Béatrice Chaffanoux a quitté Aeden pour... vous !
Posté : dim. oct. 21, 2007 10:42 pm
Bonjour à tous amis Werberiens,
Oui, vous avez bien lu, c'est bien moi, la seule, l'unique, l'officielle, bref, LA Béatrice Chaffanoux, déesse du peuple des tortues (si tout cela est du charabia à vos yeux, lisez ou relisez le cycle des dieux de BW).
Vous avez cru que le déicide m'avait trucidé ? Eh bien c'est vrai !
A l'article de la mort, des centaures me transportaient déjà vers l'antre d'Hermaphrodite ou je devais être transformée en chimère. Je l'entendais déjà évoquer le sort qui m'était réservé : Il hésitait entre me réincarner en puce autolimitée, incapable de sauter hors de mon bocal, prisonnière à jamais de mes habitudes, ou alors carrément de me jeter en pâture à Méduse afin de me transformer, dixit Hermaphrodite, en Vincent Humbert de pierre.
C'est alors qu'Hermaphrodite s'approcha de moi, agonisante, qu'une violente lumière venue du ciel dans un bruit assourdissant le fit sursauter. Quel ironie, être sur l'île des dieux et être surpris par une grande lumière venue du ciel. Comme quoi, rien n'est impossible...
Hermaphrodite ordonna aux centaures d'investiguer ce phénomène tandis qu'il s'approchait lentement mais sûrement de moi, scalpel à la main.
- Nous allons inciser précisément ici, me fit Hermaphrodite, désignant la base de mon crane. Ouf. Il a visiblement choisi l'option de la puce et non de la méduse. Il n'y a donc qu'un plus grand malheur qui peut vous faire considérer un malheur simple pour un bonheur... encore une mentalité de rat, ça !
C'est alors qu'un rayon comparable à un laser vint frapper Hermaphrodite. Des voix venues de derrière moi s'écriaient : "Vite, il faut la sauver"... ce fut la dernière chose qu'il me fut donné d'entendre avant que je ne sombre dans le coma.
Réveil.
J'ai du mal à me mouvoir. Hermaphrodite aurait-il changé d'avis ?
Déjà, une chose est sure, je n'ai pas été transformée en puce, autolimitée ou pas.
- Ho, ou suis-je ?
Mais je parle ! Je n'ai donc pas été transformée en chimère, ni jetée en pâture à la Méduse.
J'ouvre les yeux.
Un décor étrange, high tech et bucolique à la fois. Un mélange entre "Les enfants du marais" et "Star wars".
Trois individus - un homme et deux femmes - me regardent.
- Elle revient à la vie, nous l'avons sauvée.
- Mais ou - suis - je ? Fais-je, plus insistante.
Les trois individus me racontent tout. Il y a des siècles et des siècles de cela, ils avaient fuit leur planète - Terre 9 - en proie à toute sortes de malheurs, en construisant un voilier solaire qu'ils avaient appellé le "Papillon des étoiles 42". Certains s'étaient opposés à cette dénomination car cela rappellait trop les 41 premières tentatives d'évasion interstellaire - acte prohibé depuis la première tentative - évasions dont on ne sut jamais si elles avaient abouti.
Le décollage eut finalement lieu, mais, balancé par ceux qui souhaitaient appeler le vaisseau "Allez hop, encore un espoir de plus", l'armée intervint, et comme ce fut le cas pour les 41 décollages précédents, ca s'est fini à l'arrache alors que les forces de l'ordre étaient déjà prêts à enfoncer la coque de l'immense astronef.
Des millénaires passèrent. A chaque fois que les Papillonquarantdeuziens découvraient une planète habitable, ils se rendaient compte que cette dernière était déjà habitée, et justement par de précédents papilloniens. Ainsi donc les expéditions avaient réussi, mais la finalité avait dans tout les cas été un échec : après quelques siècles, l'humanité reprit ses mauvaises habitudes sous d'autres cieux.
