Tentative de meurtre sur Bernard Werber
Posté : sam. juil. 07, 2007 12:24 am
Malgré la censure, je remet ce que j'ai découvert il y a peu.
Tentative de meurtre sur la personne de Bernard Werber
Un article du Soir
Lors du célèbre festival du film fantastique qui se déroule chaque année dans la ville de Bruxelles, l’écrivain aux millions de lecteurs de part le monde, Monsieur Bernard Werber, a échappé de peu à une tentative de meurtre. L’auteur était présent en sa qualité de réalisateur pour la promotion de son film « Nos amis les Terriens ». Au cours de cette manifestation, il proposa également une séance de dédicace pour ses fans venus en masse. C’est lors de ce rassemblement que le drame faillit avoir lieu, heureusement évité par l’intervention courageuse d’une jeune Brugeoise prénommée Daniella. Rassurons nous, l’auteur pourra encore émerveiller ces nombreux aficionados par ces ½uvres enchanteresses. Pour comprendre le déroulement des évènements de cette sinistre affaire, nous vous proposons à présent le témoignage de cette jeune femme.
« J’attendais patiemment mon tour dans la file d’attente qui s’était rapidement formée devant la table de Bernard Werber, afin d’obtenir une dédicace et espérais dans un fol élan d’optimisme une bise de cet homme si captivant. Cela allait être bientôt mon tour quand un homme étrange, paré d’un chapeau et de grosses lunettes teintées, se dirigea vers une personne en costume qui se tenait à proximité de Monsieur Werber, sans doute un organisateur me dis-je [ son agent, en fait NDJ ]. J’entendis alors, sans le vouloir, leur conversation :
- Bonjour Monsieur
- Bonjour Monsieur, que puis je pour vous ?
- Oh ! beaucoup. Voyez vous je suis atteint de porphyrie érythropoïétique. C’est une maladie qui se caractérise par une photosensibilité cutanée sévère, en clair je ne supporte pas le soleil. Je suis donc obligé de porter lunettes teintées, chapeau et gants lorsque je sors mais j’ai une vie presque normale, il faut juste faire attention. Presque chaque jour en été, je m’autorise même à aller acheter un Sun freeze, je ne résiste pas, c’est mon péché mignon comme d’autres ont les flans.
- Euh, certes mais je ne vois pas .....
- J’y viens. Je suis un fervent admirateur des ½uvres de Monsieur Werber. Je viens de loin juste pour le rencontrer mais j’ai dû présumer de mes faibles forces, ou est-ce l’émotion ?, toujours est-il que je ne pourrai rester debout bien longtemps. M’aideriez vous afin que Monsieur Werber dédicace ce livre ?
Je vis alors l’homme lui montrer un exemplaire de « Nous les Dieux » d’une main gantée.
- Oh, mais bien sûr. Venez
L’homme au costume se rapprocha de l’écrivain.
- Bernard, un instant je te prie.
L’écrivain qui venait de terminer une dédicace se tourna vers eux.
- Oui ?
- Bernard, je te présente Monsieur .... ?
- Gean Philenim
- Monsieur Philenim, qui, bien que malade, est venu spécialement pour te rencontrer
- Très honoré, Monsieur Philenim, que me vaut cette délicate attention ?
- Je vous serais très reconnaissant si .......
- ATTENTION !!! Cet homme est un fou et un assassin !
C’est moi qui avait crié. A l’évocation de ce nom, je n’avais pu me contrôler : c’était sorti tout seul. Et maintenant que tout le monde me dévisageait, je me sentais complètement perdue.
- Euh, cet homme a écrit qu’il voulait vous tuer sur le site qui vous est consacré, Monsieur Werber.
Les trois hommes réunis autour de la table étaient restés interloqués par mon intervention. L’écrivain repris cependant bien vite ses esprits.
- Mais qu’est qui vous fait penser que c’est cet homme ?
- Son nom, c’est le même que dans l’histoire publiée et puis ... je ressens une aura maléfique autour de cet être.
