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Littéraires ? une espèces en voie de disparition.

Posté : ven. mai 23, 2008 8:53 am
par Rêvelin
C'est mon travail d'ECJS que je met ici en ligne. Il n'est pas top mais je m'en fiche un peu lol, ça m'intéresse plus de savoir ce que vous pouvez penser de la disparition des littéraires ....





Les Statistiques sont claires, la série littéraire est menacée de disparition ; Elle ne comprend en effet que 12% des inscrits au bac en séries générales alors qu’à 10% elle sera considérée comme une série spécialisée. Pourquoi la série L est-elle désertée ?

Elle apparaît tout d’abord aux élèves comme une série qui n’aurait aucuns débouchés. Il est souvent dit que les littéraires ne peuvent que devenir professeurs ou entrer dans l’industrie du livre en étant éditeur ou bien bibliothécaire. Rien n’est moins vrai, la série permet tout aussi bien de faire ces métiers que de suivre des études commerciales, de communications ou journalistiques. En effet les profils littéraires y sont très appréciés en particulier pour leur grande maîtrise de la langue et leur aisance à l’oral. C’est un manque de communication qui est ici en cause.
Le véritable problème est qu’elle n’a pas de véritables atouts par rapport aux autres séries. Le français, matière importante, n’y est pas véritablement privilégié, les autres séries en comportent et du latin aussi. La philosophie qui marque plus profondément son identité n’est enseigné qu’en Terminale, obligeant les secondes à choisir leur orientation
alors qu’une matière totalement inconnue les attend en très forte proportion, 8 heures par semaine, dans un an. C’est un pari qui leur est proposé. A part les spécialités art, théâtre ou cinéma, qui attirent principalement les élèves, rien ne leur est proposé de plus. De plus, contrairement aux autres séries qui comportent du français en assez grande quantité, ainsi que des langues, elle ne propose que très peu d’enseignements scientifiques et de mathématiques. Ces matières avait par ailleurs été supprimées du programme il ya quelques années et on été réintroduites afin de redonner de redonner de l’attrait à la L, sans succès on le sait.
A l’instar de cette tentative les réformes mise en place depuis 1995 par Lionel Jospin , continuées par Jack Lang et parachevées par François Bayrou, visant à rétablir « l’égale dignité des filières » n’ont aucunement fonctionnées. La réorganisation des filières générales en L, ES et S n’a nullement redonné une place aux littéraires et cassé la suprématie scientifique autrefois incarnée dans la série C. Elle a tout au plus favorisée le développement de la série ES qui est devenue une véritable concurrente de la série L. De plus contrairement à ses consœurs, la série littéraire ne dispose d’aucun enseignement dit « de détermination » en seconde qui permettrait une orientation plus certaine des élèves alors que l’option Sciences économiques et sociales dirige vers la série économique et d’autres options comme MPI vers la série scientifique.
Cette dévalorisation de la série littéraire n’aide pas à la renflouer. Les mauvais résultats à force des années deviennent de plus en plus mauvais. En effet, c’est bien souvent les moins bons élèves qui intègrent la série ; le plupart ont été refusés dans les séries scientifiques et économiques. Les élèves qui malgré tout choisissent délibérément de l’intégrer sont principalement intéressés par les langues où une activité plus artistiques comme le théâtre, le cinéma, le dessin ou la musique. Les élèves de seconde bons en français, et bien souvent dans d’autres matières, ne choisissent aucunement de rentrer en série L et s’orientent vers la série S afin de garder plus de débouchés. Cette réorientation des élèves aux profils malgré tout littéraires, montre bien o combien la série est menacée et sert en quelque sorte à mettre les plus mauvais éléments où les plus dérangeants.

Aujourd’hui la série littéraire n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était. Elle n’est que très peu littéraire par rapport aux autres séries proposées et bien souvent prise pas les élèves et les parents comme une orientation par défaut.





L’avenir de la culture française est remis en question par la dégénérescence des filières littéraires.
Considérées comme sans débouchés et porteuses de mauvais germes, elles sont désertées. Cela tient sans nul doute à sa mauvaise image qui n’est malheureusement pas infondée. Elle n’a en effet de vocation littéraire que le nom en ayant presque le même programme de français que les autres séries, elle n’a d’intérêt que pour les langues et/ou les options artistiques. Les lettres classiques sont plutôt oubliées et la philosophie ne s’étend que sur une année.
Malgré tout les débouchés ne sont pas si mauvais, communications et monde journalistique, sphère du livre et de l’édition, commerce, les littéraires sont appréciés pour leur aisance à l’oral et à l’écrit, ainsi que leur capacité de synthèse.

De plus en plus délaissée, elle s’éteindra bientôt si aucune mesure n’est rapidement prise. Elle pourrait consister à redonner sa spécificité littéraire à la série, en valorisant les heures de français par rapport aux autres filières, en réintégrant les langues classiques ou en étendant la philosophie jusqu’en première …
Il faut se mobiliser pour cette filière littéraire qui marque le désintéressement flagrant de la société pour cette culture qui est la nôtre. Les littéraires sont en effet capable d’appréhender le monde qui nous entoure en ayant une plus grande facilité pour le critiquer ce qui est essentiel pour garantir la démocratie par exemple. Gardons notre identité française face à la mondialisation qui a tendance à créer une culture économique et scientifique unique. Gardons notre patrimoine et notre réputation culturelle de par le monde.

