Lecture Andoesque

103e s'est émerveillée du côté artistique de l'Homme. Qu'en est-il du vôtre ? Faites partager vos oeuvres, écrites, visuelles ou auditives. <br /><font color="red">/!\Attention !/!\</font> Veillez à ne poster que vos propres créations. Lire le topic sur les droits d'auteur avant tout.

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Ando
Soldate farouche
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Lecture Andoesque

Message par Ando »

Histoire de vous faire partager mes histoires...

R ê v e e n m i r o i r


Samedi matin dans un quartier parisien, une famille de trois personnes partage ensemble un petit appartement. Le père affalé dans son fauteuil, une tasse de café à la main, regarde d’un œil torve les actualités à la télévision. La tête hérissée de bigoudis, la mère fume sa cigarette matinale sur le balcon. Quant au fils, il occupe la salle de bain depuis une bonne demi-heure. Vincent plonge trois doigts dans un pot et en recueille une énorme motte de gel. D’un geste sûr et habitué, il étale le produit bleu fluo froid sur ses courts cheveux noirs. Méticuleusement, il sculpte sur son crâne une multitude de petites mèches dressées dans tous les sens, lui donnant un air de diablotin. Sa coiffure mise en place, il attrape sur une chaise dans sa chambre sa chemise préférée et l’enfile sur un maillot de corps noir. Pour la petite histoire, cette chemise lui a coûté tout de même une bonne paire de baffes de la part de sa mère. La chemise en lin et coton rouge, s’est retrouvée affublée d’un superbe idéogramme dans le dos. Vincent la trouvait trop simple et trop occidentale. Armé d’un pinceau à poils moyens et d’une peinture acrylique noire, il a calligraphié le nom japonais qu’il s’est attribué : Kenshi qui veut dire dans la langue nippone : ange. Face à son miroir, l’adolescent juge son look. Il défait les trois premiers boutons métalliques de sa chemise, tire sur son baggy savamment déchiré, remet un bouton, hésite, puis change de chaussures. Après avoir troqué ses Vans noirs aux lacets gris argentés, contre une paire de Convers bordeaux, il quitte enfin la pièce, l’air satisfait. Son petit déj’ jus d’orange–croissant englouti, alors que Vincent s’apprête à sortir de chez lui armé de son appareil photo numérique, son père toujours en peignoir de chambre, l’aperçoit. « Tiens ! Le fan de Japoniaiseries ! » L’adolescent ne préfère pas relever la remarque, car contrairement aux membres de sa famille, il maîtrise le zen. Juste un : « A plus ! » Et il disparaît.

Après avoir fait la tournée des rares magasins asiatiques de son quartier (les boutiques–épiceries chinoises en fait), Vincent tire de sa besace smile son appareil photo numérique dernier cri et commence son tri. Exit le vieux pépé chinois aux dents plus jaunes que le citron et qui fume un cigare. Sauvegardée la jeune maman aux yeux bridés en train d’embrasser son bébé. Pendant une bonne heure, le photographe mordu du Japon, choisit avec soin les visages asiatiques capturés par–ci, par–là. Du nourrisson au vieillard, en passant par la vendeuse de « pào » ou le cycliste nonchalant, il immortalise dans sa boîte tout visage ayant un air asiatique. Les plus beaux et les plus expressifs finiront dans son ordinateur portable. Les créatures bornées et stupides qui lui servent de parents ne comprennent pas son engouement pour L’Asie et plus particulièrement le Japon. « Pour manger du serpent, du jus de panda, du chien et de la poiscaille pas cuite ??? Non, merci fiston ! En plus, tes japonais se promènent dans la rue en jupe à rayures et savates à talons en bois et s’enfoncent des sabres dans le bide à tout bout de champ ! Et je ne te parle pas des lutteurs obèses à petits chignons ! » Pour M. Benson, le Japon se résume entre autres à ces clichés inexacts et peu reluisants. Mais, Vincent lui connaît le vrai visage du pays du Soleil Levant, il vénère ce pays si paradoxal où hyper–modernité et archaïsme se côtoient dans une harmonie incroyable. Il a appris à apprécier l’âme du Japon et non son apparence ni sa mode. Découvrir et connaître ses bons côtés comme les plus mauvais. Mais son père, Armand Benson, français jusqu’à la moelle et ignorant comme ce n’est pas permis, s’en moque royalement. Un jour, Pays sublime, je viendrai jusqu’à toi.


