Fredric Brown
Posté : dim. nov. 13, 2005 1:39 am
Fantômes et farfafouilles :
Pour ceux et celles qui ont eu le numéro de septembre du magazine Muze, si vous avez écouté les interview de Werber, Cauwelaert (et un ou 2 autre écrivain), à la fin d'une interview, Werber pour illustrer le fait, qu'on peut faire des nouvelles structurées d'une dizaine de lignes cite cet auteur, et ce titre de recueil de nouvelles.
Etant moi même un fan de nouvelles, dans les jours suivants, je me suis commandé ce livre, je n'ai pas été déçu...
Quatrième de couverture :
Un homme à la recherche d'une actrice prisonnière des Abominables Hommes des Neiges; un dictateur âgé de vingt-trois ans et sans doute contaminé par une intelligence extraterrestre; un âne qui sauve l'humanité d'une invasion martienne...
Tantôt cocasses, tantôt tragiques, et bien souvent horribles, les quarante-deux textes de ce recueil nous emmènent au-delà de l'apparence, sur les pentes glissantes de la terreur et de l'humour, au carrefour des étoiles.
L'auteur vu par l'éditeur :
Fredric Brown (1906-1972) a exercé à peu près tous les métiers avant de débuter dans la littérature par des romans policiers. Ses nouvelles, très nombreuses et aussi cotées que ses romans, sont des petits bijoux d'humour et d'invention qui le placent parmi les auteurs cultes de la science-fiction américaine.
Pour vous donner une idée du style, je vais vous recopier 2 des nouvelles, la fameuse d'une dizaine de lignes (mais, qui n'est pas simple à recopier), et une courte:
F.I.N.
Le professeur Jones potassait la théorie du temps depuis plusieurs années déjà.
"J'ai trouvé l'équation clé, dit il un jour à sa fille. Le temps est un champ. Cette machine que j'ai construite peut agir sur ce champ, et même en inverser le sens."
Et, tout en appuyant sur le bouton, il dit :" Ceci devrait faire reparir le temps à rebours à temps le repartir faire devrait ceci" : dit il, bouton le sur appuyant en tout, et.
"Sens le inverser en même et, champ ce sur agir peut construite j'ai que machine cette. Champ un est temps le. Fille sa à jour un il-dit, l'équation clé trouvé j'ai."
Déjà années plusieurs depuis temps du théorie la potassait Jones professeur le
N.I.F.
Titre original : Te End (1961)
JICETS
"Walter ! Qu'est ce qu'un Jicet ?" demanda Mme Ralston à son mari le Dr Ralston, assis en face d'elle devant la table d-u petit déjeunet.
- Euh... je crois que c'est ainsi qu'on appelait les Jeunes du Compagnonnage. Je ne sais vraiment pas s'il en reste de par le monde. Pourquoi cette question ?
- Martha disait que Henry a marmonné quelque chose à propos de Jicets, de cinquante millions de Jicets. Rt qu'il lui a répondu grossièrement quand elle lui a demandé de quoi il parlait."
Martha c'était Mme Graham et Henry était le prénom du Dr Graham, son épox. Les Gaham étaient les voisins des Ralston, et Mme Graham était une amie intime de Mme Ralston.
"Cinquante millions..., dit le Dr Ralston d'un ton rêveur, ... c'est le nombre de parthénos."
Il ne pouvait guère l'ignorer : il avait été, avec le Dr Graham, chargé de l'opération Parthéno, la mise au point des naissances parthénogénétiqus. L'affaire remontait à vingt ans déjà, en 1980; Ralston et Graham avaient été les premiers à réussir l'expérience d'une parthénogenèse humaine, la fécondation d'un ovule de femme sans intervention d'aucun élémént mâle. Le fruir de cette expérience, baptisé John, avait maintenant vingt ans d'âge et vivait à côté, chez le Dr et Mme Graham, qui l'avaient adopté après la mort de sa mère, dans un accident, quelques années auparavant.
Aucun autre "parthéno" n'avait plus de dix ans d'âge. C'était seulement lorsque John eut atteint l'âge de dix ans, en parfaite santé et sans manifester la moindre anomalie, que les autorités levèrent l'interdit pesant jusque-là sur l'opération et autorisèrent toutes femme désirant un enfant (mariée à un mari stérile ou refusant de renoncer au célibat) à enfanter par parthénogenèse. Etant donné la pénurie d'hommes - l'épouvantable épidémie de testostérite de 1970 avait provoqué la mort de quasiment le tiers de la population masculine de la Terre - plus de cinquante millions de femmes avaient demandé à bénéficier de la loi autorisant la parthégenèse et avaient donné le jour à des enfants ainsi conçus. Fort heureusement pour l'équilibre des sexes, dans la totalité des cas on avait assisté à la naissance d'un garçon.