Posté : ven. mai 23, 2008 10:03 am
par Tsuki
C'est ce qu'on me disait quand j'étais en L : qu'on est tous une bande de glandeurs parce que la majorité de notre travail consiste à lire et philosopher.

Le souci est que les gens se figurent que lire, faire des fiches de lecture, critiquer une œuvre ou un philosophe, ce n'est pas du boulot, et que par contre, additionner des chiffres, faire de la biologie, ça c'est du travail, du vrai, du velu, et pas un truc d'assistés (oui, on m'a traité d'assisté aussi).

Ce désintéressement de la culture dont tu parles, il se voit énormément dans ce mode de pensée : on méprise la littérature parce que ce n'est pas du travail perçu comme tel, dans le sens où l'on sue pour obtenir ce que l'on veut.
C'est une grosse dérive de la pensée ouvrière, que je constate énormément près de chez moi où l'influence de St Etienne est énorme : tout ce qui n'est pas gagné à la sueur de son front n'est pas considéré comme légitimement acquis...le corollaire logique est : ceux qui ne suent pas sont des glandeurs. Combien de fois je me suis engueulé avec des copains en les traitant de pauvres victimes minables quand ils me traitaient de fainéant !

Alors oui, ils disparaissent petit à petit : on n'était que 12 dans ma classe (j'étais le seul garçon d'ailleurs), et on était avec les ES pour faire une classe complète, ce qui occasionnait souvent des engueulades puisque l'état d'esprit n'est définitivement pas le même...

Posté : ven. mai 23, 2008 10:13 am
par Erratique
Malgré toute la sympathie que j'ai envers les personnes issues de la section littéraire (après tout, la plupart des personnes dont je suis / ai été proche avaient un bac L), je suis loin d'en déplorer la disparition... Parce que si j'ai connu beaucoup de "S" avec une solide culture littéraire / artistique (rejoignant les khâgnes et autres grandes filières pour lettrés), je n'ai jamais croisé un seul "L" avec de réelles connaissances scientifiques.
De toute façon, c'est bien connu : un bon bac S ouvre absolument toutes les portes... Des personnes avec qui j'ai fait mes études ont enchaîné des écoles d'ingénieurs, mais d'autres ont gouté des hautes écoles de commerce, de lettre, etc.

Je ne vois pas en quoi la disparition de la série L causerait un tort à la culture en général. La personne qui a la plus grande fibre artistique dans mon entourage a passé un bac scientifique, ce qui ne l'empêche pas d'avoir l'une des meilleures plumes que j'ai pu cotoyer, plus un pinceau et une guitare ;). Le seul acteur et metteur en scène d'une troupe de théâtre que je connaisse est médecin le reste du temps.

Remettre en question la suprématie de la série "S" me semble une bonne chose, car là où j'ai fait mes études, il y avait clairement une hiérarchie des filières (S>ES>L), si bien que je me suis retrouvé en S alors que le domaine ne m'intéressait pas outre mesure. Mais peut être faudrait-il tout simplement supprimer la spécialisation au niveau de la première ?

Ce qui me semble dangereux avec la filière littéraire, c'est de faire croire qu'on puisse vivre de la culture seule, qu'être "artiste" suffise à exister. Mais le cinéma, l'écriture, le théâtre, la musique... ne sont que des loisirs, essentiels certes, qui élèvent l'âme certes, qui demandent un investissement énorme... Mais des loisirs.

Posté : ven. mai 23, 2008 10:20 am
par diamant
Je crois qu'il n'est pas à prouver que les L sont dévalorisés !
Personnellement j'ai fait une ES, et ce fut l'un des meilleurs choix de ma vie, tant j'ai adoré le bac que j'ai fait, mais je sais que si je n'avais pu faire ES, ce n'est sûrement pas S que j'aurais fait, mais L, et ça aurait été vraiment un choix, et non un défaut de capacité. Parce que certes je n'ai pas l'esprit scientifique, mais ça ne m'empêchait pas d'avoir des notes très correctes dans les matières scientifiques (bon ok sauf peut être en physique en 2nde, mais le prof était un gros connard que j'avais pris en grippe, et qui refusait la participation de ceux qui ne se destinaient pas à S...).
Je ne comprends pas cette suprématie des S, je ne comprends pas pourquoi c'est si bien vu de faire S, et pourquoi se sentent-ils tant au dessus. Je trouve que faire ES ou L demande plus d'un point de vue intellectuel, et je trouve ça bien plus enrichissant. Bon après je ne nie pas l'utilité des sciences, mais j'ai dans l'idée qu'on peut très bien vivre, en y connaissant rien en sciences, exemple bête que j'utilise tout le temps : ne pas savoir comment fonctionne mon micro-onde ne m'empêche pas de faire réchauffer ce que je mange. En revanche, ne pas avoir d'ouverture d'un point de vue politique, culturel, c'est très préjudiciable dans la vie de tous les jours.
Ceci étant dit, être en S ne veut pas dire qu'on ne s'intéresse pas au reste !

