Philip K. Dick
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- Soldate farouche
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Philip K. Dick
Je commence mon premier Dick, mais c'est tres prenant bien que tres psycho... Mais finalement, cet univers tres complexe se comprend assez facilement, et on se surprend a apprecier une lecture a premiere vue tres complexe...
Apparemment j'ai bien choisi avec Ubik...
Sachant que c'est un des maitres a penser, voir le principal maitre a penser de Werber, je pense qu'il en interessera plus d'un ici...
Pour info, a la télé, Dick c'est a la base plus ou moins complete de Total Recall, Blade Runner et Minority Report...
Apparemment j'ai bien choisi avec Ubik...
Sachant que c'est un des maitres a penser, voir le principal maitre a penser de Werber, je pense qu'il en interessera plus d'un ici...
Pour info, a la télé, Dick c'est a la base plus ou moins complete de Total Recall, Blade Runner et Minority Report...
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- Ouvrière baroudeuse
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Il a quasiment pas ecrit de livre, il y a beaucoup de nouvelles. Pour Blade Runner, c'est "les androïdes rèvent ils de moutons électriques ?" et pour Totall Recall c'est "souvenir à vendre". Au ciné, il y a aussi Minority Reprt, de Spielberg. Le livre est du même nom.
Moi, j'ai commencé hier "Substance Mort", un truc sur une drogue hyper puissante qui tue à Mort lente (c'est d'ailleurs le nom qu'on lui donne). Philip Dick à écrit pas mal de truc sur la drogue car il a eu une période où il est devenu un shooté. Pas mal de ses livres sur la drogue sont donc en quelque sorte une autobiographie.
Une citation de Werber sur la question (dans son innerview):
Moi, j'ai commencé hier "Substance Mort", un truc sur une drogue hyper puissante qui tue à Mort lente (c'est d'ailleurs le nom qu'on lui donne). Philip Dick à écrit pas mal de truc sur la drogue car il a eu une période où il est devenu un shooté. Pas mal de ses livres sur la drogue sont donc en quelque sorte une autobiographie.
Une citation de Werber sur la question (dans son innerview):
A mon avis, c'est quelque chose à quoi il faut réfléchir...Dick, par contre m'a posé une grande question: faut-il se droguer pour arriver à un tel niveau d'imagination, d'ouverture d'esprit, de largesse d'horizon?
"Un ami est celui qui vous laisse l'entière liberté d'être vous-même." Jim Morrison
" Le cinéma pour moi est ce qui, sous une forme artistique, approche le plus du flot même de nos perceptions." Jim Morrison
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- Larve filiforme
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Re: Philip K. Dick
Et je plussoie avec Metal Hurlant, Paycheck et Impostor. Précision : comme l'a fait remarquer Igliros, ce sont toutes des nouvelles... J'ai lu aussi quelques romans qui sont pas mal, voire excellents : Le maître du Haut Château, Coulez mes larmes, dit le policier, Ubik bien sûr, Mensonges et Cie, et enfin Substance Mort, seul roman jusqu'à aujourd'hui qui va avoir droit à une adaptation cinématographique : A Scanner Darkly, avec Keany Reeves, Wynona Rider, Woody Harelson... Sortie prévue le 21 juin 2006.Lord Mahammer a écrit :Pour info, a la télé, Dick c'est a la base plus ou moins complete de Total Recall, Blade Runner et Minority Report...
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- Ouvrière baroudeuse
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Un film sur Substance Mort ??? J'en reviens vraiment pas... Voila qui va encore plus dégouter Micro de la drogue...
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- Fourmi éleveuse
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Le film sur Substance Mort aura la particularité d'être en cell-shading... (pour ceux qui ont vu le teaser)
J'avais commencé par Le Maitre du Haut Chateau, et effectivement, il est excellent. Même si K Dick a écrit beaucoup plus de nouvelles que de romans, je vous trouve légèrement injustes, puisqu'il a été très prolixe. Je suis loin d'avoir lu tous ses romans, et j'ai pourtant déjà fini : Le maitre du haut chateau, substance mort, le dieu venu du centaure (très bon et très psyché aussi...), blade runner, l'oeil dans le ciel, au bout du labyrinthe, mensonges et cie, loterie solaire, la vérité avant dernière, ubik, ainsi que coulez mes larmes dit le policier....