" Martha pense que Henry se fait du souci à propos de John, reprit Mme Ralston. Mais elle ne voit pas quel souci John peut bien lui donner, c'est un garçon a-d-o-r-a-b-l-e."
Et c'est à ce moment précis que le Dr Graham entra dans la pièce, sans s'être annoncé et sans frapper. Il était blême et ses yeux étaient éxorbités. "J'avais raison ! clama-t-il.
-Raison à props de quoi ?
- A propos de John. Je n'en avais rien dit à personne, mais devinez ce qu'il a fait le soir où nous avions des invités et où nous nous sommes trouvés à court de boissons.
- Il a changé de l'eau en vin ? suggéra le Dr Ralston.
- En gin, étant donné que nous buvions des martinis. Et à l'instant précis, ce matin, il vient de sortir pour a&ller faire du ski nautique. Mais il n'a pas emporté de skis, il prétznd que la foi lui suffira.
- Mon Dieu !" dit le Dr Ralston en s'enfouissant le visage dans les mains.
C'était déjà arrivé, dans l'histoire de l'humanité, qu'un garçon naisse d'une vierge. Et il y en avait maintenant cinquante millions , tous nés d'une vierge, et qui grandissaient. Encore dix ans et il y aurait cinquante millions de Jicets adultes...
"Mon Dieu !" sanglota le Dr Ralston.
Titre original : Jaycee (1958)
Je ne sais pas pour vous, mais le thème de la parthénogenèse, me rappele la dernière BD de Werber... est ce juste une coïncidence, en sachant que Werber a lu ce recueil il y a quelques années...
En tout cas, je n'ai pas trouvé de nouvelle de ce recueil, qui m'ait franchement déçu, et je me suis commandé un autre recueil de nouvelles de cet auteur ... donc article à suivre... (quand j'aurais lu cet autre recueil...)
Pour ceux et celles qui ont eu le numéro de septembre du magazine Muze, si vous avez écouté les interview de Werber, Cauwelaert (et un ou 2 autre écrivain), à la fin d'une interview, Werber pour illustrer le fait, qu'on peut faire des nouvelles structurées d'une dizaine de lignes cite cet auteur, et ce titre de recueil de nouvelles.
Etant moi même un fan de nouvelles, dans les jours suivants, je me suis commandé ce livre, je n'ai pas été déçu...
Quatrième de couverture :
Un homme à la recherche d'une actrice prisonnière des Abominables Hommes des Neiges; un dictateur âgé de vingt-trois ans et sans doute contaminé par une intelligence extraterrestre; un âne qui sauve l'humanité d'une invasion martienne...
Tantôt cocasses, tantôt tragiques, et bien souvent horribles, les quarante-deux textes de ce recueil nous emmènent au-delà de l'apparence, sur les pentes glissantes de la terreur et de l'humour, au carrefour des étoiles.
L'auteur vu par l'éditeur :
Fredric Brown (1906-1972) a exercé à peu près tous les métiers avant de débuter dans la littérature par des romans policiers. Ses nouvelles, très nombreuses et aussi cotées que ses romans, sont des petits bijoux d'humour et d'invention qui le placent parmi les auteurs cultes de la science-fiction américaine.
Pour vous donner une idée du style, je vais vous recopier 2 des nouvelles, la fameuse d'une dizaine de lignes (mais, qui n'est pas simple à recopier), et une courte:
F.I.N.
Le professeur Jones potassait la théorie du temps depuis plusieurs années déjà.
"J'ai trouvé l'équation clé, dit il un jour à sa fille. Le temps est un champ. Cette machine que j'ai construite peut agir sur ce champ, et même en inverser le sens."
Et, tout en appuyant sur le bouton, il dit :" Ceci devrait faire reparir le temps à rebours à temps le repartir faire devrait ceci" : dit il, bouton le sur appuyant en tout, et.
"Sens le inverser en même et, champ ce sur agir peut construite j'ai que machine cette. Champ un est temps le. Fille sa à jour un il-dit, l'équation clé trouvé j'ai."
