Page 1 sur 1

Un peu de mythologie celtique?

Posté : mer. mars 28, 2007 2:07 pm
par astharté
bonjour à vous, toi, nous!
je ne sais pas si j'ai choisi le bon endroit pour poser ce topic mais je ne voyais pas où le mettre...
Musashi, au départ ce topic est pour toi mais aussi pour tous ceux que ça interesse. je me propose donc de vous parler de mythologie celte car après tout, c'est de mythologie grecque et romaine que l'on parle le plus et cette civilisation a le mérite d'être un peu mieux connue. Mais notez bien que je n'ai pas la science infuse et que toute remarque sera la bienvenue ainsi que toute contribution. :D

Posté : mer. mars 28, 2007 2:11 pm
par musashi
Magnifique, je pense que c'est la bonne place, enfin faudra voir un modo, je suis content que tu apportes ce sujet sur la table car j'ai beaucoup à apprendre ence domaine précis, je tâcherai de mon côté de faire avancer le débat en faisant des recherches suivant ce que tu écriras. Tout cela ne peut que nous faire avancer dans la connaissance de cette fascinante civilisation mais à toi la parole ou plutôt la plume et encore merci d'avoir suivi ma suggestion. :D

Posté : mer. mars 28, 2007 2:34 pm
par astharté
Je vais y aller petit à petit car je n'ai pas l'habitude de taper de grands textes... :oops:
Autant commencer par les celtes perçus par eux-même et les autres

Tout d'abord, aucun texte ou récit d'aucune sorte ou presque ne nous sont parvenus car les druides, selon Jules César, bannirent l'écriture. c'est surtout une philosophie car pour eux, l'écriture met un terme à l'évolution des choses, elle les fixe, leur donne une forme définitive. ils ont donc fait l'opposé de toutes les autres religions qui donnent à l'écriture la fonction de preuve. pour eux l'oral était une preuve. de leur côté donc, pas de textes mais beaucoup de monuments: menhirs (pierre debout), dolmens (pierres horizontales), cromlechs ou alignement dont la signification reste douteuse.

On ne connait des Celtes que ce que les Romains ont bien voulu nous raconter...
Lorsqu'ils ont envahi le pays, ils trouvent une civilisation qui s'étend de la mer du Nord à la mer Caspienne, région qui a connu de nombreux mouvements de population au cours des siècles. une civilisation unie car même si toutes parlent des dialectes différebts, ces mêmes dialectes sont dérivés d'un même rameau linguistique. Comme les Romains ont vécu avec eux, ils intègre les traditions celtes aux leurs d'où ce que l'on appelle l' "interpretatio romana".

***Ajout :***

bon je sais que cette entrée en matière est longue et fastidieuse (si vous trouvez que ce n'est pas le cas, ça va venir! :wink: ) mais avant d'attaquer les mythes et légendes, ils vaut mieux expliquer les pourquoi et comment.

***Ajout :***

revenons à notre interprétation romaine:
les Romains sont donc connus pour "ingérer" toutes sortes de religion comme des éponges mais ils ne retiennent que ce qu'il leur plaît et l'intègre de façon grossière.
exemple d'un texte de Lucien de Samosate:
" les Celtes appellent Hercule, OGMIOS, et le représente sous une forme singulière. C'est un vieillard très avancé, dont le devant de la tête est chauve, les cheveux qui lui restent sont tous à fait blancs. la peau est rugueuse, brûlée jusqu'à être tannée comme celle des vieux marins, on pourrait le prendre pour un Charon ou un Japhet, des demeures souterraines du Tartare, pour tout enfin plutôt qu'Hercule" (discours, I, 7)
alors qu'Ogmios est le dieu de l'éloquence avant tout.

** je dois arrêter ici car je suis au travail :oops: **
** je reviens dès que possible, :kiss: à tous! **

Posté : mer. mars 28, 2007 7:51 pm
par musashi
Quel début envoûtant et passionnant, ce serait donc bien avant Jésus-Christ que tout cela se passait et en plus de tradition orale, fascinant.
Quels sont donc les écrivains latins qui nous laissent des traces de ces celtes?
Formaient-ils un rassemblement de peuples?
Oh, excuses, je te coupe la parole, continue donc, je te lis avec attention...
A bientôt.

