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Quelques textes et autres petites choses !

Posté : mer. nov. 01, 2006 11:05 pm
par Moskito
Alors voici quelques uns de mes textes, je met pas tout parcequ'il y en a que j'aime plus !

Quelques petits que j'avais écris en pensant à certaines situations, des petits tests (vous remarquerez que certaines idées se rejoignent):


Cette nuit j'ai lutté. J'ai lutté contre ces ombres qui voulaient me happer. Au matin, épuisée, je pouvais à peine respirer. Alors j'ai pleuré, tant et tant que j'ai cru qu'elles étaient revenues. Mais non, elles avaient fui avec la nuit. Aujourd'hui je me sens mal, c'est comme si je me perçais de trous et que tout mon être dégoulinait au dehors pour se perdre peu à peu dans l'anonymat de la mort, comme si je mourrais chaque jour par petits bouts et que plus personne ne s'en souciait.



Le parking. Je m'arrête, j'me pose et étale une petite prose. Je laisse filer les idées, un petit peu, je m'en vais. Je largue le quotidien, je lache tout, je ne pense plus à demain. Mon esprit s'échappe, je me laisse aller, tranquillement, plus besoin de parler, tu sais. C'est là que je peux planer, léger, je m'envole, j'oublie presque tout, le vide m'envahis et j'apprends à respirer, à lâcher la prise.Je suis loin maintenant, je nous vois comme des petits points s'agitant. D'ici j'aperçois la mort, la vie, sans plus avoir peur. Je perds le nord, c'est pas mon heure, c'est pas maintenant que je meurs, je tords, retords la fauche, j'm'accroche à la vie, j'lache un cri et côtoie la folie. Je grimpe l'échelle, encore et encore, et, du bout des doigts, j'approche l'éternel. C'est ce soir que j'apprends la vie, c'est ce soir que j'apprends à rêver, j'me suis endormis et je peux plus m'arrêter.
Un grand fracas dans le ciel me soulève au loin, et là bas, j'entends une voix qui m'appelle. C'est le monde d'en bas qui m'interpelle, m'arrache de l'échelle et me fait chuter au travers de tout ce que j'ai rêvé. Je tombe, je tombe, et m'écrase sur le sol. Je me réveille. J'me suis endormis, mais cette fois c'est finit. Je remet le contact, je démarre et fuis jusqu'à la prochaine nuit.


La ville était tombée, anéantie. Seul ce mur, parmis les décombres, demeurait encore. Ses vieilles pierres l'avaient porté jusqu'aux derniers souffles des bombes. Ce soir résonait comme un grand soir et je sentais la vie reprendre ses droits en cette presque fin de monde...
J'errais au bords de la folie parmis ces débris. Celle-ci me sussurait à l'oreille toutes les atrocités qui hantaient encore ces lieux. Mon étreinte avec l'insensé embrumait peu à peu mon esprit et ma raison s'égoutait au dehors comme percée par les multiples abominations de la mort. Je perdais le fil de toute logique. Je déchantais aux chants des horreurs, je hurlai d'innombrables pleurs. Je me vidait au fur et à mesure de ma substance, expulsant hors de moi toute recherche d'une quelconque explication...
Je marchais comme un automate, seul au monde. Autour de moi des cadavres brûlés,...


Je tords retords, la torture de la mort frappe plus fort et je perds le nord, mords la fauche et m'endors sous les remords de la folie aux bords de celle ci.

Mon errance, ma transe, mes confidences et ma douleur me lancent... Je pense sans incidence que cette danse n'a plus grande importance.

Je me repose et pose une prose bien morose mais j'ose, je tente l'osmose et ma vie me propose ce que j'expose: la mort, la pause; l'équation j'l'explose, la faux, je la repose.


Je vis donc je péris, je me pétrifie et le vide m'envahis. Je pleure, je ris, mes heurts, mes lubies, brûlent ma vie, j'lache un cri et côtois la folie. Ma chère me dit je t'en prie laisse moi ta vie, restons ici, seuls, alanguis.


Bel amour je te résiste et persiste, elle est bien longue la liste, mais vite, sa pointe me pique, j'y peux rien, c'est mécanique, ma vie j'la précipite, la mort, j'l'évite.




