Posté : ven. janv. 11, 2008 11:19 pm
Je suis certain d'une capacité d'abstraction du corps, mais je doute de l'existence de l'âme en elle-même : j'arrive très bien à concevoir des raisons scientifiques à la conscience -cela probablement à cause de mon intérêt pour la neuromimétique- . J'ai mes propres expériences de voyage astral, mais que j'explique neurologiquement, sans me servir du concept d'âme. Je peux me tromper bien sur, mais voici ces expériences :
Partons de l'imagination : c'est une capacité à se former des images. Cette capacité est liée aux zones du cerveau qui sont propres à la réémergence de données sensorielles sans présence de stimulii. Nos neurones apprennent les stimulii pour pouvoir les remémorer sur demande, en les ré associant entre eux différemment pour former des images nouvelle. Cela explique l'imagination. C'est en quelques lignes le résumé de l'explication donnée entre autre par le philosophe Nicolas Malebranche dans La recherche de la vérité , qui lui rajoute par dessus le concept d'âme, par soucis religieux de montrer les défauts de l'imagination. Ce n'est pas ce qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, ce sont les conséquences de cette représentation neurologique de l'imagination : les stimulii les plus souvent réitérés, et les plus marquant (i.e les plus différents de ce à quoi nous sommes habitués) sont fortement imprimés dans le cerveau, car associés à un plus grand nombre de neurones.
De cette théorie de l'imagination on explique les traumatismes, les rêves, pourquoi quand je rentre à la maison le week end mon chat me semble associé à un concept abstrait de matrice orthogonale, étudiée de façon intense pendant toute la semaine, etc.
J'en viens aux voyages astraux par une même explication neurologique liée à l'imagination, et en décrivant mes propres expériences :
Il y a quelques années, quelque chose (que je ne décrirais pas ici) a fait qu'en l'espace d'une heure je suis passé d'un état de gaité parfaite à un état de dépression prononcé. Pendant une semaine, j'ai trouvé refuge dans mes rêves, mais comme je dormais trop, j'ai fini par prendre conscience au sein même des rêves, que je rêvais. De là j'ai pu contrôler absolument tous les éléments des rêves, jusqu'à supprimer la gravité. Je pense qu'il s'agit là d'une certaine forme de voyage astral à l'intérieur de soit-même par une prise de conscience de son imagination : normalement les rêves sont le résultat de la détente du cerveau, qui fait circuler un peu au hasard des stimulii. Nécessairement, les stimulii ont plus de chance de rencontrer les neurones qui auront enregistré les éléments marquant du vécu, d'ou le lien entre le rêve et le vécu. En prenant conscience de la situation de rêve, on se permet de remplacer momentanément tous les sens par leur substitut imaginatif, et ainsi de prendre le contrôle de ce que nous ressentons : contrôle de la vision (on change de décors comme on veut), de l'ouï, de l'odorat, du gout, du toucher, mais aussi le sens de l'équilibre, d'où la possible perte de notion de gravité.
Voilà comment j'explique neurologiquement le phénomène de voyage astral intérieur. Je pense qu'il s'agit du même phénomène qui est utilisé en hypnose, à la différence qu'on ne déconnecte pas les sens pour brancher l'imagination, on déconnecte certains sens pour brancher la mémoire à la place.
Un deuxième type de voyage astral moins plaisant se produit quand je stress énormément : cela m'arrive en général face à un examinateur antipathique (en prépa on a deux heures d'oral par semaine), on bien de façon plus flagrante quand je dois parler sérieusement à une fille qui me plait pour faire avancer une relation. A ce moment là j'ai l'impression de sortir de mon corps et de laisser le rôle à quelqu'un d'autre, qui va agir à ma place, c'est alors encore plus angoissant puisque je me vois donner de mauvaises réponses à l'examinateur, ou mal réagir devant la fille, sans pouvoir me contrôler.
L'explication que j'en donne est encore neurologique, et tire son origine du stress et du phénomène de déjà vu : je pense que tout le monde ici a déjà eu cette sensation de déjà vu. Il s'agit en fait d'un écho des stimulli dans la zone du cerveau lié à l'attention. Des scientifiques ont mis en évidence cette zone et ont montré que certains stimulii y passent , alors que d'autres non. Par exemple, actuellement les stimulii liés au fait que je tape sur mon clavier ne passent pas par la zone d'attention : c'est inutile. Par contre, ce a quoi je pense pour écrire y passe. En cas de fatigue, pour s'assurer de l'attention porté au stimulii, ce dernier revient en écho une seconde fois, une fraction de seconde plus tard, d'ou la sensation de déjà vu. Or cet écho survient également lors du stress : le stress étant une réaction du cerveau à une situation qui requière énormément d'attention, il y a des bouchons au niveau des stimulii, qui reviennent donc souvent en écho. Je pense que tout le monde ici admettra que les sensations de déjà vu s'effectuent toujours à la troisième personne : la scène est perçue une seconde fois de l'extérieur. Imaginez alors qu'il se produise des échos de façon continue pendant une durée de quelques minutes : il est alors normal que l'attention se focalise sur ces sensations de déjà vu, et se voit alors de l'extérieur.
Voilà les explications scientifiques de mes expériences de voyage astraux, elles valent ce qu'elles valent. Concernant un hypothétique voyage astral contrôlé hors du corps, il pourrai s'agir d'un mixte des deux, une déconnexion des sens pendant l'éveil, pour brancher l'imagination et la mémoire à la place et ainsi remplacer le réel par un autre réel ou l'on peut se voir de l'extérieur. Mais dans mon explication, cela implique que ce que l'on voit est pur invention, qu'il n'y a pas réellement de sortie du corps, et que ce que l'on croit être le réel n'est en fait que la représentation que l'on en fait par ses souvenirs.
En bref, mon explication scientifique pourrait être mise en défaut par la preuve que le monde perçu en voyage astral est bien le réel, c'est à dire en ramener du voyage une preuve, un élément de décors auquel on a pas eu accès avant la décorporation, et auquel la décorporation nous a donné accès.
Partons de l'imagination : c'est une capacité à se former des images. Cette capacité est liée aux zones du cerveau qui sont propres à la réémergence de données sensorielles sans présence de stimulii. Nos neurones apprennent les stimulii pour pouvoir les remémorer sur demande, en les ré associant entre eux différemment pour former des images nouvelle. Cela explique l'imagination. C'est en quelques lignes le résumé de l'explication donnée entre autre par le philosophe Nicolas Malebranche dans La recherche de la vérité , qui lui rajoute par dessus le concept d'âme, par soucis religieux de montrer les défauts de l'imagination. Ce n'est pas ce qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, ce sont les conséquences de cette représentation neurologique de l'imagination : les stimulii les plus souvent réitérés, et les plus marquant (i.e les plus différents de ce à quoi nous sommes habitués) sont fortement imprimés dans le cerveau, car associés à un plus grand nombre de neurones.
De cette théorie de l'imagination on explique les traumatismes, les rêves, pourquoi quand je rentre à la maison le week end mon chat me semble associé à un concept abstrait de matrice orthogonale, étudiée de façon intense pendant toute la semaine, etc.
J'en viens aux voyages astraux par une même explication neurologique liée à l'imagination, et en décrivant mes propres expériences :
Il y a quelques années, quelque chose (que je ne décrirais pas ici) a fait qu'en l'espace d'une heure je suis passé d'un état de gaité parfaite à un état de dépression prononcé. Pendant une semaine, j'ai trouvé refuge dans mes rêves, mais comme je dormais trop, j'ai fini par prendre conscience au sein même des rêves, que je rêvais. De là j'ai pu contrôler absolument tous les éléments des rêves, jusqu'à supprimer la gravité. Je pense qu'il s'agit là d'une certaine forme de voyage astral à l'intérieur de soit-même par une prise de conscience de son imagination : normalement les rêves sont le résultat de la détente du cerveau, qui fait circuler un peu au hasard des stimulii. Nécessairement, les stimulii ont plus de chance de rencontrer les neurones qui auront enregistré les éléments marquant du vécu, d'ou le lien entre le rêve et le vécu. En prenant conscience de la situation de rêve, on se permet de remplacer momentanément tous les sens par leur substitut imaginatif, et ainsi de prendre le contrôle de ce que nous ressentons : contrôle de la vision (on change de décors comme on veut), de l'ouï, de l'odorat, du gout, du toucher, mais aussi le sens de l'équilibre, d'où la possible perte de notion de gravité.
Voilà comment j'explique neurologiquement le phénomène de voyage astral intérieur. Je pense qu'il s'agit du même phénomène qui est utilisé en hypnose, à la différence qu'on ne déconnecte pas les sens pour brancher l'imagination, on déconnecte certains sens pour brancher la mémoire à la place.
Un deuxième type de voyage astral moins plaisant se produit quand je stress énormément : cela m'arrive en général face à un examinateur antipathique (en prépa on a deux heures d'oral par semaine), on bien de façon plus flagrante quand je dois parler sérieusement à une fille qui me plait pour faire avancer une relation. A ce moment là j'ai l'impression de sortir de mon corps et de laisser le rôle à quelqu'un d'autre, qui va agir à ma place, c'est alors encore plus angoissant puisque je me vois donner de mauvaises réponses à l'examinateur, ou mal réagir devant la fille, sans pouvoir me contrôler.
L'explication que j'en donne est encore neurologique, et tire son origine du stress et du phénomène de déjà vu : je pense que tout le monde ici a déjà eu cette sensation de déjà vu. Il s'agit en fait d'un écho des stimulli dans la zone du cerveau lié à l'attention. Des scientifiques ont mis en évidence cette zone et ont montré que certains stimulii y passent , alors que d'autres non. Par exemple, actuellement les stimulii liés au fait que je tape sur mon clavier ne passent pas par la zone d'attention : c'est inutile. Par contre, ce a quoi je pense pour écrire y passe. En cas de fatigue, pour s'assurer de l'attention porté au stimulii, ce dernier revient en écho une seconde fois, une fraction de seconde plus tard, d'ou la sensation de déjà vu. Or cet écho survient également lors du stress : le stress étant une réaction du cerveau à une situation qui requière énormément d'attention, il y a des bouchons au niveau des stimulii, qui reviennent donc souvent en écho. Je pense que tout le monde ici admettra que les sensations de déjà vu s'effectuent toujours à la troisième personne : la scène est perçue une seconde fois de l'extérieur. Imaginez alors qu'il se produise des échos de façon continue pendant une durée de quelques minutes : il est alors normal que l'attention se focalise sur ces sensations de déjà vu, et se voit alors de l'extérieur.
Voilà les explications scientifiques de mes expériences de voyage astraux, elles valent ce qu'elles valent. Concernant un hypothétique voyage astral contrôlé hors du corps, il pourrai s'agir d'un mixte des deux, une déconnexion des sens pendant l'éveil, pour brancher l'imagination et la mémoire à la place et ainsi remplacer le réel par un autre réel ou l'on peut se voir de l'extérieur. Mais dans mon explication, cela implique que ce que l'on voit est pur invention, qu'il n'y a pas réellement de sortie du corps, et que ce que l'on croit être le réel n'est en fait que la représentation que l'on en fait par ses souvenirs.
En bref, mon explication scientifique pourrait être mise en défaut par la preuve que le monde perçu en voyage astral est bien le réel, c'est à dire en ramener du voyage une preuve, un élément de décors auquel on a pas eu accès avant la décorporation, et auquel la décorporation nous a donné accès.