- Allons un peu de sérieux, les films proposés ici lui ont monté à la tête ! Philenim, l’air courroucé, avait prononcé cette phrase en me fixant intensément.
- Non, écoutez moi, vous n’avez qu’à lui demander d’enlever ces lunettes, je vous parie que ses yeux sont jaunes comme il l’a écrit.
Le supposé organisateur et l’écrivain se tournèrent vers Gean Philenim.
- Certes, j’ai les yeux jaunes mais ça ne fait pas de moi un assassin, c’est dû à ma maladie.
- Quelle maladie ? demanda Werber
- J’ai une porphyrie érythropoïétique
- Je connais cette affection, elle ne provoque pas ce symptôme
Des agents de sécurité qui s’étaient rapprochés suite à mon cri, encerclaient maintenant l’homme au chapeau.
-C’est un scandale ! Je suis venu juste pour avoir une dédicace et voilà que l’on me traite de fou et d’assassin !
L’homme au costume lui parla d’une voix calme.
- Ecoutez, laissez nous vous fouiller, cela calmera les esprits.
- Je ne devrai pas accepter mais si cela peut permettre de prouver le ridicule de la situation, alors, allez-y.
Les deux agents de sécurité le palpèrent méthodiquement sans que celui-ci ne bronche.
Ils ne trouvèrent rien de suspect.
- Je vous l’avais bien dit, lança Philenim sur un ton de défi.
A cet instant, je demandai à mes petites cellules grises de s’activer. Il y avait quelque chose qui clochait mais je n’arrivai pas à discerner ce que c’était. Je me remémorai le dernier message qu’il avait écrit. Dans les meurtres qu’il décrivait, on retrouvait le thème de la routine mais il y avait un autre point commun aussi. Perdu dans mes pensées, mon regard était resté accroché sur le livre que tenait le présumé meurtrier.
Tilt !
Il s’était servi à chaque fois d’un objet auquel la victime tenait particulièrement. La voiture pour le rival amoureux, la platine pour son collègue et pour Werber, il avait dû penser au livre !
Et c’est cela qui me gênait : la couverture de son livre était décolorée de façon anormale, comme si un produit s’était renversé dessus.
- NE TOUCHEZ PAS AU LIVRE !!!!!! criais-je
Philenim me regarda, je sentais des éclairs dardés derrières ses grosses lunettes noires.
Il tenta de s’enfuir mais les agents l’interceptèrent bien vite, en prenant soin d’isoler l’objet incriminé.
Après cela, Monsieur Werber s’est approchée de moi pour me glisser à l’oreille « Merci, nous nous reverrons aussitôt que j’aurai réglé certains détails.»
Gageons que la jeune femme a eu droit à sa bise !
Quant à l’homme, il a été remis rapidement aux forces de l’ordre. Les premières analyses révèlent que son livre a été badigeonné d’une substance particulièrement toxique, mélange de
Paraquat, un herbicide et de TCDD, produit plus connu sous le nom de dioxine de Seveso. Cela pourrait correspondre, en plus nocif, à une poudre hautement cancérigène agissant par simple contact qu’utilisait le KGB.
Une instruction pour tentative de meurtre a été ouverte à l’encontre du dénommé Gean Philenim. Pour l’heure, on sait que c’est un homme de 37 ans, de race blanche et qu’il est de nationalité française. Des investigations portant sur ses agissements et son identité se poursuivent. L’homme reste muet pour le moment mais des informations récoltées sur un site Internet, où il a publié quelques messages, apportent déjà quelques éclaircissements sur ce sombre personnage. Monsieur Werber et la jeune femme seront également entendus dans le cadre de cette enquête.
En tous les cas, d’après plusieurs éléments dont la présence de comprimés de Xenazine retrouvés dans sa veste, l’accusé souffrirait de la chorée de Huntington, une affection dégénérative héréditaire du système nerveux à l’origine d’une démence dite sous corticale (atteinte du cerveau en-dessous du cortex). Ceci pourrait expliquer son geste meurtrier, hypothèse qui sera sans doute étayée suite à son placement à l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu où il sera examiné.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites données à cette affaire.
