[Galerie] La petite fille de la bibliothèque - Le Cycle

103e s'est émerveillée du côté artistique de l'Homme. Qu'en est-il du vôtre ? Faites partager vos oeuvres, écrites, visuelles ou auditives. <br /><font color="red">/!\Attention !/!\</font> Veillez à ne poster que vos propres créations. Lire le topic sur les droits d'auteur avant tout.

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Tommycknockers
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[Galerie] La petite fille de la bibliothèque - Le Cycle

Message par Tommycknockers »

Bonsoir,
Je suis entrain d'écrire une nouvelle en plusieurs parties. Je viens de publier la première sur le site que vous trouverez à cette adresse http://www.stephenking-fr.net/ sous le pseudonyme de Leg. Vous pouvez aller verifier si vous le voulez :)
Vous pouvez aussi lire le premier vollet de la nouvelle ecrit il y a assez longtemps sur le même site, mais il n'est pas necessaire pour la comprehension du second volet que je vais soumettre tout de suite.
Donc je vous souhaite une bonne lecture, et si vous voulez la suite il suffit de demander :)

***Ajout :***

En voulant écrire une tout autre histoire, je me suis laissé charmé par la tentative d'écrire une suite à la petite fille de la bibliothèque. Faire revivre cette petite fillette qui errait la nuit dans une bibliothèque, un monde qu'Elle a conçu pour Elle... []... pour baigner son monde à Elle dans le noir et la fin.
Continuons...

Elle vit encore

Comment pouvait-elle être si belle ?
Guns N’Roses- So Fine


L’homme qui venait d’entrer était noir et grand de taille. Il était coiffé d’un chapeau brun tabac et portait un long manteau noir. Keith regarda par-dessus l’épaule de cet homme et vit une Chevrolet. Une immense armoire reposait sur la plate-forme à l’arrière, ficelée solidement avec des cordes.
Quand l’homme ouvrit la porte de la brocanterie, tous les miroirs et les tableaux glissèrent de travers sur les murs, soulevés du côté gauche ; et un crissement se fit entendre sur la vitrine qui constituait la devanture de la brocanterie, et aussi sur les tableaux encadrés et sous verre. Un frisson parcourut Keith, et il mit ses mains inconsciemment sous ses aisselles en se levant pour accueillir l’homme.
« Bonjour, je…
- Je veux vendre, l’interrompit l’homme sèchement.
- Oui, d’accord, fit Keith. Vous vouliez vendre quoi ?
- Une armoire normande en chêne, répliqua-t-il en posant ses mains aux longs doigts fins sur le bureau de Keith.
- C’est donc votre voiture qui est arrêtée le long du trottoir, rétorqua Keith en souriant.
- Oui, fit l’homme sans lever la tête. »
Keith se dirigea alors en hochant la tête vers les tableaux et les miroirs pour les rajuster. Mais dès qu’ils le furent, ils se remirent une nouvelle fois de travers. Keith fronça les sourcils et regarda les miroirs. Ils étaient rayés maladroitement, comme si des griffes malhabiles s’y étaient sauvagement attaquées.
« Bordel, murmura-t-il entre ses dents. Ça explique le crissement que j’ai entendu… »
Bien qu’il fut horrifié par l’idée d’avoir perdu plus d’une cinquantaine de dollars, il ne pensa pas une seconde à se poser la question de ce qui eut bien pu écorché ainsi les verres de tous ses miroirs et aussi de ses tableaux.
Quand il se retourna vers l’homme noir, ce dernier avait disparu.
« Le Bon Dieu est entrain de se fiche de ma gueule ! hurla-t-il à haute voix.
- Quoi ? » fit Jim qui venait d’apparaître par la porte de la boutique arrière, une batte de base-ball à la main.
Keith courut vers la porte et sortit, sans lui répondre. La camionnette était toujours là.
« Viens m’aider, Jimmy ! »
L’homme l’avait laissée, Keith n’allait tout de même pas cracher ainsi dessus. Jimmy dénoua les cordes qui retenaient l’armoire prisonnière sans dire mot, et Keith comprit qu’il ne cherchait pas à savoir, et c’était bougrement mieux ainsi. Quand le travail fut fini, chacun souleva l’armoire d’un côté et ils la portèrent ainsi jusqu’à l’intérieur de la brocanterie. Ils la posèrent au centre de la boutique et se mirent à la regarder comme s'il fût s'agit d'une belle femme.
« Cette homme m’a dit qu’il voulait la vendre, et il n’a pas reçu un sou.
- Pourquoi tu ne lui a rien donné ? demanda Jimmy sans quitter le meuble des yeux.
- Il s’est barré avant que je ne puisse lui donner quoi que ce soit.
- Etrange… »
La lumière de la boutique se mit alors à vaciller, plongeant momentanément le lieu dans un noir total. Entre deux coupures de lumière, Keith vit l’expression d’incrédulité qui tordait le visage de Jimmy.
« Mais bordel, il fait encore jour.
- C’est quoi ces conneries", murmura-t-il.
Quand ils étaient sortis prendre le meuble de la voiture, il faisait jour et il n’était que le début de l’après-midi. Et il était tout à fait possible de se priver d’électricité dans la brocanterie quand le soleil brillait encore.
… []Rires…[]…
« Merde, tu as entendu ? »
Keith ne répondit pas et courut vers la porte ouverte. Car il avait entendu. Un rire enfantin et aigu. Un rire qui paraissait un hurlement tellement il était chargé de souffrance et de rancune.
… Rires…
Quand il fut dehors, Keith vit une rue, longue et noire. Etroite et disproportionnée. Sinuant entre deux murs qui s’élevaient vers le ciel sombre et noir. Vierge d’étoiles et de la moindre lueur.
Keith retourna à la boutique qui était le pléonasme de l’apocalypse qui régnait au dehors.
« Qu’est-ce qu’il y a dehors, Keith ? demanda Jimmy qui regardait autour de lui, épouvanté. La lumière s’était enfin stabilisée.
- Rien… »
Et ce fut alors qu’ils entendirent quelque chose toquer sur la haute porte de l’armoire de l’homme noir. La chose à l’intérieur riait. Elle gloussait de sa petite voix fine et doucereuse.
Toc… Toc… [Rires]…
La porte commença alors à s’ouvrir en grinçant, seconde après seconde. Et quand elle fut entièrement ouverte, Jimmy et Keith virent une petite fille étendue sur le ventre, ses longs cheveux noirs cachant son visage. Elle leva la tête, mais ses cheveux, tel un voile chaotique, dissimulait toujours ses traits de petite fillette. Elle se mit alors à ramper en direction de Jimmy. Keith la regardait encore ramper quand elle était déjà dans les bras de Jimmy, entourant le cou de son ami de ses mains d’un blanc laiteux. Jimmy, était mort de peur, et la petite fille l’étreignait comme si elle était sa propre fille.

