Plus papillon que fourmi, mais...
Posté : sam. déc. 02, 2006 12:12 pm
Bonjour à vous tous, fourmis, termites, chrysalides, moustiques, moucheronnes et moucherons, papillonnes et papillons et accessoirement, humains.
Je suis plutôt papillonne de nuit et ça fait un certain temps que je viens me coller à vos fenêtres pour observer l'intensité de votre reWerberation. Mais comme je suis sur la piste d'envol du demi-siècle, je ne voulais pas être la doyenne (quoique, peut-être pas), alors j'ai attendu qu'un Rêveur prenne cette place pour entrer à mon tour.
J'ai lu et relu absolument tous les livres de m'sieur Werber, dans le désordre, depuis peu après sa première publication, ça devait être en 1992, mais en fait, j'ai appris à l'aimer en trois fois et de trois façons différentes, il me semble.
Première fois : une copine lisait "Les fourmis" et elle était pliée (il me semble que c'était un truc sur la sexualité des punaises). J'ai lu et à mon tour, j'ai été très amusée et vite j'ai acheté le bouquin. Puis j'ai fait une pause, enfin bw était parmi les écrivains que je lis, sans place précise sur le podium. Je le couvais.
Puis le très inspiré et génial "Les thanatonautes". Ce bouquin était entre les mains d'une personne qui semblait très perplexe de le lire, j'ai lu certains passages et l'ai acquis. C'est celui que je trouve le plus "inspiré" au sens littéral. Un révélateur sur ce que l'on peut être. Je commençais à vraiment aimer la "douce folie", la différence de m'sieur Werber.
Troisième fois : je ne me tenais jamais informée des publications de bw. Mais le "destin" a voulu que ma main se pose sur une pile de "L'ultime secret" qui venait de sortir. (Je re-regarde à l'instant l'année de parution, 2001. Tiens, je réalise que ça ne me surprend pas, ce fut ma sombre année lumineuse).
J'ai été happée par une espèce d'attirance immédiate. Et pendant assez longtemps (2 ou 3 ans), je me trompais, je considérais ce livre comme le dernier publié, puisque je le lisais presque en permanence. Mon cerveau, c'est le cas de le dire, a fait tilt et continue de faire tilt pour ce bouquin, car justement, il me semble bien qu'il existe dans le cerveau, c'est ultime secret que nous cherchons. Et puis, j'ai vraiment eu l'impression d'entrer dans la tête de bw. Et là, je l'ai vraiment aimé en trois dimensions, voire plus, et plus jamais lâché.
A propos de bw, je n'ai pas envie d'écrire "je suis fan". Mais plutôt... "Cet homme porte en lui et extériorise aux quatres vents, en noosphère, des choses que je porte en moi et qui mettent beaucoup de temps à s'envoler". Il m'est très important, vous l'aurez compris.
Et puis, il est très utile à l'esprit global. Je le déclarerais bien volontiers "d'utilité publique" et le ferais enregistrer au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Pour la seule raison qu'en épurant ses pensées, qu'en écrivant en toute simplicité, sans prétention et sans fioriture, il s'est rendu accessible à tous, aux plus humbles, à ceux qui n'ont pas forcément eu la chance de suivre des cours de philo... Ceux qui sont naturellement intelligents, mais qui ne croulent pas sous des montagnes de culture, vous me comprenez ? A ceux-là, il permet d'étendre leur esprit sans se sentir complexés de ne pas connaître Platon. Et il leur donne aussi l'envie d'en connaître plus. C'est pas géant, ça ? Il a un profond respect de l'identité, de la différence.
Certes, il n'est pas le seul à faire cela (et heureusement), mais il se trouve que c'est le seul que je "connaisse" aussi bien et qui soit si populaire, qui se place au cœur des gens, au sens propre et figuré. Qui ait autant d'idées bouillonnantes et multiples pour "tirer l'humanité vers le haut" et qui les donne en partage.
Donc, je suis papillonne, bw c'est mon abeille, mais si j'étais fourmi, j'en ferai un puceron "spécial" pour me sustenter de son miellat. (Je vous promets, je l'entretiendrai bien avec la bonne soupe de Madame Zeus ).
Et je ne le lâcherai pas, jamais, et surtout pas s'il venait à faiblir, à un moment donné, car, d'une part, j'ai l'impression de l'avoir compris, et d'autre part, c'est horrible de traire un puceron et de le jeter ensuite, si son miellat se fait plus rare... Attitude rendue horriblement humaine.
Mais Qui connaît la perfection, Qui connaît la permanence ?
A part ça, tout va bien.
Voilà, il n'est pas forcément nécessaire de tout dire, l'essentiel est dans l'esprit.