J'ai différents lieux de fuite; tout dépend de ce que je fuis...
Quand je fuis le quotidien, la routine, j'écoute des morceaux de musique qui ont pour moi une histoire. Pas de la grande musique hein, mais il m'est arrivé quelquechose lorsque je les écoutais. Je me replonge dans ces souvenirs de monde à changer, de liberté conquise à la force de nos bras, de nos jambes, à nos cris. "Tout le bonheur du monde" de Sinse; "take the power back" de RATM; "Le Lac des Cygnes"; "Die Moldau"; "Un jour en France"................
Ce quotidien, je ne le fuis que rarement; il n'est pas si quotidien que ça. Plus maintenant
Quand je fuis la colère, ma popre colère, je cube comme une tarée pour me passer les nerfs. Je soigne mes plantes, je leur parle, traite les gens de tous les noms devant mes plantounes chéries. Oui, je parle à mes plantes
Je leur donne même des noms, si vous voulez tout savoir
Je peux également marcher durant des kilomètres, seule, sans musique, sans rien. Seule avec mes pensées. J'aime particulièrement errer dans Paris, dans ces moments-là.
J'ai un souvenir très précis. C'était à la dernière fête de la musique. Il faisait un temps pourri. J'errais, seule, et voulant le rester. Entre reélité et rêve, parmi les musiciens, dans la seule ville qui me comprenne. Je me suis posée sur l'Île de la Cité, et, en dégustant ma glace, j'ai rêvé en regardant la Seine. Rêvé de celui que j'aimais alors, rêvé de cette musique, de cette pluie poétiques et magiques. Mon esprit volait au-dessus de ce moment de magie; et, moi, je marchais
Ca a été sans doute la fête de la Musique la plus magique que j'aie jamais passée. La plus triste, peut-être,aussi. Mais j'aime profondément ce Paris-là. Je suis rentrée, seule, dans les rues du Marais. Un groupe jouait "un jour en France"...
Quand je me fuis moi-même, je m'assomme de travail, d'adrénaline. Ou je dors, comme en ce moment, 15h par jour. Je ne fais plus de cauchemars depuis une semaine; je dors donc tranquillement, mais d'un sommeil quasi-sans rêves...
Mes rêves... J'ai des Univers, des mondes. Un de mes "projets" (j'aime pas ce mot, beurk !!!) est de les peindre, de les représenter en infographie. Chaque nuit me les détaille un peu plus. Il y a le moins courant, le monde-lac. Une forêt, en bordure d'un lac; un train. Ca me vient d'images de mon enfance, un lac qui se trouvait pas loin de la maison, le train pour aller à Paris...Tout ça se mélange. Parfois, j'y rencontre des créatures étranges. Une fois, j'y ai vu une bibliothèque. Une autre, adopté un chat bleu (j'étais dans ma période "Oggy et les cafards" :p).
Il y a le "monde-tunnel". Un tunnel, blanc, néon, aveuglant et doux à la fois. Des images éphémères sur les murs. Des correspondances entre tunnels. Un endroit parfois effrayant...
Le "monde-musée", plus récent celui-là. Des ruines, beaucoup de culture là-bas. Il débouche sur une sorte de centre commercial avec trammway et bibliothèque. Angoissant, souvent. Labyrinthique.
Et puis, il y a le "monde-aérien". Mon préféré, et e plus détaillé. Clairement inspiré du train de banlieue que je prends, à flanc de colline. J'y vole; parfois en avion, parfois comme un oiseau, parfois en sautant. Il y a des sortes d'îles, qui se rejoignent. Il est, à mon esprit en tout cas, immensément beau et rassurant. Parfois, je survole la mer. Je saute librement d'île en île. Si je ne devais en dessiner qu'un, ce serait celui-là
Voilà où je m'évade dans mes rêves. Parfois, je peux les contrôler, mais c'est plutôt rare...
quand je fuis la solitude, je vais à Paris. Ca e marche que très rarement, cette solution
Parfois, je fuis dans des mondes que j'imagine, que je crée grâce à la musique. Ils sont parfois tirés de mes rêves. Souvent, ils les inspirent, au contraire.
Mais il y a une fuite que je ne peux fare, car ce que je fuis est au plus profond de moi. Où que j'aille, où que je rêve, quoique je puisse faire, celà me poursuit.
Non, l'Amour, je n'ai nulle part où le fuir...