***Ajout :***

De temps en temps, quand je regarde son visage
Elle m’emmène à cet endroit particulier
Et si je le regarde trop longtemps
Il est probable que je craque et que je me mette à pleurer.
Guns N’Roses – Sweet Child O’Mine

Elle est si belle…
… Sortez…

Jimmy regarda Keith et ce dernier vit la pomme d’Adam de son ami remonter, puis redescendre.
…Sortez…
Jimmy enlaça la créature, et essaya de la repousser avec douceur. La petite fille ne résista pas et le laissa faire. Quand elle fut reposée sur le sol marbré de la brocanterie, elle rampa vers son armoire en laissant une traînée de sang derrière elle. Elle étira ses mains vers le haut pour atteindre la poignée de l’armoire, et la tourna. Elle glissa à l’intérieur, et resta étendue sur le ventre. La porte se referma.
Jimmy regardait ses mains souillées par ce sang impur, et se mit à geindre faiblement. Keith s’approcha de lui en titubant, de la sueur perlant sur son visage. Il n’arrivait plus à penser, un vide avait creusé un trou dans sa tête. Le monde autour de lui semblait factice, et dénué de toute lucidité. IL avait franchi les frontières du réel.
Il pensa à l’homme noir.
« Il faut qu’on sorte, Keith, dit Jimmy en pleurant.
- Il le faut… répondit-il le regard lointain. Jimmy le regarda un instant et courut vers l’arrière boutique en contournant l’armoire où la petite fille dormait. Et ce fut au moment où Jimmy eut ouvert la porte que Keith revint à lui, et sortit de sa léthargie.
- JIMMY ! NE ME LAISSE PAS SEUL ! hurla-t-il, affolé. ELLE VA ME TUER, MERDE !
- Calme-toi, Keith, je suis là, fit Jim qui venait d’apparaître quelques secondes plus tard, une bouteille à la main.
- Qu’est que ?... demanda Keith, les larmes aux yeux.
- C’est de l’essence, murmura Jim. Je vais brûler cette pute avec son armoire. Je vais la cramer cette salope, je vais la… »
Jim lui parlait encore quand la petite fille fut à nouveau dans ses bras. Keith retomba en arrière et se cogna violemment la tête au sol. Elle murmura doucereusement à l’oreille de Jim, qu’elle étreignait, quelques paroles avant qu’elle ne l’eût tué.
… Je ne suis pas une salope, pédé…
Et d’un geste bref et sec, elle enfonça ses deux mains dans la gorge de Jim, et d’un mouvement vers le haut, le décapita. Le corps resta sur pieds cinq secondes avant qu’il ne s’écroulât en répandant du sang tout autour.
… C’est fini, Keith… Je ne suis pas une pute…
Et elle rampa vers son armoire, sous les yeux révulsés d’horreur de Keith. La porte se referma encore une fois derrière elle.
… Les trois portes se sont refermées. Ouvre-les… Et je t’aimerais…
La mort est un laisser-aller de trop
Bernard Werber-L'empire des Anges
hanaâ
Nymphe des bois
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Enregistré le : mer. juil. 05, 2006 8:52 pm
Localisation : maroc

coooool!!

Message par hanaâ »

j'ai bcp adoré c'est très sympa ton histoire!!franchement t'a du talent!!je vais pas te cacher que je suis charmée par vton style!!BRAVO :D
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