Le papillon des étoiles 42 fit ainsi chou blanc sur 41 planètes habitables. Il fallait continuer plus loin. Ils quitta dès lors la galaxie et découvrit, après des millions d'années de voyage, une planète isolée, orbitant autour d'une étoile double : Aeden.
Hélas, cette dernière se révéla aussi habitée. Une expédition fut envoyée à sa surface, mais rien de bien enchantant : Centaures, Sirènes, Méduses et autres divinités qui passaient leur temps à jouer à un jeu qui ressemblait furieusement à la vie sur toutes les autres planètes habitées de la galaxie. Bon, il y avait bien un certain Michael Pinson qui était cool, et puis il y avait cette femme agonisante...
Ayant abandonné le débarquement sur Aeden pour cause de population autochtone un peu trop rock'n'roll, les explorateurs papillonquarantdeuziens décidèrent quand même de sauver Béatrice.
- Merci, leur fais-je, mais qu'est ce qui me vaut cet honneur ?
Le regard des trois scientifiques Papillonquarantdeuziens change. Visiblement, je ne suis pas tirée d'affaire.
- Pour que tu serve de cobaye, Béatrice !
- De cobaye, de cobaye pour quoi ? Non, je ne veux pas...
L'un des trois individus appuie sur un bouton. Des sangles viennent ligoter mon corps, coupant ma circulation. Impossible de bouger. Méduse peut donc prendre bien des formes...
- Pour une expérience d'hibernation. Tu sera la première a essayer le nouveau modèle...
- Non mais...
Je n'ai pas le temps de réagir que déjà le froid m'envahit, mes muscles se raidissent... Non, pitié, laissez moi devenir une puce...
Avant que je ne perde à nouveau conscience, les scientifiques me font part de leur projet : Ayant exploré l'univers et n'ayant trouvé de lieu ou fuir, ils se sont dit qu'ils pouvaient retenter leur chance sur leur planète de départ - Terre 9 -, que les millions d'années passés dans leur vaisseau avait surement eu raison de l'humanité restée "chez elle". Cependant, ne voulant consentir aux sacrifices auxquels leurs prédécesseurs avaient consenti, ils avaient mis au point une technique d'hybernation qui devait leur permettre - si ça marchait - d'atteindre leur destination de leur vivant.
- Rassurez vous Béatrice, une fois sur terre, vous serez libre... me lance le scientifique avant d'appuyer sur un second bouton, me plongeant dans le plus profond des sommeils.
Réveil à nouveau. Ou suis-je ? A nouveau en Aeden ? Dans un empire des anges ? Non, je suis encore dans le papillon des étoiles 42, couchée dans un immense hibernateur. Autour de moi, d'autres hibernateurs s'ouvrent tour à tour et des humains joyeux en sortent.
- Ca a marché, ça a marché, s'écrie l'un d'entre eux, nous sommes de retour sur Terre 9, nous pouvons rentrer chez nous !
Au dessus de mois, deux spectacles indescriptibles après autant d'aventure :
- Une pendule indiquant "14h23, mardi 13 Juin 12616231".
- Notre bonne vieille terre.
- Euh non, vous n'êtes pas sur Terre 9 les gars, la c'est Terre 1. Je reconnais bien la forme des continents, c'est de là que je viens, du tant ou j'étais une simple mortelle...
L'un des scientifiques pour lequel j'ai fait office de cobaye quelques millions d'années auparavant vient me contredire. Il tend son bras et me dit "Terre 9".
J'éclate alors de rire...
- Mais non... ça, c'est Terre NEUVE, une partie du Canada... mais la planète s'appelle Terre 1 ou la terre plus simplement.
Tout les Papillonquarantdeuziens me regardent avec étonnement. Ils avaient négligé l'effet de la lente mutation du savoir transmis de génération en génération, et par on ne sait quel méandre du hasard, Terre Neuve était devenue Terre 9, puis la désignation de toute la planète.
