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La peste émotionnelle

Posté : mer. mai 17, 2006 1:19 pm
par C-line
Avez-vous entendu parlé de la peste émotionnelle de Wilhelm Reich?

[Il la définit « sans nuance péjorative comme une biopathie chronique de l'organisme, conséquence directe de la répression, sur une vaste échelle, de l'amour génital ».
Et poursuit-il, « elle a pris un caractère épidémique et, au cours des millénaires, aucun peuple n'en a été épargné ». Elle a le pouvoir de contaminer des masses entières, de corrompre des nations, de détruire des populations mais reste incapable d'engendrer une seule mesure positive quand il s'agit d'améliorer la misère économique.

La peste émotionnelle, inculquée à l'enfant dès les premiers jours de sa vie, trouve son origine chez les individus dans la frustration génitale se manifeste dans ce qu'il nomme « les cuirasses caractérielles », ou dispositifs inconscients mis en place par les sujets pour neutraliser les difficultés qu'ils éprouvent à assumer, dans l'évolution des conflits, leurs besoins libidinaux face à la peur de la punition.

Le Moi y prend sa forme définitive tandis que les restrictions libidinales imposées par la société déterminent des changements qui se manifestent dans des positions personnelles et sociales rigides déterminant un monde de réactions immuables et automatiques, comme si la personnalité se revêtait d'une cuirasse, d'un blindage rigide capable d'absorber les coups portés contre elle par le monde extérieur et intérieur.]

[La cuirasse caractérielle
Wilhelm Reich fut le premier, dans les années 1930, à introduire le concept d'« inconscient corporel » et tenter d'identifier les traces physiques des douleurs psychiques. Les contractions musculaires engendrées par nos émotions, disait-il, mènent à la formation d'une « armure caractérielle » qui a pour but de nous préserver de la souffrance, mais qui a aussi comme conséquence d'empêcher la circulation de l'énergie.

Exemple de construction d’une cuirasse caractérielle :
(parmi bien d’autres)
1-Au début, l'enfant veut faire irradier l'énergie de son noyau,
2-Puis sa mère (le plus probablement) s'immisce dans toutes ses actions et lui fait ressentir de l'étouffement.
3-Pour se protéger de cette intrusion dans son indépendance, il commence par se rebeller et déclenche des manifestations violentes et hostiles vis-à-vis de ses parents.
4-Cette réaction est très mal perçue de l'environnement qui renforce la pression et peut exercer un chantage affectif.
5-Le sujet se retrouve avec l'impression que s'il manifeste son mécontentement d'être étouffé et dirigé, il sera privé d'amour, d'attention, et il encourra un risque de castration. Il développe culpabilité et angoisse.
6-Il instaure donc un masque de gentillesse et de prévenance, de petit enfant modèle, sous lequel couve une agressivité et une haine farouche, prête à exploser.
7-Ce masque est un blindage de chair et de muscles, l'enfant est dés lors passif et soumis, et développe un complexe énergétique d'auto-contrôle et d'auto- visualisation pour s'assurer que son comportement est parfait et digne d'amour.
8-Cette projection, au fil du temps, ne se fait pas seulement sur les parents mais aussi sur les amis, les supérieurs et surtout, les personnes du sexe opposé…
9-Il y a alors scission entre la réalité du masque « gentil avec tout le monde » et le refoulé -violence et fantasme de destruction du milieu extérieur.]


Cette théorie expliquerait l’individualisme encouragé qui fait que la plupart de la population ne se pose pas vraiment de question dépassant son intérêt propre et immédiat.
D’après lui, nous serions presque tous des névrosés sexuels, frustrés de ne pouvoir assouvir nos besoins libidinaux à cause des règles de morale qui ont été établies et sont entretenues pour nous enfermer.

Pensez-vous qu'il est possible que nous soyons prisonniers de nos défenses face à une société moraliste, basée sur des comportements inhumains, qui nous fait dévier de notre nature vers la perversité et la destruction ?




Si vous voulez en savoir plus j’ai trouvé les infos ici

Posté : mer. mai 17, 2006 2:29 pm
par diamant
Tout d'abord j'ai trouvé cela interessant, mais je ne vois pas trop l'originalité...