Dire que beaucoup de ses livres ont été écrit parce qu'il commencait à se shooter mérite réctification : il était déjà laaaargement shooté ^^. En revanche, son grand thème, sous couvert de drogue, est d'avantage "qu'est ce que la réalité", qu'il avait fini par définir comme étant "tout ce qui continue d'exister quand on cesse d'y croire". Son oeuvre est très intéressante je trouve, et ne se cantonne pas à ça. Il lance des pistes de réflexions à chaque page, mais sans les développer. En revanche, son univers toujours paranoïaque finit par lasser un peu...
Dick ne peut vraiment pas plaire à tout le monde, c'est quand même très particulier... Il n'a aucun style, même si les histoires compensent largement ce défaut.
Allez, quelques résumés...
Blade Runner : différent du film éponyme qui s'en inspire (en parlant du film, Dick est mort juste avant qu'il sorte, d'une congestion cérébrale, se retrouvant comme tant de ses personnages...). Une chasse pour traquer les androïdes qui se mêlent aux humains sur une terre ravagée, où les animaux réels sont devenus extrarares (le titre original était do androïds dream about electronic sheep)
Le maitre du haut chateau : les Alliés ont perdu la 2nd WW, et on peut suivre les histoires de plusieurs personnages sur le sol américain sous domination japonnaise.
Substance mort : un agent des stups travaillant sous "complet brouillé" reçoit comme mission de traquer un dealer qui n'est autre que... lui même.
le dieu venu du centaure : Palmer Eldritch est de retour de la galaxie du Centaure, et ramène avec lui le K-PRISS, une nouvelle drogue qui pourrait bien faire de l'ombre au D-LISS... [ce livre est un monument de paranoïa, même pour un livre de Dick, et je le trouve vraiment trop peu connu]
l'oeil dans le ciel : suite à un accident, un groupe de personnes se retrouvent dans une réalité dissolue.
au bout du labyrinthe : non, ce n'est pas Lost, mais des survivants (d'un crash si ma mémoire est bonne) tentent de survivre dans un environnement de plus en plus hostile...
loterie solaire : premier roman de Dick. Le "maitre du jeu" (en gros, le maitre du monde) n'est plus choisi par des élections, mais par les "sauts de la bouteille", complètement imprévisible. C'est donc le hasard qui gouverne tout. Mais le dernier "maitre du jeu" a bien envie de retrouver son poste....
la vérité avant dernière : les humains se sont enfouis sous Terre pour échapper aux retombés atomiques. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que la guerre est finie depuis longtemps, et les quelques dirigeants restés en surface refusent de partager leurs grands espaces avec le reste de leurs congénères, devenus trop nombreux. Alors ils font croire que la guerre continue...
ubik : ubik, c'est ubik. Point ! [je ne peux rien dire sans spoiler]
coulez mes larmes dit le policier : Jason Tavern, une véritable star mondiale de la TV, se réveille un beau matin complètement inconnu. Un très beau livre sur l'amour (enfin pas seulement, évidemment ^^), qui aborde toutes les facettes possibles (le sexe sans amour, l'amour sans sexe, l'inceste, le SM, etcetc) sauf une : l'amour entre un homme "normal" et une femme "normale".
J'avais commencé par Le Maitre du Haut Chateau, et effectivement, il est excellent. Même si K Dick a écrit beaucoup plus de nouvelles que de romans, je vous trouve légèrement injustes, puisqu'il a été très prolixe. Je suis loin d'avoir lu tous ses romans, et j'ai pourtant déjà fini : Le maitre du haut chateau, substance mort, le dieu venu du centaure (très bon et très psyché aussi...), blade runner, l'oeil dans le ciel, au bout du labyrinthe, mensonges et cie, loterie solaire, la vérité avant dernière, ubik, ainsi que coulez mes larmes dit le policier....
Dire que beaucoup de ses livres ont été écrit parce qu'il commencait à se shooter mérite réctification : il était déjà laaaargement shooté ^^. En revanche, son grand thème, sous couvert de drogue, est d'avantage "qu'est ce que la réalité", qu'il avait fini par définir comme étant "tout ce qui continue d'exister quand on cesse d'y croire". Son oeuvre est très intéressante je trouve, et ne se cantonne pas à ça. Il lance des pistes de réflexions à chaque page, mais sans les développer. En revanche, son univers toujours paranoïaque finit par lasser un peu...
Dick ne peut vraiment pas plaire à tout le monde, c'est quand même très particulier... Il n'a aucun style, même si les histoires compensent largement ce défaut.
Allez, quelques résumés...