Les Papillonquarantdeuziens m'invitent alors à débarquer avec eux sur leur nouvelle ancienne planète. Quelle plaisir de revenir chez soi après un tel voyage. Mais à fur et à mesure que notre vaisseau approchait du sol de la planète, la matière semblait perdre de sa consistance. Visiblement, à voir l'air affolé de mes voisins qui m'observent tous à présent, je suis la seule affectée par ce phénomène.
- C'est ce que je pensais, s'exclame alors un vieux sage, elle est d'un autre cadre d'espace temps. En revenant sur sa planète natale, elle est téléportée à l'époque ou sa ligne temporelle s'est arrêtée dans ce monde.
Et c'est ce qui m'est arrivé. Me voici, moi, Béatrice Chaffanoux, téléportée dans la nuit du 4 octobre, dans ma ville, à une heure de mon assassinat (au vu de mes déboires sur Aeden, ça doit être dans mon Karma!). Je me précipite chez moi : trop tard, l'assassin à déjà commis son crime. Je me retrouve nez à nez face à ma dépouille et face au responsable de mon trépas. C'est Félicien Trio, mon amant.
Sans hésiter, je me saisis de mon Ankh, je fais feu sur ce vil individu qui s'écroule, transpercée par ma foudre divine.
- Yess !
Soudain, un vacarme derrière moi.
- Pas un geste !
Surprise, je lève les bras et je lâche mon Ankh.
- Police. Je vous arrête pour le meurtre de mademoiselle Chaffanoux et de Félicien Trio
- Mais je suis Béa...
Je reçois un violent coup de matraque sur la tête.
- Te fous pas d'not gueule, petite [biiiip], ainsi donc mademoiselle Chaffanoux avait une soeur jumelle... qui va passer le restant de sa vie à l'ombre.
Je suis à présent dans le fourgon de la police, menottée. J'essaie tant bien que mal d'expliquer la situation, mais les policiers croient que je me suis dingue.
- Tu vas finir à l'asile, chez les zinzins...
Soudain, j'ai un éclair de lucidité. Comme mon histoire est incroyable, autant jouer la folie, sans le vouloir je les avais déjà bien mis en condition.
- Oh oui!, chez le grand rasautou cosmique !
Le policier me regarde interloqué...
- C'est qui ce grand mal rasé cosmique ?
Je lance un regard en direction de mon Ankh que les policiers ont saisis.
- Regardez, c'est notre grand talisman astral.
- Ce machin la ? Avec ces boutons ?
- Oui, D permet d'appeler mon dieu...
Amusé, le policier appuie sur D et s'auto-foudroye. Je me précipite sur mon ankh pour, d'un coup bien ajusté me libérer de mes menottes.
Les policiers qui conduisaient le fourgon se rendent compte que quelque chose buggue à l'arrière. Ils ajustent leur Tazer... pas d'bol, j'avais mon ankh, une petite pression sur D et...
... juste un petit éclair de rien du tout, juste bon à assommer les flics. Mon ankh s'était déchargée.
Réagir vite. Il me faut réagir vite. Inutile de garder l'Ankh, le chargeur le plus proche se trouvant à des millions d'années lumière. Je me débarrasse de l'objet, récupère un peu d'argent sur le policier et file dans le premier cyber café du coin pour me connecter sur bernardwerber.com, le seul site ou des habitants de Terre 1 peuvent comprendre ma situation et peut-être me faire innocenter de mon propre meurtre...
-----
Bon, plus sérieusement, en vrai je m'appelle Philippe M., je suis auteur-compositeur et producteur, mais bon, je m'étais dit que j'allais me faire une présentation un peu plus funky et correspondant mieux à l'idée que je me fais d'un personnage pas si secondaire que ça.