Après il faut aussi reconnaître que les L ont peu de débouchés. Et je défends toujours mon idée d'un bac vraiment général, que j'ai déjà du exposer sur ce forum.

Posté : ven. mai 23, 2008 10:23 am
par bubulle
supprimer la section L serait une erreur.
Y'a encore un certain nombre d'élèves pas du tout intéressés par les sciences, nuls en maths ou en physique et qui veulent faire prof de français, de langue, d'histoire, instit', journaliste, ou qui veulent rentrer dans une école d'art ... Des professions qui n'ont pas besoin d'avoir de grandes capacités en sciences.
Le problème vient de la réputation des différentes sections ... On dit qu'avec un bac s on peut tout faire, ce qui fait que de nombreux élèves, n'ayant pas forcément besoin de passer par la case scientifique, intègrent tout de même cette section. Pour la "sécurité".
Je regrette d'être allée en S, cela ne m'a absolument rien apporté, et finalement la profession que je veux exercer ne demande en aucun cas une culture scientifique.

On a besoin de littéraires comme on a besoin de scientifiques.

Posté : ven. mai 23, 2008 10:48 am
par Tsuki
Erratique a écrit :Parce que si j'ai connu beaucoup de "S" avec une solide culture littéraire / artistique (rejoignant les khâgnes et autres grandes filières pour lettrés), je n'ai jamais croisé un seul "L" avec de réelles connaissances scientifiques.
Curieux : à part deux personnes que j'ai connues (Bubulle, et un autre, une vraie crème), tous les S que j'ai connus étaient de parfaits abrutis, dépourvus de toute envie d'avoir de la culture en dehors de leur domaine. On n'a pas eu les mêmes fréquentations :cool:
Par contre, effectivement, les L avec une solide culture scientifique sont rares, souvent parce que ce sont des désabusés des mathématiques et des sciences, ce qui n'est pourtant pas un prétexte...Mais là où la filière S est ce que tout le monde prend pour s'assurer un débouché même si on n'aime pas l'enseignement, la filière L, on la prend quand on aime réellement ça !

Parce qu'entre nous, la filière que tout le monde considère comme déchetterie, c'est bien la STT (ou STG, je crois qu'ils l'ont renommée)...

Posté : ven. mai 23, 2008 10:49 am
par Erratique
diamant a écrit :Je ne comprends pas cette suprématie des S, je ne comprends pas pourquoi c'est si bien vu de faire S, et pourquoi se sentent-ils tant au dessus.
Ben c'est simple, c'est parce qu'on est au dessus :lol:.

Non, bon, plus sérieusement.
En S, on apprend à raisonner. On apprend, avec rigueur, à partir de données, à en extraire une théorie, puis à la confronter au réel et à s'en servir pour dépasser ce qui était incompréhensible (du moins si un cours de S est bien fait, et qu'on enseigne la méthode scientifique, ainsi que l'utilité des différentes notions, en expliquant leur création historique [par exemple "pourquoi on a inventé les log", les imaginaires, etc, et pas juste comment s'en servir]).
On apprend aussi la logique (en spé math en tout cas). On apprend que si A implique B alors non B implique non A et pas forcément que non A implique non B, par exemple... :lol:

Bref, on apprend la rigueur de l'esprit, et nos profs de latin ou philo nous rappelaient souvent que leurs matières étaient beaucoup plus destinées à des scientifiques qu'à des littéraires. Ce n'est pas tant les formules de chimie ou le fonctionnement du four à micro-ondes qui est pertinent en S, mais une méthode d'analyse et d'apprentissage. A la limite, "osef" des chiffres, des cations, des forces de Laplace, ... !

Mais à l'issu de ce genre de formation, on n'obtiendra qu'un technicien, capable d'utiliser ce qu'il a appris et sans plus.
En revanche, si par dessus tout ça un étudiant se rajoute une bonne dose de culture, il aura d'avantage de substance pour fonctionner et pourra aller plus loin qu'une personne qui a juste cette culture.

Bon, pour résumer, on a besoin de structure et de culture. La culture, on peut l'acquérir tout seul. La structure, c'est plus dur.

Posté : ven. mai 23, 2008 10:56 am
par Tsuki
Bon, pour résumer, on a besoin de structure et de culture. La culture, on peut l'acquérir tout seul. La structure, c'est plus dur.
Complètement d'accord, mais je rajouterais tout de même qu'on apprend la structure en L également. En effet, on ne se contente pas simplement de lire un livre ou les idées d'un philosophe, on décortique mot par mot, on analyse soigneusement...je me souviendrais toujours de la transformation de ma pensée à l'issue d'une année à faire 8-9h de philo par semaine !

C'est simplement qu'il n'y a pas de chiffres dans nos analyses...mais comme tu dis, les données n'importent que peu, seul le raisonnement compte.

