Dans un premier temps, oui et non pour le deuxième tour de Le Pen et les petits candidats...
La plupart de ces petit candidat était à gauche et même extrême gauche, ils ont d'ailleurs fait un très beau score, par rapport aux prévisions, et cela a surtout joué contre le P.S. plus que pour le F.N.
Ce ne sont pas certainement non plus les votants blanc qui ont emmené Le Pen, car le vote blanc étant par essence un vote de contestation, et Le Pen jouant aussi sur ce vote là, rien ne dit que la plupart des votant blanc n'aurait pas voté pour le F.N. s’il y avait interdiction de voter blanc ou nul…
Il me semble qu'au delà de la représentation politique présente en 2002, la "propagande sécurité" orchestré par les médias a joué énormément en la faveur du F.N.
Ajouté a cela le charisme proche d'un yaourt du représentant P.S., et le floue complet de leur programme avenir (floue dans le sens ou il ne l'on pas défendu comme il fallait, en pensant que les Français n'étaient pas prêt à passer de la gauche Mitterrandienne à une gauche sociale démocrate libérale avec pour exemple les autres partis de "gauche" en Europe.).
boz a écrit :Je trouve même ahurissant quand j'entends certains dire "Aucun des candidats ne me correspond, je ne sais pas pour qui voter" alors qu'en 2002 il y avait 16 candidats!!!
En même temps c'est mon cas durant les présidentielles...sur les 16 candidats aucun n'avait un programme suffisamment proche de ma vision politique, j'ai donc voté blanc au premier et je ne suis pas allé voter au second...
bidibulle a écrit :Parce que si je vote pour un petit candidat qui fera mettons deux ou trois pour cent que représentera mon vote du premier tour quelle signification ? Aucune.
En terme de médiatisation je suis d'accord avec toi, mais en réalité les petit parti ont énormément besoin de ces votes, car à partir d'un certain nombre de vote, l'état rembourse les frais de campagne du parti, donc c'est quelque part aussi une aide pécuniaire que tu fais a un petit parti est donc à des idées politiques (il me semble qu’il est inutile d’expliquer que l’argent est un atout énorme lors d’élection), et malgré tout le vote pour des parti d'extrême gauche en 2002, a forcé le P.S. et aussi la droite a revoir leur politique ou du moins a modifier leur message...
Pour la droite et la gauche, il serait bien plus terrible et impensable, que la France devienne communiste que celle ci soit nationaliste...le nationalisme en tout cas prête ces idée sur l'immigration jusqu' a la gauche, alors que jamais une idée purement communiste ne sera exploité, même par la gauche...
Il y a aussi une logique mondiale qui fait que pour la mondialisation et l'économie, le communisme fait bien plus peur que le nationalisme qui est appliqué du bout des lèvres ou ouvertement par des grands pays industrialisé dans le monde.
En gros les bourgeois et investisseurs fuient le communisme comme la peste, alors que l'histoire leur a montré que l'on pouvait très bien gagné sa croûte dans une politique nationaliste (Italie, Espagne, Allemagne...).
Et comme l'économie se veut sans morale, ça arrange tout le monde...
les investisseurs et les nationalistes, surtout quand certains portent les deux casquettes...
Mais pour revenir a ta phrase bidibulle, fais toi la réflexion inverse :
Quelle serait la signification de ton vote au premier tour pour un parti qui réalise 30 % ?
Voter n'est pas un loto sportif ou l'on peut ensuite se targuer d'avoir voter pour le bon cheval...
du moins je ne verrais pas plus de significations à ton vote quelque soit le score que réalise le parti pour lequel tu as voté...puisque c'est ton vote en lui même qui a une signification et non pas le score ensuite...
bidibulle a écrit :De plus maintenant il y a tellement de plus de vote contre que de vote pour que tout est faussé également et qu'on ne sait pas trop pour quel modèle les français serait le plus attiré. Rien qu'à voir José Bové, il veut attirer tous les votes non à lui, qu'est ce que ça veut dire ? Qu'il propose de dire non, et ben on n'est pas sorti avec ça...
je crois que le Français s'en fout un peu du modèle politique...sinon les élections présidentielles ressembleraient un peu moins à une élection de Miss...