Là par contre c'est différent, voici deux textes plus longs, le premier datant de mon bac de français passé mi 2005 dont le sujet était d'écrire le monologue d'une personne désillusionnée, ce qui m'a beaucoup plus (ça me fait marrer de relire ce texte !) Le deuxième est sur un sujet qui m'est cher et qui date du mois de mai dernier:


Me voilà maintenant en face de vous, prêt à quitter la vie comme on quitte une compagne trop dure avec qui on a ressenti tant de douleurs et dont on se demande <<Pourquoi si longtemps avec elle ??>> Pourquoi ? Peut être que je l' aimais en vérité, ... Peut être, peut être... Toujours ces approximations, comme ma mère, quand elle s' est rendu compte qu' elle était peut être enceinte, comme mon père quand il s' est dit qu' il allait peut être prendre le large, c' est sûr, un marmot ça n' apporte que des emmerdes... J' en reviens à la vie, peut être devrais je lui écrire une lettre de rupture ? Elle commencerait avec un beau <<Ce soir mon amour je t' écris pour te dire que je te quitte...>> et finirait par <<ne m' en veut pas, c' est mieux ainsi.>> Non. La vie n' a pas besoin que je me justifie, elle comprend très bien pourquoi je m' en vais d' elle. On dit parfois que la vie ne fait pas de cadeaux. C' est vrai, je peux l' affirmer, ma vie ne m' a pas fait de cadeaux, mais il faut dire ce qui est; je ne lui en ai pas fait non plus. Je ne vais pas dire que la vie m' a été infligée, je l' ai plutôt volée. Oui, j' ai volé cet instant d' inconscience ou mes parents auraient pu s' abstenir et finalement, m' éviter, moi, enfant non désiré. Ma mère m' a expulsé de son ventre au bout de sept mois de gestation, forcément, sept mois pour un parasite indésirable que l' on porte à bout de corps, c' est déjà trop. A peine étais-je né que ma mère pleurait. Non pas de bonheur, mais d' angoisse. << Comment vais je m' en débarrasser ?>> se demandait elle. Comment se débarrasser de ce petit être hurlant ? Le noyer comme on noie une portée de chatons ? L' empoisonner ? L' étouffer ? Jamais elle n' avait autant réfléchi de sa vie... Sa lâcheté me sauva. Mais à quel prix... Qu' est ce qu' une mère pour vous ? Quelle image avez vous de de la vôtre ? Bon nombre de gens se souviennent d' une mère tendre, belle et douce. Moi pas. Ma mère me l' a bien rendu, le coup de lui chaparder ma vie. Jamais de douceur dans sa voix, dans son regard, dans ses gestes. Je n' ai jamais appris à être serré dans des bras, à embrasser, à aimer. Pour vous dire, elle ne m'a même pas allaité. Je suis devenu un enfant perdu. Traînant dans les rues, la poussière, la saleté et me faisant battre par ma mère, le soir, le matin, dès que je manifestais ma personne, dès que je la narguais de mon larcin. J' ai dû grandir plus vite. A quatorze ans, je m' enfuyais, la délestant de ce poids, cette tare que j' étais, comme une tumeur qu' on arrache. J' étais le cancer de sa vie, la dégénérescence de sa minable existence. Ainsi partis, j' errais dans les bas fonds de la société, la crasse et les déchets créés par toute cette bêtise humaine. Comment une communauté d' entités peut elle générer autant de laissés pour compte ? Comment autant d' être humains peuvent vivre sans intérêt ? Toutes ces questions sans réponses m' on suivies durant mes voyages. Mais quels voyages ! Pour m' échapper, au moins quelques instants, j' ai découvert la drogue. La drogue, enfant illégitime du plaisir, porte interdite menant à une fuite illusoire. Destructrice et tentaculaire, elle ne relâche jamais ses proies... Je trouvais là une nouvelle compagne: je trompais la vie avec la drogue. Ce petit jeu ne dura pas longtemps, elle s' en rendit vite compte. Sa crise de jalousie fut terrible et me transforma en cette apparence humaine que je suis maintenant. Mes os saillants manquent de sortir tellement je suis maigre, ma peau n' est plus qu' une membrane craquelée et poisseuse tendue par deux bouts de cartilage, mes cheveux ainsi que mes dents m' ont quitté et mes yeux sont secs et enfoncés dans mon crâne. Je n' ai plus de visage, juste un morceau de chair pourrit. Mon existence n' est plus rien, n' a jamais été de toutes façons ! Je suis mort avant d' être né, je n' ai été qu' une aberration de la vie, un cafard parasitant celle des autres. Mais alors, pourquoi maintenant, pourquoi je me demande comment j' ai fait pour rester si longtemps avec la vie ? Je n' ai jamais haï ma vie, ni personne. Alors je me demande, pourquoi ai-je volé mon existence ? J' ai peut être aimé la vie pour savoir ce que c' est d' aimer. C' est la seule chose que j' ai pu aimer de toutes manières ! Ce n' est peut être pas de sa faute, à la vie, si la mienne ne fut que douleur et saleté. Mais je me perds et oublie ce pourquoi je suis ici. Je suis ici pour rompre avec la vie. << (C' est) ce soir mon amour (que) je t' écris...>>, vous vous souvenez ? Alors oui, mon amour, cette fois c' est décidé, je te quitte, je te rends mon existence inutile en espérant que tu la jettes, pour que personne ne s' en empare de nouveau. Je sens tous ces produits dévaler mes veines, mon cour ralentir, et, peu à peu, la vie s' échapper de moi comme une bouffée de cigarette que l' on recrache. Adieu mon amour, c' est mieux ainsi.