Je trouve que cette théorie est un peu dépassée... et d'ailleurs je voulais créer un topic sur le sujet inverse ^^
En effet, on dit que la société inhibe les désirs sexuels, ou du moins les force à les refouler, ce qui créer des névrosés et tout...
Mais un exemple tout bete ... le test de pureté, qu'il y a par ailleurs dans le questionnaire de l'ouvrière, et que des millions de gens ont fait. Au final, dans ce test, quand on lit le commentaire qui va avec le résultat, les "impurs" sont mis en avant. On leur dis chouette vous buvez de l'alcool, vous vous droguez, et vous avez des pratiques sexuelles douteuses... ah vous vous savez profiter de la vie.
Alors, certes on va admettre, qu'un test sur un internet n'a pas toute fiabilité pour résumer une réalité sociale... mais est ce que vous ne trouvez pas qu'il y a quand meme un peu de ca dans la société ?
Quels sont les films qui font vendre ? sexe alcool et drogue
Combien considère qu'une soirée réussie contient également ces 3éléments ?

Alors je pense que son analyse correspond certainement à la réalité de 1930, mais peut etre pas tout à fait à celle de 2006...
Je ne dis pas qu'il n'y a pas des gens névrosés, mais je trouve que c'est un peu simple d'accuser sans cesse la société de tous les maux que peuvent avoir les hommes...

Ah je crois que je devrais davantage me pencher sur la sociologie moi ^^

Posté : mer. mai 17, 2006 3:11 pm
par tayana
Je suis assez d'accord avec toi diamant dans le sens où on met toujours en avant les perveresités de chacun (sexe, drogue, alcool = super cocktail de soirée).

On arrive à culpabiliser du fait qu'on ne boit pas, fume pas comme tous les copains qui s'éclatent la mort qui tue avec leur trip !
(bon désolée je ne comprends pas que voir des lumières bleues clignotées dans ta tête ou de croire que tu es en train de voler alors qu'en réalité tu es lamentablement étalé par terre avec la langue embrassant le sol :lol: soit quelque chhose de passionnant dans la vie !)

Bon du coup, pour faire plaisir à mes amis de temps en temps je prends un apéro/digestif... genre 3 cl au fond du verre que je sirote ppendant 2h...(ben oui j'aime pas, jaime pas !). Faut aussi dire que je n'ai pas besoin de boire ou de fumer pour partir en live ! (mais je préfère être totalement consciente de ce que je fais !)

Il est de bon ton je crois aujourd'hui, pour être intéressant, de faire plein de choses dans ce genre (en se ruinant la santé mais ce n'est pas le débat !)
Je dirai que c'est plutôt la société qui nous pousse à avoir ces travers que nous qui les avons naturellement (à ma connaissance y a que les hommes qui roulent et fument de l'herbe et qui distillent toutes sortes d'alcool...)

C'est le sexe finalement ma seule réelle perversité :lol: et encore je suis pas sure d'être perverse héhé

Je pense qu'en réalité, chacun de nous exprimons bien ce que nous voulons. Mais que certaiines choses ne se font pas.
C'line tu parles de névrosés sexuels...S'ils assouvisssaient leur désir constamment tu ne crois pas franchement que tu aurais plus envie de te planquer. (hop t'es dans un coin de rue et y a un bonobo qui te chope...et là tu peux rien dire il avait envie, faudrait pas le rendre névrosé ! Là effectivement y aurait un problème de concordance entre intérêts immédiats. Créer un pervers sexuel ou tenter de sauver tes fesses !))
"la plupart de la population ne se pose pas vraiment de question épassant son intérêt propre et immédiat."

Ces règles morales si elles existent ne sont pas les mêmes pour tous. On a des degré + ou - grands (regarde un truc simple en matière de sexe, un truc qui te parait normal à toi ne l'est pas forcément pour ta meilleure amie !). Je pense plutôt que c'est l'existence même des nnévrosés qui a créer les règles morales légales (pour protéger les autres des intérêts individuels de ton voisin)

Perso je me trouve pas spécialement destructrice. Ou enfin si, je me dis parfois qu'on devvrait libérer la nature de la destruction qu'on lui fait subir. Simplement nul n'a envie de voir ses intérêts propres et immédiats gachés pour quelque chose d'autre (même si ça lui est supérieur !)
Y a qu'à voir les riches qui accumulent de plus en plus de richesses sur le dos des plus pauvres (mais ce n'est pas le sujet !)

