Si je peux me permettre, le paradoxe de la nuit noire ne date pas de l'Antiquité, il apparait au XVIIe siecle chez Kepler non? (avec une reformulation celebre de Olbers :p)
Enfin, de nos jours le paradoxe de la nuit noire ne tient plus, puisqu'a defaut d'avoir un espace fini, l'age de l'univers lui est fini, et a partir du moment ou une etoile se situe a plus de 13,7 milliards d'années lumiere de nous, sa lumiere ne nous parvient pas. On a donc un nombre fini d'etoile, donc exit le paradoxe.
Sinon, avec une distribution fractale des etoiles par exemple, on s'en sort aussi (a defaut d'avoir une distribution reguliere comme le suggeraient Newton ou Charlier) :p
Je pense qu'il veut faire reference a des theories actuelles sur la topologie de l'univers qui aboutissent a un univers non plus infini, mais fini.
C'est tout le probleme des outils mathématiques qu'on utilise: on pense avant tout notre monde comme évoluant dans un espace euclidien, puisque celui ci est le plus instinctif, mais si la topologie de notre univers est non euclidienne, ca amene d'autres problemes. Tout en ayant l'illusion d'un univers fini, avec une topologie multiconnexe
Grey_jackal a écrit :
Et bien entendu, le big bang également interdit un univers infini.
La encore, je ne suis pas d'accord avec toi. Ce n'est pas parce que l'univers est en expension dans le modele du big bang que cela lui interdit d'etre infini.
C'est un probleme de vocable avant tout ici: on s'imagine (la encore, instinctivement) qu'expension signifie que les points s'eloignent les uns des autres.
Mais le modele d'expension de l'univers ne suggere absolument pas ca: les points de l'espace conservent rigoureusement leurs coordonnées au cours du temps, c'est la metrique de l'univers qui change. c'est a dire que la distance entre deux points distincts se modifie, sans pour autant que les points changent de position.
Apres, il y a pas mal de confusion a ce sujet, a cause des expressions qui sont utilisées: eloignement, vitesse d'expension, etc. qui laisse penser qu'il s'agit d'une expension spatiale.
Sinon, pour en revenir a l'histoire de la finitude ou non de l'univers, elle remonte a l'antiquité grecque, chez les philosophes, des les pre socratiques. plusieurs ecoles se sont toujours opposées: l'idée d'un monde fini plongé dans un vide infini (pratique, puisqu'on echappe ainsi facilement au paradoxe du bord), l'idée d'un univers fini (tout simplement
) et celle d'un univers inifini. Celle d'un monde fini plongé dans un vide infini etant la plus ancienne.
Sont sous jacentes des question de chaos ou de cosmos (au sens philosophique du terme), d'ordre du monde, etc.
Si je ne me trompe pas, l'une des premieres conception d'un univers fini apparait chez Platon...
Y'a plus qu'a retrouver vos vieux cours de philo pour comprendre tout ca