Lucrèce Nemrod
Tentative de meurtre sur la personne de Bernard Werber
Un article du Soir
Lors du célèbre festival du film fantastique qui se déroule chaque année dans la ville de Bruxelles, l’écrivain aux millions de lecteurs de part le monde, Monsieur Bernard Werber, a échappé de peu à une tentative de meurtre. L’auteur était présent en sa qualité de réalisateur pour la promotion de son film « Nos amis les Terriens ». Au cours de cette manifestation, il proposa également une séance de dédicace pour ses fans venus en masse. C’est lors de ce rassemblement que le drame faillit avoir lieu, heureusement évité par l’intervention courageuse d’une jeune Brugeoise prénommée Daniella. Rassurons nous, l’auteur pourra encore émerveiller ces nombreux aficionados par ces ½uvres enchanteresses. Pour comprendre le déroulement des évènements de cette sinistre affaire, nous vous proposons à présent le témoignage de cette jeune femme.
« J’attendais patiemment mon tour dans la file d’attente qui s’était rapidement formée devant la table de Bernard Werber, afin d’obtenir une dédicace et espérais dans un fol élan d’optimisme une bise de cet homme si captivant. Cela allait être bientôt mon tour quand un homme étrange, paré d’un chapeau et de grosses lunettes teintées, se dirigea vers une personne en costume qui se tenait à proximité de Monsieur Werber, sans doute un organisateur me dis-je [ son agent, en fait NDJ ]. J’entendis alors, sans le vouloir, leur conversation :
- Bonjour Monsieur
- Bonjour Monsieur, que puis je pour vous ?
- Oh ! beaucoup. Voyez vous je suis atteint de porphyrie érythropoïétique. C’est une maladie qui se caractérise par une photosensibilité cutanée sévère, en clair je ne supporte pas le soleil. Je suis donc obligé de porter lunettes teintées, chapeau et gants lorsque je sors mais j’ai une vie presque normale, il faut juste faire attention. Presque chaque jour en été, je m’autorise même à aller acheter un Sun freeze, je ne résiste pas, c’est mon péché mignon comme d’autres ont les flans.
- Euh, certes mais je ne vois pas .....
- J’y viens. Je suis un fervent admirateur des ½uvres de Monsieur Werber. Je viens de loin juste pour le rencontrer mais j’ai dû présumer de mes faibles forces, ou est-ce l’émotion ?, toujours est-il que je ne pourrai rester debout bien longtemps. M’aideriez vous afin que Monsieur Werber dédicace ce livre ?
Je vis alors l’homme lui montrer un exemplaire de « Nous les Dieux » d’une main gantée.
- Oh, mais bien sûr. Venez
L’homme au costume se rapprocha de l’écrivain.
- Bernard, un instant je te prie.
L’écrivain qui venait de terminer une dédicace se tourna vers eux.
- Oui ?
- Bernard, je te présente Monsieur .... ?
- Gean Philenim
- Monsieur Philenim, qui, bien que malade, est venu spécialement pour te rencontrer
- Très honoré, Monsieur Philenim, que me vaut cette délicate attention ?
- Je vous serais très reconnaissant si .......
- ATTENTION !!! Cet homme est un fou et un assassin !
C’est moi qui avait crié. A l’évocation de ce nom, je n’avais pu me contrôler : c’était sorti tout seul. Et maintenant que tout le monde me dévisageait, je me sentais complètement perdue.
- Euh, cet homme a écrit qu’il voulait vous tuer sur le site qui vous est consacré, Monsieur Werber.
Les trois hommes réunis autour de la table étaient restés interloqués par mon intervention. L’écrivain repris cependant bien vite ses esprits.
- Mais qu’est qui vous fait penser que c’est cet homme ?
- Son nom, c’est le même que dans l’histoire publiée et puis ... je ressens une aura maléfique autour de cet être.
- Allons un peu de sérieux, les films proposés ici lui ont monté à la tête ! Philenim, l’air courroucé, avait prononcé cette phrase en me fixant intensément.