Bref, je pense pas que ce soit les interdits de la société qui créent les névrosés (puisque sinon les magasines ne feraient pas autant l'apologie des clubs échangistes et autres). Je pense que c'est à cause des névrosés qu'on créée des règles morales (pour minimiser les abus).

Je crois que je m'embrouille un peu, mettez ça sur le compte des exams ! :razz:

Re: La peste émotionnelle

Posté : mer. mai 17, 2006 3:55 pm
par kermo
C-line a écrit :Pensez-vous qu'il est possible que nous soyons prisonniers de nos défenses face à une société moraliste, basée sur des comportements inhumains, qui nous fait dévier de notre nature vers la perversité et la destruction ?
On est au moins prisonnier de ses désirs et du fait que l'existence de l'entourage nous empêche de tous les satisfaire.
A partir de là on peut se faire un masque social ou bien essayer d'assumer ce qu'on aime et ce qu'on aime pas, ce qu'on veut et ce qu'on veut pas, ce qu'on peut et ce qu'on peut pas, en espérant ne pas être trop jugé par les autres.

La théorie propose une explication de la construction de ce masque social mais est complètement invérifiable, par ailleurs ce qui est pervers pour l'un ne le sera pas forcément pour un autre.

Je sais pas si notre société est si moralisatrice que ça, plutôt que se faire des idées reçues sur la façon dont on va être jugé à mon avis on peut toujours essayer de parler de nos goûts à nous, avec un peu de chance tout le monde s'en foutra royalement.

Par exemple culpabiliser parce qu'on ne boit pas c'est le genre de réaction plus que curieuse, moi je ne fume pas et si un pote fumeur a l'air de penser sérieusement que je suis un imbécile de ne pas fumer je pense que je l'enverrai gentillement se faire voir.

Cette théorie se permet un magnifique jugement de valeur, comme si la violence en général ou la destruction en général (ce sont des mots plus que vagues) étaient du côté du Mal et que le fait d'être mielleux était du côté du Bien.
Quand on parle on détruit le silence : faut-il se la fermer à jamais pour autant ?
Quand on débat avec quelqu'un on fait violence à ses opinions : faut-il cesser toute discussion sur cette simple constatation ?
Elle me semble un exemple de l'éducation bourgeoise où on apprend aux gamins à ne pas accepter leur part violente, où la "violence et l'énergie" sont nécessairement intériorisées car le gamin se fait engueuler s'il se permet de faire un truc pas "gentil".

La grande question n'est pas : comment en suis-je arrivé là ? (chose à laquelle essaie de répondre la théorie)
C'est plutôt d'après moi : sur les désirs que j'ai (pour une raison X ou Y), lesquels me font honte et lesquels suis-je prêt à assumer et réaliser ?
Sur ceux qui me font honte (pour une raison X ou Y), suis-je capable de m'en débarasser ou dois-je vivre avec, en les masquant ou en les assumant ?
On sait qu'on est capable d'assumer un truc qui nous fait honte, quand on peut en parler à notre entourage sans chercher à le masquer - reste que je pense qu'on contient tous une part de honte de nous-même et qu'il faudra bien vivre avec.

Enfin la théorie me paraît bien fumeuse vu les termes qu'elle utilise, faudrait commencer par définir clairement : irradier, énergie, noyau, inconscient, etc.

Posté : jeu. mai 18, 2006 11:35 am
par julien
pour repondre a diamant,
je pense qu'il s'agit la simplement de frustration sexuelle et pas de drogue alcool etc... ça n'a rien a voir: personnellement je bois pas une goute d'alcool, je ne me drogue pas, ne fume pas, je suis plutot contre le fait de se mettre volontairement dans un etat "hors de controle" donc plutot "contre" les drogues mais pas du tout contre le sexe. c'est a dire que je ne boirais et me droguerais certainement pas mais j'aurais des rapports sexuels (enfin j'espere) et je n'est pas de problemes avec ça donc les 2 sont pas forcement liés, enfin ils le sont mais pas si directement je pense que justement la drogue etc... sont des consequence de cette frustration et sont pas a la meme place.


