WERBER est il un Extratrerrestre ?
Posté : jeu. avr. 12, 2007 6:38 pm
Une paupière puis l’autre. Aïe !. Que la lumière soit et la lumière tue .... mes yeux. Ma main les protège mais elle ne peut rien pour mon pauvre cerveau. Pour une fois j’ai l’impression qu’il est trop lourd.
Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf !. J’ai appris qu’aimer quelqu’un c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet. Il s’est suicidé.
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner. Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jour sans mourir.
Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande.
J’ai l’impression d’être une limace qui avance péniblement vers la salle de bain. D’abord vidange car même si l’alcool déshydrate, ma vessie est remplie. Je regarde l’abysse et vois flotter un sachet de thé. Mon dieu, faites que je n’ai pas bu de thé hier soir. Je suis seule au monde, assise à contempler une porte bleue.
Je vais m’occuper maintenant du rat mort que j’ai dans la bouche. Mon miroir m’apprend que je ne me suis pas métamorphosée mais il ne me dit pas que suis la plus belle. Je le savais déjà.
L’eau, élément purificateur, m’a redonné de l’énergie, suffisamment, pour me permettre de m’en donner encore. P’tit dèj.
Bon, vu le soleil et ma montre, il est 11h00. Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas vivre pour manger. Manger pour ne pas être manger. Manger, ce mot me fait peur et il déclenche aujourd’hui un malaise puissant, indéfinissable. Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ?. La plupart sont indifférents, d’autres me regardent l’air méprisant. Sont ils réellement mieux que moi ?. Je suis pas pressé d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. Cette chanson qui traverse mon esprit lui impose soudainement un visage réellement hideux. Demain, j’arrête de boire de l’alcool.
« Encore des supers promos dans votre hypermarché Rond Point, c’est le moment de faire des folies !!! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ses rayons trop grands que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. Allons voir les éponges humaines.
Les caissiers sont là à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi je me fais absorber, Bonjour, merci, au revoir. Je devrai inscrire ces mots sur mon front, je n’aurai plus à parler.
Je fume un joint, clé pour les portes de la perception. Je prends un bouquin : Nos amis les Humains de Werber. C’est mon pote Steph, dit bébé mou à cause de ces 120 kilos, qui me l’a passé, ça devrait me plaire m’a-t-il dit. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, ils sont plus courageux. Moi je me drogue, au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au rire. Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai accepté, bien obligée.
Je me rappelle mon entretien avec la psy : .
« Avez-vous déjà pensé au suicide ? »
« Oui »
« Pourquoi vouloir vous tuer ? »
« Je pensais pas au mien, à celui des autres dans une prise de conscience collective. »
Blanc
« Que veux tu faire de ta vie ? »
« la brûler »
« Ne veux tu pas y donner un sens ? »
« Si, la recherche du plaisir »
« C’est l’heure, on en reparlera la prochaine fois »
Il n’y eut pas de prochaine fois.
J’ai terminé le livre. La fin est marrante. Je regarde le 4ème de couverture. La photo de Werber me captive mais je ressens encore le même malaise. Qu’ai-je fais hier soir ?. Je téléphonerai à la bande plus tard.
J’allume la télé. A mon tour d’absorber. C’est vrai que je suis proche de l’éponge quand je regarde cet écran. C’est un reportage sur la prostitution. Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. Masturbation intellectuelle, physique, la télé est un exutoire à nos frustrations. Pub. La dictature du beau. Sveltesse : vous êtes gros mais on ne doit pas montrer de Saint doux. Biactol : Vous êtes objectif lune mais on ne doit pas montrer de cratères. Q10+ : vous êtes ridée mais on ne doit pas montrer pas de parchemins .Colgate : vous avez des caries mais on ne pas doit montrer de chicots.
La bouche, les dents.
C’est l’explosion dans ma p’tite tête.
Je me rappelle ma soirée. On accompagnait Steph pour qu’il fasse dédicacer son livre par WERBER après la projection de son film. Y avait plein de monde alors nous on est allé au bar d’en face sans Steph. Comme d’hab, on s’en est mis une belle. Chacun est rentré mais moi je me suis rappelé de Steph. Il restait encore plein de monde même si le film était fini depuis longtemps. J’ai réussi à entrer dans le ciné avec un p’tit champi pour me donner du courage face à la foule. Pas de Setph, en vue. La bière m’a donné envie de satisfaire un besoin naturel.
C’est aux chiottes que j’ai retrouvé Steph, il lisait son livre adossé au mur.
« Qu’est ce tu fous là ? » me demande t’il ?
« J’ai envie de pisser c’est bien là non ? et toi ? »
« J’attends Bernard pour une discussion privée, il fait chaud et il a beaucoup bu »
« T’es sûr que c’est le bon endroit ? »
« Mais oui »
« Bon tu m’excuses, j’ai besoin de jouer à la fontaine renversée. »
Je commence à descendre ma culotte. J’ai des vertiges. Le champi est en train d’être digéré.