Samedi soir, Tokyo centre ville, un adolescent se retrouve seul dans un petit appartement au neuvième étage d’un immeuble triste et gris. Ses parents, tous deux représentants dans le commerce sont en voyage à Nagasaki pour deux semaines. Tetsuka Kazuko a rendez-vous au nouveau photomaton près du lycée, pour une séance photos avec ses amis. Il avait choisi avec soin sa tenue : un nouveau t-shirt violet à strass – à l’effigie de « DéspairsRay », son groupe fétiche – sur un jean moulant noir et avait chaussé ses baskets rouge et or. Après avoir avalé son « bento » il quitte le domicile pour se diriger à pied vers son lieu de rendez-vous. En chemin, il en profite pour flâner du côté du Ginza Nikko Hôtel. La saison des touristes occidentaux n’a pas encore débuté, mais Tetsuka espère croiser un jeune occidental de son âge. Mais aujourd’hui personne ne l’intéresse. Seul un vieux couple datant du siècle dernier, déambule gentiment dans le hall violemment éclairé de l’hôtel. Suite à un cours de géographie, l’adolescent est tombé sous le charme de la plus belle ville de France, la Ville des Splendeurs, la capitale du Raffinement : Paris. Quand il n’achète pas les goodies de ses mangas préférés, il économise chaque yen épargné, afin de s’offrir un voyage pour la ville de ses rêves. Ses amis le surnomment « le Parisien » Ses parents eux, sont ravis que leur rejeton se passionne pour un pays économiquement intéressant. Ils le tiennent au courant des cours de la bourse française et des nouvelles des industries les plus importantes. Mais Tetsuka se moque éperdument de l’argent qui coule à flot ou pas dans ce pays. Ce qui l’intéresse, c’est la culture artistique et culinaire riche, la haute couture et cette ville cosmopolite et charmante. Un klaxon sort l’adolescent de sa rêverie. S’il veut arriver entier à son rendez-vous, il ferait mieux de ne pas se faire faucher par une voiture.

Arrivé près du photomaton, il salue ses amis qui l’attendaient et s’engouffrent dans la cabine bariolée. « On choisit à tour de rôle les décors ! » L’idée de sa voisine de table Sora Kitano est acceptée. Tetsuka se serre auprès des deux filles et des deux garçons qui forment son petit groupe. Trente fois ils se font mitrailler, sur fond de cocotiers, sur la banquise, près d’un volcan ou dans l’espace. Les deux jeunes filles préfèrent poser avec des Hello Kitty et des héroïnes aux cheveux roses. C’est au tour de l’adolescent de choisir son fond. Pianotant sur le clavier jaune aux boutons verts et bleus, il tombe sur une image splendide. La Tour Eiffel illuminée ! La Dame de Fer semble s’être parée de ses plus beaux bijoux pour être immortalisée sur papier glacé avec lui. « Oh ! Le Parisien a trouvé sa belle ! » La remarque de Sora ne lui parvient même pas. Il s’installe face à l’appareil et affiche son sourire des grandes occasions. A la fin de la séance, il quitte aussitôt ses amis qui essaient de le retenir en lui proposant une soirée karaoké. Serrant contre son cœur son petit paquet de photos, il regagne rapidement son « perchoir » pour passer en revue ses images d’une manière fébrile. Le découvrant enfin, il glisse le portrait sur fond de Tour Eiffel dans une pochette porte-bonheur en soie rouge. La photo rejoint ses économies et un ticket de métro marseillais rapporté par son oncle. Soudain, une idée lui vient. Il fouille dans la petite penderie de sa chambre et sort une chemise noire, sa préférée. Il la déploie avec soin sur le tatami et sort d’une boîte métallique, un tube de peinture dorée pour verre. Tirant un bout de la langue pour s’appliquer, il esquisse la silhouette de la Tour Eiffel sur le dos de la chemise. Le tube vidé et ravi du résultat, il enfile aussitôt la chemise et se pavane devant son miroir. Je m’envolerai jusqu’à toi, Ville Lumineuse !

