Je ne suis pas trop d'accord avec ce qu'à écrit petit fée, nos écrits sur le forum relève plutôt de notre état d'esprit du moment. Si on est bien on écrira de façon cool, sympa. Par contre quelqu'un de calme d'habitude mais qui sur le coup sera énervé écrira de façon sec et pourra commencer ainsi une prise de tête avec une autre fourmi.
@ Mystrhaall je répondrai comme Biglebo un peu, perso je n'aime pas trop être jugé donc j'essaie de ne pas juger les gens tant qu'ils ne me font pas hérisser les poils. L'essentiel n'est pas comment nous te voyons mais comment toi tu te vois, mais ça c'est un autre débat
Pourquoi écrire?
gollum a écrit :Pour revenir (enfin) sur le topic, je dirais que l'écriture, à l'heure actuelle et et occident est accessible à tous, et c'est une chance, chacun peut écrire, s'exprimer. Je trouve donc ridicules les puristes maniant une langue qu'ils considèrent pure et se considérant par leur emploi de la langue comme supérieurs. Nous sommes tous égaux devant l'écriture, et je ne pense pas que ce sont les jolis phrasés qui font passer l'émotion dans une lecture mais plûtot l'écriture authentique, qui sort des tripes de l'écrivain. Le lecteur le sent quand l'écrivain tente de le tromper en employant des structures qui ne sont pas les siennes naturellement.
L'écriture, c'est d'abord faire passer des sentiments et pas montrer qu'on est le plus fort parce qu'on écrit à la manière des auteurs classiques. Pour illustration, écoutez Werber parler de style (les thanatautotes par exemple)
Oh, j'avais laissé passé ça...
Je ne suis absolument pas d'accord. Sans tomber dans l'extrême illustré par Tarod avec un second degrés appréciable, je crois qu'on peut admettre qu'un certain niveau de langue est un atout. Quand on est capable de comprendre le vocabulaire et la grammaire employés, certes, ce qui me fait dire qu'on n'est pas tous égaux devant la lecture, pas plus que l'écriture. Aucun de ceux que l'ont appelait auteurs, avant la fin du XXme siècle, ne prétendait écrire sans travailler sa langue. C'est une idée aussi récente que contestée, de dire que le sentiment franc fait de la bonne littérature.
J'ai moi-même été souvent décriée par des amies quand au fait que mes histoires, outre leur "manque d'action", souffraient d'un abus de "longues descriptions" qui les faisaient décrocher. Détail jamais reproché à Zola par les critiques, si ma mémoire est bonne. D'autre part, les passage qui plaisaient le plus était ceux que j'avais conçu de façon à induire cette émotion, même si je ne mesure jamais exactement l'effet que le texte aura sur son lecteur.
Alors, non, pour moi, les sentiments les plus forts ne sont pas forcement ceux exprimés le plus simplement, dans la langue la plus courante. Jouer sur les sonorités, les connotations, peut toucher le lecteur sans qu'il ne sache pourquoi. Par opposition, une langue pauvre peut ennuyer, lasser, fatiguer, ou faire naitre la moquerie... Ecrire, c'est aussi manipuler, par les mots, faire croire que quelque chose est simple alors qu'il y a des heures de travail derrière.
Moi j'ai fréquenté Place des Mots, c'est assez vivant, et enrichissant...
Mais si tu as des adresse, biglebo, envoie !!
/edit/ Y a aussi Fictionpress, pour mettre ses oeuvres en ligne... ou lire celles des autres.
Mais si tu as des adresse, biglebo, envoie !!
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Pas tout à fait d'accord, c'est vrai qu'il faut un certain niveau de langue, mais j'ai tenté de lire des livres avec que des phrases de 40 lignes pleines de fioritures et tout, mais j'ai pas réussi, aucun sentiment ne passait, je ne voyais qu'une succession de mots qui ne voulaient en fin de compte de rien dire. En lisant de tels livres, j'ai eu une impression de vertige, et la seule chose qui donne le vertige, c'est le vide. Mieux vaut une petite phrase riche qu'une grande phrase pauvre!Eve Tanelorn a écrit :[
Oh, j'avais laissé passé ça...
Je ne suis absolument pas d'accord. Sans tomber dans l'extrême illustré par Tarod avec un second degrés appréciable, je crois qu'on peut admettre qu'un certain niveau de langue est un atout. Quand on est capable de comprendre le vocabulaire et la grammaire employés, certes, ce qui me fait dire qu'on n'est pas tous égaux devant la lecture, pas plus que l'écriture. Aucun de ceux que l'ont appelait auteurs, avant la fin du XXme siècle, ne prétendait écrire sans travailler sa langue. C'est une idée aussi récente que contestée, de dire que le sentiment franc fait de la bonne littérature.
J'ai moi-même été souvent décriée par des amies quand au fait que mes histoires, outre leur "manque d'action", souffraient d'un abus de "longues descriptions" qui les faisaient décrocher. Détail jamais reproché à Zola par les critiques, si ma mémoire est bonne. D'autre part, les passage qui plaisaient le plus était ceux que j'avais conçu de façon à induire cette émotion, même si je ne mesure jamais exactement l'effet que le texte aura sur son lecteur.
Alors, non, pour moi, les sentiments les plus forts ne sont pas forcement ceux exprimés le plus simplement, dans la langue la plus courante. Jouer sur les sonorités, les connotations, peut toucher le lecteur sans qu'il ne sache pourquoi. Par opposition, une langue pauvre peut ennuyer, lasser, fatiguer, ou faire naitre la moquerie... Ecrire, c'est aussi manipuler, par les mots, faire croire que quelque chose est simple alors qu'il y a des heures de travail derrière.
L'écriture c'est faire passer ses sentiments et non pas faire de beaux objets décoratifs n'ayant pour seul but que de garnir une bibliothèque.
http://crazygollum.skyblog.com n'y allez pas, interdit au moins de 180 de QI!
I'm not a slave to a god that doesn't exist
I'm not a slave to a world that doesn't give a shit "manson"
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"Faire passer des sentiments"... ou des idées, mais là n'est pas le débat. Je crois quand même que le meilleur moyen de faire passer une émotion n'est pas toujours d'aller droit au but, chercher le plus sincère et le moins subtile. Paradoxalement, j'ai l'impression que j'ai du moins, il faut que l'auteur ait une distance importante face à son texte, ne soit pas dépassé par son sentiment pour trouver les mots juste qui le décriront et le susciteront dans chez le lecteur.
Je n'ai jamais non plus défendu les textes trop ampoulés, mais le but n'y est sans doute pas le même. Il y a un réel plaisir intellectuel à décortiquer ce genre de phrase, comme pour les écrire... Au classicisme formel, j'ai toujours préféré le baroque et ses excès, qui reflète mieux à mes yeux l'âme humaine et sa diversité. Chacun est peut-être touché différemment, mais Dumas m'a plus ému que Marc Levy. Et j'aspire plus à son style qu'à celui de ses successeurs...
Je n'ai jamais non plus défendu les textes trop ampoulés, mais le but n'y est sans doute pas le même. Il y a un réel plaisir intellectuel à décortiquer ce genre de phrase, comme pour les écrire... Au classicisme formel, j'ai toujours préféré le baroque et ses excès, qui reflète mieux à mes yeux l'âme humaine et sa diversité. Chacun est peut-être touché différemment, mais Dumas m'a plus ému que Marc Levy. Et j'aspire plus à son style qu'à celui de ses successeurs...