Blade Runner : différent du film éponyme qui s'en inspire (en parlant du film, Dick est mort juste avant qu'il sorte, d'une congestion cérébrale, se retrouvant comme tant de ses personnages...). Une chasse pour traquer les androïdes qui se mêlent aux humains sur une terre ravagée, où les animaux réels sont devenus extrarares (le titre original était do androïds dream about electronic sheep)
Le maitre du haut chateau : les Alliés ont perdu la 2nd WW, et on peut suivre les histoires de plusieurs personnages sur le sol américain sous domination japonnaise.
Substance mort : un agent des stups travaillant sous "complet brouillé" reçoit comme mission de traquer un dealer qui n'est autre que... lui même.
le dieu venu du centaure : Palmer Eldritch est de retour de la galaxie du Centaure, et ramène avec lui le K-PRISS, une nouvelle drogue qui pourrait bien faire de l'ombre au D-LISS... [ce livre est un monument de paranoïa, même pour un livre de Dick, et je le trouve vraiment trop peu connu]
l'oeil dans le ciel : suite à un accident, un groupe de personnes se retrouvent dans une réalité dissolue.
au bout du labyrinthe : non, ce n'est pas Lost, mais des survivants (d'un crash si ma mémoire est bonne) tentent de survivre dans un environnement de plus en plus hostile...
loterie solaire : premier roman de Dick. Le "maitre du jeu" (en gros, le maitre du monde) n'est plus choisi par des élections, mais par les "sauts de la bouteille", complètement imprévisible. C'est donc le hasard qui gouverne tout. Mais le dernier "maitre du jeu" a bien envie de retrouver son poste....
la vérité avant dernière : les humains se sont enfouis sous Terre pour échapper aux retombés atomiques. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que la guerre est finie depuis longtemps, et les quelques dirigeants restés en surface refusent de partager leurs grands espaces avec le reste de leurs congénères, devenus trop nombreux. Alors ils font croire que la guerre continue...
ubik : ubik, c'est ubik. Point ! [je ne peux rien dire sans spoiler]
coulez mes larmes dit le policier : Jason Tavern, une véritable star mondiale de la TV, se réveille un beau matin complètement inconnu. Un très beau livre sur l'amour (enfin pas seulement, évidemment ^^), qui aborde toutes les facettes possibles (le sexe sans amour, l'amour sans sexe, l'inceste, le SM, etcetc) sauf une : l'amour entre un homme "normal" et une femme "normale".
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- Guerrière acharnée
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olalalalala ça c'est du gros, ça envoie du steak.
Ca ne peut pas plaire à tout le monde c'est sur mais c'est un auteur tellement énorme, qui sait manier les sujets actuels (de son époque) dans la science fiction avec les questions ancestrales.
L'aspect psychologique plus que présent aussi très bien décrit (il souffrait de plusieurs des maladies qu'il décrit).
Il était drogué, paranoïaque, schizophrène mais aussi très lucide du fait qu'il souffrait de ces maladies.
Le meilleur pour moi c'est quand même le maître du haut chateau avant qu'il ne se drogue de trop.
Le vrai fou est-il celui qui sait qu'il est fou ou celui qui pense ne pasl'être (fou)?
Ca ne peut pas plaire à tout le monde c'est sur mais c'est un auteur tellement énorme, qui sait manier les sujets actuels (de son époque) dans la science fiction avec les questions ancestrales.
L'aspect psychologique plus que présent aussi très bien décrit (il souffrait de plusieurs des maladies qu'il décrit).
Il était drogué, paranoïaque, schizophrène mais aussi très lucide du fait qu'il souffrait de ces maladies.
Le meilleur pour moi c'est quand même le maître du haut chateau avant qu'il ne se drogue de trop.
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Ne fais pas à autrui ce que tu n'as pas envie que l'on te fasse
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- Ouvrière baroudeuse
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Pour le maitre du haut chateau, j'ai été extremement décu. Le theme est tres interessant, mais le livre est desesperement creux! Il ne s'y passe quasi rien, au final l'héroine trouve l'auteur du bouquin et...rien! Non franchement la je trouve ce livre décevant au possible!
L'homme est un loup pour l'homme et le premier qui me fera chier je lui mords le cul!