Quinze années se sont écoulées. Dans l’aéroport de Sydney en Australie, deux hommes, Tetsuka Kazuko et Vincent Benson, sont sur le point de réaliser un vieux rêve d’adolescent. Leurs avions sont en escale sur le grand continent, ils en ont pour deux ou trois heures de transit. Monsieur Kazuko s’installe sur un siège et sort d’une malette, un journal japonais. Monsieur Benson s’assoit en face d’un asiatique en pleine lecture d’une gazette et feuillette un magazine économique. Quelques heures plus tard, ils regagneront leurs vols respectifs pour la destination finale.

Plus jamais leurs routes ne se croiseront. Pourtant, pendant des années, ils ont partagé le même rêve miroir : quitter le Japon pour la « Ville Lumière » et s’envoler de France pour atterrir au « Pays du Soleil Levant »


Prépare-toi Paris, j’arrive !

Japon, enfin je te vois !
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ENIAD
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Message par ENIAD »

Merci, Ando,

J'aime toujours autant ton imaginaire ...
Esprit libéré, idée poussée par le vent, penséeImage
passpartout
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Message par passpartout »

:oui: :bvo: J'adooooooore les bonnes histoires courtes !!!! Terrible Ando . Bonne imagination et très bon scénario encore une fois :oui: :bvo:
Ando
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Message par Ando »

C'est gentil de donnez vos avis. Je posterai un autre texte plus tard
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Rêvelin
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Extra !

Message par Rêvelin »

J'aime beaucoup ta description du japon, des modes de vies : le photomaton lol ( je m'y intéresse énormément. L'histoire est bien ficelée on rentre dedans tout de suite ! Juste peut être la fin qui arrive trop vite masi c'est parce qu'on a pas envie que l'histoire s'arrête lol.
Rêvelin poète perdu dans sa propre imagination

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cillbq
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Message par cillbq »

Merci Ando pour ce joli texte ... en plus le fait que ces 2 hommes se croisent à Sydney me rappelle de bons souvenirs ( vieux de 16 ans, environ...)

:kiss: la miss
@+
Ni juger, ni haïr, mais comprendre.

http://cillbq.miniville.fr, augmente la population de ma mini ville.
http://cillbq.miniville.fr/ind, augmente l'industrie de ma mini ville.
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Ando
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Message par Ando »

Merci ! En voilà une autre, sur le thème des contes

Coach et conte de faits


Quand la Belle au bois dormant se réveille, elle a presque cinquante ans. Comment le sais–je ? Je suis son coach. Si ! Si ! C’est vrai, je vous le jure ! Je me présente, Maximilien Arthur Clovis de St Grandiose. Vous me reconnaissez ? Bien sûr, vous êtes obligées, on parle tellement de moi en ce moment. Mon célébrissime surnom Mac, est sur toutes les lèvres ; les douces, les sensuelles, les fraîches… Bon je me calme. Ah ! Avant que je n’oublie, tenez, c’est ma carte, j’aimerai être votre manager un de ces quatre. Oui, quand vous aurez gratté le ticket millionnaire, cela va de soi. Comment ça, c’est pas drôle ? Loin de moi l’idée de vous vexer. Vous ne me croyez pas ? Tant pis pour vous, j’allais vous parler de quelques moments assez croustillants de ma carrière et de mes anciens protégés. Ah ! Cela vous intéresse à présent ? Bon, je veux bien vous dévoiler quelques-uns de mes secrets, à une seule condition : vous allez arrêter de me traiter de prétentieux et de vantard. Parce que ça commence à m’énerver là, je suis patient mais faut pas pousser ! C’est bon ? Tout le monde est prêt ? Maestro, au boulot !