Bové justement serait dans la même logique que toi, et il dit donc, finit les petit parti à 2% multiplié par 10 parti, faisons un grand parti de l'extrême gauche à la gauche contestataire, et englobant les antilibéraux et altermondialiste pour faire un grand parti qui fera dans les 20 % et qui aura une réelle force politique en France...
bidibulle a écrit :Ce que je voulais dire c'est que Bové représente le négationnisme et que ce n'est pas bon à mes yeux.
euh renseigne toi, mais le terme négationnisme, n'est certainement pas le plus approprié...
du moins c’est un terme plus employé pour l’histoire que pour la politique…
De plus le combat de Bové c'est toujours axés sur le monde paysan, et le seul slogan politique fort que je leur connaisse est :
"d'autres mondes sont possibles" (sous entendu par rapport à une certaine homogénéisation des cultures qu’emmène la mondialisation).
donc pas très en adéquation avec l'image que tu as de lui...
C'est même certainement les parti politique conventionnel qui ne propose pas grand chose pour faire avancer la situation, étant tous engluer dans un conservatisme, logique puisqu'il se partage le pouvoir depuis un bon bout de temps...
bidibulle a écrit :Mais bon, c'est toujours pareil, si un petit candidat arrive à la présidence, avec quoi va t il gouverner, quelle assise parlementaire et gouvernementale ?
Ca par contre est un point très pertinent qui permet justement un conservatisme politique en France à l'épreuve du temps...Un président de la république qui ne serait ni de gauche ni de droite aurait les pieds et mains liés par la représentation politique de l'assemblée nationale, du sénat est très certainement du gouvernement qu'il serait obligé de bâtir en rapport avec cette représentation politique des deux autres...
En même temps ensuite sur l'analyse que tu fais sur les petit parti, tous ont une ligne de conduite et donc une idée principale et maîtresse, il faut par contre éplucher ensuite les programme, car par contre il est clair que les petit parti n'ont pas le même éclairage de la part des médias...
Si l'on connaît en relativité le programme des deux grands, l'éclairage des petit candidat est souvent plus léger, pour reprendre l'exemple sur Bové il sera plus facilement montré dans un tribunal pour fauchage d'OGM, que dans un meeting politique, de même pour Besancenot que l'on verra collé des affiches dans la rue, ou en costume de postier, mais très rarement avec la même cohérence d'interview que les autres représenté comme "plus sérieux".
Erratique a écrit :Maintenant, pourquoi ne pas voter pour les petits candidats aux élections présidentielles : pcq c'est un scrutin majoritaire à deux tours, et qu'un "petit candidat" ne passera jamais au second, que ça fractionne le paysage politique artificiellement, que c'est non seulement inutile mais aussi dangereux pour la majorité, que ça témoigne d'une incompréhension totale du jeu institutionnel et donc d'une incompétence totale à gouverner.
- Donc les élections sont un jeu, ou il faut deviner et voter pour le gagnant sinon on est nul...
- Donc les pays qui applique une politique dictatoriale de gauche ou de droite, sont les plus cohérents des pays dans le monde ?
Ou sont ce qui à mes yeux est fondamental, la représentation des idées politiques et philosophie de vies propre à chacun ?
Erratique a écrit :Dans un scrutin proportionnel, oui, dans un scurtin majoritaire, ça n'a aucun intéret (aucun bénéfique en tout cas, mais fractionner l'opposition est très profitable par contre).
n'y a t-il pas de relent de conspiration mondiale derrière cette idée que fractionner l'opposition est très profitable ?
Ce que je ne comprend pas dans ton raisonnement, c'est qu'en France ils ont essayé mais personne n'a voulu perdre sont identité dans un grand mélange d'idée d'opposition...