- Non, écoutez moi, vous n’avez qu’à lui demander d’enlever ces lunettes, je vous parie que ses yeux sont jaunes comme il l’a écrit.
Le supposé organisateur et l’écrivain se tournèrent vers Gean Philenim.
- Certes, j’ai les yeux jaunes mais ça ne fait pas de moi un assassin, c’est dû à ma maladie.
- Quelle maladie ? demanda Werber
- J’ai une porphyrie érythropoïétique
- Je connais cette affection, elle ne provoque pas ce symptôme
Des agents de sécurité qui s’étaient rapprochés suite à mon cri, encerclaient maintenant l’homme au chapeau.
-C’est un scandale ! Je suis venu juste pour avoir une dédicace et voilà que l’on me traite de fou et d’assassin !
L’homme au costume lui parla d’une voix calme.
- Ecoutez, laissez nous vous fouiller, cela calmera les esprits.
- Je ne devrai pas accepter mais si cela peut permettre de prouver le ridicule de la situation, alors, allez-y.
Les deux agents de sécurité le palpèrent méthodiquement sans que celui-ci ne bronche.
Ils ne trouvèrent rien de suspect.
- Je vous l’avais bien dit, lança Philenim sur un ton de défi.
A cet instant, je demandai à mes petites cellules grises de s’activer. Il y avait quelque chose qui clochait mais je n’arrivai pas à discerner ce que c’était. Je me remémorai le dernier message qu’il avait écrit. Dans les meurtres qu’il décrivait, on retrouvait le thème de la routine mais il y avait un autre point commun aussi. Perdu dans mes pensées, mon regard était resté accroché sur le livre que tenait le présumé meurtrier.
Tilt !
Il s’était servi à chaque fois d’un objet auquel la victime tenait particulièrement. La voiture pour le rival amoureux, la platine pour son collègue et pour Werber, il avait dû penser au livre !
Et c’est cela qui me gênait : la couverture de son livre était décolorée de façon anormale, comme si un produit s’était renversé dessus.
- NE TOUCHEZ PAS AU LIVRE !!!!!! criais-je
Philenim me regarda, je sentais des éclairs dardés derrières ses grosses lunettes noires.
Il tenta de s’enfuir mais les agents l’interceptèrent bien vite, en prenant soin d’isoler l’objet incriminé.
Après cela, Monsieur Werber s’est approchée de moi pour me glisser à l’oreille « Merci, nous nous reverrons aussitôt que j’aurai réglé certains détails.»
Gageons que la jeune femme a eu droit à sa bise !
Quant à l’homme, il a été remis rapidement aux forces de l’ordre. Les premières analyses révèlent que son livre a été badigeonné d’une substance particulièrement toxique, mélange de
Paraquat, un herbicide et de TCDD, produit plus connu sous le nom de dioxine de Seveso. Cela pourrait correspondre, en plus nocif, à une poudre hautement cancérigène agissant par simple contact qu’utilisait le KGB.
Une instruction pour tentative de meurtre a été ouverte à l’encontre du dénommé Gean Philenim. Pour l’heure, on sait que c’est un homme de 37 ans, de race blanche et qu’il est de nationalité française. Des investigations portant sur ses agissements et son identité se poursuivent. L’homme reste muet pour le moment mais des informations récoltées sur un site Internet, où il a publié quelques messages, apportent déjà quelques éclaircissements sur ce sombre personnage. Monsieur Werber et la jeune femme seront également entendus dans le cadre de cette enquête.
En tous les cas, d’après plusieurs éléments dont la présence de comprimés de Xenazine retrouvés dans sa veste, l’accusé souffrirait de la chorée de Huntington, une affection dégénérative héréditaire du système nerveux à l’origine d’une démence dite sous corticale (atteinte du cerveau en-dessous du cortex). Ceci pourrait expliquer son geste meurtrier, hypothèse qui sera sans doute étayée suite à son placement à l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu où il sera examiné.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites données à cette affaire.
Lucrèce Nemrod