Posté : ven. mai 23, 2008 1:11 pm
par diamant
Enfin bon la rigueur dans le raisonnement n'implique pas forcément des études scientifiques. Les méthodes à suivre, les différents raisonnements ça peut aussi s'apprendre dans les autres sections.

Pour parler de ce que je connais, on dit que les S réussissent bien en droit parce qu'ils ont une rigueur scientifique qui fait que ça convient bien au raisonnement juridique. J'ai fait ES, et pourtant je crois avoir saisi le raisonnement juridique. On dit souvent que le droit c'est du par coeur mais selon moi c'est plus une logique, un raisonnement, et la plupart pas du temps ça coule de source. Et donc sans dire que je sois une bonne juriste, on va peut être pas exagérer quand même, j'ai, je crois, le raisonnement sans avoir fait S...

Les méthodes, la rigueur et les différents raisonnements ça s'apprend dans toutes les matières.

Les matières au lycée qui ont été les plus formatrices pour moi, sont l'économie et la philo.

Bref tout ça pour dire que le problème à mon sens c'est la dévalorisation ou la surévaluation des matières, et non vraiment leur substance même. Car de toute manière les matières ne sont jamais vraiment cloisonnées, et ce qui est méthode peut s'appréhender sous des angles vraiment différents.

Quoiqu'il en soit il reste et demeure que je comprends parfaitement qu'on ne sache pas résoudre telle ou telle équation, mais je trouve inadmissible qu'un élève de première quelque soit sa filière, ne comprenne pas un texte écrit en français !

Oh et puis pour reprendre un peu ce que dit Bubulle, dire qu'on peut tout faire avec la section S, ouais ok, mais ça c'est juste parce qu'on veut bien leur ouvrir toutes les portes. Parce que la vérité c'est que ok on les accepte partout, mais ils auront quand même un retard à rattraper.
Si je reprends mon exemple (ou encore ^^), en sortant de ES spé éco, pour moi en droit, l'éco ça a été du gâteau, j'avais une énorme avance en constit, société et vie politique c'était de la crème, finances publiques j'avais de l'avance, histoire de bonnes bases, et également de bons fondements initiaux pour tout ce qui est institutions européennes, et fonctionnement du marché commun. Bref, je le dis partout, mais vraiment si vous voulez faire du droit, faites ES spé éco !!!

Et juste pour dire...
Erratique a écrit :
diamant a écrit :Je ne comprends pas cette suprématie des S, je ne comprends pas pourquoi c'est si bien vu de faire S, et pourquoi se sentent-ils tant au dessus.
Ben c'est simple, c'est parce qu'on est au dessus :lol:.
Si on devait vraiment en mettre au dessus, moi je pense que c'est les ES, qui ont des matières scientifiques (maths, numérique = même programme que les S, et avec spé maths = quasi même programme que les S + de la bio [et peut être même de la physique maintenant, enfin je sais qu'ils en parlaient je sais pas si ça c'est fait]), français, histoire-géo et philo = même programme que les L, et en plus Eco ! Plus après les langues, et les options évidemment.
Très sérieusement je pense que c'est la section la plus complètement, qui offre la meilleure ouverture d'esprit, et qui demande pour réussir dignement d'être bon partout !

Posté : ven. mai 23, 2008 5:35 pm
par Rêvelin
Ben j'ai bien fait d'en parler lol.
Dans mon cas, j'ai choisi d'être en littéraire. En seconde j'étais bon pratout, 16 en maths et matière scientifique, et 16 en français. Je n'avais pas envie de prendre scientifique parce que faire tout le temps ça, je m'ennuyais, et je pensais que c'était plus dur d'apprendre une méthode de français qu'une méthode mathématique. je dis "pensais" pour ne pas prononcer de jugement. Aussi j'avais envie de connaître, d'apprendre, pas de savoir faire. je suis en première littéraire, en science on nous prend véritablement pour des cons et encore un con on essay désespérement de lui apprendre quelque chose alors qu'un littéraire c'est considéré comme nul, c'est tout. Cela me révolte, j'aime beaucoup les sciences et les maths malgré tout, je fais de l'astronomie et essaye de prendre le plus souvent possible les cours des scientifiques. De plus, bien que je sois au courant de la dégénerescense de la série littéraire, je m'attendais à mieux. pendant très longtemps, c'était le best, la meilleure série, elle formait les plus grands comme Pompidou agrégé de lettres ...
Je fais latin spécialité, je suis le seul du lycée, il n'y a pas de cours, un cours particulier quand on peut. je suis le seul à m'intéresser au français ... et pourtant je suis fier d'être en littéraire, pas forcement celle là mais parce que la série a une histoire glorieuse et symbolise pour moi une forme de culture importante pour tout le monde. Comme vous l'avez dit il faut un équilibre et là l'équilibre est rompu et tout le monde s'en fout.

