Posté : sam. févr. 25, 2006 11:28 am
Mon propos fait dire à Grey-jackal :
" N'importe quel système marchant pour un groupe de personnes serait de ce fait parfaitement moral pour eux. "
Je crois bien que c'est ainsi que les choses se passent.
La morale est élaborée par un petit groupe d'hommes, pour " encadrer " la vie d' individus dont ils font partie, ou qu'ils dominent.
Cependant si les individus " encadrés " prennent conscience que les conduites sont dictées par des leaders - qui parfois ne respectent même pas les principes qu'ils élaborent - il se peut qu'ils osent les contester.
Les individus " encadrés " voyant que les principes sont élaborés par des hommes, se croit donc autorisés - hommes eux-mêmes - à donner leur avis.
Pour éviter cela et rendre intangibles les principes, il faut faire croire qu'ils émanent de plus haut que les hommes. ( venant " du ciel " )
Le principal attribut des Dieux, inventés par quelques uns, est de faire croire à tous que c'est la parole des Dieux qui s'exprime dans les principes moraux.
Lorsque des principes sont considérés comme obsolètes par la caste qui les élabore, alors on les change en se réclamant de messages divins - écrits extraordinaires ( tablettes d'or pour les Mormons ), signes dans le ciel, messages reçus par des enfants, conclusion d'une recherche guidée par le Saint Esprit )...
Le plus souvent on tire les principes moraux de textes " humains " incompréhensibles, peu clairs, peu connus, que seule la caste dirigeante est sensée comprendre.
Le tout est de formuler les règles selon des sources dites " divines ", inaccessibles aux " encadrés ".
C'est dire qu'en fin de compte, Dieu est inventé pour cautionner la morale élaborée par des hommes. Voilà son principal attribut
Cela fonctionne assez bien au sein d'un groupe, surtout s'il est peu instruit ou dominé par une loi implacable ( la Charia par exemple ou les tribunaux de l'inquisition )
Que faire lorsque des groupes instruits, lucides, viennent à cohabiter. D'où tirer des règles d'un " Dieu universel ", sensé représenter tous les individus de tous les groupes ?
C'est là que les lois de l'univers, de la vie, de la conscience et appréhension du réel pourraient servir de références.
L'ensemble de ces lois, personnalisé sous le nom de Dieu, demande à être analysé de la façon qui soit la moins contestable par l'élite de ceux qui sont aptes à mieux saisir le réel : les scientifiques issus de tous les groupes. ( Car la science est en fait un consensus momentané )
Le critère pour sélectionner les moralisateurs serait leurs connaissances de la matière évoluant vers la vie, évoluant vers la perception la plus objective possible du réel.
Exemple : le fait que les systèmes nerveux des différentes espèces apparues sur la terre, aillent vers une meilleure conscience du réel et une plus grande aptitude à agir sur lui, peut être interprété comme une propension de l'univers à privilégier l'acte conscient par rapport à l'acte réflexe, le savoir plutôt que la crédulité, l'organisation plus que le désordre, le traitement de l'information toujours plus performant vers la compréhension du monde. Mais en assurant la perpétuation de la vie.
Le mal serait de retourner vers les automatismes du passé, l'impuissance à agir, la perte de la lucidité.
Bien sûr que c'est encore contestable, la vérité n'étant mesurable qu'à la hauteur du savoir qui évolue, régresse ou repart.
Et Le Dieu " inventé et reconnu comme le meilleur " sera toujours menacé de contestation. Les individus encadrés évoluent, ceux qui les encadrent ne forment pas toujours un bloc uni.
Mais par delà le point de vue des hommes, les grandes forces de l'univers continueront leur oeuvre, qu'un Dieu soit inventé ou non pour les cautionner au regard des humains.
" N'importe quel système marchant pour un groupe de personnes serait de ce fait parfaitement moral pour eux. "
Je crois bien que c'est ainsi que les choses se passent.
La morale est élaborée par un petit groupe d'hommes, pour " encadrer " la vie d' individus dont ils font partie, ou qu'ils dominent.
Cependant si les individus " encadrés " prennent conscience que les conduites sont dictées par des leaders - qui parfois ne respectent même pas les principes qu'ils élaborent - il se peut qu'ils osent les contester.
Les individus " encadrés " voyant que les principes sont élaborés par des hommes, se croit donc autorisés - hommes eux-mêmes - à donner leur avis.
Pour éviter cela et rendre intangibles les principes, il faut faire croire qu'ils émanent de plus haut que les hommes. ( venant " du ciel " )
Le principal attribut des Dieux, inventés par quelques uns, est de faire croire à tous que c'est la parole des Dieux qui s'exprime dans les principes moraux.
Lorsque des principes sont considérés comme obsolètes par la caste qui les élabore, alors on les change en se réclamant de messages divins - écrits extraordinaires ( tablettes d'or pour les Mormons ), signes dans le ciel, messages reçus par des enfants, conclusion d'une recherche guidée par le Saint Esprit )...
Le plus souvent on tire les principes moraux de textes " humains " incompréhensibles, peu clairs, peu connus, que seule la caste dirigeante est sensée comprendre.
Le tout est de formuler les règles selon des sources dites " divines ", inaccessibles aux " encadrés ".
C'est dire qu'en fin de compte, Dieu est inventé pour cautionner la morale élaborée par des hommes. Voilà son principal attribut
Cela fonctionne assez bien au sein d'un groupe, surtout s'il est peu instruit ou dominé par une loi implacable ( la Charia par exemple ou les tribunaux de l'inquisition )
Que faire lorsque des groupes instruits, lucides, viennent à cohabiter. D'où tirer des règles d'un " Dieu universel ", sensé représenter tous les individus de tous les groupes ?
C'est là que les lois de l'univers, de la vie, de la conscience et appréhension du réel pourraient servir de références.
L'ensemble de ces lois, personnalisé sous le nom de Dieu, demande à être analysé de la façon qui soit la moins contestable par l'élite de ceux qui sont aptes à mieux saisir le réel : les scientifiques issus de tous les groupes. ( Car la science est en fait un consensus momentané )
Le critère pour sélectionner les moralisateurs serait leurs connaissances de la matière évoluant vers la vie, évoluant vers la perception la plus objective possible du réel.
Exemple : le fait que les systèmes nerveux des différentes espèces apparues sur la terre, aillent vers une meilleure conscience du réel et une plus grande aptitude à agir sur lui, peut être interprété comme une propension de l'univers à privilégier l'acte conscient par rapport à l'acte réflexe, le savoir plutôt que la crédulité, l'organisation plus que le désordre, le traitement de l'information toujours plus performant vers la compréhension du monde. Mais en assurant la perpétuation de la vie.
Le mal serait de retourner vers les automatismes du passé, l'impuissance à agir, la perte de la lucidité.
Bien sûr que c'est encore contestable, la vérité n'étant mesurable qu'à la hauteur du savoir qui évolue, régresse ou repart.
Et Le Dieu " inventé et reconnu comme le meilleur " sera toujours menacé de contestation. Les individus encadrés évoluent, ceux qui les encadrent ne forment pas toujours un bloc uni.
Mais par delà le point de vue des hommes, les grandes forces de l'univers continueront leur oeuvre, qu'un Dieu soit inventé ou non pour les cautionner au regard des humains.