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Posté : mer. avr. 18, 2007 10:58 pm
par Théonaute
Syl le gandaharien a écrit : Un dernier détail pour ceux qui ont vu le film, avez-vous remarqué le générique de fin, le nom des acteurs, dedans il y a un certain Jonathan Werber??? Quelqu'un sait qui il est??
Oui le générique a quelques noms ainsi :
Sylvain Timsit (dans les remerciements), qui est un ami (et le webmaster du site officiel) de BW.
Et Jonathan Werber. Je ne veux pas m'avancer mais il me semble que c'est son fils.
Attention, ce n'est qu'une hypothèse car je ne me souviens plus du prénom de son fils.

Posté : jeu. avr. 19, 2007 6:59 am
par eragon06
Oui Jonathan Werber est bien le nom de son fils. C'est marrant je n'avais pas fait attention qu'il y jouait la dedans. Je suis aussi aller le revoir hier soir. Et oui je l'ai vu 2 fois. Mais le prénom de son fils à été donné en souvenir de Jonathan Livingston le goéland, qui est aussi un excellent film.

son film je l'ai vu hier!!!

Posté : jeu. avr. 19, 2007 11:55 am
par Marinou 642eme
je suis allé voir le film avec mon chéri, qui lui n'a lu aucuns Werber.
Il a beaucoup aimé. C'est assez divertissant!
Moi j'ai retrouvé Le Werber mais en film.
Cette façon de raconter les choses , de se mettre dans une optique différente de celle habituelle !

C'est original et bien pensé: Jusqu' au moindre détails.

Ceux qui on lu plusieurs Werber ont l'habitude de cette façon qu'il a de voir les choses et de le transmettre.

J'ai lu + haut que la scène des poulet n'a pas plu... Ok, mais n'empêche que c l'image que l'homme est et fait, si on regarde d'un oeil étranger...
Ce n'est que réalité!

Juste une petite chose qui manquait à mon goût :
Quand petit b meurt, cela aurait été super de faire un clin d'oeil au livre les thanatonaute et l'empire des anges... En le voyant quitter son corps ou le montrant devant les archanges ou passer dans les mondes de couleurs??? Mais sinon j'ai adoré! Et ça aurait pu être un bon sujet de futur film?
Enfin c mon avis.
Voili a + Bisessssss!
Et puis çà aurait été une porte pour un second film!

Posté : jeu. avr. 19, 2007 12:17 pm
par eragon06
Tiens ça me fait penser que cela aurait été marrant dans le film si il y'aurait eu Michael Pinson ou pourquoi pas Isidore Katzenberg, ou mème Edmond Wells car il à aussi vécu à Paris. Mais je pense que le film rentre encore dans la cathédrale ou toutes les oeuvres de BW sont reliés. Cela aurait été marrant aussi que il y'est un personnage dans le film qui lise uns des livres de BW, ou que les extra terrestres donne les thanathonautes et la trlogie des fourmis à lire aux humains dans la cage. Mais sinon Marinou moi aussi j'aurai bien aimé que quant petit b meurt on voit ce qui se passe aprés la mort mais cela aurait couté encore plus chère.

discussion sur le film

Posté : jeu. avr. 19, 2007 12:21 pm
par Marinou 642eme
Voilà, oui ça aurait été bien quelques clins d'oeil comme ça qui nous rapelle ses livres... Mais bon c'étai super quand même :D

Posté : jeu. avr. 19, 2007 5:08 pm
par alexov
J'ai été voir le film hier le jour de sa sortie nationale.... J'ai trouvé comme Theonaute que c'était un film bien. Pas fantastique ni mauvais mais bien :D . Je n'avais pas lu le bouquin de la pièce avant donc je ne connaissais pas toute l'hisoire. Par contre j'ai trouvé le jeu de certains acteurs un peu juste :???: Mais bon j'ai bien rit parfois. Allez Pour une première fois c'est un bon départ :D

Posté : ven. avr. 20, 2007 10:29 am
par Igliros
C'est ce que j'appelle ce foutre de la gueule du monde presque... Pour la première fois depuis longtemps, je sors du cinéma ausi déçu, aussi en colère d'avor dépensé 4 euros pour voir... ça. Ce n'est même pas du cinéma, c'est de l'amateurisme. Le cinéma, pour moi, est sensé soit comporté un message fort, comme Banlieue 13, soit une très belle image, comme 300. Là, on n'a ni l'un, ni l'autre. Le message est très vite exprimé, en gros, l'humain n'est pas à la hauteur de la planète, il n'est pas digne d'exister presque. Message typique de Werber, je ne le blâmerai donc pas là-dessus. Mais tout en sachant le message à l'avance, pour être satisfait, il me fallait au moins une belle image. L'image est tout bonnement orrible et on ne voit que ça, impossible d'y échapper, un film amateur fait mieux que ça : c'est souvent flou, les plans sont très classiques, rien d'intéressant n'est présent au point de vue cinématographique ! L'histoire, elle, est mal menée. Mélange de documentaire et de fiction, ça devient très vite énervant : le film aurait du se limiter à l'un ou à l'autre. Au niveau des acteurs maintenant... Aucune performance qui marque, des jeux très hésitants, des légers blancs, qui suffisent à faire perdre le peu d'intérêt qu'on a au début du film.
Bon, quelque scènes font sourire, surtout grâce au décalage entre ce que raconte la voix off de Pierre Arditi et ce qui est présenté à l'écran, à d'autres moments, on se dit que l'humain est un boucher (scène avec les poules), mais c'est tout, aucune autre portée, rien. Le film ne dure que 1h25 mais on s'ennuie vraiment jusqu'au bout et on a l'impression d'avoir perdu 3h de sa journée...
Si la réalisation avait été confié à quelqu'un d'autre, peut être que tout cela serait mieux passé, mais le scénario demande surtout à être remanié... En revanche, la promo est bien faite, pour que le film sorte sur autant de salles, et surtout, sorte au cinéma...
En deux mots : un film d'amateur sans aucune portée !


Est ce que quelqu'un sait le budget ? C'est une question qui me tourmente pas mal...

Pour Mike Globox : certains prmiers films son extraordinaires, ou en tout cas mieux que ça : le premier de Soderbergh, ou celui de Eric de Montalier même (Ma place au soleil)

Posté : ven. avr. 20, 2007 7:43 pm
par bidibulle
Non... oauis... en fait bof très bof voilà mon sentiment sur le film. J'approuve les critiques de Darknut et Celinswim et modèrerais quand même un peu les critiques d'Igliros.

En tout cas un film qui n'est pas exceptionnel pour moi et qui est même plutôt raté, le cadrage, la mise en scène et la réalisation laisse franchement à désirer et c'est vrai tende beaucoup vers l'amateurisme. Je ne suis pas un adepte des documentaires mais j'en ai tout de même vu quelques uns et cela n'est pas du tout filmé à la manière d'un documentaire, alors peut être qu'il a voulu faire comme si c'était une caméra cachée et indiscrète mais même dans ce cas là c'est raté parce qu'on voit rien, les plans donnent mal au ventre quand il essaye de bouger la caméra et c'est très dommage parce que j'avais beaucoup aimé la reine de nacre et le court métrage avec mais là franchement... Et puis s'il a essayé d'être dérangeant de ne pas faire quelque chose qui avait déjà été fait ben c'est réussi mais de mon point de vue c'est surtout très loupé! (et moi aussi je trouve ça moche.)

Quand au scénario ben oui le point de vue est originale le fait qu'il y a une voix off aussi mais l'enlèvement par les extra terrestres...? Enfin bon franchement d'accord c'est un documentaire mais le scénario est inexistant OK il y a l'histoire mélée entre 1 et 2 et B et A mais bon encore du très classique et du réchauffé.

Après c'est sur que la présentation de ses idées au cinéma et sur un support différent que celui des livres c'est sympa de voir ça en image de le voir en situation, d'entendre les mots et tout, et c'est bien la seule chose qui sauve le film, l'originalité des idées même si pour la plupart des lecteurs ces idées sont un peu du réchauffé aussi quand même. Après c'est un autre moyen de diffuser ses idées et puis il peut se faire plaisir mais franchement ce film pour moi il est bah bof bof.

Posté : ven. avr. 20, 2007 8:02 pm
par musashi
au moins a!-je une consolation de na pas le voir et je suis content de constater que je vis avec des fourmis non idolâtres ce que j'ai accepté pour une fourmi mais pas des autres, cette critique rejoint ce que j'ai pu lire ici at là sur des forums dédiés au septième art.

Posté : ven. avr. 20, 2007 9:59 pm
par malice.vermeille
Je ne l'ai pas encore vu !

Mais voici la critique du quotidien "Le Monde".

"Ecrivain populaire, auteur d'ouvrage de fiction scientifique (10 millions d'exemplaires vendus dans le monde), Bernard Werber passe au cinéma en s'inspirant d'un de ses récits (Nos amis les humains, 2003) et grâce au soutien de Claude Lelouch, qui renoue pour l'occasion avec sa vocation de producteur. La rhétorique du film Nos amis les terriens consiste à fonder l'observation d'un sujet sur un point de vue délibérément décalé : des humains sont étudiés par des extraterrestes d'une civilisation plus avancée.

Montesquieu dans Les Lettres persanes (1721) faisant commenter les moeurs occidentales par deux Persans ou Alain Resnais dans son film Mon oncle d'Amérique (1980) faisant commenter les actions des personnages par le biologiste Henri Laborit ne procédaient pas autrement. Le premier administrait une leçon de relativisme culturel et le second troublait la croyance romanesque en s'inspirant de théories scientifiques.

On a plus de mal à savoir ce que veut exactement prouver Bernard Werber. Incarné par la voix "off" de Pierre Arditi, le point de vue extraterrestre s'exerce sur un couple (joué par des acteurs) épié dans son environnement naturel tandis qu'un autre couple, capturé, est placé en observation comme souris en laboratoire.

Le commentaire naturalise le comportement humain pour mieux le tourner en ridicule. La méthode est discutable, l'humour qui en résulte monotone. La mise en scène, dépourvue de toute tenue, trahit par ailleurs une indifférence à la forme cinématographique qui confine à l'indigence.

FAUSSE BONNE IDÉE

Ne reste donc d'un film peu consistant que la fausse bonne idée qui détermine l'exercice : une histoire où les hommes sont décrits de la même manière qu'ils procèdent avec les animaux. Cette approche zoologique du comportement humain voudrait faire réfléchir en souriant, mais se révèle tout bonnement effarante, même en vertu de la requalification d'un environnement naturel saccagé par l'homme.

Après La Marche de l'empereur, où on veut nous faire passer des manchots pour des humains, Bernard Werber invente le film où les humains sont vus comme des hamsters. Ici et là, par-delà l'argument ludique, s'expriment un primat biologique et une indifférence à la culture qui témoignent d'une vision dangereuse du monde, de l'homme et de la société."

***Ajout :***

La critique de dvdrama (il en faut pour tous les goûts) :

"Imaginez que les Terriens soient le sujet d’étude pris par une civilisation extra-terrestre plus évoluée. Quel serait le résultat de cette étude ?

Auteur de l’exceptionnelle trilogie des Fourmis, Bernard Werber met ici son talent d’éthologue au service du cinéma avec ce qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un documentaire animalier. Sauf que les animaux, ici, c’est nous ! Le format documentaire semble avoir deux fonctions pour Werber. D’une part il lui permet sur la forme d’utiliser logiquement un narrateur (la voix off de Pierre Arditi), qui conserve ainsi un côté littéraire à l’œuvre et facilite le passage de la plume à la caméra. Sur le fond d’autre part, déguiser sa fiction en docu sert l’ambition sociologique du film, créant une distanciation nécessaire à toute étude scientifique.
Le néo cinéaste fait preuve d’un sens aiguisé de l’auto critique et met habilement en porte-à-faux certaines coutumes terriennes absolument incompréhensibles et illogiques d’un point de vue objectif. Car la plus grande force de Nos amis les Terriens réside sans doute dans cette objectivité, parfois cruelle d’ailleurs, sur la condition humaine. Cette tendance qu’ont les habitants les plus évolués de la planète bleue à faire passer leur intérêt personnel avant celui de leur espèce. De nombreux exemples sont cités, des grandes causes écologiques aux simples luttes de pouvoir. Werber, à travers l’œil des extra-terrestres, identifie les dysfonctionnements connus de notre mode de vie mais pose également le doigt sur quelques attitudes pas forcément conscientes. Illustration, notre rapport à la viande dans son traitement visant à dénaturer autant que possible l’animal mort pour se dédouaner et oublier qu’il s’agissait d’un être vivant.
Cet exposé, détenteur de grandes vérités sur notre mode de fonctionnement, conscient et surtout inconscient, évite de mettre mal à l’aise grâce à un humour bien senti dédramatisant une réalité difficle à admettre. Ainsi les extra-terrestres, dans leur quête d’explication de nos us et coutumes, se trompent de temps en temps, ce qui en plus de rendre le récit encore plus crédible, apporte quelques idées originales et cocasses sur la fonction de la cigarette, des voitures ou des uniformes. Mais les séquences vraiment drôles proviennent surtout des explications lapidaires des aliens concernant nos loisirs et le concept de séduction. Rien que pour les descriptions aussi justes qu’hilarantes de ces deux phénomènes, le film mérite d’être vu."


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La critique de Comme au cinéma (pas tendre)

"Docu '' science '' fiction

Quand Bernard Weber a une idée, il ne la lâche pas. Tout d’abord, nouvelle ensuite, livre puis pièce de théâtre… le postulat cher à l’artiste « que pourraient bien penser les extra-terrestres s’ils pouvaient observer les humains ? » sert aujourd’hui de synopsis pour son premier long-métrage. Tentant de trouver enfin une réponse à cette question, le jeune réalisateur nous plonge dans une sorte de docufiction intergalactique. Nous suivons alors du point de vue des petits hommes verts, les agissements et états d’âme de deux couples « tests » : un « en milieu naturel » l’autre objet d’une observation « en laboratoire ».
Si l’idée, sur papier, parait plutôt originale et marrante, le version image est loin de l’être.
Les lenteurs scénaristiques et les réflexions psycho-socio-scientifico-philosophiques de la voix-off à outrance empêchent toute identification aux personnages. Pourtant, celle-ci est la pièce maîtresse de tout bon film de science-fiction, surtout lorsqu’on prend le parti pris de ne montrer ni alien, ni monstre ou toutes autres formes de vie non terriennes.
Alimentation, accouplement, fonctionnement du groupe, « Nos amis, les terriens » ressemble fortement aux documentaires animaliers programmés très tardivement à la télé, bien connus des insomniaques. Ils produisent d’ailleurs chez le spectateur le même effet : une sorte d’ennui hypnotique voir un profond désintérêt léthargique."


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La critique de avoir-alire
"De la SF à la française : prétentieuse, mal fichue et au propos d’une confondante naïveté.

L’argument : Que pourraient bien penser les extra-terrestres s’ils pouvaient nous observer ? Nos amis les terriens est précisément un film extra-terrestre sur l’étude de nos cités et de nos comportements. Deux couples-test sont tout particulièrement étudiés...

Notre avis : Voilà plus de quinze ans maintenant que les livres de Bernard Werber se vendent comme des petits pains, notamment sa fameuse trilogie des Fourmis (1991-1996). En 2003, il publie Nos amis les Terriens qu’il décline dès lors sous toutes les formes possibles puisqu’il transforme son roman en court métrage et en pièce de théâtre. Finalement, Claude Lelouch lui permet de passer au long métrage et finance donc le présent film, au nom d’une profonde originalité du projet. Pourtant, précisons immédiatement que les amateurs d’effets spéciaux savants et de rebondissements commerciaux seront déçus car la référence absolue de Werber est la Nouvelle Vague. Persuadé de faire preuve d’originalité, l’auteur ne fait que reproduire les tics d’un mouvement cinématographique dépassé depuis plus de trente ans. Rien de nouveau sous le soleil donc, surtout pour ceux qui auront déjà fréquenté deux chefs-d’œuvre qui l’ont clairement inspiré : Mon oncle d’Amérique (1980) d’Alain Resnais et Cube (1997) de Vincenzo Natali.
Reprenant la voix off scientifique du premier et l’enfermement des personnages du second, Nos amis les terriens n’a pas grand-chose d’autre à offrir aux spectateurs. L’histoire des deux couples n’est jamais crédible, ni émouvante, tandis que les différentes interventions de Pierre Arditi en voix off deviennent assez vite lassantes, voire énervantes lorsque l’on se rend compte que l’auteur aligne lieux communs et truismes avec la régularité d’un métronome, surlignant chaque thème avec lourdeur. Si le procédé tient à peu près la route le temps d’un court métrage, il révèle ses limites sur la longue durée. Ajoutez à cela une interprétation pas toujours convaincante et une image haute définition proprement affreuse et vous aurez compris que la vision de la bande-annonce est largement suffisante."

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La critique "evene"
"Etudier nos propres moeurs, nos habitudes de vies, nos caractéristiques spécifiques comme si nous étions des fourmis, voilà un pari qui devait bien convenir à Bernard Weber. C'est bien pour ça que lorsque les lumières se rallument on ne peut qu'être interdit face à ce que l'on vient de voir. Alors oui la voix de Pierre Arditti respecte ses promesses et berce le spectateur pour l'amener à une douce léthargie qui n'est pas sans rappeler celle vécue en 5e B devant les documentaires de Mme Legac. Les commentaires pseudo-ironiques et drôles censés nous faire prendre du recul sur nous-mêmes, irritent voir ne provoquent aucune réaction. La séquestration (car il n'y a pas d'autres mots) de deux des éléments étudiés devient rapidement gênante. Nus, affamés, le parallèle avec un camp de concentration ne peut que s'avérer évident au fur et à mesure du film. Si en effet les caractéristiques de l'homme sont ici mises en évidence avec justesse : individualisme, instinct primaire ou encore..."

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L'Express (qui ne gaspille ni encre ni papier en critique) :wink:
"Sous le prétexte d'une étude des Terriens par des extra- terrestres, Bernard Werber met au jour nos habitudes. Un truc prétentieux d'une nullité intersidérale."

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Une critique très affinée, celle de "critikat". Je crains fort qu'il ait l'esprit pertinent, lui !

"À LA RENCONTRE DU PREMIER (SALE) TYPE
Nos amis les Terriens
Réalisé par Bernard Weber
Ecrivain célèbre, coutumier des best seller, Bernard Werber a l’idée de réaliser un (faux) documentaire animalier sur nous, les hommes. Des extra-terrestres nous observent et commentent (avec la voix de l’excellent Pierre Arditi) notre quotidien qu’ils ont bien du mal à cerner. L’idée est séduisante car elle permet au spectateur de ré-interpréter le commentaire et de créer ainsi son propre rapport à l’image. Mais au-delà du dispositif, Werber se révèle être un metteur en scène extrêmement médiocre, en raison de sa vision très pauvre de l’humanité.

Bernard Werber s’est spécialisé dans les romans éthologiques, avec cette spécificité de regarder l’homme d’un point de vue « original » : du sol par des fourmis (Les Fourmis, 1991, Albin Michel), du ciel par les anges (L’Empire des Anges, 2000, Albin Michel). Pour son premier long-métrage, il ne déroge pas à la règle qu’il s’est fixée. Sous la forme d’un documentaire animalier, des extra-terrestres à l’intelligence soit disante supérieure, observe cette créature primitive et mystérieuse qu’est l’homme. Le film est manifestement un film à « concept », susceptible de se limiter à l’idée qui le détermine. Une idée ne fait pas un sujet, et quand elle est le moteur du film, ce dernier risque souvent de n’en devenir que le prétexte. Mais c’est étrangement dans son aspect purement conceptuel que Nos Amis les Terriens fonctionne le mieux. Sur des images assez neutres du quotidien parisien, une voix-off, parlant au nom des aliens, commente et analyse nos comportements les plus anodins sans vraiment les comprendre, interprétant de travers des cérémoniaux aussi banals que se brosser les dents, fumer une cigarette ou faire l’amour. Car ces êtres (pas si supérieurs donc) ont bâclé le travail, ne nous ont observé que superficiellement et n’ont pas approfondi leurs recherches. Que se passe-t-il alors ? Le spectateur, humain de son état (du moins à ce qu’il paraît), familier de tous les rituels exposés dans le film, remet dans leurs contextes ces images et prend le pas sur le commentaire off. Il se crée une distance entre ce qui est dit et ce que l’on voit. Sous le regard froid des extra-terrestres, fasciné par les actes les plus primaires de notre civilisation, nous nous redécouvrons.

Le dispositif mis en place par Werber permet au spectateur d’y projeter sa propre vision du monde, de rétablir sa propre vérité. C’est un dispositif autonome, qui se passe du regard de l’auteur. Mais ce dernier est indispensable quand il s’agit de fiction. Les extra-terrestres capturent des humains et les emprisonnent dans des cages électro-magnétiques dans lesquelles ils vont pouvoir observer, étudier et expérimenter leurs comportements. Toute cette partie-là (inspirée de sa pièce Nos Amis les Humains, 2003, Albin Michel), Werber doit l’inventer, c’est-à-dire l’écrire et la mettre en scène. Il crée une sorte de « loft » fictif dans lequel va éclore le scénario type du huit clos : rapport de force, domination/soumission, accouplement et meurtre. Les dialogues et la direction d’acteur rappellent ces affreux feuilletons télé comme Plus belle la vie. La nullité abyssale de ces séries que l’on propose comme bouillie quotidienne au téléspectateur peu investi, et que l’on retrouve dans le film de Werber, ne relève pas tant d’un manque de savoir technique que d’une vision approximative du monde, caricaturale et schématique. À force de vouloir regarder l’homme de haut, Werber en conclut (trop) rapidement qu’il est une créature prévisible, aux réactions statistiques : tant de personnes dans un même lieu clos, au bout d’un certain temps, vont forcément agir de telle façon. Comme si tout n’était finalement que calcul et paramétrage qui conduisent à l’inexorable fatalité (ce qui rappelle un peu les films de Lelouch, par ailleurs producteur du film). Cette mentalité agaçante, qui réduit les interactions humaines à des équations, devient carrément exécrable quand Werber y insert ses analyses sociologiques. L’échantillon d’humanité qu’ont sélectionné les E.T se compose d’une artiste peintre, d’un chanteur, d’un programmateur de jeux vidéo, d’un réalisateur de film documentaire etc... Soit des oisifs et des petits-bourgeois intellectuels. Le seul profil susceptible d’appartenir à une autre classe sociale est un délégué syndical. Ce dernier s’avère brutal, agressif, autoritaire... Bref, il est l’élément perturbateur du troupeau. Très vite, il va s’imposer comme le chef de la bande. Le seul malheureux qui lui résistera (le chanteur), sera impitoyablement assassiné sous le regard hagard de ses congénères. C’est statistique : pour trouver le loup dans la bergerie, cherchez le prolo !"

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La critique "Nord cinéma", très positive :

"Fantastique ! Ce film l'est au plein sens du terme, et rien que la phrase finale à l'écran fait frissonner :" aucun Terrien n'a été tué ou maltraité durant le tournage de ce film", cette fameuse locution faite pour nous donner bonne conscience envers nos amies les bêtes.
Et bien là, c'est notre comportement actuel qui est épluché minutieusement, à l'image de ces documentaires télé. Cette étude éthnologique où notre science humaine édicte des définitions certainement aussi fausses, maladroites et péremptoires que celles de ce film qui amuse autant qu'il fait frémir lorsque l'on réfléchit un tantinet. D'autant que le commentaire dit merveilleusement par Pierre Arditi y contribue largement.
Dans un décor minimaliste, des humains-cobayes sont assujettis aux mises en place des définitions obtenues par les extra-terrestres, avec tout ce que celà engendre d'approximations et de fausses pistes. On s'en amuse avec mauvaise conscience, car comment ne pas se reconnaître quelque peu dans ces commentaires burlesques qui mettent en cause nos idées les plus convenues!
Cette étude ethnologique va à la découverte de l'incroyable : nous ; au gré de sentences étonnantes, impensables, énigmatiques, mais au fond si justes de la race humaine, et qui alternent séquences jouées par d'authentiques comédiens et celles captées parmi les êtres anonymes qui peuplent notre planète."

Beaucoup de négatif, il semblerait.

Bernard, il serait temps de "dépactiser" et de renouer avec ta vraie nature. :mrgreen:

Posté : ven. avr. 20, 2007 10:02 pm
par DarKnuT
oui c'est bien ça....il ya ceux qui connaissent parfaitement l'oeuvre entière de BW et qui ont été déçu de se resucé mal filmé etc etc...et ceux qui n'ont pas lu ses livres, et qui sont :
-soit ouvert, auquel cas ils aiment la pensé de BW, et finiront par lire ses livres
-soit ne sont pas ouverts et trouve que ce n'est pas un film, que c'est moche....

En gros....

Finalement, voir ce film ne laisse pas indifférent. Et c'est, je crois, le principal !

Posté : ven. avr. 20, 2007 10:45 pm
par malice.vermeille
Salut !

Tu n'as pas l'impression de prendre un dangereux raccourci en écrivant que ceux qui ne l'ont pas aimé ne sont pas "ouverts" ? Je trouve que si.

Je connais des êtres très ouverts, ouverts bien au-delà de ce qu'est cette vision ET qui ne l'ont pas aimé.
Pour l'instant je reste neutre.

Posté : ven. avr. 20, 2007 10:57 pm
par DarKnuT
si, j'ai fait un racourci involontaire, je voulais dire : ouverts à la pensée de Werber (qui a ses limites elle aussi)

en fait, c'est pas vraiment "ouvert" que je devrais dire, mais je trouve pas le mot....

hum....réceptifs à la pensée de Werber ???

ma reaction au film "nos amis les terriens"

Posté : sam. avr. 21, 2007 8:16 am
par angecassandra
J'ai ressenti que ce film devait ouvrir les consciences individuelles, en plaçant les E.T dans une position ou se trouvent exactement les terriens envers les animaux...à les maltraiter sans aucune considération pour leurs sentiments...exactement comme sont traités les persos du film par les E.T...ça devait faire comprendre que la vie de chaque animal est aussi importante que celle de chaque étre humain...avec ses souffrances et son mode de vie tout autant respectable l'un que l'autre...ce film détrone la place toute puissante que les humains ont extorqué à la nature et au règne animal
J'ai ressenti que le film nous montrait l'unité de la vie en chaque etre vivant...malheureusement les gens autour de moi ne l'ont pas compris ainsi, et l'ont pris au pied de la lettre à savoir"les E.T sont cruels,bètes et dénués de sentiments"ou bien "film creux manquant de profondeur ""rien capté,pourquoi ontil fait ce film?"
bref , je ne me suis pas donnée la peine de discuter de mes impressions, chacun n'a vu que ce qu'il a voulu voir...

c'est pourquoi j'ai fait une recherche internet et ait trouvé ce forum :D
qui s'est senti emporté dans ce film ...? :D

Posté : sam. avr. 21, 2007 1:23 pm
par gaiamadi
en tout cas il aparait que l on soit adepte de B Werber ou pas le sujet est ouvert et chacun y trouve son compte, meme si moi j ai aime le film (un peu trop aparement mais suis bon public)

car en fin de compte pour ma part je me suis interesse au sujet de fond et non pas a la forme ce qui importe c est le message qui a ete transmis au travers du film.

J ai bien ri, et pris le temps d assimiler le film, ce qu il m a apporte de plus.

Certe a cote des livre l ambiance est differente, mais c est le cas de tous les films tires d un livre, rare sont ceux qui parviennent a declacher autant d emotion que le livre dont il est issu.

les livres de Bernard mettent en branle notre imagination et ce sur plusieurs degres et niveaux, un film a pour habitude de tout nous donner sur un plateau, et notre imagination est du coup atrofiee, elle n a pas besoin de travvailler, du coup pour nombre de personne l analyse prend le dessus et les moindres erreurs sont fatales.

je reste tout de meme sur ma position j aiaime ce film avec ses imperfections

et je souhaite voir d autres oeuvres de Bernard a venir.

Posté : sam. avr. 21, 2007 1:37 pm
par malice.vermeille
Bonjour,

Jolie analyse A...cassandre !

Je n'ai pas encore vu le film, mais j'aimerais qu'il me donne ce même sentiment en fait. Ce que je n'aimerais pas, c'est qu'il ne soit qu'un constat sur cette énorme proportion pourrie de l'humanité qui fait souffrir les autres humains, et qui, selon ce que je lis des remontées de critiques, ne correspond pas à la réalité (le méchant syndicaliste, les gentils intellectuels, etc, c'est un peu-beaucoup réducteur). Je crains qu'une fois de plus, bon nombre de gens le prennent au 1er degré et que ça finisse par "c'est la faute à la populace", alors que NON, ce n'est pas la faute à la populace !!!!!!!!!

Ceux qui font souffrir sont les dominants, les puissants, ceux qui ont fait les plans du futur de l'humanité et cherchez-bien, vous trouverez tout seuls (j'espère) qui ils sont !!!!

Il semblerait que l'ET du film n'ait pas remarqué qu'il y en a un paquet sur Terre. Pourtant, à Paris, ça ne manque pas, les dominateurs écrasant le bétail... S'il y en a chez monsieur-et-madame-tout-le-monde, les plus cruels sont chez ceux qui estiment "faire partie de l'élite", on ne les voit pas et pourtant, ils font beaucoup de mal à l'humanité, mais EN SILENCE, ou avec le sourire du mensonge et de la double casquette, ce qui est très grave !!!

Il a dû débarquer dans une bulle bien précise, j'espère que le film le SOULIGNE afin qu'il n'y ait pas d'amalgame possible, ce qui serait dangereux pour le message que BW dit "vouloir faire passer" !

Car, si le poulet est élevé en batterie et les animaux maltraités, analysez jusqu'au bout le pourquoi du comment, s'il vous plaît ! Comparez, par exemple, le mode de vie des indiens massacrés, qui, pour vivre, ne prélevaient que l'essentiel à la nature... et celui de ceux qui ont envahi leurs terres et les ont...massacrés. Qui étaient les "sauvages" ? Les dominants ou les dominés qui se sont révoltés ? Vous (nous) qui lisez Werber, savez bien que l'Histoire écrite est celle des vainqueurs, et non celle des vaincus.

Ceux-là, qu'ont-ils fait ? Notre mode de vie résulte, que vous le vouliez ou non, de leur comportement sanguinaire, à l'insu du pauvre humain qui, noyé dans une communication de manipulation et de déformation de la réalité, suit le troupeau et s'en prend plein la gueule de culpabilité. Alors qu'il est juste la marionette du PLAN. Je crois qu'il faudrait aimer les humains et les animaux et celle qui nous porte... Et arrêter de convaincre les jeunes générations que c'est trop tard et leur vendre des salades de toutes sortes pour tenter de les soustraire à l'éveil (qui se prépare) ! Justement les jeunes générations sont trèèèèèès intelligentes !

Les autres sont venus avec leur soif de puissance, d'argent et de sang.
Le reste de l'histoire, vous le connaissez.
Voilà, aujourd'hui c'est pareil !

J'espère que ce film n'est pas, une FOIS DE PLUS depuis quelques temps, Bernard Werber (et c'est dommage ! dommage ! dommage ! Vous n'êtes pas né pour cela, détachez-vous !) celle des vainqueurs...

J'attends de voir tout de même. Car cela y figure peut-être et JE L'ESPERE, dans le 3ème degré. Le truc, est qu'il est très mal distribué, ce film. A Toulouse, aucun cinéma... Faut aller près des pistes d'envol de l'aéroport, à Blagnac.... Space, space, space !

l'arogence de l'homme!!!

Posté : lun. avr. 23, 2007 10:58 am
par beager
salut à tous,
je voulais juste vous faire part de mon opinion sur le sujet:
j'ai lu quelques uns de vos commentaires et certains m'ont réellement déplu.personnellement je n'ai pas vu le film et ne compte pas aller le voir,j'aime lire des livres sur du style Weber mais préfère d'autres styles de films.
Ce que m'a profondéement outrée sont les commentaires qui disent que la vision sur la terre n'est pas humaines!!! logique puisque c'est une vision extraterreste.Donc libre à que le veut de dire que les "locataires" de la Terre sont sur-développés ou carrément une sous espèce.
et pourquoi cela vous choque que des humains soient kidnappés et élevés,étudiés comme des hamsters; nous faisons subir tous les jours les pires attrocités aux animaux de notre planète en quoi pouvons nous dire qu'une autre espèce,plus forte que nous,ne puissent pas faire la même chose sur nous!!
je sais pas si vous me suivez.
Quand j'étais étudiante on nous à fait visiter un abbatoir de porc à Rennes:en l'espace de 5 min un porc vivant se retrouvait en barquette près à être expédié et en 24H il peut se retrouver dans votre assiette!! il en va de même pour les vaches et les poulets (apparement vu dans le film).Ce n'est pas pour cela que je ne mange plus de viandes, mais nous ne respectons plus rien, pas même les animaux que nous mangeons.
Alors arrêtez de croire que nous sommes des êtres si extraordinaires que nous méritons de dominer tous ce qui existe!! nous ne sommes que êtres vivants qui ne sont ni supérieur ni inférieur, tentons de vivre en harmonie et surtout dans le respect des autres et de tous ce qui vie.
Si on enseignait le respect correctement à tous nos enfants, il y aurai moins d'horreur sur la Terre,je vous le garanti.
ps: merci à toi qui a eu la patience de me lire jusqu'au bout,et pardonne moi mes fautes de frappes et d'orthographes.

Posté : lun. avr. 23, 2007 8:34 pm
par N3wHope
(tout d'abord je t'excuses pour tes fautes beager, jai lu bien pire ici et ailleurs :p)
oulala, je pensais pas que les gens seraient si decu quand meme...
Pour ma part, ayant toujours aimé ce que jai lu de BW (pas tout) j'avais super hate de voir le film.

Des le debut, jai ete assailli par des sentiments qui se confirmeront jusqua la fin. L'humour du commentaire (les tentatives d'envol des habitants des hautes tour mouahah), et le manque de lucidité des ET a notre sujet! :icon_wall: :icon_wall: :icon_wall:

Plusieurs fois les ET nous laissent penser qu'ils ont des milliers d'années d'avance et que nous serions issus d'une souche commune; alors comment expliquer qu'ils ne comprennent pas qu'une baffe et un air con signifient un rateau ou que le métro ne sert pas a se coller les uns aux autres ? ya que ca qui me revient, mais etant utilisateur du métro ca ma choqué quand meme :p

C'est vraiment dommage qu'il n'ait pas decidé d'utiliser des ET "vraiment" intelligents pour decortiquer un peu la société humaine au niveau social et surtout au niveau institutionnel, ya des choses à dire (et en cette periode, en france, ca aurait pu etre marrant :D )! Un commentaire acerbe, froid comme dans le film, et qui touche au but en nous montrant nos defauts aurait eu plus d'impact sur les consciences.

J'ai quand meme apprecié le film, mais ma deception envers l'utilisation de son idée de base est tres forte quand meme.

Allez le prochain sera super j'en suis sur! :razz:

Posté : mar. avr. 24, 2007 8:36 pm
par eva103
Dans ce film, BW a voulu donner une vision de l'humain la plus objective possible, comme il l'a fait dans la plupart de ses livres. La forme de documentaire prouve que personne n'est omniscient, pas même ces extraterrestres censés être plus développés que nous, alors imaginons le progrès qu'il nous reste à faire concernant la vie qui nous entoure! En effet, le nombre d'erreurs d'interprétations que les ET font sur notre mode de vie est assez alarmant et m'a fait sourire à plusieurs reprises. Ce qui m'a amusée est l'analogie avec les hamsters en cage d'un des cobayes sujet de l'expérience avec les "prisonniers" des ET. Sans parler du clin d'oeil (pas très subtil, avouons-le) aux expériences avec les rats relatées dans l'ESRA qui était un moment assez comique. Comme quoi, l'Homme n'est qu'un animal comme les autres qui se battra pour avoir sa pitance et tentera de dominer et de se reproduire...