pour autant j'ai certainement des pensées qui sont conscientes ou pas, et qui sont presentes de part cette morale, education, qui nous programme et sur laquelle on a pas de controle, enfin tant qu'on en a pas conscience. donc des choses qu'on veut, qu'on s'autorise pas (mais POURQUOI?) parce que simplement on a ete programmé pour ne pas oser, pour rester la et se laisser faire... qu'est ce que je vais faire plus tard? heu.... tiens ba je vais continuer mes etudes par ce que... heu... ba c'est comme ça....
a combien de personnes ai je parlé qui ont fait 1 ou 2 ans de fac, puis finalment non ils changent...

Je pense que tous les codes (morale, valeur etc...) qu'on nous a mis dans la tete nous frustre car sont contre nature, mais sont necessaires sinon on serait dans le chaos, mais il faut en avoir conscience et realiser que nous sommes des consequences, programmés.

La société n'est pas moralisatrice??????!!!!!!!!!!! Ah Ah Ah alors la, pardon, mais je confirme que si elle l'est, personnellement j'ai arreté les etudes apres le bac pour travailler et economiser pour payer une année d'ecole de musique a Nancy---> la tu te rend compte de la reaction des gens qui se moquent, qui disent que t'y arrivera jamais, qui te disent reveurs. De plus je bois pas je fume pas, ça marginalise. La société moralise mais tres mal a mon sens, je trouve effarent etre un "alien" parce qu'on boit pas, je trouve effarent que ce soit une normalité.
Je trouve la vie est pleine de paradoxes: pourquoi les gens boivent, roulent vite, respectent pas les distances de securité, donc programment leurs enfant a faire de meme et ces memes gens disent: il y a plus de respect! les jeunes maitenant c'est des mechants! Situation banale mais qui pousse a se poser de serieusees question quant au recul qu'on peut avoir sur soi meme et le reflexion.

Oui la theorie n'est pas originale n'est pas forcement nouvelle, mais entre connaitre le discours et avoir conscience profondement de ce que l'on est vraiment et des barrieres qu'on se fixe sans raisons par peur installé dans le cerveaux il y a uun fossé enorme

Enfin je pense, mais peut etre que je dis n'importe quoi

edit: d'ailleurs ne ferais-je pas mon moralisateur la?

Posté : ven. mai 19, 2006 5:57 pm
par C-line
Bon alors je vais reformuler parce que, apparemment, je me suis mal exprimée…

La question c’était surtout de savoir si on se créer nous-même des problèmes parce que la société nous donne des modèles qui ne correspondent pas à notre nature et que nous n’arriverions donc pas à y trouver réellement notre compte et de ce fait, on aurait des attitudes perverses et destructrices.
C’est plus clair là ?

C’est remettre en question les valeurs que l’on a pour savoir si elles font plutôt notre bien être ou le contraire, mais c’est sûr, et veuillez m’en excuser, ça veut dire avoir l’œil critique sur sa propre vision des choses et son éducation, mais je me disais que sur un forum de Werber on pouvait aborder des sujets sensibles…

Prenons l’exemple du couple, au début on s’aime et tout est super. Mais si on suit les codes de bonne conduite, on devrait rester avec cette personne toute sa vie, l’aimer du même amour, ne pas regarder ce qui se passe autour, s’enfermer dans son petit couple et paraître heureux, et puis ensuite faire des enfants qui arrivent dans ces conditions là…
Et du coup combien sont extrêmement jaloux ou ont des problèmes de tromperies en tout genre ou ont des relations sexuelles en pensant à autre chose ?
Combien de mecs font semblant de ne pas voir toutes les jolies filles qui passent quand ils sont avec leur nana et de nana ne parlent pas à leur mec des avances qu’on leur fait ?
Combien abandonnent en chemin parce qu’ils ont peur d’être enfermés dans un couple ou se mentent en se disant qu’ils s’aiment alors qu’ils ne savent plus trop ce qu’ils ressentent et s’ennuient ?

Ne me dites pas que vous n’avez jamais été dans un de ces cas ou alors libre à vous de le dire si vous le pensez.

