breizhnad a écrit :Je ne sais pas si il est moins néfaste que l'héroïne... C'est quoi le nombre d'overdose par jours contre le nombre de mort du sida (entre autre...)?
Eeeeeuh !!! Là je tiens à dire que c'est particulièrement insidieux comme argument, dans la mesure où le SIDA ne se transmet pas que par le sexe, mais aussi par les échanges de sang, ou ... les seringues. Avec lesquelles on peut s'injecter de l'héroïne. Et c'est quand même assez connu que les échanges de seringues pas toujours très clean sont en grande partie responsable de la propagation du SIDA dans nos contrées.
NB / De plus, on ne meure pas du SIDA, mais de maladies opportunistes qui peuvent se développer grâce à lui.
Alors est-ce que le sexe en lui même est au centre de nos vies?
Citation tirée de
Le gout de la vie :
- Mais, ce restaurant, c'est mon rêve !
- Non, ce n'en est qu'une infime partie.
(je n'en ai vu que la bande annonce, mais au moins quatre fois en deux jours, ils ne varient pas les bandes annonces / pub en fonction du film >_< )
Peu importe de quoi on parle, rien ne mérite d'être "au centre" de notre vie, de l'accaparer et de nous obnubiler totalement. Cependant, le sexe est quand même quelque chose qui occupe plus nos vies que la majorité des sujets dont on débat, car c'est quelque chose qui nous touche tous (par son absence, pour certains).
Il faut à mon humble avis plusieurs bouchées de sexe primaire pour obtenir 1seule de sexe amoureux.
Là non plus je ne suis pas d'accord, car encore une fois ce ne sont absolument pas les mêmes choses. L'analogie alimentaire a ses limites, comme toute analogie. A la limite, on m'a conseillé d'utiliser cette autre analogie : la lecture. Vous ne lisez pas un roman et un manuel avec les mêmes attentes. Chacun répond à un état d'esprit, à un besoin particulier.
L'histoire à vocation non durable n'a rien de "sale", de "mauvaise", et n'est surtout pas comparable avec l'amour. Je crois que cette confusion vient de l'image sordide de "l'histoire non durable" : rencontre, baise, merci au revoir. Tentative d'explication, pour ceux qui n'ont jamais connu, explication limitée à mon propre vécu et donc pas universelle, mais j'espère que ça vous permettra de comprendre qu'il y a quand même "autre chose" derrière tout ça, et que ça n'a rien à voir avec une histoire faite pour durer.
Avant toute chose, je précise pour ma part que j'ai toujours envie de ce genre de relations quand une histoire durable prend fin, "pour me changer les idées". Tout d'abord, il y a la rencontre, généralement aléatoire. L'attention se porte sur quelqu'un pour qui on a du désir, ou en tout cas une certaine forme de désir. Quelqu'un, tout simplement, qui éveille quelque chose en nous, nous intrigue. Comme je l'ai dit plus haut, dans ce genre de rencontre, ça n'a aucune importance de "tomber" sur quelqu'un avec qui on a beaucoup de points communs, ou qui nous complète. Prenons un exemple caricatural : je sais très bien que jamais je ne ferai ma vie avec une gothique, mais je ne vois pas pourquoi, le temps d'une soirée, je ne pourrais pas essayer : ça n'a aucune conséquence.
Puis il y a la partie de séduction, et tout le monde sait à quel point elle peut être plaisante : découvrir un peu l'autre, raconter un peu ce qu'on a vécu (ce qui peut permettre de faire le point), faire comprendre qu'on ne cherche pas quelque chose de durable, et puis commencer à montrer à l'autre qu'elle nous plait, des sous-entendus, des contacts du bout des doigts, etc. Jusqu'à un baiser, aussi beau que vide de sens.
Puis vient "l'acte", qui peut se limiter à une soirée calinades / bisous, voire quelques caresses un peu plus osées. Ou alors aller "jusqu'au bout". Peu importe : on découvre une autre intimité, une autre façon d'enlacer, un autre type de regard, un autre parfum, ... On est obligé de "tomber le masque", et de se confronter à cette altérité aussi perdue et désoeuvrée que nous.
Et il y a "l'après". Refaire le monde jusqu'à l'aube, parler de tout et de rien, découvrir une autre vision du monde... Et puis la séparation, car de toute façon, sur le long terme, c'est voué à l'échec.
Pour les plus romantiques d'entre nous, ça peut aussi passer par de petits coups de fil, une ou deux fois dans l'année, pour savoir où en est l'autre, voire même carrément devenir "amis".
Il y a des versions plus concentrées : rencontre, séduction très succinte qui peut se limiter à un accord de volonté, rapports, bon, voilà, c'était sympa, à la prochaine (qui n'arrivera jamais mais ça ne coute rien de le dire) : même là, pendant les quelques heures que ça aura duré, ça aura permis de voir un autre mode de fonctionnement, une autre façon de faire les choses.
La relation a but non durable est principalement placée sous le signe de la découverte, régulièrement aussi sous le signe du réconfort plus ou moins mutuel. Et on se sépare avec des images et des idées confuses. Rentrer chez soi à 10heures du matin le dimanche, prendre une bonne douche, aller dormir un peu, puis rêvasser à la nuit qu'on vient de passer en comatant sur son canapé... Il y a quelque chose d'un peu
particulier, qu'on ne peut comprendre que si on l'a vécu.
La vraie déception survient quand on s'est planté dans l'organisation de son "plan cul", et qu'on a mélangé ça avec l'amour : en cherchant quelqu'un qui nous correspondrait parfaitement, par exemple, ou en espérant trouver ce qu'on trouve dans l'amour. C'est ridicule, car ça n'y sera pas.
Le plan cul est une découverte, l'amour est au contraire l'entretien d'une flamme (qui passe aussi par la découverte, évidemment, mais à moins de vivre avec une personne dotée de 13 personnalités distinctes, on finit par "connaitre un peu" son/sa partenaire).