Posté : ven. janv. 12, 2007 5:56 pm
hmm...
Limiter le salaire des patrons ne me parait pas à priori une très bonne idée. L'aspiration à un gain supérieur n'est t'elle pas le moteur principal de notre économie? Si on plafonne la rétribution des patrons (même en introduisant la notion de rattachement à un certain pourcentage du salaire minimal de l'entreprise ou de la nation), je pense que l'on aurait beaucoup de patrons qui perdraient leur motivation pour développer leur entreprise au delà d'un certain niveau. Il est certain que les écarts salariaux dans certaines boites font grincer des dents comme visiblement profondément injustes et injustifiés. Et l'apparition de véritables castes de privilégiés qui semblent jouir d'une rémunération exhorbitante qui est sans rapport à leur compétence ou leur performance (ils se font virer d'une boite pour leur mauvaise gestion et se retrouvent propulsés à la tête d'une autre quelque temps après) et parfois au détriment des vraies sources vives de la machine (on casse tout pour empocher un max en un minimum de temps, et on se casse avant la débacle en se donnant une belle prime de départ) parait inadmissible. Mais il ne faut pas voir le patron comme l'ennemi en soi : heureusement qu'il y a des hommes pour avoir le courage de se lancer et d'acomplir des projets, même si parfois ils exploitent le travail et les idées des autres, ils agissent. Je pense qu'il faut nuancer la réflexion selon les cas en se posant la question de qui décide de la rémunération du patron.
1) l'état (entreprise nationalisée) : là, il semblerait en effet que l'argent du contribuable doive normalement être géré de manière plus équitable et surtout plus en relation avec les résultats obtenus. On pourrait imaginer un système de rétribution variable beaucoup plus liés à ces derniers, mais il serait difficile de trouver sur quels critères d'évaluation on devrait se baser pour juger de la performance, car en plus des bénéfices on devrait je pense intégrer les notions d'emploi, de service publique (no comment..), d'innovation technologique.. Dans un gros délire, on pourrait imaginer des élections pour choisir le patron pour un ou plusieurs exercices, et pourquoi pas un référendum pour décider de son salaire mensuel et ses primes, un beau chaos en perspective.
2) le patron lui même (entreprise totalement privée ou familiale) : pour moi dans ce cas je ne vois pas ce qui peut nous justifier de vouloir empêcher un patron de s'octroyer le salaire qu'il veut. C'est un peu capitaliste primaire comme raisonnement, mais si c'est son entreprise, il peut en faire ce qu'il veut du moment qu'il respecte la législation du travail en vigueur. Si on n'est pas content, on peut toujours essayer de trouver mieux ailleurs.
3) un conseil d'administration représentant les actionnaires (dont le patron est parfois lui même l'un des principaux) : un cas plus compliqué pour moi où je n'ai pas d'avis tranché. Je pense que tout le système boursier est un peu pernicieux, avec la promotion d'une recherche du gain maximum à trés court terme sans se soucier de la réalité du terrain et de l'avenir. Je connais un tas de gens qui s'indignent de certains gros salaires "scandaleux" et autres "vacheries" du patronat, mais qui vont par ailleurs défendre bec et ongles les actes souvent beaucoup plus moralement contestables d'entreprises qui leur ont fait ramasser un petit pactole (souvent ridicule en fait) avec leur boursicotage.
Mais j'ai toujours été nul en économie, alors ce que j'en dis..
Limiter le salaire des patrons ne me parait pas à priori une très bonne idée. L'aspiration à un gain supérieur n'est t'elle pas le moteur principal de notre économie? Si on plafonne la rétribution des patrons (même en introduisant la notion de rattachement à un certain pourcentage du salaire minimal de l'entreprise ou de la nation), je pense que l'on aurait beaucoup de patrons qui perdraient leur motivation pour développer leur entreprise au delà d'un certain niveau. Il est certain que les écarts salariaux dans certaines boites font grincer des dents comme visiblement profondément injustes et injustifiés. Et l'apparition de véritables castes de privilégiés qui semblent jouir d'une rémunération exhorbitante qui est sans rapport à leur compétence ou leur performance (ils se font virer d'une boite pour leur mauvaise gestion et se retrouvent propulsés à la tête d'une autre quelque temps après) et parfois au détriment des vraies sources vives de la machine (on casse tout pour empocher un max en un minimum de temps, et on se casse avant la débacle en se donnant une belle prime de départ) parait inadmissible. Mais il ne faut pas voir le patron comme l'ennemi en soi : heureusement qu'il y a des hommes pour avoir le courage de se lancer et d'acomplir des projets, même si parfois ils exploitent le travail et les idées des autres, ils agissent. Je pense qu'il faut nuancer la réflexion selon les cas en se posant la question de qui décide de la rémunération du patron.
1) l'état (entreprise nationalisée) : là, il semblerait en effet que l'argent du contribuable doive normalement être géré de manière plus équitable et surtout plus en relation avec les résultats obtenus. On pourrait imaginer un système de rétribution variable beaucoup plus liés à ces derniers, mais il serait difficile de trouver sur quels critères d'évaluation on devrait se baser pour juger de la performance, car en plus des bénéfices on devrait je pense intégrer les notions d'emploi, de service publique (no comment..), d'innovation technologique.. Dans un gros délire, on pourrait imaginer des élections pour choisir le patron pour un ou plusieurs exercices, et pourquoi pas un référendum pour décider de son salaire mensuel et ses primes, un beau chaos en perspective.
2) le patron lui même (entreprise totalement privée ou familiale) : pour moi dans ce cas je ne vois pas ce qui peut nous justifier de vouloir empêcher un patron de s'octroyer le salaire qu'il veut. C'est un peu capitaliste primaire comme raisonnement, mais si c'est son entreprise, il peut en faire ce qu'il veut du moment qu'il respecte la législation du travail en vigueur. Si on n'est pas content, on peut toujours essayer de trouver mieux ailleurs.
3) un conseil d'administration représentant les actionnaires (dont le patron est parfois lui même l'un des principaux) : un cas plus compliqué pour moi où je n'ai pas d'avis tranché. Je pense que tout le système boursier est un peu pernicieux, avec la promotion d'une recherche du gain maximum à trés court terme sans se soucier de la réalité du terrain et de l'avenir. Je connais un tas de gens qui s'indignent de certains gros salaires "scandaleux" et autres "vacheries" du patronat, mais qui vont par ailleurs défendre bec et ongles les actes souvent beaucoup plus moralement contestables d'entreprises qui leur ont fait ramasser un petit pactole (souvent ridicule en fait) avec leur boursicotage.
Mais j'ai toujours été nul en économie, alors ce que j'en dis..