Mais il y a pleins d’autres exemples en plus, comme le dit Julien, le choix de l’orientation, dès que ça n’est plus dans ce qu’on propose habituellement ça sème le trouble et le rejet des autres et on entend qu’on devrait faire quelque chose de plus sûr, avec des débouchés.
Mais c'est grave pour une personne de devoir se réorienter de n’avoir pas fait ce qu’elle aurait voulu, parce que ce n’était pas "sérieux".
Ex : les profs qui voulaient être chercheurs n’ont pas la vocation d’enseigner et la plupart du temps le font mal parce qu’ils s’ennuient et ne peuvent pas être satisfaits ou doivent se complaire, ou les hommes d’affaires qui étaient plutôt artistes mais se sont fait des armes de guerriers, à défaut de tenir des pinceaux ou autres outils pour essayer de s’exprimer, et au lieu de créer ils détruisent les autres pour obtenir le meilleur pour eux ou pour leur boîte.

En proposant ce débat, je ne prétends pas que la théorie soit indiscutablement vraie parce que je n’en ai pas l’instruction, mais j’aimerais avoir des avis ouverts et constructifs pour savoir comment vous comprenez les idées exposées et si ça vous donne à réfléchir parce que moi je trouve que c’est tout à fait d’actualité de dire que la frustration sexuelle est un fait qui touche énormément de gens, même lorsqu'ils ont des relations régulières, et je pense même qu’on peut la compléter de toutes les autres formes de frustrations qui existent avec toutes les sources d’enfermement et de conditionnement qui sont en place.
On est de plus en plus fermé à ce qui devrait être naturel et nos choix sont moins axés sur des questions réellement vitales mais sur des futilités qui ont prit de l’importance parce que beaucoup se basent dessus pour construire leur vie.
Maintenant si quelqu’un connaît une théorie qui vient démontrer le contraire ou bien qui complète celle-ci, je serais curieuse de lire ce qui a été pensé pour développer la réflexion.

A kermo :
Sinon, je suis d’accord avec le fait qu’il faut aller de l’avant en choisissant son mode de vie et en assumant ces choix et erreurs, mais je pense qu’il n’est pas négligeable de tenter d’identifier la source des problèmes pour mieux les combattre.
La théorie est proposée par un inventeur, savant, psychiatre, philosophe, sociologue, alors certes, quelques mots sont spécifiques, mais dans le lien que j’ai donné la théorie est vulgarisée.

Posté : sam. mai 20, 2006 7:24 pm
par bidibulle
Je trouve cette théorie intéressante et je pense que c'est ce que la plupart des gens ressentent en étant bridé par la société, la famille, les amis, avec les bonnes manières, les on ne fait pas ci ou ça et c'est vrai que cela bride et crée de la frustration.

Mais n'est ce pas le fait que nous ayons des valeurs et des notions qui nous font faire des choses non naturelles qui fait que nous sommes humains avec une conscience plutôt que succomber à nos pulsions.

Le fait aussi d'avoir ces restrictions peut permettre de se dépasser et de se sublimer parce qu'il faut dépasser ses pulsions pour pouvoir continuer. Comme dans le couple si le gars regarde une jolie fille, il ne va pas forcément sauter dessus et résistera à son envie pour continuer la relation.

Juste une question, qu'est ce que notre nature ?
Sinon je suis tout à fait d'accord sur le fait de la frustration qui est notre avec toutes les restrictions que nous avons.

Posté : dim. mai 21, 2006 10:50 pm
par kermo
bidibulle a écrit :Comme dans le couple si le gars regarde une jolie fille, il ne va pas forcément sauter dessus et résistera à son envie pour continuer la relation.
Deux trucs avec cet exemple :
- il peut très bien la regarder parce qu'elle est jolie, mais ne pas avoir envie de lui sauter dessus - et ce indépendamment du fait que ça pourrait casser la relation : moi quand je suis amoureux les autres filles me font souvent ni chaud ni froid
- à l'inverse, il peut très bien lui sauter dessus sans que ça casse la relation

Bref considérer les pulsions comme un mal ça n'a pas de sens, c'est (aussi) avec les pulsions qu'on vit.