En plus, dans notre business (la zic), les tortues s'en sortent le mieux, alors autant incarner ici la déesse des hommes tortues !
Voili voilou...
Oui, vous avez bien lu, c'est bien moi, la seule, l'unique, l'officielle, bref, LA Béatrice Chaffanoux, déesse du peuple des tortues (si tout cela est du charabia à vos yeux, lisez ou relisez le cycle des dieux de BW).
Vous avez cru que le déicide m'avait trucidé ? Eh bien c'est vrai !
A l'article de la mort, des centaures me transportaient déjà vers l'antre d'Hermaphrodite ou je devais être transformée en chimère. Je l'entendais déjà évoquer le sort qui m'était réservé : Il hésitait entre me réincarner en puce autolimitée, incapable de sauter hors de mon bocal, prisonnière à jamais de mes habitudes, ou alors carrément de me jeter en pâture à Méduse afin de me transformer, dixit Hermaphrodite, en Vincent Humbert de pierre.
C'est alors qu'Hermaphrodite s'approcha de moi, agonisante, qu'une violente lumière venue du ciel dans un bruit assourdissant le fit sursauter. Quel ironie, être sur l'île des dieux et être surpris par une grande lumière venue du ciel. Comme quoi, rien n'est impossible...
Hermaphrodite ordonna aux centaures d'investiguer ce phénomène tandis qu'il s'approchait lentement mais sûrement de moi, scalpel à la main.
- Nous allons inciser précisément ici, me fit Hermaphrodite, désignant la base de mon crane. Ouf. Il a visiblement choisi l'option de la puce et non de la méduse. Il n'y a donc qu'un plus grand malheur qui peut vous faire considérer un malheur simple pour un bonheur... encore une mentalité de rat, ça !
C'est alors qu'un rayon comparable à un laser vint frapper Hermaphrodite. Des voix venues de derrière moi s'écriaient : "Vite, il faut la sauver"... ce fut la dernière chose qu'il me fut donné d'entendre avant que je ne sombre dans le coma.
Réveil.
J'ai du mal à me mouvoir. Hermaphrodite aurait-il changé d'avis ?
Déjà, une chose est sure, je n'ai pas été transformée en puce, autolimitée ou pas.
- Ho, ou suis-je ?
Mais je parle ! Je n'ai donc pas été transformée en chimère, ni jetée en pâture à la Méduse.
J'ouvre les yeux.
Un décor étrange, high tech et bucolique à la fois. Un mélange entre "Les enfants du marais" et "Star wars".
Trois individus - un homme et deux femmes - me regardent.
- Elle revient à la vie, nous l'avons sauvée.
- Mais ou - suis - je ? Fais-je, plus insistante.
Les trois individus me racontent tout. Il y a des siècles et des siècles de cela, ils avaient fuit leur planète - Terre 9 - en proie à toute sortes de malheurs, en construisant un voilier solaire qu'ils avaient appellé le "Papillon des étoiles 42". Certains s'étaient opposés à cette dénomination car cela rappellait trop les 41 premières tentatives d'évasion interstellaire - acte prohibé depuis la première tentative - évasions dont on ne sut jamais si elles avaient abouti.
Le décollage eut finalement lieu, mais, balancé par ceux qui souhaitaient appeler le vaisseau "Allez hop, encore un espoir de plus", l'armée intervint, et comme ce fut le cas pour les 41 décollages précédents, ca s'est fini à l'arrache alors que les forces de l'ordre étaient déjà prêts à enfoncer la coque de l'immense astronef.
Des millénaires passèrent. A chaque fois que les Papillonquarantdeuziens découvraient une planète habitable, ils se rendaient compte que cette dernière était déjà habitée, et justement par de précédents papilloniens. Ainsi donc les expéditions avaient réussi, mais la finalité avait dans tout les cas été un échec : après quelques siècles, l'humanité reprit ses mauvaises habitudes sous d'autres cieux.