C’est à ce moment que je les ai entendu.
« Qui êtes vous ? »
« Monsieur WERBER, je suis, si ce n’est le plus grand, votre plus gros fan »
Quel con, pensais je, en regardant par l’interstice de la porte.
« J’aimerai savoir qui est le déicide, j’en dors plus, et puis si vous pouviez me dédicacer mon livre, s’il vous plait ».
Werber l’a regardé d’un air étrange, ces yeux ont brillé. « J’ai faim » a-t-il murmuré.
« Vous avez le même regard que lorsque vous regardez les seins des filles, vous savez vos fan ont remarqué que vous étiez attirés par les monts de Vénus. »
« Oui ces amas sont constitués principalement de graisse, c’est pour cela que je les aime ».
« Alors vous allez m’adorez ah, ah, ah ! »
« Oui, je pense »
Werber s’est mis à..... grandir. Sa bouche a commencé à s’ouvrir, puis à se distendre démesurément, monstrueusement. Ses dents semblaient se multiplier. Steph n’a pas bougé, a part ses yeux qui se sont écarquillés. L’écrivain a alors pris mon ami par la taille comme si c’était véritablement un bébé puis il a entré la tête de Steph dans sa bouche, puis son ventre et enfin le reste de son corps. Une lumière rouge s’échappait de l’ouverture béante qui lui servait de bouche.
« Burp ! »
Là mon cerveau est parti, black out.
« Qu’est ce tu regardes comme ça !!! »
La prostituée à la télé me tire de mes souvenirs.
Ouah ! Putain c’était quoi comme champi, ah, ah, ah !!!!
Je rigole mais le goût métallique que j’ai dans la bouche montre à quel point je suis touchée.
Pour une hallu, c’était bigrement réelle.
Pas le temps d’y réfléchir mon portable sonne.
« Ouaih ? »
« C’est Nico, t’as pu vu Steph, on devait se retrouver pour jouer à la Play . Pas chez lui et il est injoignable. »
« Non mon chou, si je le vois je lui de t’appeler »
« Ca va toi, t’as l’air bizarre »
« Ouaih, les champi de Rico sont extra »
« Fais gaffe avec ça »
« Oui maman, à plus »
« A plus »
Que se passe t’il. Je dois savoir.
Ceci est la dernière page du Journal de Mélina. Mon amie, ma colloc. Elle aime écrire. Je me suis permis de le regarder. Il était posé sur sa table, ouvert à cette page. Cela fait trois jours que je ne l’ai pas vu. Introuvable comme Stéph.
Aidez moi.
Je vous en prie.
Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf !. J’ai appris qu’aimer quelqu’un c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet. Il s’est suicidé.
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner. Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jour sans mourir.
Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande.
J’ai l’impression d’être une limace qui avance péniblement vers la salle de bain. D’abord vidange car même si l’alcool déshydrate, ma vessie est remplie. Je regarde l’abysse et vois flotter un sachet de thé. Mon dieu, faites que je n’ai pas bu de thé hier soir. Je suis seule au monde, assise à contempler une porte bleue.
Je vais m’occuper maintenant du rat mort que j’ai dans la bouche. Mon miroir m’apprend que je ne me suis pas métamorphosée mais il ne me dit pas que suis la plus belle. Je le savais déjà.
L’eau, élément purificateur, m’a redonné de l’énergie, suffisamment, pour me permettre de m’en donner encore. P’tit dèj.
Bon, vu le soleil et ma montre, il est 11h00. Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas vivre pour manger. Manger pour ne pas être manger. Manger, ce mot me fait peur et il déclenche aujourd’hui un malaise puissant, indéfinissable. Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ?. La plupart sont indifférents, d’autres me regardent l’air méprisant. Sont ils réellement mieux que moi ?. Je suis pas pressé d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. Cette chanson qui traverse mon esprit lui impose soudainement un visage réellement hideux. Demain, j’arrête de boire de l’alcool.
« Encore des supers promos dans votre hypermarché Rond Point, c’est le moment de faire des folies !!! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ses rayons trop grands que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. Allons voir les éponges humaines.
Les caissiers sont là à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi je me fais absorber, Bonjour, merci, au revoir. Je devrai inscrire ces mots sur mon front, je n’aurai plus à parler.
Je fume un joint, clé pour les portes de la perception. Je prends un bouquin : Nos amis les Humains de Werber. C’est mon pote Steph, dit bébé mou à cause de ces 120 kilos, qui me l’a passé, ça devrait me plaire m’a-t-il dit. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, ils sont plus courageux. Moi je me drogue, au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au rire. Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai accepté, bien obligée.
Je me rappelle mon entretien avec la psy : .