Posté : mer. mars 28, 2007 8:40 pm
par ema
Tu as raison astharté ce genre de savoir ne se transmettait qu'oralement. Car un druide devait servir et non déservir les humains, les animaux et la nature mais surtout on se devait le respect des ingrédiants, des lieux, moment du jour et des saison. Tout en étant en harmonie avec les forces, élémentaux, mouvement.
J'avais lu qu'une formation de druide pouvait allé jusqu'à 40ans.
Mais je m'éloigne de la mythologie celtique

Posté : jeu. mars 29, 2007 3:27 am
par Délirius
Voici un article paru dans science et avenir ce mois ci qui explique qui étaient vraiment les druides:
Entretien avec : Jean-Louis Brunaux

'Sages et savants, les druides sont à l’origine des institutions gauloises'
Oubliez gui, serpe d’or, barbe et robe blanches : les véritables druides étaient plus proches des premiers philosophes que de figures folkloriques !

Dans l’imaginaire collectif, les druides sont des patriarches vêtus de blanc cueillant du gui sur les chênes. De quand date cette représentation ?
Cette image d’Epinal s’est essentiellement élaborée à partir d’un passage de l’ Histoire naturelle , du Romain Pline l’Ancien. Sa fascinante description d’un rite de cueillette a fortement marqué les esprits de la Renaissance, époque à laquelle cette œuvre ancienne venait d’être redécouverte. Il s’agissait déjà de compilations d’auteurs bien antérieurs. Or, ce thème va convenir aux humanistes de la Renaissance, qui souhaitent combattre l’image des ancêtres barbares. Ces mages en blanc, cueillant du gui avec des serpes en or dans de vertes forêts arrivent à point nommé… En revanche, personne ne retient que Pline fait un distinguo important entre des « prêtres » exécutant un rite – le sacrifice de bœufs –, et la présence d’un druide qui « assiste » à la scène… A partir du xi e siècle, toute une mythologie s’est développée autour de ce thème en s’agrégeant à des légendes médiévales comme celle de Merlin l’Enchanteur. Au xvii e siècle, dans les îles Britanniques, elle ira jusqu’à assimiler druidisme et mégalithisme (les mégalithes datent au moins de 3000 avant J.-C.), avec un zeste de christianisme, de magie, et tout un folklore mystique.



Qui sont en fait les vrais « druides » ?
Les Anciens ne cessent de le répéter : les druides sont des sages et des savants. Ils sont surtout une autorité morale. Connus en Grèce dès le v e siècle avant J.-C., ils sont souvent associés par les historiens de la philosophie aux mages de Perse. Ainsi l’origine des druides plonge-t-elle sans doute ses racines dans le monde indo-européen. Il y aura ensuite des contacts avec les Grecs, et une intensification des rencontres entre les druides et des disciples de Pythagore, dans le sud de l’Italie.

Ils auraient pu être les pères de la philosophie ?
Au iii e siècle avant J.-C., Sotion d’Alexandrie se demande en effet si les pères de la philosophie sont à rechercher chez les Grecs ou bien chez les Barbares (les non-Grecs). Et il cite les druides. Diogène Laërce se pose les mêmes questions. Puisqu’ils s’interrogent sur ce thème, c’est que les auteurs grecs connaissaient l’existence d’autres sagesses. Poseidonios d’Apamée, qui circulait en Gaule vers 110 avant J.-C., est celui qui a parlé le plus précisément des druides. Diodore de Sicile, Strabon, et César ne feront que plagier le Livre XXIII de ses Histoires.
Selon vous, seule la Gaule semble avoir connu les druides et non l’ensemble du monde celtique…
Quand on travaille sérieusement sur ce thème, on voit très vite qu’il n’y a de druides que dans le sud de la Grande-Bretagne et dans une partie de la Gaule : en Gallia transalpina (au-delà des Alpes) et non dans la « cisalpine » des Romains (nord de l’Italie). Dans son voyage en Gaule, Poseidonios d’Apamée, qui fait état de l’existence des druides, parle des Galates. Des Gaulois.