Comme je le disais avant que vous ne m’accusiez de menteur, quand la Belle au bois dormant s’était réveillée, elle avait presque cinquante ans. La bonne femme qui lui servait de marraine-bonne fée s’était sûrement trompée dans ses trucs de magies car sa filleule s’était endormie fraîche comme une rose et sétait retrouvée cent ans plus tard, fanée comme une vieille salade. Quelques années, des dizaines je crois, avaient remodelé la Belle durant son sommeil magique. Ses beaux cheveux blonds dorés et soyeux devinrent de la paille jaunâtre et rêche. Sa bouche, douce et pulpeuse, de la couleur du corail se changea en un vieux champignon desséché ; quant à sa peau pâle et lumineuse, elle tenait plus du fromage qu’à du lait. En gros, le temps avait plus pourri sa beauté légendaire qu’il ne l’avait mûrie. Enfin, l’erreur est humaine mais pas irréparable. Et c’est là que j’intervins, que je sauvai la situation, quoi. En moins de temps qu’il ne fallait pour l’écrire, je me rendis à son chevet. J’étudiai soigneusement sa situation, surtout dans son état. Après un long entretien arrosé de larmes et de morves (c’était son oeuvre à elle tout ça), je dégageai deux problèmes prioritaires. Tout d’abord, son apparence malmenée par le temps et son manque d’activité intellectuelle durant cinquante ans. Si par hasard elle parvenait à séduire un homme et à sortir avec lui, le couple ressemblerait plus à une mère accompagnée de son fils. Le deuxième problème est son retard intellectuel. Rassurez-vous, son Q.I est acceptable, mais côté technologie, évènements et j’en passe, elle a quand même un petit demi–siècle de retard. Une longue réflexion s’imposait : que fallait-il réparer dans l’immédiat ? Si on lui mettait à jour le ciboulot, elle se rendrait compte de son physique, pas beau du tout, et me ferait une crise de nerfs et d’existence, puis irait certainement se pendre. Mauvais plan. Par contre, si on « réparait » son corps et qu’on ne touchait pas à son cerveau, des jolies bébêtes on en trouve un peu partout. Comme vous l’aurez deviné, j’optai sans hésiter pour la seconde solution qui nous coûta moins chère car le problème de la mise à jour de l’intelligence n’était plus au programme. La Belle passa près de quatre heures sur le billard d’un Léonard de Vinci de la chirurgie esthétique. Elle fut, tirée, épinglée, ceintrée de toute cette peau flétrie, puis injectée de silicone à certains endroits, "liposucée" à d’autres, puis recousue. Elle sortit de la salle d’opération vêtue comme une momie. D’après le chirurgien, une semaine emmaillotée dans ses bandelettes devait suffire. Huit jours plus tard, La Belle, débarrassée de ses pansements, se tenait face au miroir de sa chambre. Elle était encore un peu tuméfiée certes mais on devinait qu’elle redeviendrait parfaitement belle et séduisante. Quant à la rencontre avec le prince de sa vie, je vous l’épargne car tout le monde sait comment finit l’histoire.