Le papillon des étoiles 42 fit ainsi chou blanc sur 41 planètes habitables. Il fallait continuer plus loin. Ils quitta dès lors la galaxie et découvrit, après des millions d'années de voyage, une planète isolée, orbitant autour d'une étoile double : Aeden.
Hélas, cette dernière se révéla aussi habitée. Une expédition fut envoyée à sa surface, mais rien de bien enchantant : Centaures, Sirènes, Méduses et autres divinités qui passaient leur temps à jouer à un jeu qui ressemblait furieusement à la vie sur toutes les autres planètes habitées de la galaxie. Bon, il y avait bien un certain Michael Pinson qui était cool, et puis il y avait cette femme agonisante...
Ayant abandonné le débarquement sur Aeden pour cause de population autochtone un peu trop rock'n'roll, les explorateurs papillonquarantdeuziens décidèrent quand même de sauver Béatrice.
- Merci, leur fais-je, mais qu'est ce qui me vaut cet honneur ?
Le regard des trois scientifiques Papillonquarantdeuziens change. Visiblement, je ne suis pas tirée d'affaire.
- Pour que tu serve de cobaye, Béatrice !
- De cobaye, de cobaye pour quoi ? Non, je ne veux pas...
L'un des trois individus appuie sur un bouton. Des sangles viennent ligoter mon corps, coupant ma circulation. Impossible de bouger. Méduse peut donc prendre bien des formes...
- Pour une expérience d'hibernation. Tu sera la première a essayer le nouveau modèle...
- Non mais...
Je n'ai pas le temps de réagir que déjà le froid m'envahit, mes muscles se raidissent... Non, pitié, laissez moi devenir une puce...
Avant que je ne perde à nouveau conscience, les scientifiques me font part de leur projet : Ayant exploré l'univers et n'ayant trouvé de lieu ou fuir, ils se sont dit qu'ils pouvaient retenter leur chance sur leur planète de départ - Terre 9 -, que les millions d'années passés dans leur vaisseau avait surement eu raison de l'humanité restée "chez elle". Cependant, ne voulant consentir aux sacrifices auxquels leurs prédécesseurs avaient consenti, ils avaient mis au point une technique d'hybernation qui devait leur permettre - si ça marchait - d'atteindre leur destination de leur vivant.
- Rassurez vous Béatrice, une fois sur terre, vous serez libre... me lance le scientifique avant d'appuyer sur un second bouton, me plongeant dans le plus profond des sommeils.
Réveil à nouveau. Ou suis-je ? A nouveau en Aeden ? Dans un empire des anges ? Non, je suis encore dans le papillon des étoiles 42, couchée dans un immense hibernateur. Autour de moi, d'autres hibernateurs s'ouvrent tour à tour et des humains joyeux en sortent.
- Ca a marché, ça a marché, s'écrie l'un d'entre eux, nous sommes de retour sur Terre 9, nous pouvons rentrer chez nous !
Au dessus de mois, deux spectacles indescriptibles après autant d'aventure :
- Une pendule indiquant "14h23, mardi 13 Juin 12616231".
- Notre bonne vieille terre.
- Euh non, vous n'êtes pas sur Terre 9 les gars, la c'est Terre 1. Je reconnais bien la forme des continents, c'est de là que je viens, du tant ou j'étais une simple mortelle...
L'un des scientifiques pour lequel j'ai fait office de cobaye quelques millions d'années auparavant vient me contredire. Il tend son bras et me dit "Terre 9".
J'éclate alors de rire...
- Mais non... ça, c'est Terre NEUVE, une partie du Canada... mais la planète s'appelle Terre 1 ou la terre plus simplement.
Tout les Papillonquarantdeuziens me regardent avec étonnement. Ils avaient négligé l'effet de la lente mutation du savoir transmis de génération en génération, et par on ne sait quel méandre du hasard, Terre Neuve était devenue Terre 9, puis la désignation de toute la planète.
