Sommes nous les Fils de notre enfance?

[Poseidon 7]

L'adulte a t'il deux pères? Son père génétique ou adoptif et son enfance.
Jusqu'a quelle point l'enfance peut-elle influencer la vie adulte? Je crois qu'un traumatisme d'enfance aura des conséquences sur la vie affectitve et sociale d'un adulte. Pour comprendre un adulte ne faut-il pas d'abord comprendre son enfance? Sommes nous les fils de notre enfance?
Un petit détail de l'enfance peut-il modifier une vie entière?

Poseidon

[magic berber]

L'adulte a t'il deux pères? Son père génétique ou adoptif et son enfance.Jusqu'a quelle point l'enfance peut-elle influencer la vie adulte? Je crois qu'un traumatisme d'enfance aura des conséquences sur la vie affectitve et sociale d'un adulte. Pour comprendre un adulte ne faut-il pas d'abord comprendre son enfance? Sommes nous les fils de notre enfance?
Un petit détail de l'enfance peut-il modifier une vie entière?

Poseidon

C'est souvent lié, la question de l'enfance découle inévitablement de la question des parents. Après, certes, il peut y avoir d'autres facteurs.

[Yeonaten]

Histoire d'élargir le débat, une petite phrase qui m'a marqué, même si j'ai oublié qui en est l'auteur: "Pour devenir un homme, il faut tuer son père."

Je précise quand même qu'il s'agit ici d'un meurtre symbolique. En clair, cela signifie qu'on ne devient adulte que lorsque l'on est capable de s'opposer avec fermeté à ses parents.

Sinon, pour répondre au sujet initial, je pense que nous ne sommes pas seulement les fils de notre enfance, mais aussi ceux de nos vies. Nous grandissons à chaque seconde qui passe.
Alors oui, c'est durant l'enfance que l'on grandit le plus, mais nous passons toute notre vie à changer, à évoluer, quand bien même ce ne serait que très subtilemment.

Oui, un traumatisme durant l'enfance vous marque à vie. Pour prendre mon exemple, je suis un phobique des piqures parceque dans ma première année j'avais besoin d'injection de globules blancs et que la personne qui me les faisait se moqué de me traumatiser.

Mais d'un autre côtés, les traumatisme que l'on reçoit à l'age adulte peuvent également vous marquer à vie. Un exemple aussi concret qu'extrême: Une femme qui se fait violer sera traumatisée à vie. Même si elle parvient a prendre sur elle et à aller de l'avant, il y aura toujours ce traumatisme en elle.

Donc, pour conclure, à mon sens notre enfance n'est qu'une version plus intense de notre vie d'adulte. Elle définit ce que nous sommes en devenant autonomes, mais ensuite, on se redéfinit chaque jour.

Une petite phrase tirée d'un comics avant de vous laisser: "Bonjour. Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie".

[sonnenschein]

"Pour devenir un homme, il faut tuer son père."

Je serais peut-être à côté mais je me lance à dire : Freud ?

Selon le même personnage, tout est lié aux désirs enfantins, donc à l'enfance : rêves, désirs, peurs...
Mais je pense que le mieux pour répondre à ta question serait de lire son oeuvre toute entière...

Je crois qu'en gros, comme le dit yeonaten, notre enfance influence évidemment le choix de notre vie future.. Mais que ce n'est jamais évident, je trouverais gros de dire : j'ai épousé martha parce que j'étais petit amoureux d'une gamine qui s'appelait martine, ça m'a marqué..

Je pense que notre enfance influence plus ce qui nous est intérieur sans qu'on le comprenne pour autant (désirs, névroses.. penchants certains pour telle ou telle chose) mais qu'à moins qu'on ne soit très réceptif à notre nous-même, on ne pourra jamais vraiment définir la portée de cette filiation. Les évènements de l'enfance nous forment sans qu'on ne puisse s'en rendre toujours compte je pense..

Et si l'on croit en la réincarnation, alors, ce n'est pas tant l'enfance qui nous crée mais nos vie antérieures... A moins de faire de véritables études sur cette question, plein de personnes un peu limitées comme moi émettront des hypothèses toutes plus invraisemblables les unes que les autres et qui ne feront pas avancer le schmilblick... J'en reviens donc à mon conseil initial : lisons du freud !