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- Fourmi éleveuse
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Je crois que tu es passé à côté. Dick, dans ses livres, ne traite pas vraiment les thèmes qu'il aborde, il lance des pistes, et c'est au lecteur de les saisir. C'est beaucoup moins didactique que du Werber. Et le livre est loin, TRES loin d'être creux ! Il présente des réflexions sur l'art, sur la réalité (comme d'habitude chez Dick), sur l'occupation, sur ... je ne sais plus, ça fait longtemps que je l'ai lu et en ce moment il est entrain de voyager ^^.
Bon, de toute façon je ne force personne à aimer ^^. Dick, on adore ou on déteste en général. Je fais parti de ceux qui adorent, je n'ai jamais vu autant de pistes pour l'esprit chez un autre auteur. Certes, il n'a aucun style, certes, il est complètement parano et fourgué dans des trips mystiques... MAIS QUE C'EST BON A LIRE !!!
Bon, de toute façon je ne force personne à aimer ^^. Dick, on adore ou on déteste en général. Je fais parti de ceux qui adorent, je n'ai jamais vu autant de pistes pour l'esprit chez un autre auteur. Certes, il n'a aucun style, certes, il est complètement parano et fourgué dans des trips mystiques... MAIS QUE C'EST BON A LIRE !!!
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- Nymphe des bois
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C'est clair, K.Dick est vraiment a part... Mais qu'est ce que tu veux dire par
En tout cas un truc qui m'a fait vraiment admirer l'auteur, c'est sont petit plaidoyer contre la drogue a la fin de Substance mort, on sens le gas qui a vécu l'enfer a cause de ca et qui le regrette, c'est vraiment poignant
? Parce que si tu veux dire qu'il n'ecrit pas dans un style extraordinaire, alors là peut être (j'ai pas lu ses livres en VO) mais si tu veux dire qu'il n'a pas de style propre alors je suis pas tout a fait d'accord. Je trouve que lorsqu'un lit du K.Dick, on peut dire c'est du K.Dick. Il a quand même un style, une ambiance, des similitudes dans ses histoires...il n'a aucun style
En tout cas un truc qui m'a fait vraiment admirer l'auteur, c'est sont petit plaidoyer contre la drogue a la fin de Substance mort, on sens le gas qui a vécu l'enfer a cause de ca et qui le regrette, c'est vraiment poignant
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- Fourmi éleveuse
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Il avait écrit Substance Mort en hommage à des amis perdus à cause de la drogue (et bien sûr à cause de sa propre expérience dans le domaine...)
D'ailleurs, la grande question que je me suis toujours posé, c'est "est ce que se droguer l'a rendu parano/schizo, ou est ce qu'il se drogait pour supporter le réel ?"
Bref ! Quand je dis qu'il n'a aucun style, je parle évidemment de sa façon d'écrire : phrases courtes, aucune figure de style, etc. C'est d'un point de vue purement "technique". Sinon je suis entièrement d'accord avec toi, quand on lit un livre de Dick, "ça se sent", à l'ambiance, aux thèmes récurrents, etc. Même dans ses romans de "non-SF", comme dans "les confessions d'un barjo" (où il raconte l'envers du décor d'un couple vu par un mec que tout le monde traite d'"idiot"/"taré"), on voit encore que c'est lui ^^.
D'ailleurs, la grande question que je me suis toujours posé, c'est "est ce que se droguer l'a rendu parano/schizo, ou est ce qu'il se drogait pour supporter le réel ?"
Bref ! Quand je dis qu'il n'a aucun style, je parle évidemment de sa façon d'écrire : phrases courtes, aucune figure de style, etc. C'est d'un point de vue purement "technique". Sinon je suis entièrement d'accord avec toi, quand on lit un livre de Dick, "ça se sent", à l'ambiance, aux thèmes récurrents, etc. Même dans ses romans de "non-SF", comme dans "les confessions d'un barjo" (où il raconte l'envers du décor d'un couple vu par un mec que tout le monde traite d'"idiot"/"taré"), on voit encore que c'est lui ^^.
Philip K Dick est un écrivain que j'admire sans avoir lu un seul de ses romans : sa biograhie suffit poure savoir que c'était quelqu'un de fascinant (dingue et drogué mais fascinant)
et je vais bientot lire ubik (quand j'aurais le temps)
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"Les mots ont le pouvoir de détruire et de soigner, quand ils sont justes et généreux ils peuvent changer le monde" Bouddha
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Faudra que tu me dises ou tu vois tout ca dans le livre? Ou alors faut faire comme lui et prendre un truc un peu fort histoire d'halluciner. Faut que j'arrete de lire a jeun moiMax a écrit :Je crois que tu es passé à côté. Dick, dans ses livres, ne traite pas vraiment les thèmes qu'il aborde, il lance des pistes, et c'est au lecteur de les saisir. C'est beaucoup moins didactique que du Werber. Et le livre est loin, TRES loin d'être creux ! Il présente des réflexions sur l'art, sur la réalité (comme d'habitude chez Dick), sur l'occupation, sur ... je ne sais plus, ça fait longtemps que je l'ai lu et en ce moment il est entrain de voyager ^^.