Un autre jour par ici.

Je suis les chiottes de cette société. Je la soulage, j'évacue son stress. J'ai toujours été là. Et je serai toujours là, tant que l'homme vivra. Les bas fonds de l'humanité, les parias, la crasse, la saleté, c'est moi. L'élite de la nation, les puissants, l'argent, les paillettes, c'est moi. Frustrations, pulsions, solitude, bas instincts, ennui, tromperie...désespoir..., c'est moi. Je suis le grand relâchement. Je suis une sorte de balle anti-stress faite de chair. Ecrasez moi, tordez moi, frappez moi, déchirez moi. J'absorbe le mal être d'un organisme bien mal en point. Je suis un puits. Un puits immense dans lequel chacun peut cracher sa merde dès qu'elle lui pèse un peu trop. Même la haine. Je suis une injure ! Insultez moi, méprisez moi, rejetez moi, détruisez moi. Je suis indispensable. Tout le monde m'évite, fait semblant de ne pas me voir. Je suis les chiottes de cette société. Son malaise est tel que tant et tant de matière fécale s'entasse en moi et finis par déborder au dehors pour y déverser son odeur de mort. Je ne puis tirer la chasse.
Un bruit. Une détonation. Le fracas d'une porte qu'on brise. Des hurlements, des pleurs, des coups. Six heures du matin. Il n'y a guère que les perquisitions qui arrivent à briser ainsi mes rêves. J'ouvre doucement mes yeux pour distinguer l'éternel plafond moisit de ma chambre. Mon voisin. C'est lui, qui, à côté, se fait tabasser par les flics. Il vendait plutôt de la drogue. Discret, timide, jamais un mot de trop. Je les entends le traîner dans le couloir. Je tourne ma tête vers la droite et aperçois Elie. Elie habite le même appartement que moi. C'est mon soutient, mon réconfort.Il me soigne, m'appaise. Elie est une sorte de grand enfant déconnecté de la réalité. Calme, doux, il parait absent de ce cauchemar. Dans ses yeux aucune trace de haine ni de colère. Juste un peu de tristesse. C'est comme s'il avait pris en pitié l'espèce humaine, et qu'en fin de compte, il la plaignait. Tout ça dans son regard. A chaque fois que je le croise, je suis chez moi. C'est mon soleil, mon seul ami. Et ça me suffit. Les sirènes hurlent et les voitures démarrent en trombe.Six heure quarante cinq. Je dois me lever. Mes bras poussent mon corps et je me redresse. Maintenant que je suis assise, je fais tourner mes jambes. Mes pieds touchent le sol, et, doucement, je sors du lit. Je fais quelques pas, attrape une chaise et me repose devant la petite table. Elie est là, m'embrasse et pose une tasse de café entre mes mains. Il me sourit, me dis bonjour et me demande si j'ai bien dormis. Je ne peux pas m'empêcher de lui raconter mon rêve. Je voyais mon reflet dans la glace de la salle de bains. Ma voix était froide, lointaine, détachée, mes yeux noirs, fixes et transperçants. Je racontais une histoire. L'histoire d'un organisme malade qui allait mourir. Je le soulageais, l'anesthésiais. C'est l'histoire d'un monde qui chaque jour court un peu plus à sa perte. D'auto mutilations en auto mutilations, il n'en reste plus qu'une loque de chair déchirée. Je parlais, je parlais... Et là, là scène changeait. J'étais dans une petite pièce sombre. A mes pieds, une sorte de vase brisé et des fleurs piétinés. Un homme devant moi braquait un pistolet en direction de ma tête. Je ne parlais plus. Je le fixais. Ses yeux avaient peur. Ses doigts se crispaient et au dehors des bruits se perdaient. Un fracas énorme retentit de son arme, et j'ouvre les yeux ! Elie m'écoute en silence. Il m'écoute toujours. Sept heures. Il doit aller travailler. Il ne doit pas être en retard. Il m'embrasse à nouveau, attrape une veste et s'en va. Il faut que je me prépare moi aussi. Je finis mon café et me dirige vers la salle de bains. Je me lave, m'habille, me réveille. Le temps est plutôt agréable. Quelques nuages traversent lentement le ciel. Le soleil m'irradie de chaleur. Je souris.On