Posté : mar. mai 23, 2006 3:43 pm
par bidibulle
Je suis d'accord avec le fait qu'il faille vivre avec ses pulsions mais par contre je ne suis pas certains qu'il faille toujours laissé libre court à ses envies et ses pulsions.

C'est excessif mais imagine que quelqu'un t'énerve à un pointque tu arrives avouloir le frapper ou même le tuer, faut il suivre cette pulsion et se lacher ou retenir sa rage et essayer une autre méthode moins violente ?

J'ai l'impression que c'est justement notre capacité à avoir des valeurs communes (qui peuvent être "non naturelles") et de retenir nos pulsions qui font que nous sommes des êtres conscients et des hommes (et femmes bien sur) ?

Posté : mer. mai 24, 2006 9:47 am
par kermo
Bien sûr, tout est une question de nuances comme d'habitude.
Juste que la "peste émotionnelle" n'est rien d'autre qu'une explication plus ou moins fumeuse pour dire ce truc qu'on sait depuis toujours, c'est à dire qu'on a des envies qu'on doit garder pour nous à cause de la société environnante, et inversement que cette société nous fait faire des trucs dont on a pas forcément envie.

Pour ma part je me suis pas mal interrogé sur ce sujet, étant relativement attentif à mon sentiment de liberté - ce qui n'a pas forcément à voir avec le fait d'avoir des pulsions meurtrières ou d'aller courir les filles quand on est dans une relation, on est d'accord.

Posté : mer. mai 24, 2006 12:06 pm
par C-line
bidibulle a écrit :Le fait aussi d'avoir ces restrictions peut permettre de se dépasser et de se sublimer parce qu'il faut dépasser ses pulsions pour pouvoir continuer. Comme dans le couple si le gars regarde une jolie fille, il ne va pas forcément sauter dessus et résistera à son envie pour continuer la relation.

Juste une question, qu'est ce que notre nature ?
Et bien notre nature à être instable, incertain, contradictoire, complexe, curieux, notre besoin de nous nourrir de connaissances, de varier nos activités, de jouer, de rêver…
J’en oublie sûrement mais toutes ces choses qui deviennent de plus en plus difficiles dans un monde « adulte ».

C’est sur qu’il faut essayer de mettre de l’ordre dans tout ça pour évoluer mais entre se donner des repères et se restreindre il y a une grande différence et on peut trouver un juste milieu.

Alors je pense que déjà si on se libère des problèmes sexuels, et que ça devient plutôt une solution, on peut trouver un équilibre plus facilement pour le reste, parce qu’il y a tellement d’autres choses à traiter.

La solution que je vois pour le couple, c’est la liberté sexuelle.
On peut très bien vivre avec quelqu’un qui nous convient pour ça et être quand même à l’écoute de ses envies sans blocage venant de cette union.
Si les hommes et femmes acceptaient plus facilement ces besoins, ils seraient sûrement plus heureux ensemble parce qu’ils seraient mieux dans leur tête et leur corps.

Je pense qu’aimer quelqu’un c’est respecter ses différences, ses désirs, sa liberté et son évolution en tant qu’être qui n’est pas soi-même et qui ne suivra donc pas le même rythme tout le temps, en prenant en compte aussi les différences de perception entre les hommes et les femmes.
Une personne est unique et une autre ne pourrait l’égaler, mais elle n’a pas tout non plus, et à un moment ou à un autre on aura envie d’autre chose que cette personne n’a pas et je crois qu’il faut l'admettre comme quelque chose de normal et pas le transformer en problème.


A kermo :

Tu as peut-être raison, il est possible que cette théorie soit fumeuse mais peux-tu expliquer ce qui te fais penser ça ?

Et par rapport à la liberté, je pense que c’est quelque chose de difficilement accessible dans le contexte actuel.
C’est justement cette recherche de liberté qui me mène à essayer de comprendre des théories comme celle-ci, et plus j’avance, plus je me rends compte de tout ce qui nous empêche d’y accéder.
C’est normal aussi parce qu’il est difficile de diriger un peuple libre, mais au niveau individuel je pense qu’on n’a pas seulement besoin de savoir qu’on participe au bien-être de notre pays, d’ailleurs on ne sait même pas ce qui se passe vraiment, on a aussi besoin d’être quelque chose pour soi-même.

