La Fourmilière

Si je me souviens bien, Et on tuera tous les affreux a été écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Il est donc un peu différent dans son style de L'Herbe Rouge ou de L'ecume des jours.
Les romans écrits sous le pseudo de Sullivan ne reprennent pas cet univers un peu décalé où la métaphore devient vraie de Vian. Cela dis une partie d'entre eux sont très drôles (dont Et on tuera tous les affreux qui m'a fait particulièrement rire personnellement).
Pour tous ceux qui auraient voulu lire Vian mais qui ont bloqué sur ce fameux univers à 90° de la réalité, le livres écrits sous le pseudo de Sullivan sont une alternative. Cependant, Boris Vian a écrit ces livres en prétendant les traduire d'un auteur américain, et il y a fait des critiques parfois violentes de la société. Certains de ces livres sont particulièrement durs ( je pense à J'irai cracher sur vos tombes qui a défraillé la chronique et valu un proces a Vian).

Les livres qu'il a écrits sous son pseudo sont maintenant édités a son nom, je les cite içi :

J'irai cracher sur vos tombes 1946
Les morts ont tous la même peau 1947
Et on tuera tous les affreux 1948
Elles se rendent pas compte 1950

Mais je répète que Vian n'a pas écrit sous pseudonyme par hasard, ces ouvrages furent pour certains très controversés et ayants des sujets pourtant atteinte aux bonnes moeurs.

J'ai lu L'écume des jours pendant mes longuessss journées oléronaises et j'ai bien aimé à part qu'il a fallu attendre 50 pages pour que j'acroche vraiment^^
Sinon là je suis en train de lire Les fourmis (le titre m'a interpelé^^) et je trouve ça sympa.
Par contre le style d'écriture de Boris Vian ne me plait pas trop par moments

Tout comme trefle, j'ai été tenté par le recueil de nouvelles "les fourmis"

L'humour de Vian y est assez décalé... j'ai relevé quelques passages et je voulais vous faire partager le plaisir que j'ai eu à les lire...

Dans une nouvelle nommée L'oie bleue :

La route s'embobinait à grande vitesse autour des pneus de la voiture, mais un système perfevtionné dérivé de l'arrache-clou "Super" en vente aux Comptoirs Cyclistes, l'en détachait automatiquement et elle retombait derrière en molle ondulations, étirée qu'elle était par le mouvement de rotation rapide des roues. Les cantonniers, voués de tout temps à ce sport ingrat, coupaient avec des ciseaux les protubérances périodiques ainsi formées, dont la hauteur croissant en raison directe de la vitesse de la voiture, conditionnant elle-même le taux d'étirage. Avec le macadam ainsi récupéré, tous les ans on construisait de nouvelles routes...

Un peu plus loin il écrit :

Le dernier quart de sa vue étant complétement absorbé par la fraction nouvelle de Jacqueline que le mouvement de celle-ci vers le Major lui avait fait découvrir, il ne put se rendre compte à temps de l'occurence, sur la route, d'un facteur dont le surgissement, s'il en avait eu la perception dans le temps voulu,n'eût pas entrainé chez lui l'abscence du réflexe suffisant à l'éviter, mais il n'y voyait plus et il écrasa ledit facteur, en l'espèce une chèvre.

Moi jen 'ai pas lu l'écume des jours, mais j'ai adoré l'herbe rouge, l'arrache coeur et les contes à l'usage des moyenne personne ou un truc du genre (m'en souviens plus du titre.)Il partent à la recherche du sucre de la vie...

J'ai lu l'écume des jours, et il m'a laissé un étrange arrière gout. Je ne m'était pas préparé à entrer dans un tel univers surréaliste. Si l'expérience était à recommencer, je recommencerai en faisant plus attention à mes impressions