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Comme d'habitude personne ne va comprendre pourquoi je dis ça, mais ne commencez pas par Ubik, gardez le pour plus tard, quand vous en aurez lu d'autres de Dick.
Shaka, je pense que tu es passé à côté pour la simple raison que Dick ne pose pas son environnement, il écrit comme si nous étions tous dans le monde qu'il décrit.
("Car, si l'on entre dans l'étrange par une petite porte, habilement dissimulée, d'ordinaire, par l'écrivain, c'est sans s'en rendre compte que l'on pénètre dans la fausse réalité selon Dick : il s'agit d'un glissement, non d'un passage")
L'histoire du Haut Chateau en elle-même est une réflexion sur le réel : "bien que La sauterelle pèse lourd, uchronie littéraire publiée dans ce monde divergent, évoque une ligne historique où ce sont les Alliés qui ont gagné la guerre, il ne s'agit nullement de notre univers, lequel se retrouve dès lors ravalé au rang de simple possibilité alternative, puisque le Yi-King indique que le monde réel est celui du roman dans le roman."
Frank Frink, façonnant de faux objets historiques, finit par se rendre compte que plutôt que de copier, il veut innover, développer un nouvel art américain. Il énoncera diverses pistes (à prolonger) à propos de l'historicité, la puissance de l'art.. (ou en subira lui même les conséquences, sans que ce soit écrit "A la vue de cet objet, Frank fut assailli par de profondes réflexions"...)
Tout le long du livre, si on essaye de comprendre les motivations de chaque personnage, voir ce qu'ils font (ou justement ne font pas), on obtient une infinité de réflexions possibles.
Je ne vais pas te jeter la pierre si tu es passé à côté, sincèrement tout le monde n'accroche pas, et il est inutile de se forcer. C'est juste dommage.
Shaka, je pense que tu es passé à côté pour la simple raison que Dick ne pose pas son environnement, il écrit comme si nous étions tous dans le monde qu'il décrit.
("Car, si l'on entre dans l'étrange par une petite porte, habilement dissimulée, d'ordinaire, par l'écrivain, c'est sans s'en rendre compte que l'on pénètre dans la fausse réalité selon Dick : il s'agit d'un glissement, non d'un passage")
L'histoire du Haut Chateau en elle-même est une réflexion sur le réel : "bien que La sauterelle pèse lourd, uchronie littéraire publiée dans ce monde divergent, évoque une ligne historique où ce sont les Alliés qui ont gagné la guerre, il ne s'agit nullement de notre univers, lequel se retrouve dès lors ravalé au rang de simple possibilité alternative, puisque le Yi-King indique que le monde réel est celui du roman dans le roman."
Frank Frink, façonnant de faux objets historiques, finit par se rendre compte que plutôt que de copier, il veut innover, développer un nouvel art américain. Il énoncera diverses pistes (à prolonger) à propos de l'historicité, la puissance de l'art.. (ou en subira lui même les conséquences, sans que ce soit écrit "A la vue de cet objet, Frank fut assailli par de profondes réflexions"...)
Tout le long du livre, si on essaye de comprendre les motivations de chaque personnage, voir ce qu'ils font (ou justement ne font pas), on obtient une infinité de réflexions possibles.
Je ne vais pas te jeter la pierre si tu es passé à côté, sincèrement tout le monde n'accroche pas, et il est inutile de se forcer. C'est juste dommage.
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Ca je l'avais compris parfaitement et c'est pour cela que ce livre m'attirait. Je suis un fan de la théorie du "et si...?" et je m'attendais a quelque chose de grandiose... et finalement j'ai détesté ce livreMax a écrit :L'histoire du Haut Chateau en elle-même est une réflexion sur le réel : "bien que La sauterelle pèse lourd, uchronie littéraire publiée dans ce monde divergent, évoque une ligne historique où ce sont les Alliés qui ont gagné la guerre, il ne s'agit nullement de notre univers.