Déjà années plusieurs depuis temps du théorie la potassait Jones professeur le
N.I.F.
Titre original : Te End (1961)
JICETS
"Walter ! Qu'est ce qu'un Jicet ?" demanda Mme Ralston à son mari le Dr Ralston, assis en face d'elle devant la table d-u petit déjeunet.
- Euh... je crois que c'est ainsi qu'on appelait les Jeunes du Compagnonnage. Je ne sais vraiment pas s'il en reste de par le monde. Pourquoi cette question ?
- Martha disait que Henry a marmonné quelque chose à propos de Jicets, de cinquante millions de Jicets. Rt qu'il lui a répondu grossièrement quand elle lui a demandé de quoi il parlait."
Martha c'était Mme Graham et Henry était le prénom du Dr Graham, son épox. Les Gaham étaient les voisins des Ralston, et Mme Graham était une amie intime de Mme Ralston.
"Cinquante millions..., dit le Dr Ralston d'un ton rêveur, ... c'est le nombre de parthénos."
Il ne pouvait guère l'ignorer : il avait été, avec le Dr Graham, chargé de l'opération Parthéno, la mise au point des naissances parthénogénétiqus. L'affaire remontait à vingt ans déjà, en 1980; Ralston et Graham avaient été les premiers à réussir l'expérience d'une parthénogenèse humaine, la fécondation d'un ovule de femme sans intervention d'aucun élémént mâle. Le fruir de cette expérience, baptisé John, avait maintenant vingt ans d'âge et vivait à côté, chez le Dr et Mme Graham, qui l'avaient adopté après la mort de sa mère, dans un accident, quelques années auparavant.
Aucun autre "parthéno" n'avait plus de dix ans d'âge. C'était seulement lorsque John eut atteint l'âge de dix ans, en parfaite santé et sans manifester la moindre anomalie, que les autorités levèrent l'interdit pesant jusque-là sur l'opération et autorisèrent toutes femme désirant un enfant (mariée à un mari stérile ou refusant de renoncer au célibat) à enfanter par parthénogenèse. Etant donné la pénurie d'hommes - l'épouvantable épidémie de testostérite de 1970 avait provoqué la mort de quasiment le tiers de la population masculine de la Terre - plus de cinquante millions de femmes avaient demandé à bénéficier de la loi autorisant la parthégenèse et avaient donné le jour à des enfants ainsi conçus. Fort heureusement pour l'équilibre des sexes, dans la totalité des cas on avait assisté à la naissance d'un garçon.
" Martha pense que Henry se fait du souci à propos de John, reprit Mme Ralston. Mais elle ne voit pas quel souci John peut bien lui donner, c'est un garçon a-d-o-r-a-b-l-e."
Et c'est à ce moment précis que le Dr Graham entra dans la pièce, sans s'être annoncé et sans frapper. Il était blême et ses yeux étaient éxorbités. "J'avais raison ! clama-t-il.
-Raison à props de quoi ?
- A propos de John. Je n'en avais rien dit à personne, mais devinez ce qu'il a fait le soir où nous avions des invités et où nous nous sommes trouvés à court de boissons.
- Il a changé de l'eau en vin ? suggéra le Dr Ralston.
- En gin, étant donné que nous buvions des martinis. Et à l'instant précis, ce matin, il vient de sortir pour a&ller faire du ski nautique. Mais il n'a pas emporté de skis, il prétznd que la foi lui suffira.
- Mon Dieu !" dit le Dr Ralston en s'enfouissant le visage dans les mains.
C'était déjà arrivé, dans l'histoire de l'humanité, qu'un garçon naisse d'une vierge. Et il y en avait maintenant cinquante millions , tous nés d'une vierge, et qui grandissaient. Encore dix ans et il y aurait cinquante millions de Jicets adultes...
"Mon Dieu !" sanglota le Dr Ralston.
Titre original : Jaycee (1958)
Je ne sais pas pour vous, mais le thème de la parthénogenèse, me rappele la dernière BD de Werber... est ce juste une coïncidence, en sachant que Werber a lu ce recueil il y a quelques années...
En tout cas, je n'ai pas trouvé de nouvelle de ce recueil, qui m'ait franchement déçu, et je me suis commandé un autre recueil de nouvelles de cet auteur ... donc article à suivre... (quand j'aurais lu cet autre recueil...)