frappe à la porte. J'ouvre à un homme moyennement grand au physique très classique qui doit avoir dans la quarantaine. Il entre. Pendant tout ce temps, il me parle de ses problèmes. Ça arrive souvent. J'entends sa vie sans accrocher un quelconque mot car mon regard est perdu dans les courbes et les dessins des nuages. Il s'arrête et repart. Puis un autre, un autre et encore un autre. A ce rythme là, la matinée et les heures s'écoulent rapidement. Une heure dix. J'ai faim. J'avale un sandwich et m'assois un peu. Je souffle, ferme les yeux et m'évade quelques minutes. La porte s'ouvre et Elie apparaît dans la pièce. Il me dit qu'il a trouvé un bouquet de roses par terre et qu'il l'a ramassé en pensant que ça pourrait être joli ici. Je les mets dans un grand verre remplit d'eau. C'est joli. Je lui souris. Il doit repartir. On frappe à la porte. Une femme me demande cinq minutes de mon temps pour l'écouter. Elle insiste. Je lui dis que oui, mais que je suis pressée, que j'ai du boulot. Elle entre et me parle de ses combats, de sa vie et de son but. Je l'écoute tant bien que mal mais mon esprit est ailleurs. On frappe à la porte. Elle doit partir. Je la laisse finir sa phrase, la remercie et l'accompagne à la porte. Elle me tend une carte avec son numéro et s'en va. De l'autre côté de la porte, un petit homme. Je pose machinalement la carte sur la table. Lui ne dis rien. Ce manège dure encore toute l'après midi. Mais il fait beau au dehors, alors ça va. Tant que je peux voir le ciel. Six heure. Je fais une pause pour boire un verre. L'eau me fait du bien, je me sens revivre. On frappe à la porte. J'ouvre. Le soir arrive. Cette fois ci, ce sont les coups de poings qui font vibrer la porte. Derrière elle, un grand homme bourru. Il n'a pas l'air commode. Je le fais entrer. Mais ça ne se passe pas bien. C'est une brute, un animal comme on en voit parfois. Il commence par me tenir fermement les poignets comme on le ferait à une poupée pour assurer sa prise. Je n'aime pas trop mais ne bronche pas, j'essaye juste de me dégager un peu, mais il s'énerve. Il commence à me mettre des claques. Je résiste, me débats, mais ses coups sont de plus en plus forts. L'angoisse m'envahis, je m'agrippe à sa chemise trempée de sueur et lui porte un violent coup de genoux entre les jambes. Il se relève en hurlant, j'attrape alors une bouteille qui traîne et la lui brise sur la tempe. Le verre et le sang giclent dans toute la pièce. Il se dégage, titube, et fuis vers la porte en me hurlant que je suis une salope et que je vais morfler. Je réalise mon erreur. Mon coeur s'emballe encore plus, j'ai peur. Je m'agenouille. Je tremble. Mes larmes coulent. Je suis maintenant effondrée sur le sol. Une heure passe. On frappe à la porte. Je n'ouvre plus. D'autres heures passent encore. Onze heure. Elie arrive. Il me voit et se précipite pour me prendre dans ses bras. Je pleure encore et encore. Il me réconforte et je lui raconte ce qui s'est passé. Il me console. On parle. Minuit et demi. Peut être qu'il ne va rien se passer. Peut être qu'il ne peut plus rien m'arriver, là, dans ses bras. Des pas nerveux dans le couloir. La porte s'ouvre violemment. Celui que je craint tant est ici. Elie le sait. Il m'embrasse et me dit que ça va aller. Puis, il se lève et se retourne vers l'autre. Il essaye de lui expliquer tant bien que mal que je suis pas bien, qu'il faut que j'arrête. L'autre s'avance et, sans un mot, lui assène un violent coup à la tête. Il chute et son regard croise le mien. J'étouffe un cri. Il gît à terre, assommé. L'autre me tire par les cheveux, il est furieux. Il hurle que je ne suis qu'une pute, qu'un compteur et rien d'autre. Il est hors de lui car j'ai frappé un client et j'ai fermé ma porte aux suivants. Ses yeux injectés de sang me fixent. Je lui dis que je n'en peux plus, que je veux arrêter. Il m'envoit un coup de pied dans le