Quelles étaient leurs véritables fonctions ?
Ils sont à l’origine des institutions gauloises. Leur but est de moraliser la société et de la politiser. Ils agissent comme les pythagoriciens. César nous confirme d’ailleurs que la communauté des druides se réunissait tout entière lors d’assemblées annuelles dans le pays des Carnutes. Ces assises se déroulaient en un lieu consacré, considéré comme le centre de toute la Gaule (ce qui n’a rien à voir avec une quelconque forêt !)… Venus de tout le pays, les sages se rencontrent pour régler des conflits.

Comment ont-ils disparu ?
Leur rôle semble s’effacer dès le ii e siècle avant J.-C. Avec la pénétration des valeurs romaines, la société gauloise se transforme complètement. Elle est dotée de nouvelles institutions politiques, se romanise. Evoquant l’un d’entre eux – le seul druide dont l’identité et la vie nous soient directement parvenues –, César parle de l’Eduen Diviciac comme d’un sénateur et chef de guerre. Il ne lui associe aucun rôle spirituel. A cette époque déjà, ces hommes ne sont plus dans la tradition druidique et l’esprit pythagoricien.
Jean-Louis Brunaux est chercheur au CNRS (laboratoire d’Archéologie de l’Ecole normale supérieure). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la civilisation gauloise.


Bernadette Arnaud
Sciences et Avenir
[/quote]

Posté : jeu. mars 29, 2007 7:33 am
par astharté
merci de participer, bien que je sois encore au travail, je vais essayer de poster mais je ne garantie rien... par contre demain j'aurais le temps.

Posté : jeu. avr. 05, 2007 3:00 pm
par ema
Druide
Le druide était un personnage omnipotent et omniscient de la société celtique, au point qu’il était à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu l’intermédiaire entre les dieux et les hommes. Il correspond donc à la première fonction de l'idéologie tripartite indo-européenne mise en lumière par Georges Dumézil.
Dans le récit Táin Bó Cúailnge (Razzia des vaches de Cooley), le druide Cathbad provoque la mort d'un émissaire qui a parlé sans permission, car « Nul ne parle avant le roi, mais le roi ne parle pas avant son druide ».
Il était chargé de la célébration des cérémonies sacrées et lui seul avait le droit de pratiquer les sacrifices. Ce qui fait du druidisme, non seulement la religion des peuples celtes, mais aussi le fondement de toute leur civilisation.

Un seul nom de druide historique nous est connu, c’est Diviciacos dont Jules César nous apprend qu’il gouvernait le peuple des Eduens, mais c'est Cicéron dont il fut l'hôte, qui nous renseigne sur sa qualité. Les autres, dont il est question dans les textes, relèvent de la mythologie celtique.

Il est vrai que les romains n'ont garder deux que ce qui servait et rejoignais leurs état d'esprit. Tous les livres d'histoires sont différents d'un pays à l'autre.

***Ajout :***

Il ya un superbe ABCdère des différents dieu et déesse celte à cete adresse.
http://www.chez.com/phine/mythologie/ab ... celtes.htm

Il se serrait intéressant de mettre les forctions et noms en paralélle. Car il me semble que ce serrait plus facile pour sauter d'un nom à l'autre.

La caractéristique et préoccupation des peuples y seraient plus facile historiquement parlant.

Mais bon je pense que cela doit déjà être fait quelque part. Non :?:

Posté : mer. avr. 11, 2007 8:22 am
par astharté
désolée mon ordinateur m'a lamentablement plantée et je ne le récupère que vendredi et il faut que je le rebranche aussi. Donc, je ne posterai pas avant la fin du week-end.
Mais je vais rattrapper mon retard :D
merci à ceux qui participent!

Posté : mer. avr. 11, 2007 12:56 pm
par musashi
Ok nous attendons la suite avec impatience car le sujet m'intéressse au plus haut point.