Posté : mer. mai 24, 2006 12:24 pm
par julien
Je pourrais rajouter que beaucoup de blocages viennent de la peur.
Peur de franchir un pas, peur de ce qui va arriver, peur de ce que les autres vont penser, peur de mourrir, peur de ne pas etre vu, peur d'etre vu, Fear of the Dark, etc...
Peur qui freine enormement les actes, et empeche d'agir librement
(ça fait beaucoup de peur en peu de phrase)

Mais la peur, elle apparait pas par magie on nous la met bien dans la tete je pense...

Posté : jeu. mai 25, 2006 5:54 pm
par kermo
C-line a écrit :On peut très bien vivre avec quelqu’un qui nous convient pour ça et être quand même à l’écoute de ses envies sans blocage venant de cette union.
Surtout que liberté sexuelle ne veut pas dire qu'on couche avec tout le monde, comme j'ai déjà dit plus haut moi quand je suis amoureux les autres filles je m'en moque comme de dieu.

Tu as peut-être raison, il est possible que cette théorie soit fumeuse mais peux-tu expliquer ce qui te fais penser ça ?
Comme déjà développé, cette théorie utilise des termes qu'elle ne définit pas (irradier, énergie, étouffement, violence, hostilité, etc.), contient un jugement de morale (les pulsions c'est mal) et transpire d'idéologie bourgeoise où l'enfant est nécessairement dressé par ses parents qui sont horrifiés de le voir prendre des libertés.
Pour faire plus simple : tout le monde n'éduque pas ses enfants pour qu'ils soient "gentils", et d'ailleurs tout le monde ne se trouve pas "gentil" ni ne se revendique comme tel.
La théorie prétend expliquer la construction d'un truc tout simple qui est tout bêtement que chacun est partagé entre ses envies et la possibilité de les satisfaire au sein de la société.

C’est normal aussi parce qu’il est difficile de diriger un peuple libre
C'est même impossible de diriger quelqu'un de libre, sans quoi ça voudrait dire qu'il n'est pas libre :razz:

Posté : ven. mai 26, 2006 11:48 am
par C-line
A kermo:

L’exemple parle de l’enfant qui comprend qu’il est et ressent un besoin d’exprimer cette liberté et d’une personne de son entourage proche, le plus souvent sa mère, qui en voulant l’élever et l’assister lui fait ressentir l’inverse.
Donc il tente de s’affirmer en se dressant contre ses parents et c’est mal perçu par l’entourage parce que la plupart des gens pensent que les enfants doivent être sages et ne pas répondre pour paraître bien élevés.
Alors tout son entourage est contre lui et pour ne pas se sentir rejeté il commence à se fabriquer le masque pour plaire à tout le monde alors qu’à l’intérieur il est toujours lui-même avec ce besoin d’être à part entière.
Et au fil du temps, il fera ça avec toutes ses relations et ça deviendra une habitude pour se protéger mais qui finalement l’empêchera de faire ses choix sincèrement par rapport à lui-même.

En gros c’est les complexes des parents qui n’ont pas encore assumé cette part de pulsion naturelle en eux et le transmettent à leur enfant et c’est en ça que la société peut être dangereuse, parce que derrière ces mensonges qu’on se fait pour y être accepté, on peut se faire du mal sans s’en rendre compte.
Et quand on est jeune c’est encore "soignable" parce qu’on peut s’ouvrir sachant qu’on a encore beaucoup à apprendre mais quand on est plus mûr et qu'on croit tout savoir c’est une autre histoire…

Donc ce qui est dit là c’est ce que tu penses, les pulsions ne sont pas un mal si elles sont assumées et qu’il n’y a pas ce refoulement d’une partie de soi et la construction d’une protection du monde extérieur pour se faire aimer de lui.
Mais bon il faudrait qu’on fasse de longues études sur la question pour être capables de s’assumer réellement en comprenant vraiment de quoi est fait notre être profond, et je ne crois même pas qu’aujourd’hui ceux qui travaillent sur la question aient tout compris alors qu’ils en savent déjà tellement plus que nous...

