Posté : mer. mai 10, 2006 11:32 pm
Je suis pour l'euthanasie, mais sous certaines conditions...
Mon père a fait une AVG en novembre 2005, un accident cérébral... Il a été sauvé in extremis car ma mère est venue le voir dans son atelier quand ceci commença. Résultat, après être reste 2 jours dans un semi coma, il se réveilla. A ceux qui ont ce type d'accident : on leur donne 2 semaines pour récupérer la plus grande partie de leurs facultés...Au-delà, c'est foutu (surtout quand ça touche la partie droiote du cerveau, il parait que c'est le pire car ça ne touche pas les mêmes facultés)
Pour mon père : il était totalement paralysé (tous les sens) du côté gauche (le sang ayant totalement recouvré la partie droite de son cerveau), le côté droit ne se mouvait guère. Il ne pouvait pas parler pourtant il essayait (bouche paralysée du côté droit, plus toutes les autres fonctions allant de pair avec la parole).
Selon les médecins, il ne nous reconnaissait même pas...J'ai des doutes, je pense qu'il savait ce qui se passait et qu'il était bloqué dans son corps à souffrir et nous savoir malheureux de le voir dans cet état.
Durant son combat (presque 5 mois) contre la fatalité, il s'affaiblissait de jour en jour à cause des diverses maladies nosocomiales qui le touchaient, à cause du moral (le sien et le notre) qui s'émiettait.
Il était condamné quoiqu'il arrive, si on le faisait manger des gelées, on remplissait ses poumons de nourriture (il ne pouvait pas touccher pour les rejeter), de lui même il enlevait la sonde qui pouvait le nourrir (réflexe qui pouvait le blesser dailleurs), et si on ne lui donnait pas à manger...
C'est dur de voir son père, un homme fort et costaud dépérir à ce point...Très dur car en plus le côté qu'il pouvait bouger le faisait souffrir. Même bourré de morphine (5mg de morphine à la fin+ 1 comprimé à chaque fois que les infirmières devait le bouger + calmants + somnifères) il criait de douleur quand on le touchait sur ses membres "valides".
J'aurai aimé qu'il se rétablisse. Mais c'était pas possible, il souffrait de partout...
Franchement celui qui se dit contre l'euthanasie dans ces cas là, ou les croyants qui disent faut laisser faire la volonté de Dieu, c'est inhumain...Sans l'intervention des médecins il serait mort de suite, là il a eut des chances de s'en sortir mais c'était en vain et il a souffert....
Bien à vous
Mon père a fait une AVG en novembre 2005, un accident cérébral... Il a été sauvé in extremis car ma mère est venue le voir dans son atelier quand ceci commença. Résultat, après être reste 2 jours dans un semi coma, il se réveilla. A ceux qui ont ce type d'accident : on leur donne 2 semaines pour récupérer la plus grande partie de leurs facultés...Au-delà, c'est foutu (surtout quand ça touche la partie droiote du cerveau, il parait que c'est le pire car ça ne touche pas les mêmes facultés)
Pour mon père : il était totalement paralysé (tous les sens) du côté gauche (le sang ayant totalement recouvré la partie droite de son cerveau), le côté droit ne se mouvait guère. Il ne pouvait pas parler pourtant il essayait (bouche paralysée du côté droit, plus toutes les autres fonctions allant de pair avec la parole).
Selon les médecins, il ne nous reconnaissait même pas...J'ai des doutes, je pense qu'il savait ce qui se passait et qu'il était bloqué dans son corps à souffrir et nous savoir malheureux de le voir dans cet état.
Durant son combat (presque 5 mois) contre la fatalité, il s'affaiblissait de jour en jour à cause des diverses maladies nosocomiales qui le touchaient, à cause du moral (le sien et le notre) qui s'émiettait.
Il était condamné quoiqu'il arrive, si on le faisait manger des gelées, on remplissait ses poumons de nourriture (il ne pouvait pas touccher pour les rejeter), de lui même il enlevait la sonde qui pouvait le nourrir (réflexe qui pouvait le blesser dailleurs), et si on ne lui donnait pas à manger...
C'est dur de voir son père, un homme fort et costaud dépérir à ce point...Très dur car en plus le côté qu'il pouvait bouger le faisait souffrir. Même bourré de morphine (5mg de morphine à la fin+ 1 comprimé à chaque fois que les infirmières devait le bouger + calmants + somnifères) il criait de douleur quand on le touchait sur ses membres "valides".
J'aurai aimé qu'il se rétablisse. Mais c'était pas possible, il souffrait de partout...
Franchement celui qui se dit contre l'euthanasie dans ces cas là, ou les croyants qui disent faut laisser faire la volonté de Dieu, c'est inhumain...Sans l'intervention des médecins il serait mort de suite, là il a eut des chances de s'en sortir mais c'était en vain et il a souffert....
Bien à vous