Ah ! Souvenirs ! Souvenirs ! Oui ? Mademoiselle au premier rang, vous voulez mon numéro de portable ? Ce n'est pas possible, non vous n’êtes pas moche, mais vous ressemblez trop à Cendrillon. Comment ça, je vous insulte, Cendrillon était une femme vive et courageuse. Vous êtes courageuse, vous ? Un peu, bon je vais vous raconter son histoire. Les petites fifilles à la recherche du prince charmant peuvent s’en aller ! La véritable histoire de Cendrillon est un peu…

Le début de son histoire, tout le monde le connaît. Pauvre orpheline maltraitée, poudre de fée, cheville bien tournée et mariage parfait. Mais la suite est un tantinet moins idyllique. Le mariage est la maison de retraite de l’amour, l’ultime carte du joueur et la roue de secours du maladroit. Après dix ans de vie commune, Cendrillon commençait à trouver le temps long, enfin son mari surtout, car il s’enticha d’une poulette typée veuve joyeuse. Etant à cette époque son coach, je devais m’occuper d’elle afin de maintenir à un niveau honorable sa cote de popularité. Devant une tasse de cappuccino sur la terrasse d’un café à Berlin, elle essora ses problèmes sur ma bienveillante personne. Après l’avoir tendrement consolée (je suis aussi un ami) je lui proposai de reconquérir son prince infidèle avec la même arme que par le passé. Excellente idée, des fois je m’étonne moi-même. Seulement, les chevilles et les jambes d’une donzelle de vingt printemps diffèrent un peu des gambettes d’une femme à l’automne de ses cinquante ans. La solution ? Remodeler par la chirurgie ou par la greffe. Cendrillon en véritable princesse gâtée jusqu’à l’os, refusa. Pas question de toucher à sa chair avec un bistouri. « On ne peut pas les remodeler avec des massages ? » Me minauda-t-elle. Que voulez-vous, elle s’est servie de sa tête pour sauver ses chevilles, je n’allais quand même pas refuser sa proposition saugrenue. Le temps de sortir mon portable et de me renseigner et nous voilà, enfin la voilà, sur une table de massage dans un salon de beauté hyper-huppé. Son masseur, choisi par mes soins, avait des mains immenses à force de pétrir des dos de toutes sortes et un sourire gravé en permanence sur son visage ravageur au sens littéral du terme. Je lui confiai ma protégée en lui ordonnant de ne masser que ses jambes. Même pas deux mois après, Cendrillon plaqua son prince infidèle pour son masseur. Son ex-mari épousa sa poulette veuve joyeuse et celle-ci devint une veuve pleureuse, une semaine après les noces ; c’était la troisième fois qu’elle se retrouvait obligée de porter le voile noir.

Cendrillon fut élue par un magazine pour femmes quinquagénaires, « La plus belle paire de jambes de l’année» Cela, grâce aux soins attentionnés de son mari-masseur. Enfin, grâce à mes modestes talents, tout finit bien pour tout le monde.

Mesdemoiselles, ne me dites pas que je vous ai écœurées des joies du mariage. Je vous jure que ça ne vous arrivera jamais. Pourquoi ? Déjà, il y a peu de chance que vous deveniez princesses et puis sans argent, vous n’aurez pas mon aide et sans mon aide vous n’êtes pas sorties de l’auberge. C’était pour rire ! Calmez-vous de grâce ! Pour me faire pardonner d’avoir été aussi franc, je vais vous offrir en exclusivité un conseil gratuit. Profitez-en, ça n’arrive pas tous les jours. Mon conseil, recueillez-le avec soin dans le creux de vos petites oreilles. C’est bon il arrive, arrêtez de me presser, ça me stresse. Stop ! J’exige le silence complet avant de vous céder mon conseil. Voilà, c’est parfait, vous voyez, quand vous voulez, vous pouvez être potables. Bon, pour avoir un mariage de princesse digne de ce nom, il vous faudrait… Un instant, … mon portable... Maximilien Arthur Clovis de St Grandiose, que puis-je faire pour vous ? Ah Blanche-Neige ! Comment vas-tu ma belle ? Mal ?
Quoi ? Ton mari s’est foutu de ta pomme devant ta belle-mère ! J’arrive. Il va falloir vous dépatouiller toutes seules mes chéries, on a encore besoin de moi. Ah ! La ! La ! Pour LE conseil, venez demain ou ce soir à mon cabinet. C’est demi-tarif pour les vraies désespérées !


Ciao !
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