Donc tout ça pour dire que c’est un exemple et qu’il y en a pleins d’autres, c’était simplement pour expliquer comment les premières sources de frustration peuvent naître parce qu’on est pas assez instruit pour savoir que c’est possible et qu’on se base sur des repères pour paraître plutôt que pour être.


Au fait le coup du peuple libre c’était ironique, surtout que je ne pense pas qu’on puisse être réellement libres parce qu’il faudra toujours qu’il y ait des gens qui décident pour les autres, la seule chose qu’on peut faire c’est choisir sa voie philosophique et spirituelle et essayer de s’y tenir en se cultivant le plus possible tout au long de sa vie et en sachant se remettre en question même si ça doit détruire des repères installés depuis longtemps.


A Julien:

C’est vrai qu’on a peur et je crois que c’est surtout de nous au final et il est évident que c’est entretenu, pendant qu’on pense à ça on ne pense pas à ce qu'on nous met à longueur de temps.

Posté : ven. mai 26, 2006 3:36 pm
par Dynna
dans un sens cette théorie me plaît mais, comme l'ont dit certains, elle semble un peu dépassée parfois.
pour moi c'est totalement vrai que les normes et les a-prioris de la société nous poussent à ne pas être nous-mêmes, surtout avec tous les codes qu'il y a de plus en plus : déterminisme des groupes en fonction du style vestimentaire, de la musique écoutée, des sports pratiqués, de l'attitude...alors que toutes ces choses sont pour le moins futiles...quoique en y pensant, parfois le style et la musique(surout quand les textes ont un sens) peuvent donner des indices sur la personnalité de l'individu. Mais les gens ont tendance à juger les autres trop vite sur des critères très subjectifs et c'est, je pense, à cause de ce genre de jugements hatifs que certains se créent une façade pour être jugé "acceptable" dans tel ou tel groupe...

après en ce qui concerne les parents je crois que, justement, ils ont un rôle qui a tendance à diminuer en ce qui concerne la formation de la "carapace" même s'ils sont quand même très influents. j'ai l'impression que les parents, d'une certaine manière, se sont résignés au fait que l'enfant doit être autonome et ce genre de truc et puis surtout, par rapport au rôle des "amis"(je mets des guillemets car ici je parle des amis aquérots grâce à une façade), les parents perdent de l'importance.

et puis, pour la peur, c'est toujours la même chose : peur d'être jugé et d'être refoulé... donc on modifie ce qu'on est pour rentrer dans le rang et ne plus avoir peur.

mais je dois souligner une chose c'est le "rentrer dans le rang", le "s'intégrer". j'ai vu souvent (pas ici hein, je parle en général ;)) que le but c'était de s'intégrer à tout prix. l'intégration par ci, l'intégration par là...c'est vrai qu'il y a certains codes à connaître mais souvent cette intégration dans la société se fait au détriment de la personnalité de la personne et on y perd au final : à force de vouloir que tout le monde soit pareil plus personne n'est original et plus personne ne pense de manière originale, après ça on arrive à des sociétés qui stagnent alors que l'évolution est dans le mouvement...

Posté : lun. mai 29, 2006 6:07 pm
par julien
Je pense que certaines personnes savent de quoi est fait leur etre profond, enfin qui sont allés tres loin en tout cas. Il s'agit d'initiations peu connues pratiquées par certains peuples.

Le "moi " est complexe, ne se resume pas juste par des pulsions, il y a aussi l'origine de l'etre, les choses qui nous depassent. Notre etre fait partie d'un Tout... Et le cerveau est bien complexe, et a bien des potentiels, mais -je pense- l'homme n'est pas juste un cerveau, il est une histoire, une consequence, une connexion et bien d'autres choses...
On ne peut pas parler de tout avec tout le monde, il s'agit d'etre ouvert dans un premier temps et ensuite d'etre capable de comprendre et accepter ce que nous sommes.

Evidemment n'ayant pas les connaissances necessaires, je ne fait qu'envisager les possibles.
Lorsque l'on se pose des questions, on peut trouver les reponses, et j'en suis aujourd'hui presque certain, meme les questions les plus profondes et existentielles pour lesquelles il est difficil d'envisager de trouver un jour la reponse.