Posté : mar. juil. 08, 2008 9:15 pm
La réciprocité est la réunion d'une réciprocité négative dont la définition n'a aucune différence avec la vengeance, et d'une réciprocité positive assimilable à l'entre-aide.
Donc dans le cas d'une réciprocité entraînée par une mauvaise action, c'est une vengeance.
A mon avis la théorie CRP tend effectivement à faire converger la population des appliquant vers une inaction globale, en l'absence d'autre types de stratégies.
Si on note A une personne dont la stratégie est agressive, C une personne usant de la stratégie CRP et S une personne ayant tendance à ne jamais riposter, on a les cas suivants :
- A face à A : population agressive, donc individualisme global (certains animaux ont ce comportement, en général il s'agit de carnivores).
- S face à S : population pacifiste, dont on a également un exemple chez les animaux herbivores, vivant en général en troupeau.
- C face à C : inaction.
- A face à S : A gagne forcément, c'est évident, de la même manière qu'un carnivore mange un herbivore.
- C face à S : Dans la définition de réciprocité de C, la réciprocité négative disparait en raison de l'absence d'agression de la part de S, C mute en S.
- A face à C : A agresse, C propose une coopération qui n'est pas suivie, A agresse à nouveau, C repropose une coopération (on ne passe à l'étape de réciprocité que s'il y a eu coopération au préalable) et ainsi de suite. La seule possibilité de sortir du cycle est une mutation de l'un des deux : qui va muter le plus probablement, A qui gagne toujours dans l'état actuel, ou C qui continue de perdre ? C, bien sur. C mute soit en A, et dans ce cas on en revient au cas A <-> A, ou alors C mute en S, on en revient au cas A <-> S.
En somme dans un schéma d'interactions entre deux personnes, C est instable et mute, A est stable, S est stable mais en situation de soumission face à A.
Considérons maintenant un triangle A C S : A agresse autant C que S, C propose une coopération aux deux, A refuse, S accepte. A partir de là si A agresse C ou S, C ne riposte que dans la perspective d'un échange avec S : S et C s'entre-aident mutuellement, l'aide de C envers S consistant en une protection de ce dernier contre A.
Ce schéma est stable et est également visible dans la nature entre différentes espèces, dont on retrouve les comportements.
Si l'on considère uniquement un groupe d'humain, la stratégie C est instable si elle est confrontée à elle même ou à un seul autre type de stratégie, en revanche elle est stable lorsque les deux autres stratégies existent.
Conclusion : il y aura, et il faut qu'il y ait toujours des agresseurs, des personnes soumises ne sachant qu'aider leur prochain, et des entités proposant la coopération aux uns pour les défendre des autres.
Maintenant je vous invite à réfléchir à une chose : si C = l'Etat, ou la justice, on a exactement le fonctionnement décrit : l'Etat est chargé d'établir une coopération pour éviter que les personnes soumises ne subissent trop de la part d'éventuels agresseurs, l'Etat n'attaque pas directement, il attaque l'agresseur quand celui-ci s'en prend à quelqu'un d'autre, et l'Etat reçoit les attaques d'agresseurs, mais en tant que simple institution, il ne répond pas et encaisse ces attaques (principe de la liberté d'expression, les attaques envers l'Etat étant sous forme de contestation).
Conclusion finale (pléonasme, je sais) : l'inventeur de la théorie CRP a testé cette dernière avec des programmes informatiques, il en a déduit des "comportements humains" en assimilant chaque programme à un être humain, il n'a pas pensé qu'un programme pouvait, plutôt que de représenter un humain, représenter une entité abstraite comme la notion d'Etat ou de Justice.
Dans quel système vit-on en ce moment ? Un système triangulaire stable avec un Etat, des agresseurs et des receveurs de coups.
Donc dans le cas d'une réciprocité entraînée par une mauvaise action, c'est une vengeance.
A mon avis la théorie CRP tend effectivement à faire converger la population des appliquant vers une inaction globale, en l'absence d'autre types de stratégies.
Si on note A une personne dont la stratégie est agressive, C une personne usant de la stratégie CRP et S une personne ayant tendance à ne jamais riposter, on a les cas suivants :
- A face à A : population agressive, donc individualisme global (certains animaux ont ce comportement, en général il s'agit de carnivores).
- S face à S : population pacifiste, dont on a également un exemple chez les animaux herbivores, vivant en général en troupeau.
- C face à C : inaction.
- A face à S : A gagne forcément, c'est évident, de la même manière qu'un carnivore mange un herbivore.
- C face à S : Dans la définition de réciprocité de C, la réciprocité négative disparait en raison de l'absence d'agression de la part de S, C mute en S.
- A face à C : A agresse, C propose une coopération qui n'est pas suivie, A agresse à nouveau, C repropose une coopération (on ne passe à l'étape de réciprocité que s'il y a eu coopération au préalable) et ainsi de suite. La seule possibilité de sortir du cycle est une mutation de l'un des deux : qui va muter le plus probablement, A qui gagne toujours dans l'état actuel, ou C qui continue de perdre ? C, bien sur. C mute soit en A, et dans ce cas on en revient au cas A <-> A, ou alors C mute en S, on en revient au cas A <-> S.
En somme dans un schéma d'interactions entre deux personnes, C est instable et mute, A est stable, S est stable mais en situation de soumission face à A.
Considérons maintenant un triangle A C S : A agresse autant C que S, C propose une coopération aux deux, A refuse, S accepte. A partir de là si A agresse C ou S, C ne riposte que dans la perspective d'un échange avec S : S et C s'entre-aident mutuellement, l'aide de C envers S consistant en une protection de ce dernier contre A.
Ce schéma est stable et est également visible dans la nature entre différentes espèces, dont on retrouve les comportements.
Si l'on considère uniquement un groupe d'humain, la stratégie C est instable si elle est confrontée à elle même ou à un seul autre type de stratégie, en revanche elle est stable lorsque les deux autres stratégies existent.
Conclusion : il y aura, et il faut qu'il y ait toujours des agresseurs, des personnes soumises ne sachant qu'aider leur prochain, et des entités proposant la coopération aux uns pour les défendre des autres.
Maintenant je vous invite à réfléchir à une chose : si C = l'Etat, ou la justice, on a exactement le fonctionnement décrit : l'Etat est chargé d'établir une coopération pour éviter que les personnes soumises ne subissent trop de la part d'éventuels agresseurs, l'Etat n'attaque pas directement, il attaque l'agresseur quand celui-ci s'en prend à quelqu'un d'autre, et l'Etat reçoit les attaques d'agresseurs, mais en tant que simple institution, il ne répond pas et encaisse ces attaques (principe de la liberté d'expression, les attaques envers l'Etat étant sous forme de contestation).
Conclusion finale (pléonasme, je sais) : l'inventeur de la théorie CRP a testé cette dernière avec des programmes informatiques, il en a déduit des "comportements humains" en assimilant chaque programme à un être humain, il n'a pas pensé qu'un programme pouvait, plutôt que de représenter un humain, représenter une entité abstraite comme la notion d'Etat ou de Justice.
Dans quel système vit-on en ce moment ? Un système triangulaire stable avec un Etat, des agresseurs et des receveurs de coups.