C'est effectivement ce sur quoi je suis tombé en allant sur Wikipedia, mais j'ai trouvé plus intéressant dans
cette interview (bon, c'est le premier lien sur Google...).
En gros, il semblerait que ce soit l'émergence d'un "pouvoir" (discuté), internet, et son accès rapide à l'information au sens large (données, mais aussi vidéo, image, son, ...), qui changerait la donne et créerait un espace "libre", où le capitalisme n'a plus de prise (p2p, open source, etc).
C'est un peu enfoncer les portes ouvertes en tant que tel, car on le constate chaque jour, mais il serait intéressant de se pencher sur les conséquences.
Je ne vois pas ça comme un contre-capitalisme, car certains domaines sont totalement en dehors de cette netocratie (si en terme de musique ou de vidéo, ça risque effectivement de changer lourdement la donne, pour aller acheter mon pain, netocratie ou pas, je resterai soumis à l'offre et à la demande

). Il s'agirait d'un bouleversement sur notre style de vie ayant des conséquences à tous les niveaux. On peut observer une grande résistance, notamment de la part de l'industrie du film et de la musique, alors que la presse semble à l'inverse avoir accusé le coup et trouvé la parade.
En effet, tous les journaux ont maintenant des sites en ligne, où il est possible d'avoir accès aux articles sans problème, soit par un abonnement à l'année comme pour de la presse papier (voire en complément de celle-ci), soit financé par la pub.
Côté musique et cinéma, le problème est bien différent, car "les majors" (ça fait très théorie du complot

) campent sur leur position et annoncent l'apocalypse à grand renfort de schémas et diagrammes prévisionnels. Peut-on résister à l'avancée technologique au seul prétexte qu'on ne sait pas s'adapter ? Certes, il y a des plates-formes de téléchargement en ligne ou de vidéo à la demande, mais avec des tarifs prohibitifs, surtout dans la mesure où il est possible aujourd'hui de trouver, même sans passer par le p2p, toutes les vidéos et chansons en streaming... Plutôt que de s'obstiner dans une voie qui ne marche pas, il serait sans doute plus judicieux de se tourner vers un autre système de rentabilisation, comme la publicité. Deezer est déjà un bon pas dans cette direction, puisqu'il rémunère les auteurs en fonction des écoutes, ou quelque chose comme ça (en tout cas il est parfaitement légal à l'inverse de radioblog).
Je crois qu'on manque de recule pour savoir quelles modifications d'ensemble vont être apportés par cette société de l'information instantanée, mais je suis au moins sûr qu'il est inutile de lui résister : la boite de Pandore est ouverte, il faut s'adapter à ce qui en est sorti au lieu de vouloir l'endiguer.