Les Papillonquarantdeuziens m'invitent alors à débarquer avec eux sur leur nouvelle ancienne planète. Quelle plaisir de revenir chez soi après un tel voyage. Mais à fur et à mesure que notre vaisseau approchait du sol de la planète, la matière semblait perdre de sa consistance. Visiblement, à voir l'air affolé de mes voisins qui m'observent tous à présent, je suis la seule affectée par ce phénomène.
- C'est ce que je pensais, s'exclame alors un vieux sage, elle est d'un autre cadre d'espace temps. En revenant sur sa planète natale, elle est téléportée à l'époque ou sa ligne temporelle s'est arrêtée dans ce monde.
Et c'est ce qui m'est arrivé. Me voici, moi, Béatrice Chaffanoux, téléportée dans la nuit du 4 octobre, dans ma ville, à une heure de mon assassinat (au vu de mes déboires sur Aeden, ça doit être dans mon Karma!). Je me précipite chez moi : trop tard, l'assassin à déjà commis son crime. Je me retrouve nez à nez face à ma dépouille et face au responsable de mon trépas. C'est Félicien Trio, mon amant.
Sans hésiter, je me saisis de mon Ankh, je fais feu sur ce vil individu qui s'écroule, transpercée par ma foudre divine.
- Yess !
Soudain, un vacarme derrière moi.
- Pas un geste !
Surprise, je lève les bras et je lâche mon Ankh.
- Police. Je vous arrête pour le meurtre de mademoiselle Chaffanoux et de Félicien Trio
- Mais je suis Béa...
Je reçois un violent coup de matraque sur la tête.
- Te fous pas d'not gueule, petite [biiiip], ainsi donc mademoiselle Chaffanoux avait une soeur jumelle... qui va passer le restant de sa vie à l'ombre.
Je suis à présent dans le fourgon de la police, menottée. J'essaie tant bien que mal d'expliquer la situation, mais les policiers croient que je me suis dingue.
- Tu vas finir à l'asile, chez les zinzins...
Soudain, j'ai un éclair de lucidité. Comme mon histoire est incroyable, autant jouer la folie, sans le vouloir je les avais déjà bien mis en condition.
- Oh oui!, chez le grand rasautou cosmique !
Le policier me regarde interloqué...
- C'est qui ce grand mal rasé cosmique ?
Je lance un regard en direction de mon Ankh que les policiers ont saisis.
- Regardez, c'est notre grand talisman astral.
- Ce machin la ? Avec ces boutons ?
- Oui, D permet d'appeler mon dieu...
Amusé, le policier appuie sur D et s'auto-foudroye. Je me précipite sur mon ankh pour, d'un coup bien ajusté me libérer de mes menottes.
Les policiers qui conduisaient le fourgon se rendent compte que quelque chose buggue à l'arrière. Ils ajustent leur Tazer... pas d'bol, j'avais mon ankh, une petite pression sur D et...
... juste un petit éclair de rien du tout, juste bon à assommer les flics. Mon ankh s'était déchargée.
Réagir vite. Il me faut réagir vite. Inutile de garder l'Ankh, le chargeur le plus proche se trouvant à des millions d'années lumière. Je me débarrasse de l'objet, récupère un peu d'argent sur le policier et file dans le premier cyber café du coin pour me connecter sur bernardwerber.com, le seul site ou des habitants de Terre 1 peuvent comprendre ma situation et peut-être me faire innocenter de mon propre meurtre...
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Bon, plus sérieusement, en vrai je m'appelle Philippe M., je suis auteur-compositeur et producteur, mais bon, je m'étais dit que j'allais me faire une présentation un peu plus funky et correspondant mieux à l'idée que je me fais d'un personnage pas si secondaire que ça.
En plus, dans notre business (la zic), les tortues s'en sortent le mieux, alors autant incarner ici la déesse des hommes tortues !
Voili voilou...