Posté : ven. mai 23, 2008 6:21 pm
par Burning Angel
Parce que si j'ai connu beaucoup de "S" avec une solide culture littéraire / artistique (rejoignant les khâgnes et autres grandes filières pour lettrés), je n'ai jamais croisé un seul "L" avec de réelles connaissances scientifiques.
Moi, c'est souvent le contraire. Ce qui est démontré sans preuve peut être écarté sans preuve.
Je ne vois pas en quoi la disparition de la série L causerait un tort à la culture en général. La personne qui a la plus grande fibre artistique dans mon entourage a passé un bac scientifique, ce qui ne l'empêche pas d'avoir l'une des meilleures plumes que j'ai pu cotoyer, plus un pinceau et une guitar
Plus haut.
Ce qui me semble dangereux avec la filière littéraire, c'est de faire croire qu'on puisse vivre de la culture seule, qu'être "artiste" suffise à exister. Mais le cinéma, l'écriture, le théâtre, la musique... ne sont que des loisirs, essentiels certes, qui élèvent l'âme certes, qui demandent un investissement énorme... Mais des loisirs.
Roger, un demi !
Je peux savoir en quoi tout cela ne serait que secondaire ?
Après il faut aussi reconnaître que les L ont peu de débouchés.
Non.
En S, on apprend à raisonner. On apprend, avec rigueur, à partir de données, à en extraire une théorie, puis à la confronter au réel et à s'en servir pour dépasser ce qui était incompréhensible (du moins si un cours de S est bien fait, et qu'on enseigne la méthode scientifique, ainsi que l'utilité des différentes notions, en expliquant leur création historique [par exemple "pourquoi on a inventé les log", les imaginaires, etc, et pas juste comment s'en servir]).
On apprend aussi la logique (en spé math en tout cas). On apprend que si A implique B alors non B implique non A et pas forcément que non A implique non B, par exemple... :lol:
Cours de philo de ce matin "en quoi la théorie est elle prépondérante, peut elle permettre de savoir, de prévoir ?" (prévoir sans le sens "madame Irma"), et "le travail du chercheur est il le devoir du laborantin ?"
C'est drôle, c'est aussi plein de rigueur. Une disserte littéraire, c'est aussi vachement plein de rigueur, on l'oublie souvent.
Bon, pour résumer, on a besoin de structure et de culture. La culture, on peut l'acquérir tout seul. La structure, c'est plus dur.
Non.

Pour ce qui est du fait qu'on accuse les L de ne pas bosser, c'est simplement parce qu'on à pas l'exercice 12 de la page 240 en physique à faire pour demain ("et il est vachement dur !"). Simplement, on nous demande une certaine réflexion, une réflexion certaine même, sur ce qui est d'un sujet, d'une philosophie donnée. Ca, les S ont souvent du mal à l'accepter, parce que bon, c'est hype de pas avoir fini ses exos, mais sa réflexion c'est déjà plus dur.
je me souviendrais toujours de la transformation de ma pensée à l'issue d'une année à faire 8-9h de philo par semaine !
Pas mieux.

Si on devait vraiment en mettre au dessus, moi je pense que c'est les ES
Ben voyons. ya pas de supériorité, chaque série est différente, et on ne peut pas vraiment juger ce genre de trucs.

Je suis en L, et pourtant faire S ne m'aurait pas déplu, parce que les sciences mathématiques m'intéressent aussi. (A séparer des sciences humaines.) Mais bon, je l'ai choisi par goût, et je ne regrette pas, c'est une série où l'on apprend beaucoup de choses, on ouvre notre esprit à pas mal de choses, on découvre des genres, des idées ... En bref, j'aurais recommencé et choisi la même chose si j'avais dû tout recommencer.

Posté : ven. mai 23, 2008 8:38 pm
par sunmat
La série S porte très mal son nom en fait : ce n'est pas une série scientifique, mais générale. Le programme de philo des S diffère de seulement 2 ou 3 chapitres par rapport aux L, alors que les L ont deux fois plus d'heures de philo. Les attentes au niveau du programme d'histoire géo sont exactement les mêmes en L et en S, tout comme celles du bac de français. Ce sont également les mêmes attentes en langues, avec pourtant moins d'heures en S qu'en L.

Si la série L supprime toutes les sciences en terminale, une vraie série S devrait supprimer la philo et les langues, or ce n'est pas le cas.

De plus, la L est de plus en plus vue comme une série "par défaut" : mon petit frère est parti en L, parce qu'il n'avait pas le niveau pour autre chose. Il n'a pas pour autant le niveau dans les matières littéraires, et risque fort de ne pas avoir son bac, mais son avenir est déjà fait dans la musique. En général, prennent L ceux qui ont une option arts plastiques, musiques, histoire des arts, etc. mais c'est une absurdité : on peut être scientifique et très bon en arts plastiques (je passe sur les profs d'arts qui refusent catégoriquement de faire cours aux élèves de S et ES...).

Et rassurez-vous, les scientifiques ne considèrent pas les langues et la philo comme des matières facile, loin de la (j'en sais quelque chose : j'ai passé ce matin l'épreuve de philo de l'Ecole Normale Supérieur, qui compte pour l'un des plus gros coef en filière maths-spé). Simplement les S en font autant que les L à ce niveau (en tout cas les bon S), donc c'est normale qu'ils considère les L comme une filière de glandeurs : une filière ou le même travail est fait en lettres, mais avec les sciences en moins !!!

Personnellement j'aurais pu faire L ou S (pas ES : je hais l'économie et l'historie géo), j'ai décidé de faire S pour assurer une carrière, et sachant que le très léger manque à gagner sur le programme de philo, je pourrais le rattraper par des lectures et des réflexions personnelles : ça n'a pas loupé, aujourd'hui j'ai lu plus d'oeuvres classique que la plupart des littéraires, je serai encore en mesure de passer une épreuve de philo du bac et d'y avoir au moins 15 (et je refuse d'entendre ceux qui disent "les notes de philo, ça dépend du prof" : c'est une excuse à deux balles que sortent les élèves de terminale pour justifier leurs mauvaises notes. Ceux qui poursuivront des études en prépa, même en maths-sup/spé, comprendront que la note d'un devoir de philo est réellement indépendante du professeur, et que c'était aussi vrai en terminale), j'écris des nouvelles, des pièces de théâtres, bref dire que "supprimer la L, ça supprimer la culture", c'est faux : il y a toujours des S pour s'intéresser aux lettres, et pour les arts je préconise plutôt le concervatoire et les beaux arts plutôt que "l'option musique" et "l'art-pla" du lycée !

Posté : ven. mai 23, 2008 8:53 pm
par Burning Angel
Tu fais aussi de la littérature en matière ? (Ca consiste à apprendre des passages de bouquins par coeur, en gros.)
Le programme de philo des S diffère de seulement 2 ou 3 chapitres par rapport aux L, alors que les L ont deux fois plus d'heures de philo.
Non.
Si la série L supprime toutes les sciences en terminale
On fait de l'histoire. (Sisi, c'est une science.) Et la philo, qui est considérée comme la reine des sciences.
En général, prennent L ceux qui ont une option arts plastiques, musiques, histoire des arts, etc. mais c'est une absurdité : on peut être scientifique et très bon en arts plastiques (je passe sur les profs d'arts qui refusent catégoriquement de faire cours aux élèves de S et ES...).
Encore des clichés ?
On prend une spécialité arts en L, pas une "option", puisqu'elles sont ouvertes à tous. Et chez moi, la prof accueille tout le monde, idiot non ?

Simplement les S en font autant que les L à ce niveau (en tout cas les bon S), donc c'est normale qu'ils considère les L comme une filière de glandeurs : une filière ou le même travail est fait en lettres, mais avec les sciences en moins !!!
Non.
pour les arts je préconise plutôt le concervatoire et les beaux arts plutôt que "l'option musique" et "l'art-pla" du lycée !
Ce genre d'options y prépare déjà un peu, et le conservatoire on ne peut y accéder qu'un an minimum après le bac. (C'est comme ça, règle tacite et bien stupide.)
Donc se préparer avant, je trouve pas ça idiot.

Posté : ven. mai 23, 2008 9:57 pm
par Edmond Wells
Perso je suis en S et je ne considère pas que la section L soit faite pour les glandeurs ou quoi que ce soit...
Après, je pense tout de même que la section S est plus générale, comme le dit sunmat: si on parle en nombre d'heures/semaine, on a quand même en terminale (sans option) 11 h de matières littéraires (3LV1+3philo+3Hist/géo+2LV2). Ça fait quand même plus d'1/3 de notre emploi du temps. Bon après ça dépend aussi de ce qu'on entend par matière littéraire: la philo est considérée comme telle par certains et l'SVT et l'Histoire sont assez proches dans leur fonctionnement et leur approche qu'on peut soit considérer l'histoire comme une science, soit l'svt comme littéraire (si si, certains puristes n'incluent que les maths et la physique dans le scientifique... :roll: ).
Ce qu'il y de sûr c'est qu'en S, on apprend à raisonner logiquement et à appuyer ses dires, à prouver en quelque sorte. Et puis on nous instille également une curiosité (ou plutôt on essaie de nous instiller, je reconnais que beaucoup de mes cosectionnaires(?) sont fermés sur leur petit monde...) pour la culture, qu'elle soit scientifique ou littéraire :) .
Je sais pas comment ça se passe dans les autres sections, mais bon, j'ai mon frère qui à fait un bac L, et on peu pas dire qu'il se noyait sous le travail (n'y voyez pas d'a priori, c'est un constat sur mon frère, c'est tout ;) ) et sa culture scientifique est pour ainsi dire proche du zéro (j'ai essayé de lui expliquer un peu la chimie orga...)... Et je pense pouvoir affirmer qu'il dirait une chose similaire de moi par rapport à ma culture littéraire, vu le peu de film que j'ai vu et la faiblesse de ma culture en musique si on exclue le rock et les dérivés :mrgreen: . Et niveau bouquins, à part les classiques qu'on nous a fait lire et que j'ai bien aimé dans l'ensemble, c'est vrai que je préfère les bouquins sf et fantasy (même si je crache pas sur du Rousseau :D )
En tout cas, si on prend l'exemple de Burning Angel dans ce topic, on peut pas dire que l'argumentation te fait mal (désolé, mais répondre "non" à chaque fois, c'est moyen bof, il faut expliquer "pourquoi non" :roll: ;) )

Après, chaque section a ses priorités, ses objectifs... A nous de faire notre choix.
Je trouverais dommage que la section L soit supprimée, ça réduirait encore la diversité, ça accentuerait encore la "moutonisation" de plus en plus importante: "tous pareils!", c'est pas intéressant, l'intérêt c'est la diversité, alors, oui à la section L et aux autres, non à une section vraiment générale comme on a jusqu'en 2° (et non aux suppressions d'options en passant :mrgreen: !)

