Le traffic humain

[Engel]

J'ai écouté un film en deux parties hier et avant-hier sur le traffic humain. Ce traffic est une des activités criminelles les plus lucratives après la vente de la drogue et des armes. Il est question de plusieurs milliards de $ chaque année. Des enfants et des femmes sont réduits à l'esclavage, et ne seront pas libres tant qu'il n'auront pas accomplis leur "dû". Donc, il ne seront jamais vraiment libre.

Je trouve vraiment ce commerce dégueulasse. C'est débile de voir comment l'être humain peut persécuter sa propre race. Ils n'ont vraiment aucune scrupule. Tant qu'à moi, on devrait leur infliger pire que ce qu'ils infligent à leurs victimes. Quand même! Il y a des enfants de 10 ans et moins la dedans! Je suis complètement choqué par une telle activité et j'espère bien que vous êtes d'accord avec moi.

[KOD feu]

Moi ça ne m'étonne pas car premièrement j'ai déjà entendu parlé de ce trafique et d'autre part car je ne vois pas quelle différence il y a avec un trafique de chien, chat ou même de drogue.
Raisonnement : On est comme les deux premiers, des animaux.
On est bien sûre de la même espèce mais c'est les moeurs de notre société qui nous disent de penser comme ça et pas autrement (que le trafique d'humain est pire que celui de chien).
J'irais même dire que celui d’autres animaux est encore plus "barbare" que les autre puisque eux ne peuvent pas témoigner, n'ont pas autant de défense juridique que nous... (Et je pourrais continuer longtemps.)
Enfin bon tous ça pour dire que c'était prévisible)

[bidibulle]

Horrible, affreux, dégoutant ou enfin je manque de superlatif mais je suis d'accord avec KOD feu pour dire que cela revient au commerce d'animaux et d'ailleurs ces "négociant" n'ont pas plus de considération pour l'homme que pour l'animal (Comme moi mais à leur différence, je considère les deux).
Mais si on regarde bien, de tout temps ce commerce à fait recette esclavage puis servitude et enfin commerce (dans n'importe quel ordre temporel et des fois plusieurs à la fois).
Ce n'est pas parce que nous vivons dans le confort que les mentalités changent et ce qui rapporte de l'argent est toujours autant pratiqué.

[Engel]

Peut-être que les animaux sont aussi mal traités ou bien pire, mais le commerce d'humains est beaucoup plus lucratif. Je sais bien que c'est épouvantable le traffic d'animaux, mais quelle différence avec l'élevage pour la nourriture? Ils finissent morts de toute manière.

Je crois que l'esclavage d'êtres humains est bien plus pire que celui des animaux, car il s'agit d'un esclavage entre pairs et non d'une race a une autre. Il s'agit aussi d'un marché prolifique, un des meilleurs moyens de faire de l'argent avec peu de ressources. Des armes ou de la drogue ne sont vendus qu'une seule fois. Les humains peuvent resservir et resservir jusqu'à temps qu'ils soient "scrap". C'est plutot ça qui est dégueux. Ils ne sont pas vendus qu'une fois... et à ce que je saches je ne crois pas que les animaux ne sont vendus plus qu'une fois, mais je dis ça sans savoir vraiment ce qu'ils font avec les animaux.

Je voulais aussi savoir, puisque vous êtes en Europe et que beaucoup de réseaux proviennent de ce continent, si vous aviez déjà entendu parler de ces réseaux dans votre région, ou quand vous avez visité un pays, avez vous remarquez certaines affaires louches?

[KOD feu]

Non moi je n'ai rien entendu de la sorte dans ma région mais j'ai entendu il y a 1 an je crois qu'une star ou une personne très importante (pour le autres la preuve connais même pas sont prénom ou son nom) à eu affaire à quelque chose dans ce genre en venant à paris et c'est fait arrêté.