Et puis même cela serait il perçu comme quelque chose de sérieux dans l'opinion publique ? Ne verront nous pas que des assoiffés de pouvoir prêt a abandonné leur identité politique pour un petit morceau de pouvoir partagé entre eux ?(parce qu’il serait aussi terriblement simpliste politiquement de dire tout les partis d’opposition dans le même panier).
Erratique a écrit :D'autre part, un "candidat du peuple" aurait-il les connaissances nécessaires des "arcanes de la politique" pour gouverner ? Prendrait-il pleinement la mesure des enjeux de telles ou telles questions ? Et comment faire confiance à quelqu'un dont on ne sait finalement pas grand chose ? Comment savoir si un petit candidat aura les épaules assez solides pour négocier avec les parlementaires, pour mener certaines réformes impopulaires (déjà que les "grands candidats" n'y arrivent pas... ^^), etc ? La politique, ça ne peut pas se concevoir simplement sur un coup de tête, il y a trop de données à prendre en compte, c'est un vrai métier.
- Gouverner, faire de la politique, est l'affaire de tout le monde, oui certainement aujourd’hui, on nous a habitué à ce qu'il y ait des politiques, qui face leur métier et des charcutiers qui fassent leur métier et les mouton seront bien gardés...
Mais l'essence même de la politique ce n'est pas de temps en temps mettre un bulletin dans une urne pour avoir l'impression que certain prenne des décisions que l'on serait incapable de prendre soit même...
Erratique a écrit :Le politique n'est pas juste une passion, il y a énormément d'aspects techniques, et ça mérite d'être qualifié de métier.
comme :
- être responsable de ce qui se passe durant son mandat est apprendre à détourner cette responsabilité sur les gens en dessous...
- répondre à une question par une autre question qui éloigne finalement de l'essence de la première question...
désolé...
de cette ironie, mais je trouve que c'est aussi une incohérence de créer un métier "politique" par une école élitiste, et d'attendre ensuite que cette élite ait des considérations « populaires »...
La politique n'est pas un métier, c'est un emploi....et il y a une grande différence pour moi, entre un métier et un emploi...
Car justement la passion anime le métier, qui sera choisit sans autre considération que l'épanouissement personnel dans le métier...
Alors qu'un emploi, est stimulé, par entre autre : le pouvoir, l'argent, etc...que peut apporter l'emploi précis que l'on choisi...
LION a écrit :Je suppose que vu sa taille, certains seraient en droit d'estimer que Sarkozy est un "petit" candidat..
boz a écrit :pour en revenir au sujet ... je pense que la question est simple : veut-on d'un système américain avec 2 grands partis ou une multitude.
Et ce n'est pas parceque le dernier Président a bafoué le résultat de la dernière élection présidentielle qu'il faut croire que ce sera toujours comme ça.
Si nous n'avions que 2 partis.
20% des français auraient voté quoi (ceux qui ont voté LePen)?
Si on les ajoute à tous ceux qui se sont abstenus, ne sont pas allé voter...
Que resterait-il? 50% d'abstention? C'est ça qu'on veut?
Si nous n'avions que 2 partis, est-ce que Bayrou serait sorti du lot en proposant une 4ème voie?
Exactement, dans l'analyse des élections présidentielles américaines, le taux d'abstention est bien plus grand qu'en France...
Tant qu'aucun politique, n'aura la franchise (ce n'est même pas du courage) de s'attaquer à cela, sans que cela remette en cause son fonctionnement (et cela remettre obligatoirement en jeu son fonctionnement), nous n'avancerons pas de cette politique conservatrice...
A l'heure ou de plus en plus de monde parle d'abandonner des acquis sociaux, peut être faudrait il mieux regarder au dessus de nous les "acquis" des décideurs, pour se rendre compte qu'il sont plus handicapant pour une évolution générale de la politique et du monde, que des acquis sociaux rattachés aux peuples...qui n'ont finalement qu'une incidence sur l'économie (et encore !) et non pas sur le système en général...