ventre. Une pute doit fermer sa gueule. Moi et l'autre pédé commencent à lui casser les couilles. Sa bouche continue de me vomir au visage toute sa haine et son mépris. Il me met des coups dans le ventre, les jambes. Ses chaussures font mal. Il sait qu'il doit frapper sans laisser de traces, sinon je ne peux plus travailler. Frappe moi, méprise moi, détruit moi. Inhabituellement, son pied heurte ma tête. Et là, plus rien, le trou noir. Une odeur de moisissure et d'urine :me réveille. Je peux sentir mon coeur battre à chaque endroit où il m'a frappée. Il fait sombre. Je suis dans la salle de bains, allongée à côté des toilettes. Deux heures du matin. J'entends dans l'autre pièce le bruit sourd des coups portés sur un corps meurtrit. Je me lève très difficilement, j'ai mal aux jambes et mon esprit est embrouillé. Je me dirige vers la porte. J'ouvre. Je vois Elie assis sur une chaise, la tête en arrière et le visage en sang. Il se tourne vers moi et me souris doucement. L'autre me voit, me repousse violemment dans la salle de bains en m'ordonnant d'attendre mon tour. Ma tête heurte le mur et je m'effondre sur le sol. Quatre heure vingt. Il ouvre la porte et entre. Il me jette un verre d'eau à la figure et me gifle pour me réveiller. Je le vois. Il m'agrippe par le bras et me tire à sa hauteur. Il me dit qu'il a été trop gentil, qu'il en a marre de nous. Il me frappe. Il n'a plus peur de m'abimer. Ses poings martèlent mon visage. Frappe moi, méprise moi, détruit moi. Il se déchaîne, cogne ma tête contre le sol, martèle mon corps de coups de plus en plus forts. Je crache du sang, hurle et me tords de douleur. Il n'arrête pas. Je perds connaissance une fois encore. Cinq heure quarante. Un claquement sec me réveille. Je m'arrache du sol et marche vers la porte. Elie est par terre. Un trou dans sa tête. Cinquante centimètres au dessus, un pistolet dans une main immobile. Plus haut un bras, et, tout à sa fin, son visage inflexible et déterminé. Non, pas lui, pas Elie ! Il était innocent, il n'a jamais fait de mal. Non ! Je pousse un cri, non, pas lui, pas lui ! Il me regarde. Il me dis qu'on a essayé de le baiser. Je m'effondre. Dans se main, la carte de la femme avec son numéro écrit dessus. Il me hurle que ces associations à la con ne sont que des fouilles merde qui ne cherchent qu'à faire tomber les maquereaux comme lui. Il continue, personne n'en a rien a foutre des putes. Ça ne sert à rien. Je cri encore, Elie, Elie, mon frère, ma moitié, Elie tu l'as tué. Sa fureur est totale, il me frappe avec son arme. Je suis traînée par les cheveux, il me jette sur mon lit. Je me relève, le pousse, et il se cogne violemment contre la table de nuit en faisant tomber par terre les rose qu'Elie avait trouvé. Le verre se brise et l'eau se répand sur le sol. Son regard est froid. Il me renvoit sur le lit, et, dans son élan, me tire une balle dans le ventre. La douleur est horrible. Je hurle, je pleure à m'en déchirer les entrailles. Me tête tourne, et, d'un coup, tout me revient. Je me dresse doucement sur mes jambes. Il recule, le verre brisé et les fleurs craquent sous ses pieds. Mon regard est noir, fixe et transperçant. Ses yeux ont peur. Je commence à parler. Ma voix est froide, lointaine, détachée. Cinq heure cinquante six. je lui raconte que je suis les chiottes de cette société. Je lui dis qu'il vit sur cette merde et qu'il ne mange que grâce à ça. Il ne vaut pas mieux que tout ça, il est même pire. Cinq heure cinquante neuf. Ses doigts se crispent et au dehors des bruits se perdent. Il tremble, ses yeux ont peur. Il lève son pistolet en direction de ma tête. Six heure du matin. Je pense à Elie, je lui dis que j'arrive, que bientôt nous seront à nouveau ensembles. Un fracas énorme retentit de son arme.
J'ouvre brusquement mes yeux pour distinguer l'éternel plafond moisit de ma chambre. Mais je ne puis tirer la chasse.