Juste un petit "truc" il ne faut pas confondre race et espèce : une espèce est, par exemple, l'humain quand à la race c'est l'humain mais qui vient d'un autre endroit de sur la terre. Ou on peut aussi prendre ça pour les fourmis: on a celle d'Algérie, Amazonie et autres... Elle sont toutes des fourmis mais elle viennent d'un autre endroit de la terre (bien sûre il y en a des plus ou moins grosse mais c'est qu'elle ce sont adapté à leur environnement plus ou moins hostile.)

[Engel]

Je sais bien, ce n'est qu'une erreur de mot, pourtant tu m'as très bien compris non?

Il y a souvent des personnes importantes d'impliqués dans ces réseaux, parce que justement, cela rapporte tellement d'argent, que les riches en voit aussi un moyen de s'enrichir...

Un réseau de prostitution juvénile avait été démantelé à Québec il y a quelques années, et des personnes importantes avaient été impliqués. Je ne me souviens plus de qui mais bon...

Mais le pire scandale cette année, bien que je m'éloigne un peu du sujet, était l'affaire Guy Cloutier, président d'une maison de production ayant abusé sexuellement de ses "protégés" depuis leur tendre enfance.

Ou je veux en venir, c'est que ça pourrait être n'importe qui qui se retrouve la dedans : un ami, une connaissance, une personne influente, une star ou meme quelqu'un de sa famille.

[Eighteen Twelve]

Juste à titre indicatif, voilà ce que j'avais écrit dans un dossier sur la lutte contre la prostitution et le proxénétisme, dans lesquels l'esclavage moderne joue un rôle.

1- L’incrimination de la traite des êtres humains

La lutte contre l’esclavage a donné lieu à un grand nombre d’instruments juridiques internationaux mais les actions concrètes ne sont pas toujours à la mesure des objectifs proclamés. La Convention de la S.D.N. relative à l’esclavage du 25 septembre 1926 a défini l’esclavage comme « l’état ou la condition d’un individu sur lequel s’exerce les attributs du droit de propriété ». Mais le critère de propriété était trop restrictif donc la notion d’esclavage a été étendue, dans le cadre de l’ONU en 1956, à d’autres formes d’aliénation et d’exploitation de l’être humain. Dans une vision large de l’esclavage, celui-ci comprend l’exploitation sexuelle, c’est-à-dire le proxénétisme et la pédopornographie.

Les institutions européennes, Union européenne et Conseil de l’Europe, n’ignorent pas la question de l’esclavage moderne, mais la coopération judiciaire connaît des avancées difficiles. Le premier protocole additionnel de la Convention des Nations Unies contre le crime transnational organisé, signée le 15 novembre 2000, définit la traite des êtres humains.

La traite est définie comme « le recrutement, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. [...]. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation par la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ». Cette définition touffue a le mérite de recouvrir le maximum des comportements se rapportant à la traite des êtres humains.

Stimulé par l’évolution internationale, le droit français a réagi contre l’esclavagisme moderne et la traite des êtres humains. L’Office central pour la Répression de la Traite des Etres Humains (O.C.R.T.E.H.) est un organisme rattaché à la direction centrale de la police judiciaire. Il est chargé de constater et réprimer les infractions relatives au proxénétisme, de centraliser tous les renseignements pouvant faciliter la recherche du trafic des êtres humains pour l’exploitation de la prostitution et de coordonner toutes les opérations tendant à la répression de ce trafic sur l’ensemble du territoire national1. Il collabore avec les institutions internationales et les associations de prévention et de réinsertion des personnes prostituées. C’est également un service d’enquête qui traite des affaires de proxénétisme d’envergure nationale et internationale. La France a encore réagi avec la loi du 18 mars 2003 qui introduit l’infraction de traite des êtres humains à l’article 225-4-1 du code pénal. Les peines s’élèvent à sept ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende, mais aucune condamnation n’a encore été prononcée sous le visa de ce texte.