« Avez-vous déjà pensé au suicide ? »
« Oui »
« Pourquoi vouloir vous tuer ? »
« Je pensais pas au mien, à celui des autres dans une prise de conscience collective. »
Blanc
« Que veux tu faire de ta vie ? »
« la brûler »
« Ne veux tu pas y donner un sens ? »
« Si, la recherche du plaisir »
« C’est l’heure, on en reparlera la prochaine fois »
Il n’y eut pas de prochaine fois.
J’ai terminé le livre. La fin est marrante. Je regarde le 4ème de couverture. La photo de Werber me captive mais je ressens encore le même malaise. Qu’ai-je fais hier soir ?. Je téléphonerai à la bande plus tard.
J’allume la télé. A mon tour d’absorber. C’est vrai que je suis proche de l’éponge quand je regarde cet écran. C’est un reportage sur la prostitution. Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. Masturbation intellectuelle, physique, la télé est un exutoire à nos frustrations. Pub. La dictature du beau. Sveltesse : vous êtes gros mais on ne doit pas montrer de Saint doux. Biactol : Vous êtes objectif lune mais on ne doit pas montrer de cratères. Q10+ : vous êtes ridée mais on ne doit pas montrer pas de parchemins .Colgate : vous avez des caries mais on ne pas doit montrer de chicots.
La bouche, les dents.
C’est l’explosion dans ma p’tite tête.
Je me rappelle ma soirée. On accompagnait Steph pour qu’il fasse dédicacer son livre par WERBER après la projection de son film. Y avait plein de monde alors nous on est allé au bar d’en face sans Steph. Comme d’hab, on s’en est mis une belle. Chacun est rentré mais moi je me suis rappelé de Steph. Il restait encore plein de monde même si le film était fini depuis longtemps. J’ai réussi à entrer dans le ciné avec un p’tit champi pour me donner du courage face à la foule. Pas de Setph, en vue. La bière m’a donné envie de satisfaire un besoin naturel.
C’est aux chiottes que j’ai retrouvé Steph, il lisait son livre adossé au mur.
« Qu’est ce tu fous là ? » me demande t’il ?
« J’ai envie de pisser c’est bien là non ? et toi ? »
« J’attends Bernard pour une discussion privée, il fait chaud et il a beaucoup bu »
« T’es sûr que c’est le bon endroit ? »
« Mais oui »
« Bon tu m’excuses, j’ai besoin de jouer à la fontaine renversée. »
Je commence à descendre ma culotte. J’ai des vertiges. Le champi est en train d’être digéré.
C’est à ce moment que je les ai entendu.
« Qui êtes vous ? »
« Monsieur WERBER, je suis, si ce n’est le plus grand, votre plus gros fan »
Quel con, pensais je, en regardant par l’interstice de la porte.
« J’aimerai savoir qui est le déicide, j’en dors plus, et puis si vous pouviez me dédicacer mon livre, s’il vous plait ».
Werber l’a regardé d’un air étrange, ces yeux ont brillé. « J’ai faim » a-t-il murmuré.
« Vous avez le même regard que lorsque vous regardez les seins des filles, vous savez vos fan ont remarqué que vous étiez attirés par les monts de Vénus. »
« Oui ces amas sont constitués principalement de graisse, c’est pour cela que je les aime ».
« Alors vous allez m’adorez ah, ah, ah ! »
« Oui, je pense »
Werber s’est mis à..... grandir. Sa bouche a commencé à s’ouvrir, puis à se distendre démesurément, monstrueusement. Ses dents semblaient se multiplier. Steph n’a pas bougé, a part ses yeux qui se sont écarquillés. L’écrivain a alors pris mon ami par la taille comme si c’était véritablement un bébé puis il a entré la tête de Steph dans sa bouche, puis son ventre et enfin le reste de son corps. Une lumière rouge s’échappait de l’ouverture béante qui lui servait de bouche.
« Burp ! »
Là mon cerveau est parti, black out.
« Qu’est ce tu regardes comme ça !!! »
La prostituée à la télé me tire de mes souvenirs.
Ouah ! Putain c’était quoi comme champi, ah, ah, ah !!!!
Je rigole mais le goût métallique que j’ai dans la bouche montre à quel point je suis touchée.
Pour une hallu, c’était bigrement réelle.
Pas le temps d’y réfléchir mon portable sonne.
« Ouaih ? »
« C’est Nico, t’as pu vu Steph, on devait se retrouver pour jouer à la Play . Pas chez lui et il est injoignable. »
« Non mon chou, si je le vois je lui de t’appeler »
« Ca va toi, t’as l’air bizarre »
« Ouaih, les champi de Rico sont extra »
« Fais gaffe avec ça »
« Oui maman, à plus »
« A plus »
Que se passe t’il. Je dois savoir.
Ceci est la dernière page du Journal de Mélina. Mon amie, ma colloc. Elle aime écrire. Je me suis permis de le regarder. Il était posé sur sa table, ouvert à cette page. Cela fait trois jours que je ne l’ai pas vu. Introuvable comme Stéph.
Aidez moi.
Je vous en prie.