Bruno Jacomy

[cillbq]

L'age du plip, n'est pas un roman, mais un livre pour ceux qui, comme moi, sont curieux et aiment bien en savoir un peu plus sur ce qui nous entoure. Quand on referme ce livre on regrette que l'auteur n'est pas (pas encore ?) écrit une suite à ce livre...
Le titre est déjà évocateur, qu'est ce qu'un plip ? c'est tout simplement la clé muni d'une télécommande, pour dévérouiller les portes des voitures modernes.
Quand on parcoure le livre, on est plongé dans l'histoire d'objet comme le bouton, qu'il soit touche d'accordéon, de piano de machine à écrire (au passage on nous donne une anecdocte sur la disposition des touches qwerty, en nous disant qu'il est fort probable que cette disposition tirerait son origine d'une simple astuce markéting...), des boutons de tirage de sonnettes pour arriver aux boutons des gazeinières...
Suit ensuite un chapitre sur la réponse à quelques question de bon sens, telles que "pourquoi les claviers de nos calculettes sont-ils inversés par rapport à ceux de nos télépnones ?" ou " Pourquoi les robinets de gaz et les boutons électriques de nos cuisinières ne tournent-ils pas dans le même sens ?". Et bien d'autres chapitres trés intéressants...

Quatrieme de couverture :

D'où vient le "plip" qui verrouille à distance nos voitures? Pourquoi leur manivelle a-t-elle subsisté si longemps? Et quelle est l'origine du bouton électrique lui-même? Les réponses à ces questions ouvrent des horizons que notre culture classique nous masque généralement. Cet ouvrage propose une initiation à la culture technique, à partir d'une réflexion sur l'histoire de notre société vue à travers ses objets familiers, domestiques ou industriels. Cet essai relate d'abord l'évolution de certains de ces objets. Il étudie ensuite les rapports de l'homme et de la machine; et il s'interroge enfin sur nos représentations collectives du monde technique dans les musées.

Chronique de ce livre donnée sur Amazon, c'est assez long, mais ça décrit bien le livre :

Bruno Jacomy est passionné par l'histoire parfois millénaire des instruments techniques, telle la roue, au centre de la mécanique, inventée il y a plus de 5 millénaires pour transformer le geste de la main. Comme dans ses précédents ouvrages, Une histoire des techniques ou Le Musée des Arts et Métiers, il évoque avec verve et bonheur ces objets familiers, derniers-nés de notre civilisation industrielle : bouton électrique, télécommande de portières d'automobile, claviers numériques, cadrans, tables de cuisson. Avec un titre percutant L'Àge du plip, l'actuel directeur adjoint du musée des Arts et Métiers aiguise la curiosité : jeu de sons et de mots, le plip désigne la boîte noire déclenchant le verrouillage et le déverrouillage des portes de voitures de tourisme, astucieusement baptisée par son inventeur, Paul Lipschutz, des initiales de ses prénom et nom.
Décodeur des gestes et comportements professionnels ou usuels de cette nouvelle ère presse-bouton, Bruno Jacomy retrace en deuxième partie l'histoire des inventions et de leurs inventeurs au cours des âges successifs : la mécanique, l'audiovisuel et la cybernétique. Il fait une vivante analyse de l'évolution technologique et du mécanisme de l'innovation. Son discours est soutenu par de nombreux exemples (ainsi, en navigation, le passage de la voile à la vapeur en 1820), au cours de laquelle défilent des notions connues (aiguilles, potentiomètres, rivets, arbres tournants, pistons à vapeur). D'autres exemples sont plus insolites comme celui du pantélégraphe de 1865, ancêtre du fax moderne. Débordant d'humour et d'imagination, ce livre fait aimer la technique : Tintin évolue ici au pays des machines l'espace d'un chapitre !
Ce précieux ouvrage érudit (8 pages de bibliographie), mémoire des inventeurs, exhume de l'oubli des destins passionnants. On notera celui de Jacques Vaucanson, ingénieur-mécanicien du XIXe siècle, concepteur d'un extraordinaire métier à tisser automatique, constructeur d'automates et l'un des fondateurs, par l'ampleur et le nombre de ses inventions, du patrimoine des métiers. De belles illustrations – gravures anciennes, schémas ou croquis d'instruments – en accentuent l'intérêt.
L'auteur dresse en troisième partie le bilan de deux siècles de constitution d'un patrimoine scientifique et technique, et démontre le rôle clé du musée des Arts et Métiers. Ardent militant de la transmission d'une mémoire scientifique, il aborde des questions méconnues du public. Il insiste ainsi sur l'enjeu de la transmission d'un patrimoine sonore, "un atelier sans son est un atelier sans vie", et la difficile conservation de certains appareils, de par l'obsolescence rapide dans certains secteurs et la limite du savoir-faire. --Emmanuelle Pautler