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La propriété

Posté : lun. sept. 11, 2006 5:36 pm
par Req
Bah ouais, après tout d'où nous vient cette soif de posséder, d'avoir ?
n'est-ce pas cette soif maladive qui fait que certains ont peur de se faire dépouiller et que d'autres dépouillent ?
Si on partageait tout ou si on arrêtait de considérer quelque chose comme expressement "à soi", n'y aurait-il pas moins de cambriolage, moins d'envie de cambrioler, de voler ce qui est à autrui ? en tout cas, il n'y aurait plus l'intéret à le faire

D'où nous vient la prétention d'avoir un "territoire" propre, que l'on défend à tout prix ? pourquoi donc peut-on (techniquement) poursuivre en justice un type qui à seulement posé le pied dans notre jardin sans notre autorisation ?

D'où nous vient cette soif maladive de tout posséder ?

Posté : lun. sept. 11, 2006 6:24 pm
par Erratique
(ce topic me donne envie de réécouter Between angels and insects (paroles) )

Oui, si on partageait tout, on n'aurait plus "envie" de cambrioler. Pas plus qu'on aurait envie de se fouler à bosser comme un forcené pour le voisin. Tout partager, c'est un peu le principe du communisme sur les bords, et ça a furieusement planté dans tous les pays où ça a été tenté, non que le principe soit mauvais en lui même, mais pcq l'être humain est comme ça, il a besoin d'une carotte pour se lever le matin...

Posté : lun. sept. 11, 2006 8:23 pm
par Laykin
L'être humain n'est pas comme ça. L'orientation de son comportement est donnée depuis qu'il a pris conscience qu'il avait la possibilité que les choses se fassent dans son interet. Je m'explique, depuis la nuit des temps, la hierarchie au sein des groupes humains existe: le roi, les nobles, le peuple. Cette hierarchie ne s'est pas toujours présentée sous cette forme, mais les rapports de pouvoir ont toujours existé, et je pense que ceux-ci ont favorisé l'individualisme et le besoin de montrer ce que l'on possede, et donc de compenser le manque dont nous souffrons tous (plus ou moins).
A mon avis, ceci peut changer, mais pas avant que les gens aient pris conscience, ce qui peux prendre des dizaines? centaines? milliers? d'années que le monde ne leur appartient pas, que l'être humain fait partie d'un tout, dans son ensemble et dans chacun des individus. Nous devons comprendre que l'Union ne nous privera pas de tout ce que nous possédons, mais nous apportera tout ce que nous esperons. Cette conscience collective (que l'on retrouve chez les fourmis) doit pouvoir être atteinte au plus vite, pour le bien de tous, et chacun le comprenant doit s'engager personnellement, par de petits gestes, tel l'acceptation des autres, le partage...

Posté : mar. sept. 12, 2006 2:28 am
par Délirius
Comme disait ce cher Proudhon:La propriété, c'est du vol...
Cependant je tiens à mes biens...Vive le paradoxe...
:razz:
La propriété intellectuelle(textes par exemple)doit aussi être sauvegardée. :razz:

Posté : mar. sept. 12, 2006 7:02 am
par Halvorc
Erratique a écrit :(ce topic me donne envie de réécouter Between angels and insects
Ces paroles sont elles-mêmes pompées sur Fight Club.

Posté : mar. sept. 12, 2006 7:26 am
par kermo
Chacun défend son bout de gras, la plupart de ceux qui prônent le partage n'ont pas grand chose à partager eux-mêmes.

L'avantage de la propriété privée c'est que si tu estimes que posséder est inutile, eh ben c'est possible. Alors que sans la propriété, si tu estimes que posséder est souhaitable, tu peux pas. De même, si tu es pour le partage eh ben tu peux partager ce que tu possèdes, si tu es contre tu gardes tes trucs pour toi.
D'ailleurs un sacré paquet de personnes n'ont pas spécialement de soif de posséder, tout le monde n'a pas les mêmes besoins et ne se donne pas les mêmes moyens d'y parvenir. Le dernier jet privé à la mode ne m'excite pas spécialement, tout comme un hotel particulier dans le centre de Paris ou encore le nouveau modèle de 4x4 BMW. D'autres personnes iront par contre l'acheter dès sa sortie, chacun son truc non ?

Comme toute vision extrême de la société, ce n'est pas viable sauf en comité suffisamment réduit pour que chacun soit fairplay et comprenne les règles implicites, les compromis qui se cachent derrière l'utopie avancée. C'est l'autorégulation mais pour plusieurs millions de personnes ça commence à devenir tendu à respecter.