L'homme, être naturel, issu de l'évolution semble avoir complètement oublié ses origines. Je dirais même qu'il à complètement dévié en ne respectant pas sa propre planète oubliant même que cette planète est son seul et unique habitat mais surtout l’habitat des générations futures.
Que restera-t-il aux générations futures lorsque nous aurons tout gaspillé, pollué au nom du développement et de l'économie ?
Voici ce que pense un ami de notre comportement actuel. Certes, il ne mâche pas ses mots, mais c'est la triste réalité et finalement cette rudesse du verbe ne fait que transposer notre façon d'agir envers notre environnement.
http://www.ecologie-radicale.org/index.htmlD’aucuns peuvent résumer l’histoire de la vie sur Terre par trois temps dont deux seulement nous sont connus à ce jour :
1° Durant des centaines de millions d’années, il y eut sur cette planète la Nature sans l’homme. L’espèce n’était qu’en gestation, depuis la soupe primitive qui synthétisa les acides aminés. L’évolution des espèces par mutations, adaptations, sélections biologiques aboutit, non pas à l’humain sur son piédestal, mais à l’état actuel de la diversité de la Nature.
Ce que DARWIN décrivit en 1859 se trouve confirmé par la paléontologie et la génétique contemporaines, à savoir : l’unité fondamentale du vivant.
Bien sûr, il y a ici ou là des sectes farfelues pour prôner le créationnisme, la théorie de la terre plate et récuser l’héliocentrisme du système solaire.
Pathologies mentales et non réfutations scientifiques, ces attitudes permettent toutefois de dénier cette unité certaine du vivant.
2° Durant quelques millénaires, il y eut la Nature et l’homme, espèce parmi d’autres espèces, mue par cet instinct propre à toute forme de vie animale ou végétale, croître et proliférer au détriment des autres et en concurrence avec elles. Chaque espèce fait valoir sa supériorité dans un domaine adaptatif propre pour s’imposer aux autres.
3° Dans un avenir immédiat, il risque d’y avoir l’homme sans la Nature, à moins que ce ne soit la Nature à nouveau sans l’homme.
Ces évidences ne font qu’effleurer la conscience de nos contemporains qui commencent à disserter sur les périls d’origine anthropique.
Même les gouvernements, commis des intérêts privés, feignent de s’alarmer sur les menaces affectant la terre, sa biosphère, son climat, ses ressources.
Bien évidemment, les représentants des vieilles idéologies et des puissants intérêts économiques pensent en termes exclusivement anthropocentriques.
Ils s’interrogent sur les conséquences d’un réchauffement sur le niveau des mers, sur les productions agricoles, sur les parasitoses, sur la montée des phénomènes météorologiques extrêmes avec leurs conséquences pour les compagnies d’assurances, pour les récoltes, pour les zones habitées côtières, bref pour leurs intérêts spécifiques.
Il n’est pas jusqu’aux « belles âmes » de l’humanitaire et de la lutte contre la faim dans le monde qui n’affirment qu’avec une plus juste répartition des richesses, la planète pourrait nourrir sans peine neuf, dix milliards, voire davantage, de bipèdes.
Car, des bipèdes, ils en veulent et de plus en plus, n’en ont jamais assez, se désolent de les voir vieillir globalement aspirant à accroître infiniment la masse des jeunes reproducteurs jusqu’à les empiler par millions dans de vastes fourmilières de béton où ils circuleront en tous sens.
Ces « belles âmes » anthropocentriques ne se posent pas même la question de savoir s’il restera une place pour les éléphants, les tigres, les ours pyrénéens et bientôt les moineaux domestiques.
L’unique question qui les agite est de savoir combien la terre pourra nourrir de bipèdes pour peu qu’on sache bien les entasser, les alimenter aux OGM et faire produire les sols au maximum par force molécules biocides et engrais.
Alors, surpeuplée la planète ?
Notre question ne sera pas : combien d’humains peut-elle nourrir ? Mais : combien d’humains provoqueront-ils la catastrophe finale découlant de la mort de la biodiversité ?
La réponse est évidente.
Nous avons déjà franchi le seuil de rupture puisque la sixième grande disparition d’espèces est en cours.
Mais ce dont il faut se persuader, c’est que la réponse n’est pas quantitative.
La terre supporterait volontiers dix milliards de « Théodore MONOD », mais certainement pas dix milliards d’irresponsables, vandales de leur environnement qu’ils saccagent à coups de fusils, d’agressions motorisées, d’empoisonnements cupides.
Répétons-le en observant le défi démographique : l’homme doit muter ou disparaître.
Muter, en devenant un ami empathique et respectueux du vivant, nullement ascétique et sinistre comme l’imaginent les contempteurs de l’éthique écologiste, mais d’un hédonisme altruiste et amoureux de la Nature, jouissant pleinement de la vie sans avoir à la maltraiter.
Disparaître, s’il doit perdurer à promouvoir, souiller, exploiter, tuer, détruire sans ménagement, en nuisible absolu qu’il sait si souvent être.
Le qualitatif compte en cette affaire bien plus que le quantitatif, le comportement et l’éthique, plus que le nombre.
Alors : muter ou disparaître ?
Le cœur nous impose d’espérer.
La raison et l’observation n’incitent guère à l’optimisme.
Insuffisamment hominisé, l’humain perdure à se montrer infernal pour le règne du vivant, possédé qu’il demeure par ses instincts de mort et sa cupidité insatiable, ses loisirs infantiles à moins que ce ne soit déjà sénescents.
L’évolution a-t-elle programmée sa mutation comportementale ou son apoptose ?
Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE