La famine en Ukraine n'est pas un génocide
Posté : dim. avr. 06, 2008 2:16 pm
C'est du moins la conclusion rendue par le Parlement russe il y a 3 jours suite à une résolution adoptée à 370 voix contre 56.
En plus du Parlement russe, des historiens spécialistes de l'histoire de l'URSS et de l'agriculture, notamment l'américain Mark Tauger et le britannique Stephen Wheatcroft (plus de précisions sur ce grand historien à l'adresse suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Wheatcroft), ont récemment clairement et rigoureusement démontré que la famine en Ukraine n'avait rien d'un génocide.
Même l'anticommuniste bien connu et dissident soviétique Alexandre Soljentisyne, qui était allé jusqu'à raconter qu'il y avait eu 60 millions de morts dans les Goulags (alors que les vrais chiffres - couramment admis par les historiens et publiés par exemple dans le revue "L'Histoire" n°247 octobre 2000" - font état de 799 473 condamnations à mort, 881 000 décès dans les ITL -grand complexes concentrationnaires- et 400 000-500 000 décès dans les ITK -colonies de travail- c'est à dire environ 30 fois moins que ce que prétendait Soljenitsyne et bien moins que les terrifiants laogais dans la Chine maoiste), n'ose pas défendre la thèse d'une famine-génocide ou famine-holocauste (oui vous ne rêvez pas, certains sont allés jusqu'à utiliser cette expression).
Dans une interview donnée au grand journal russe Izvestia, Alexandre Soljenitsyne (qui comme le vin se bonifie en vieillissant) déclare ainsi que "le cri provocateur sur le génocide a commencé à paraître plusieurs décennies après les années 30, d'abord discrètement, dans les esprits renfermés chauvinistes anti-Moskals (appellation péjorative des Russes en Ukraine) et maintenant il a gagné les cercles dirigeants de l'Ukraine", poursuit l'écrivain. Cela passera bien pour les oreilles occidentales, ils n'ont jamais profondément étudié notre histoire et attendent une fable toute prête, aussi insensée soit-elle".
Soljenitsyne dit vrai, cette fable qui dit que la famine en Ukraine est un génocide - fable heureusement aujourd'hui détruite par les plus grands spécialistes de la question - a été lançée par quelques associations antisémites ukrainiennes qui mettaient en avant l'idée que Staline et sa clique (notamment Lazare Kaganovitch) n'étaient qu'une bande de juifs (certains antisoviétiques accusent Staline d'être un juif, d'autres prétendent qu'il était antisémite, ils devraient se mettre d'accord pour paraitre un peu plus crédible parce que là ils ont l'air un peu cons). Cette fable a été ensuite reprise par les milieux dirigeants américains - notamment par Ronald Reagan pour sa croisade contre le communisme - puis dans l'ensemble du monde occidental.
Y compris en France par l'intermédiaire des chefs de la "soviétologie française" Nicolas Werth et Stéphane Courtois, pour lesquels les récents travaux rigoureux qui ont détruit la thèse de la famine-génocide ont constitué un très gros coup dur. Malgrè cela, ces chefs de la soviétologie française persistent dans leur incroyable mauvaise foi, c'est ainsi que Nicolas Werth a l'an dernier donné son aval et même supervisé le documentaire en couleur diffusé sur M6 "Staline, le tyran rouge" qui déclarait sans honte que la famine en Ukraine était un génocide organisé par le pouvoir soviétique, et donc évidemment par Staline dans la mesure où Staline avait les pleins pouvoirs (comme chacun sait, à part quelques gentils illuminés qui croyent sérieusement que l'URSS était une démocratie).
La famine en Ukraine fut donc une famine tragique mais une famine tristement ordinaire comme il y en a eu (hélas) des centaines et centaines au cours de l'histoire, pas une famine-génocide ou une famine-holocauste. Une famine qui selon l'historien ukrainien respecté (et proche du pouvoir donc ne pouvant être suspecté d'amitié pour le régime soviétique) Stanislav Koultchitsky a fait environ 3.5 millions de victimes et non 6 ou 10 millions comme le prétendent Nicolas Werth et Stéphane Courtois, plus ukrainiens que les ukrainiens.
Ce qui est tragique dans cette histoire, c'est qu'on s'est retrouvé à parler de génocide à propos de la famine en Ukraine (thèse qui semble donc aujourd'hui totalement démentie par les spécialistes), et que cette fable (comme le dit fort justement le farouche anticommuniste et antisoviétique Alexandre Soljenistyne) est encore aujourd'hui largement diffusée par les médias, les manuels scolaires,......et utilisée par des associations-sectes ukrainiennes de France - soutenues par des députés UMP (qui ne font pas d'histoire mais de la pure propagande anticommuniste) - pour faire pression sur une historienne comme Annie Lacroix-Riz qui ne dit pourtant pas autre chose qu'Alexandre Soljenitsyne et que bien des plus éminents spécialistes de la question. C'est avec ce genre d'affaires qu'on se rend compte qu'il ne faut surtout pas que les politiciens et les Parlements s'occupent d'histoire. L'histoire aux historiens (si possible sérieux et indépendants), pas aux politiciens qui ne sont pas qualifiés pour en parler et qui veulent juste s'en servir à des fins idéologiques !
J'ajoute pour finir qu'en 1847, l'Irlande a connu une grande famine qui a tué 1/3 de ses habitants. Cette famine, dans laquelle la cruelle, criminelle et barbare monarchie anglaise est directement impliquée, fut proportionnellment bien plus grave que celle qui a touché diverses régions de l'URSS (et surtout l'Ukraine) en 1932-1933.
Pourtant dans le cas de la famine irlandaise (qui ne fut pas la seule famine organisée par la terrible monarchie anglaise, elle en organisera d'autres à la même époque en Inde avec pour conséquence des dizaines de millions de morts), vous ne verrez jamais le Parlement américain adopter une loi pour dénoncer l'horrible "famine-génocide" ou "famine-holocauste" organisée par la monarchie anglaise en Irlande (et en Inde) comme il l'a fait pour la famine en Ukraine. Pourquoi ? Tout simplement parce que politiquement, il ne sert à rien pour le Parlement américain de dénoncer la monarchie anglaise qui est une alliée. Par contre on comprend bien son intérêt de présenter sous le jour le plus sombre possible l'histoire du communisme et de l'URSS : affaiblir la Russie. On conseillera à nos "amis" américains de se pencher sur leurs génocides, eux véritables, menés contre les indiens et les noirs.
Voila en tout cas qui confirme que rigueur historique et politique ne font vraiment pas bon ménage. Il est dès lors triste de constater que les moutons bien-pensants - y compris des gens qui se réclament de Marx (mais qui n'ont pas du lire Marx qui démontre le lien entre classe dominante et idéologie dominante) - gobent sans broncher tout ce qu'ils entendent sans chercher à creuser les informations, à diversifier leurs sources,.......
En plus du Parlement russe, des historiens spécialistes de l'histoire de l'URSS et de l'agriculture, notamment l'américain Mark Tauger et le britannique Stephen Wheatcroft (plus de précisions sur ce grand historien à l'adresse suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Wheatcroft), ont récemment clairement et rigoureusement démontré que la famine en Ukraine n'avait rien d'un génocide.
Même l'anticommuniste bien connu et dissident soviétique Alexandre Soljentisyne, qui était allé jusqu'à raconter qu'il y avait eu 60 millions de morts dans les Goulags (alors que les vrais chiffres - couramment admis par les historiens et publiés par exemple dans le revue "L'Histoire" n°247 octobre 2000" - font état de 799 473 condamnations à mort, 881 000 décès dans les ITL -grand complexes concentrationnaires- et 400 000-500 000 décès dans les ITK -colonies de travail- c'est à dire environ 30 fois moins que ce que prétendait Soljenitsyne et bien moins que les terrifiants laogais dans la Chine maoiste), n'ose pas défendre la thèse d'une famine-génocide ou famine-holocauste (oui vous ne rêvez pas, certains sont allés jusqu'à utiliser cette expression).
Dans une interview donnée au grand journal russe Izvestia, Alexandre Soljenitsyne (qui comme le vin se bonifie en vieillissant) déclare ainsi que "le cri provocateur sur le génocide a commencé à paraître plusieurs décennies après les années 30, d'abord discrètement, dans les esprits renfermés chauvinistes anti-Moskals (appellation péjorative des Russes en Ukraine) et maintenant il a gagné les cercles dirigeants de l'Ukraine", poursuit l'écrivain. Cela passera bien pour les oreilles occidentales, ils n'ont jamais profondément étudié notre histoire et attendent une fable toute prête, aussi insensée soit-elle".
Soljenitsyne dit vrai, cette fable qui dit que la famine en Ukraine est un génocide - fable heureusement aujourd'hui détruite par les plus grands spécialistes de la question - a été lançée par quelques associations antisémites ukrainiennes qui mettaient en avant l'idée que Staline et sa clique (notamment Lazare Kaganovitch) n'étaient qu'une bande de juifs (certains antisoviétiques accusent Staline d'être un juif, d'autres prétendent qu'il était antisémite, ils devraient se mettre d'accord pour paraitre un peu plus crédible parce que là ils ont l'air un peu cons). Cette fable a été ensuite reprise par les milieux dirigeants américains - notamment par Ronald Reagan pour sa croisade contre le communisme - puis dans l'ensemble du monde occidental.
Y compris en France par l'intermédiaire des chefs de la "soviétologie française" Nicolas Werth et Stéphane Courtois, pour lesquels les récents travaux rigoureux qui ont détruit la thèse de la famine-génocide ont constitué un très gros coup dur. Malgrè cela, ces chefs de la soviétologie française persistent dans leur incroyable mauvaise foi, c'est ainsi que Nicolas Werth a l'an dernier donné son aval et même supervisé le documentaire en couleur diffusé sur M6 "Staline, le tyran rouge" qui déclarait sans honte que la famine en Ukraine était un génocide organisé par le pouvoir soviétique, et donc évidemment par Staline dans la mesure où Staline avait les pleins pouvoirs (comme chacun sait, à part quelques gentils illuminés qui croyent sérieusement que l'URSS était une démocratie).
La famine en Ukraine fut donc une famine tragique mais une famine tristement ordinaire comme il y en a eu (hélas) des centaines et centaines au cours de l'histoire, pas une famine-génocide ou une famine-holocauste. Une famine qui selon l'historien ukrainien respecté (et proche du pouvoir donc ne pouvant être suspecté d'amitié pour le régime soviétique) Stanislav Koultchitsky a fait environ 3.5 millions de victimes et non 6 ou 10 millions comme le prétendent Nicolas Werth et Stéphane Courtois, plus ukrainiens que les ukrainiens.
Ce qui est tragique dans cette histoire, c'est qu'on s'est retrouvé à parler de génocide à propos de la famine en Ukraine (thèse qui semble donc aujourd'hui totalement démentie par les spécialistes), et que cette fable (comme le dit fort justement le farouche anticommuniste et antisoviétique Alexandre Soljenistyne) est encore aujourd'hui largement diffusée par les médias, les manuels scolaires,......et utilisée par des associations-sectes ukrainiennes de France - soutenues par des députés UMP (qui ne font pas d'histoire mais de la pure propagande anticommuniste) - pour faire pression sur une historienne comme Annie Lacroix-Riz qui ne dit pourtant pas autre chose qu'Alexandre Soljenitsyne et que bien des plus éminents spécialistes de la question. C'est avec ce genre d'affaires qu'on se rend compte qu'il ne faut surtout pas que les politiciens et les Parlements s'occupent d'histoire. L'histoire aux historiens (si possible sérieux et indépendants), pas aux politiciens qui ne sont pas qualifiés pour en parler et qui veulent juste s'en servir à des fins idéologiques !
J'ajoute pour finir qu'en 1847, l'Irlande a connu une grande famine qui a tué 1/3 de ses habitants. Cette famine, dans laquelle la cruelle, criminelle et barbare monarchie anglaise est directement impliquée, fut proportionnellment bien plus grave que celle qui a touché diverses régions de l'URSS (et surtout l'Ukraine) en 1932-1933.
Pourtant dans le cas de la famine irlandaise (qui ne fut pas la seule famine organisée par la terrible monarchie anglaise, elle en organisera d'autres à la même époque en Inde avec pour conséquence des dizaines de millions de morts), vous ne verrez jamais le Parlement américain adopter une loi pour dénoncer l'horrible "famine-génocide" ou "famine-holocauste" organisée par la monarchie anglaise en Irlande (et en Inde) comme il l'a fait pour la famine en Ukraine. Pourquoi ? Tout simplement parce que politiquement, il ne sert à rien pour le Parlement américain de dénoncer la monarchie anglaise qui est une alliée. Par contre on comprend bien son intérêt de présenter sous le jour le plus sombre possible l'histoire du communisme et de l'URSS : affaiblir la Russie. On conseillera à nos "amis" américains de se pencher sur leurs génocides, eux véritables, menés contre les indiens et les noirs.
Voila en tout cas qui confirme que rigueur historique et politique ne font vraiment pas bon ménage. Il est dès lors triste de constater que les moutons bien-pensants - y compris des gens qui se réclament de Marx (mais qui n'ont pas du lire Marx qui démontre le lien entre classe dominante et idéologie dominante) - gobent sans broncher tout ce qu'ils entendent sans chercher à creuser les informations, à diversifier leurs sources,.......