1- Je suis entièrement d'accord "La France est un pays très social" et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'aimerais m'y établir. Ici, c'est un pays de droite (très droite) avec une bande de moutons de Panurge!
Il faut bien voir qu'un systême qui avantage les uns défavorise les autres. C'est confortable qu'on me dise "en cas de problème, même sans travailler tu auras de quoi survivre, si tu es employé tu seras protégé, tu ne travailleras que 35h par semaine, tu auras une couverture maladie totale (ou presque)...". Mais ça il faut le payer... Et quand quelqu'un qui arrive à bien gagner sa vie doit reverser entre 70 et 90% de ce qu'il gagne, ça fait mal par où ça passe, surtout quand chez le voisin, pour quelque chose d'à peu près équivalent (voir mieux), on ne te taxe qu'à 30 ou 40%. Je ne reviendrai pas sur la dette et le déficit de la France (donc inutile de me dire que tous les pays sont endettés, c'est vrai, mais pas tous dans les mêmes proportions), mais rien que sur la fuite des fortunes et des cerveaux, on est en droit de se poser des questions.
2- Je ne dis pas que l'alternative est Ségo...il y a quand même d'autres candidats non? Bayrou, Voynet(?), Besancennot...qu'est-ce qui ne va pas chez eux?
Besancennot est communiste, ça me suffit comme argument pour le "non" (ou alors il faut penser qu'un pays où tout est nationalisé est une bonne chose, jettant au passage tous les exemples historiques d'échec communistes).
Bayrou, c'est simple, il ne dit rien. Ni pour, ni contre, bien au contraire. Gardons nous d'avoir une opinion, ça pourrait faire des mécontents ! Le pire c'est que de plus en plus de personnes se tournent vers lui "à défaut de mieux". La politique du silence, ce n'est pas ce que j'attends d'un chef d'Etat.
Voynet... D'une part, les Verts, je m'excuse mais c'est vraiment n'importe quoi (en France en tout cas) : personne n'est "pour" la pollution, certes l'écologie est une question importante, mais on ne peut pas résumer un programme par ce seul mot. Et concrètement, qu'a fait Voynet ? Bilan plus que mitigé, voir carrément condamné. Des positions écologiques qui cèdent dès que ça peut lui rapporter des électeurs...
Mais après tout, on n'est pas à ça près, en France. Arlette, "communiste"... Qui a travaillé toute sa vie où ça ? Dans une banque... (Et au Crédit Lyonnais qui plus est !). "On n'est pas à une contradiction près...". Dans le même genre, Nicolas Hulot qui a fait financer ses émissions sur la nature par un grand groupe d'industrie chimique, je me demande où est passé le sens critique. Bref...
Pour en revenir à la prochaine élection et les alternatives :
- "Sarko", qui ne m'emballe pas forcément mais qui me semble "le moins pire".
- Le grand silencieux, Bayrou, qui récupère les voix des indécis en ne proposant strictement rien.
- Ségolène, "votez pour moi, vous verrez, ça sera super !". Dans le genre je me présente uniquement pour me faire élire, je m'excuse mais elle a aussi une très bonne place : elle se contente de relayer l'opinion publique la plus répendue. Une girouette, donc. Or la politique, ça consiste aussi à savoir faire des choix pénibles, et elle ne le fera jamais.
- Le Pen... Pas forcément la solution non plus !!
3- Je trouve que les médias ne diabolisent pas du tout Sarko. Au contraire! Il suffit de regarder TF 1 , entièrement aquise à sa cause (c'est insidieux mais indéniable)
Faux. La chaine qui parle le plus de Sarko, encore une fois, c'est Canal, pour dire que TF1 n'arrête pas d'en parler ! Du coup cette idée est relayée un peu partout, et voilààà. C'est justement à ça que je faisais allusion quand je disais que les "médias diabolisaient Sarko". Les médias, ça comprend aussi (surtout) le net...
J'en profite pour signaler que quand Sarkozy faisait régulièrement la une, on entendait énormément de critiques, mais quand c'est Ségolène qui s'est mise à faire la une, bizarrement, plus personne n'en disait rien... Je me demande vraiment où est la prise de position....
4- Pour préciser ce qui me fait peur : ce type est un intriguant, son discours ne colle pas à ses actes d'Homme politique, il ne sait quoi faire pour s'atirer la sympathie de tel ou tel électorat (tu me diras:c'est le jeu), il a des solutions radicales, tranchantes, une politique d'immigration vaseuse, il vomit les promesses qu'il ne saura jamais tenir et quand on lui pose des questions embarrassantes, il répond invariablement "c'est ridicule", "ce sont des débats stériles"...
Que son discours ne colle pas à ses actes d'homme politique, c'est discutable. Bilan parfois discutable, mais il s'en est plutôt bien sorti à des postes qui sont loin d'être les plus faciles. Qu'il sache quoi faire pour s'attirer la sympathie de certains groupes de personnes, finalement c'est plutôt une bonne chose pour un Président, dont le rôle est surtout diplomatique (ce n'est pas le Président qui élabore et vote les lois, après tout, il a surtout un rôle de représentation à l'étranger, et vu les catastrophes en chaine de Ségolène...). Une politique d'immigration : la France est le seul pays à ne pas en avoir jusque là, c'est un sujet tabou. Dès qu'on prononce le mot immigration, on est catalogué fachiste... Je rappelle au passage que Ségolène, la "socialiste du réel" [ ??? ], a aussi prévu des réformes sur l'immigration (mais on n'en parle pas, le programme officiel de Ségolène est "soit belle [???] et tais toi"...). Quant aux solutions radicales, j'ai bien peur que ce soit ce dont la France ait besoin, car les modifications qui n'apportent rien ou presque, ça finit par énerver l'opinion publique.
5- je réitère ma demande (et c'est une vraie question pour éclairer ma lanterne...je cherche à comprendre en vrai, pour de vrai et pas à passer un coup de gueule): QUELLE FRANCE AVEC SARKO???
Une France qui grognera encore plus, mais qui aura peut être une chance de se sortir du marasme économique dans lesquelles elle est embourbée jusqu'à l'os. Mais on préfère laisser cette question de côté, l'économie, c'est compliqué et ça ne fait pas vendre...
NB / De toute façon, il y a fort à parier que ce sera soit Ségolène soit Bayrou qui sera le prochain président. D'un côté, je m'en réjouis car je serai enfin dans l'opposition ! (Et c'est tellement bon de pouvoir critiquer tout ce que fait le gouvernement ^^)