[seilala]

le passage de l'enfance à l'âge adulte est un ensemble de déceptions, de prise de conscience, de recherche de lucidité. On peut estimer que l'enfance n'est qu'illusion ou qu'elle est notre véritable essence. Faire une comparaison de l'enfance avec son père ? non, je choisirai plutot l'adolescence, car c'est à cette période qu'on tire un enseignement de ce que l'on a appris durant notre enfance. Enfin, si on considère qu'un père nous apporte de l'espoir tout en nous ouvrant les yeux.

[Yeonaten]

Je serais peut-être à côté mais je me lance à dire : Freud ?

Il me semble aussi, mais je n'étais pas vraiment sûr, alors j'ai préféré ne pas mettre d'auteur

Sinon, oui, je suis d'accord, Freud explique très bien en quoi l'enfant influe sur l'adulte, mais je mettrais toutefois une bémol à ce qu'il dit: Pour lui tout se joue avant l'age de trois ans (l'oedipe, le stade anal etc). Hors je ne pense pas que ce soit entièrrement vrai. Oui c'est là que le futur être humain se forme, mais il y a une différence entre se former et grandir.

Dans la petite enfance sont jétés les bases de l'humain en devenir. Mais il ne s'agit que de ça, des bases. Je ne suis pas l'homme que je suis aujourd'hui parcequ'étant enfant j'étais amoureux de ma mère. Ca a joué, oui, mais ça n'explique pas tout.

[diamant]

"Pour devenir un homme, il faut tuer son père."

Je serais peut-être à côté mais je me lance à dire : Freud ?

Je confirme que c'est Freud

Il me parait évident que l'enfance a un rôle prépondérant.
C'est à sa période que l'on se construit.
L'enfance est bien le fondement de la vie que l'on va mener.
Pour autant, je pense, qu'il n'y a aucune fatalité. Ce que je veux dire que c'est l'on a pu avoir une enfance difficile, etc, mais ce n'est pas une raison pour s'appitoyer sans cesse. Deux personnes ayant vécu strictement la même chose dans leur enfance, peuvent en tirer deux comportements totalement différents; l'un peut le prendre comme une force, l'autre peut en rester affaiblit. Les deux auront ce comportement par rapport à leur enfance. Cela signifie, que je trouve un peu trop facile, de dire ah oui mais c'est à cause de mon enfance que j'ai du mal à faire telle ou telle chose.
L'enfance nous confère un patrimoine, c'est à l'âge adulte que l'on se doit de l'exploiter au mieux.

En esperant que ce soit clair. Parce que là j'ai quelques doutes

[seilala]

Mais est-ce qu'on agit forcément par rapport à ce que nous avons pu vivre durant notre enfance?
Un évènement dont on ne se rappelle pas peut-il nous affaiblir ou nous endurcir ?
C'est vrai qu'on peut se reposer sur un traumatisme pour se donner des excuses quand on se sent faible ou justement pour avoir l'impression d'avoir une force terrible et d'avoir réussi à surmonter son passé.

Ce qui me dérange chez Freud, ce n'est pas sa théorie sur l'inconscient et les rêves, mais tout le lien qu'il fait entre l'enfant et la sexualité. Sur quoi se base-t-il pour dire qu'un enfant a des pulsions?

[Kent]

L'enfance est en fait une phase de transition pour moi : la naissance étant le début. C'est à l'enfance qu'on prend des repères, que trouve des idoles, des modèles, des fantasmes, des rêves... Lorsque l'on est enfant, c'est les parents les Dieux... La phase adultes est le résultat d'une prise de consience ou non durant l'enfance, d'une frustration ou d'une satisfaction. Inconsciement, les rêves que l'on avaient enfant deviennent des buts : lorsque l'on est adulte, on se donne les moyens d'accéder au rêve que l'on s'était fixé enfant.

Un petit détail de l'enfance peut-il modifier une vie entière?