Posté : ven. mai 23, 2008 10:03 pm
par sunmat
Le concervatoire, j'y suis entré à l'age de 5 ans, et si je me souviens bien, je n'avais pas le bac...
Tu fais aussi de la littérature en matière ? (Ca consiste à apprendre des passages de bouquins par coeur, en gros.)
Et c'est inutile : quelqu'un qui a une bonne mémoire peut fort bien apprendre un bookin par coeur, un autiste peu le faire. Celui qui a réellement du mérite, c'est celui qui après lecture du bookin, peut en faire un résumé (l'épreuve de résumé est l'épreuve la plus difficile en lettres, je ne le croyais pas en arrivant en prépa, je vous l'affirme maintenant, je préfère avoir une dissertation ou un commentaire qu'un résumé à faire), mais également analyser la pensée de l'auteur et discuter par rapport à cette pensée.
Non.
C'est bien catégorique tout ça, en ce qui concerne le programme, j'avais le même bookin en terminale S que les terminales L, la première page listait les chapitre avec des à coté des pastilles rouges, vertes et bleues pour indiquer les chapitres au programme des 3 filières, il y avait très peu de différences.
On fait de l'histoire. (Sisi, c'est une science.) Et la philo, qui est considérée comme la reine des sciences.
La philo est une science, je le concède. L'histoire est-elle une science ? Mon frère a eu ça en dissertation cette année (moi aussi d'ailleurs, le sujet de philo de prépa étant cette année "Penser l'histoire"). Ce que j'entendais par sciences, ce sont les sciences exactes (mathématique), appliquées (physique, chimie), et la biologie.
Encore des clichés ?
On prend une spécialité arts en L, pas une "option", puisqu'elles sont ouvertes à tous. Et chez moi, la prof accueille tout le monde, idiot non ?
Je parle en connaissance de cause : parmis les terminales S de mon ancien lycée, seule une fille faisait du Russe et de l'art plastique.
Et je connais une prof d'art qui n'acceptait pas les S et les ES.
Non.
Là aussi c'est un peu court, peux-tu développer ? Qu'est-ce que les L font de plus que les S ? (au niveau des matières obligatoires du moins)
Ce genre d'options y prépare déjà un peu, et le conservatoire on ne peut y accéder qu'un an minimum après le bac. (C'est comme ça, règle tacite et bien stupide.)
Donc se préparer avant, je trouve pas ça idiot.
Comme je l'ai dit plus haut, je suis entré au concervatoire de musique à l'age de 5 ans, j'ai passé 7 ans à sauter des classes là bas en solfège comme en piano et si je n'avais pas arrêté sur un coup de tête, j'aurais eu les diplômes nécessaires pour enseigner le piano avant même d'avoir mon brevet !
De plus, les options au lycée ne préparent pas assez bien. En option musique, il y a un peu de solfège, mais surtout des études d'oeuvres. Ce n'est pas ce qui est enseigné et attendu au concervatoire.
J'ai fais un an d'art plastique pour acquérir des capacités en dessins, comme je voulais faire de la création de jeux vidéo : je n'ai fait que constater qu'il me suffisait de savoir expliquer ma démarche, en quoi elle était originale, pour avoir une bonne note. Un souvenir mémorable a été le fait d'obtenir 16 en ayant fait faire le travail par la prof sans qu'elle s'en rende compte.

Posté : ven. mai 23, 2008 10:14 pm
par Burning Angel
Et c'est inutile : quelqu'un qui a une bonne mémoire peut fort bien apprendre un bookin par coeur, un autiste peu le faire.
Evitons de parler d'autisme, tu serais dans une fâcheuse posture. Encore faut il adapter ces passages de bouquin au sujet ? Ca, c'est moins facile, puisqu'il y à plusieurs oeuvres et que les sujets sont en nombre virtuellement illimité. (Ils tendent vers l'infini pour les matheux. CMB pour les geeks.)
C'est bien catégorique tout ça, en ce qui concerne le programme, j'avais le même bookin en terminale S que les terminales L, la première page listait les chapitre avec des à coté des pastilles rouges, vertes et bleues pour indiquer les chapitres au programme des 3 filières, il y avait très peu de différences.
J'essaierai de faire une photocop' du mien, mais le prof nous avait passé ses ordres de l'éducation nationale, on avait presque le double à voir.
Ce que j'entendais par sciences, ce sont les sciences exactes (mathématique), appliquées (physique, chimie), et la biologie.
Je vois ça en philo, cf mon blog, dans mon profil.

Et je connais une prof d'art qui n'acceptait pas les S et les ES.
Pas dans mon lycée.

