sylvain la religion n'est rien d'autre qu'un tas de mensonges qui attend d'être démenti par la science ?
Pour une grand part, oui. Néanmoins, je ne conteste pas ses bienfaits, je remarque juste que ses bastions s'écroulent les uns après les autres, et qu'actuellement seuls Dieu et la mort sont sous son contrôle exclusif, car la science ne les explique pas encore. Et rien n'indique une prochaine victoire de la religion.La religion n'est rien d'autre qu'un tas de mensonges qui attend d'être démenti par la science ?
De nos jour oui. Mais dans l'antiquité et au moyen-âge , et encore après, je pense que les religions servaient à transmettre des valeurs, et Dieu n'était qu'un argument ( Pas au début certe ).Sylvain Wells a écrit :Pour ce qui est de l'entraide et de la transmission des valeurs, c'est plus du domaine de la philosophie, à la manière du bouddhisme, du taoïsme ou du confuscianisme, qui sont plus des philosophies que des religions... point de Dieu, en effet, dans ces croyances...
Je pense que c'est parce qu'il est plus simple de trouver des défauts à quelque chose ou quelqun que des qualités.Rêvelin a écrit : De plus on parle beaucoup plus des défauts que des bienfaits des religions.
Pourquoi "au début" ? Leurs buts n'ont pas changé, que je sache : elles aident toujours à se solidariser.On parle toujours de l'inquisition et ... mais au début les religions ont aidés à solidariser ...
C'est justement la question. Dieu est-il indispensable à ces groupes, ou pas ? Si c'est le cas, le monde ne peut se passer de religion (ces groupes comptent parmi les plus importants). Si les groupes religieux peuvent rester debout sans Dieu, alors oui, du moins en partie...Tu veux dire que ces groupes, sans Dieu, seraient condamnés à leur perte ?
Je crois que tu grilles une étape. Ce qui distingue un groupe religieux, et qui est à la base de la constitution de toute religion, c'est la conscience de la mort comme état différent de celui de la vie. Le concept de Dieu apparait peu de temps après, comme fondateur, parce qu'il faut bien expliquer pourquoi il y a deux états différents.je réponds que le concept de Dieu est pour ainsi dire ce qui distingue les groupes sociaux (indispensables à la société) religieux des groupes tels que les geeks, les métalleux ou tout ce que vous voulez..
Ca, clairement non.Une autre question sous-jacente pourrait être : "Le monde peut-il se passer des groupes religieux ?"
En théorie religieux ou pas ça reste des groupes...Avant l'apparition des premières consoles de jeux le monde existait et demain si elles viennent a disparaître ben il sera toujours la!Citation:
Une autre question sous-jacente pourrait être : "Le monde peut-il se passer des groupes religieux ?"
Ca, clairement non.
Par exemple, les surdoués (ou s'apparentant en tant que tel, c'est dire si le concept est bancal). Ils ne supporteraient pas de se savoir seuls. Si ils voient d'autres surdoués, ils vont se regrouper. Les croyants font pareil, comme le font les amateurs de métal, de jazz, de couture, de jeux-vidéo ou de timbres.
Le monde ne se passera pas de groupes religieux tant qu'il existera des croyants. Et puisque ces derniers n'ont aucune raison de disparaitre...
En fait, ce qui me pose problème, c'est la définition de "monde", qui est dans la question de départ. Si par "monde" on entend "planète", oui, le monde peut se passer de ces groupes...en fait, il peut se passer aisément de tous les groupes. Certains nihilistes diraient même qu'il peut carrément se passer de l'être humain en entier et que ça serait mieux ainsi, c'est dire.En théorie religieux ou pas ça reste des groupes...
D'où, la question de la science.
Je parlais des fondements d'une religion, qui sont unanimement la conscience de la mort et de la vacuité de la vie. Dieu n'est effectivement pas obligatoire (cf. Bouddhisme).Deuxièmement le rapport à la mort n'a rien d'obligatoire. Je connais des athées purs et durs qui sont persuadés qu'après la mort vient la réincarnation (ou des matérialistes au sens philosophique du terme, pour qui tout est atome, qui sont nés atomes et redeviendront atomes, se mêlant aux autres pour former de nouvelles existences). Je connais des croyants fervents qui n'aspirent à aucune rédemption dans un quelconque au-delà. Croire en Dieu, ce n'est pas forcément croire en la vie après la mort.
Ca engendrerait un déséquilibre social sans précédent, puisque tout le monde perdrait sa place dans la société. Donc soit tout le système de vie en communauté est remis en cause, et auquel cas les humains apprennent à vivre seuls, soit les humains revoient totalement les modalités de la vie en groupe. Mais je dirais que, pour des raisons de survie, l'être humain n'a pas vraiment intérêt à se passer des groupes sociaux.Donc oui, on pourrait sans doute s'affranchir de ces groupements culturels, comme on pourrait se passer de la notion de nation, de groupe social ou je ne sais quoi. Mais la question qui me vient immédiatement est "est ce qu'on y gagnerait vraiment ?".