Qu'est-ce qu'un détail !...Cela dépend quel genre : il y a des frustrations qui passent avec l'âge et d'autre qui nous hantent jusqu'à la fin : cela dépend de beaucoup de facteurs : la sensibilité, le caractère, le contexte familial, social... En fait, l'enfance forge une base, une référence, un moule autour de l'homme : elle lui donne un chemin à suivre, mais il y a une grande part de libre arbitre et de mystère autour du passage à l'âge adulte : on ne peut pas vraiment prévoir comment l'homme acceptera ou non sa condition d'adulte...

[Poseidon 7]

Un petit détail de l'enfance peut-il modifier une vie entière?

Moi, je connais une personne qui quand elle avait 7 ans est allé voir un psychologue. C'était un enfant calme, un peu timide, qui parlait peu et aimait observer son environnement. La psychologue lui faisait faire des dessins... Un jour la psychologue a réussi à lui faire sortir ses sentiments. L' enfant a prit de la pâte à modeler et il la malaxer avec force contre la table, il était devenu très nerveux. La psychologue lui donna une feuille de papier et des feutres... Il semblait terrorisé... Il dessina la tête d'un monstre avec de grosses dents... Il frappait avec ses mains la feuille... La psychologue convoqua les parents de cet enfant pour savoir quelle frayeur avait pu le traumatiser a ce point. Après discussion entre la psychologue et les parents il apparu que cet enfant à l'âge de 9 mois a été suspendu dans le vide par son grand père ivre, qui le tenait par un pied, en disant a son chien: "allez bouffe le lapin, bouffe le", le chien sautait en l'air est montrait ses dents en grognant (pour le chien s'était un jeu, il était gentil), l'enfant a été terrorisé et a pleuré pendant 3 jours et 3 nuits consécutives... La mère de l'enfant n'a plus parlé pendant 5 ans à son père (le grand père de l'enfant) suite a cet incident. La psychologue a dit que c'est cela qui était ressorti sur le dessin... Elle a travaillé plusieurs séances pour évacuer cette peur se cachant dans le subconscient de l'enfant. Mais elle a dit qu’à l'age adulte cette peur pourrait réapparaître... Ce qui s'est effectivement produit... D'ailleurs il a curieusement peur du vide!

Poseidon

[liloo]

D’ailleurs, il est plus facile de gérer un « traumatisme » dont on se souvient et dont on aurait conscience, plutôt que d’avoir à subir, et ce malgré nous, cette espèce de fantôme - errant dans notre subconscient et nous manipulant comme de vulgaires marionnettes.

Les traumatismes subits durant la prime enfance sont à mon sens plus vicieux, car ils seront « la cause oubliée » d’éventuelles et futures frustrations, renfermements, mal-être, etc… Après, dès qu’on connait la cause du problème, c'est easy, y a plus qu’à trouver la solution !

[seilala]

Les traumatismes subits durant la prime enfance sont à mon sens plus vicieux, car ils seront « la cause oubliée » d’éventuelles et futures frustrations, renfermements, mal-être, etc… Après, dès qu’on connait la cause du problème, c'est easy, y a plus qu’à trouver la solution !

le fait de se souvenir d'un évènement traumatisant permet-il forcément de se sentir mieux, cela ne traumatise pas davantage ? enfin, ce que je veux dire, c'est est ce que c'est aussi facile finallement ?
je me demande s'il est vraiment nécessaire de réfléchir et revivre ces évenements pour avancer.

[liloo]

Oui je le reconnais, le terme "easy" était de trop, ou du moins ce n’est pas une « évidence » que l’on peut appliquer comme ça, à tout va. En fait, et pour en revenir à ce que tu disais, je ne pense pas que l’on se sente forcement mieux après avoir fait resurgir ce lot de souvenirs oubliés/refoulés - l’essentiel du travail étant surtout de savoir comment tu vas ensuite gérer, assimiler, accepter ce passé pour mieux rebondir dessus... Ce que je pense par contre c’est que le simple fait de connaître la source de ton problème t’offre au moins une possibilité de le résoudre (Un mal pour un bien en somme !)... Sinon, quelles sont finalement tes chances de t'extraire d'une "manipulation inconsciente" et d'évoluer sereinement ?

Tiens, tout ça me fait penser au sujet de philo qui est tombé cette année au bac, et qui était du style :« Mieux vaut-il construire son bonheur sur la vérité ou sur l’illusion ? »