Là aussi c'est un peu court, peux-tu développer ? Qu'est-ce que les L font de plus que les S ? (au niveau des matières obligatoires du moins)
Rien, les heures en plus on fabrique des avions en papier. Ben on approfondit certains sujets, on travaille les nuances, on fait de la littérature, la matière qui est pour moi la plus difficile, etc. Comme les S spécialité maths, ou physique ou SVT par rapport à ceux de différentes spé quoi !
Comme je l'ai dit plus haut, je suis entré au concervatoire de musique à l'age de 5 ans, j'ai passé 7 ans à sauter des classes là bas en solfège comme en piano et si je n'avais pas arrêté sur un coup de tête, j'aurais eu les diplômes nécessaires pour enseigner le piano avant même d'avoir mon brevet !
J'ai confondu avec celui de théâtre, mea maxima culpa, j'suis dans mes bouquins d'orientation ... C'était un mauvais argument, je le concède et le retire.
De plus, les options au lycée ne préparent pas assez bien. En option musique, il y a un peu de solfège, mais surtout des études d'oeuvres. Ce n'est pas ce qui est enseigné et attendu au concervatoire.
Mais ça peu malgré tout aider à connaître, à s'instruire, à avoir connaissance des techniques. Pour ta prof, c'est un exemple parmis d'autre, la mienne est super cynique et ne fait pas grand chose, on se débrouille en général seuls, et on peut lui poser des questions tant qu'elles sont pertinentes. (Et elle à un humour assez corrosif, je suis sûr que dans une autre vie, c'était Pierre Desproges. Enfin, ça aurait pu, mais à mon avis, jeune elle était fan.)

Posté : sam. mai 24, 2008 12:19 pm
par Rêvelin
Je suis littéraire et fier de lettre ( lol c'est pourriii mdr ) mais il faut quand même être conscient des graves problèmes que cette série rencontre. Il est vrai, objectivement que le programme de français de S est presque semblable à celui de L ( attention on a deux séquences en + ... mais au niveau du nombre d'heures ... ). Et les autres séries ont beaucoup + de matière littéraire que nous de matières scientifiques.
Elle sert presque de dépotoir parfois, c''est une hypocrise intolérable de la part de l'éducation nationale, on ne f a i t rien pour les littéraires.
Malgré tout nuançont, on apprend pas rien qu'avec les cours en série littéraire, heuresement lol. Il y a un travaille de fond à faire, apprendre des méthodes et surtout intégrer une culture la plus vaste possible pour pouvoir réfléchir, débattre, critiquer, dialoguer, proposer .... lire, lire lire lire lire et lire. Alors on est capable de rivaliser avec tout le monde, de s'inscride dans la société, d'avoir une place. Beaucoup ne le font pas en littéraire, ce sont des exeptions qui travaillent ( et oui c'est un travail de recherche et d'assimilation ) ainsi.

Posté : sam. mai 24, 2008 12:46 pm
par sunmat
surtout intégrer une culture la plus vaste possible pour pouvoir réfléchir, débattre, critiquer, dialoguer, proposer .....
Justement cette culture n'est pas la plus vaste possible : je doute qu'un littéraire puisse avoir le dessus sur un scientifique sur tout ce qui touche à l'écologie, un problème pourtant très actuel. Je doute qu'un littéraire puisse avoir le dessus sur un ES en ce qui concerne la politique. Je vois peu de discussions et de débats actuels pour lesquels les L auraient un réel avantage... sauf à considérer un débat fermer et sans implication sociale sur la morale selon Kant, ou les écrits aristotéliciens...
Lire lire lire lire... certes, les scientifiques le font aussi.

Posté : sam. mai 24, 2008 12:52 pm
par Tsuki
Je vais me répéter, mais quand j'étais au lycée, la "hiérarchie" (si on peut appeler ça comme ça) était :

- S, ES, les filières professionnalisantes (hors CAP et BTS bien sur) ;
- L, filière de glandeurs à l'effectif se rétrécissant comme une peau de chagrin ;
- STT, filière dépotoir où, avec ceux qui voulaient faire dans la vente, on casait tous ceux qui ne savaient pas quoi faire de leur vie - et il y en avait un paquet.

Après, en philo on avait des thèmes en plus à aborder, on avait les Lettres qui nous faisaient lire des livres et les décortiquer dans tous les sens, l'anglais L...en fait, quand j'y repense, à partir de la première je n'avais plus de cours de "français" à proprement parler, donc le programme L est foncièrement différent des autres.

Le problème vient peut-être du fait que les filières ES et S amènent plus de sorties à la fin du lycée, et que comme l'a dit Burning, on ne considère pas la lecture d'un roman ou la réflexion philosophique comme des exercices à proprement parler.

EDIT : euh c'est très capillotracté Sunmat, ce n'est pas parce que les L ont très peu de bio ou de sciences sociales qu'ils sont incapables de soutenir un débat politique ou social. Notre regard est juste quelque peu différent des autres, c'est tout ce qui change.
Et puis si tout le monde y va de son "oui moi tous les L que j'ai croisés sont des crétins" et "tous les S sont arrogants", on va pas s'en sortir.