Un jour comme les autres
Dans cet univers,
Un jour de plus
Dans ce monde à l'envers...



Voilà voilà, j'ai une autre nouvelle en cours d'écriture que je n'ai pas mis. Pour tous les textes ici, il y a encore des fautes, des maladresses,... C'est vachement long à relire et à paufiner, soyez indulgents ! Mais vos critiques, bonnes et mauvaises sont les bienvenues !
Voici quelques photos que je fais:

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Image(celle là est saturée au niveau des contrastes et de la luminosité)
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J'aime beaucoup faire des portraits mais ça m'embète de les poster ici sans que les gens soient au courant. Vous pourrez les voir sur le blog ou je met mes photos (je met pas des photos de mes vacances et je raconte pas ma vie rassurez vous, y'a que "de la photo" moskitopm.skyblog.com).

Posté : jeu. nov. 02, 2006 11:03 am
par adweb
une photo de violons :D bon déja j'aime bien les photos surtout la première avec la pierre! sympa le visage dessus ^^

j'aime beaucoup tes textes, et pour le moment je crois que je n'ai qu'un seule critique à prononcer ^^ oui j'peux pas m'empêcher de critiquer lol!
tes phrases sont parfois un peu trop longues et tu devrais rajouter des paragraphes! pareil pour moi j'ai toujours tendance à faire des phrases super longues et final'ment je me perds dedans ^^. Mais ca va parce que tu arrives encore à suivre le fil ;)

sinon j'aime bien, je ne sais pas si tu l'as fais exprès, en tout cas pour les petites phrases au milieu a mon avis c'est voulu, ce sont les petites rimes. Et c'est marrant parce qu'il y en a même dans les grandes phrases ^^

j'aime beaucoup le dernier texte mais les autres sont tout aussi bien! le dernier me fait penser un peu à un livre qui s'appelle "l'insensé" de Morgan Sportès! surtout le début en fait, mais ne me demande pas pourquoi je crois que je serai incapable de te le dire ^^

au plaisir de lire d'autres de tes créations ;)

Posté : ven. nov. 03, 2006 10:01 am
par Moskito
La photo des violons a été faite chez une luthière à grenoble, c 'en est une que j'adore ! En fait, j'aime bien les longues phrases... Et les rimes c'est fait exprès, j'aime pas beaucoup écrire en vers, mais plutôt mettre des rimes et de la poésie dans des phrases "normales", un peu quand j'en ai envie, au hasard du texte. Parfois ça vient tout seul comme ça, et c'est ça qui est génial !