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- Larve filiforme
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Je suis également un fan de Dick qui doit lu et relu et encore re-re-lu pour que l'on puisse y voir de nouvelles choses.
Comme BW, Dick nous incite à nous poser des questions mais contrairement à BW (je ne dis pas BW nous donnes toujours les réponses ou qu'il nous impose ses vues, attention), Dick n'emet aucune (ou rarement) réponse.
Ce qui peut être difficile chez Dick, c'est que c'est à nous de créer les décors et à nous de créer des liens entre les personnages et le monde sommairement décrit pour que cela ait une cohérence, s'il l'on cherche à donner une certaine logique et rationalité à ce que l'on lit.
Il m'est arrivé de relire une nouvelle de Dick (je crois que le titre c'est glissement de temps. Ca se passe sur Mars, colonie humaine avec des promoteurs, des syndicats des enfants désaxés temporellement) et d'y donner un sens différent du premier.
Bref, des fois je suis completement paumé (sur l'histoire et le sens) et j'adore car en renonçant à y mettre un sens précis, j'y mets ce que je veux.
Bref, Dick c'est la liberté de penser. C'est l'auteur qui offre son oeuvre et ce qui rare en littérature, moi, je me l'approprie.
Et je ne me drogue pas!!!!
Comme BW, Dick nous incite à nous poser des questions mais contrairement à BW (je ne dis pas BW nous donnes toujours les réponses ou qu'il nous impose ses vues, attention), Dick n'emet aucune (ou rarement) réponse.
Ce qui peut être difficile chez Dick, c'est que c'est à nous de créer les décors et à nous de créer des liens entre les personnages et le monde sommairement décrit pour que cela ait une cohérence, s'il l'on cherche à donner une certaine logique et rationalité à ce que l'on lit.
Il m'est arrivé de relire une nouvelle de Dick (je crois que le titre c'est glissement de temps. Ca se passe sur Mars, colonie humaine avec des promoteurs, des syndicats des enfants désaxés temporellement) et d'y donner un sens différent du premier.
Bref, des fois je suis completement paumé (sur l'histoire et le sens) et j'adore car en renonçant à y mettre un sens précis, j'y mets ce que je veux.
Bref, Dick c'est la liberté de penser. C'est l'auteur qui offre son oeuvre et ce qui rare en littérature, moi, je me l'approprie.
Et je ne me drogue pas!!!!
Qu'il en soit ainsi
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Je suis en ce moment sur un receuil de Dick, Dans le jardin, comprenant des nouvelles vraiment très bonnes.
L'un d'elle fait mention d'humains qui s'ennuient et développent des mondes dans de petites bulles, "zoomant" pour voir leurs peuples et les guider (tiens, ça ne vous rappelle rien ?)...
Une autre est assez drôle : le personnage principal nous certifie que des extraterrestres ont envahi la Terre. Il le sait, il l'a lu dans un livre : on y parlait d'un personnage qui "posait son regard sur une table", ou d'un autre qui "prenait la main d'une jeune fille". Il poursuit en expliquant que ça veut indubitablement dire que les extraterrestres peuvent retirer des parties de leur corps... On comprend bien vite que ces "extraterrestres" sont simplement des personnages de roman, et que toutes leurs actions "paranormales" ne sont que des expressions employées par l'écrivain (du livre dans le livre, si vous avez suivi). Finalement, on peut en déduire que la lecture nous fait entrer dans un autre monde, où la réalité ne se déroule pas comme dans la notre. Le monde du verbe...
L'un d'elle fait mention d'humains qui s'ennuient et développent des mondes dans de petites bulles, "zoomant" pour voir leurs peuples et les guider (tiens, ça ne vous rappelle rien ?)...
Une autre est assez drôle : le personnage principal nous certifie que des extraterrestres ont envahi la Terre. Il le sait, il l'a lu dans un livre : on y parlait d'un personnage qui "posait son regard sur une table", ou d'un autre qui "prenait la main d'une jeune fille". Il poursuit en expliquant que ça veut indubitablement dire que les extraterrestres peuvent retirer des parties de leur corps... On comprend bien vite que ces "extraterrestres" sont simplement des personnages de roman, et que toutes leurs actions "paranormales" ne sont que des expressions employées par l'écrivain (du livre dans le livre, si vous avez suivi). Finalement, on peut en déduire que la lecture nous fait entrer dans un autre monde, où la réalité ne se déroule pas comme dans la notre. Le monde du verbe...
Derrière chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé.
-Pratchett
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