Du pain et des jeux
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Du pain et des jeux
Bonjour,
Je viens de finir "l'arbre des possibles" et je voulais juste vous faire passer une impréssion sur la nouvelle qui s'intitule "du pain et des jeux".
Je pense que chaque histoire de ce cher Mr Werber tente de répondre à une "question existencielle" de l'homme (qui y a t il après la mort, d'ou venons nous, sommes nous seuls, etc...). Toutes... sauf cette nouvelle. Dans le prologue, BW dit qu'il écrivait ces nouvelles le soir pour se détendre après une journée de travail sur des romans plus gros. Le soir où il a écrit "Du pain et des jeux" il devait etre très énervé , car cette histoire n'est qu'une accumulation croissantes de délires sur le foot qui ne répond à aucune question. Je l'ai quand même trouvé très sympa à lire, mais c'est le contraste avec le reste de ses oeuvres qui m'a surpris, j'ai senti qu'il s'était défoulé en l'écrivant.
Voilà, je voulais juste partager ce sentiment, merci de m'avoir lu.
Christian
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- Larve filiforme
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Je viens aussi de terminer l'arbre des possibles.
Voila ce que j'ai pensé de cette nouvelle:
On dit que les conflits entre pays peuvent se regler sur un terrain de sport (et de foot plus particulièrement). On pourrait penser que ces conflits sont plus sains que des guerres.
Dans la nouvelle de Werber, ce phénomène est exagéré; et finalement le football devient une guerre organisée.
En fait, c'est une boucle, une régression; on joue au foot pour ne plus se faire la guerre, et finalement on revient à la guerre. On revient même 2000 ans en arrière, quand les gens aimaient voir les gladiateurs se faire tuer (d'où le titre).
Après, on peut aller plus loin: la guerre et la violence sont dans la nature de l'homme etc.
C'est comme ça que je l'interprète... mais de toute façon, chacun y voit ce qu'il veut, l'important c'est d'y refléchir
Voila ce que j'ai pensé de cette nouvelle:
On dit que les conflits entre pays peuvent se regler sur un terrain de sport (et de foot plus particulièrement). On pourrait penser que ces conflits sont plus sains que des guerres.
Dans la nouvelle de Werber, ce phénomène est exagéré; et finalement le football devient une guerre organisée.
En fait, c'est une boucle, une régression; on joue au foot pour ne plus se faire la guerre, et finalement on revient à la guerre. On revient même 2000 ans en arrière, quand les gens aimaient voir les gladiateurs se faire tuer (d'où le titre).
Après, on peut aller plus loin: la guerre et la violence sont dans la nature de l'homme etc.
C'est comme ça que je l'interprète... mais de toute façon, chacun y voit ce qu'il veut, l'important c'est d'y refléchir
"Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée: car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont."
R.Descartes, Discours de la méthode, I
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- Nymphe des bois
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enfin quelqu'un qui parle de l'arbre des possibles
je crois que c'est l'une des oeuvres dont on parle le moins ici et pourtant c'est ma préférée !
pour moi chacune de ces nouvelles répond à la question "Et si...", pour du pain et des jeux elle répond à la question: et si le délire du foot arrivait à ses plus hauts niveaux ?
en même temps on n'est pas très loin de la réalité puisqu'il y a déjà eu effectivement une guerre pour le foot
je crois que c'est l'une des oeuvres dont on parle le moins ici et pourtant c'est ma préférée !
pour moi chacune de ces nouvelles répond à la question "Et si...", pour du pain et des jeux elle répond à la question: et si le délire du foot arrivait à ses plus hauts niveaux ?
en même temps on n'est pas très loin de la réalité puisqu'il y a déjà eu effectivement une guerre pour le foot
Rien ne ressemble à une âme comme une abeille.Elle va de fleur en fleur comme une âme d'étoile en étoile, et elle rapporte le miel comme l'âme rapporte la lumière (Victor Hugo)
L'arbre des possible est surrement l'oeuvre que je conseil le plus à mes amis. Les petites histoires sont plus facilles à lirent pour quelqu'un qui n'aime pas spécialement ça. Enfin bon mes amis me réponde souvent qu'ils ont aimaient et commencent a lire d'autre livre...
l'amour n'est pas un sentiment, c'est une façon de vivre...
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- Modo pétillante
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j'ai beaucoup aimé ce livre aussi ... particulièrement cette nouvelle que j'ai recommandé à mon p'tit frère qui n'aime pas lire ... mais je me suis dit que ça devait l'interesser ... (bon il l'a toujours pas lu mais bon ^^)
J'ai beaucoup rit en la lisant ... et je n'y ai pas cherché d'interprétation particulière je n'y ai vu qu'un "délire à la werber" ... maintenant en lisant tout ce que vous avez écrit je me dit qu'en effet ce n'est peut être pas qu'un délire et je rejoindrais plutôt l'avis de gattaca ... après tout ce livre s'appelle l'arbre des possibles et puis chaque nouvelle apporte une réponse à un nouveau "et si"
J'ai beaucoup rit en la lisant ... et je n'y ai pas cherché d'interprétation particulière je n'y ai vu qu'un "délire à la werber" ... maintenant en lisant tout ce que vous avez écrit je me dit qu'en effet ce n'est peut être pas qu'un délire et je rejoindrais plutôt l'avis de gattaca ... après tout ce livre s'appelle l'arbre des possibles et puis chaque nouvelle apporte une réponse à un nouveau "et si"
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- Ouvrière baroudeuse
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Cette guerre a eu lieu en juillet 1969, entre le Salvador et le Hondurasfalcon a écrit :
Quelle guerre ?
Dans un contexte houleux lié à un problème territorial, le Salvador et le Honduras jouaient les matchs éliminatoires pour la coupe du monde de football de 1970. La première rencontre avait lieu à Tegucicalapa perturbée par une grève des enseignants. Les grévistes avaient semé des clous sur la chaussée et les footballeurs salvadoriens en visite en furent notamment les victimes. Se sentant visés, ils se répandirent en insultes sur les Honduriens. La nuit précédant l'épreuve, l'équipe du Salvador fut empêchée de dormir par les partisans de l'équipe locale, qui cernaient l'hôtel où logeaient les joueurs adverses.
Le lendemain, les Salvadoriens perdirent par 1 à 0, le but hondurien ayant été marqué à la dernière minute du jeu. Une jeune supportrice salvadoriennne, se tira une balle dans le cœur. Son corps fut rapatrié, ses obsèques furent nationales, suivies par le Président et le gouvernement du Salvador.
Le match de retour, prévu au Salvador, fut mis sous la surveillance de l'armée. Mais l'équipe du Honduras vit d'abord son hôtel incendié (il n'y eut aucune victime), et dut déménager pour un autre hôtel. Là, elle fut soumise par les Salvadoriens au régime de la privation de sommeil. Escortée par la police, l'équipe gagna le stade, et perdit 3 à 0. Certains Honduriens qui avaient fait le voyage pour assister au match furent molestés, et les émeutes (voitures incendiées, fenêtres brisées, hôpitaux débordés) causèrent la mort de deux personnes. L'équipe de football put regagner son pays, mais la frontière fut fermée.
Les Honduriens cherchèrent à se venger et s'en prirent aux résidents salvadoriens. Il y eut des morts et des blessés, le gouvernement ne fit rien au début pour empêcher les exactions, avant que la violence ne finisse par paralyser la capitale pendant deux jours. Seule la fatigue des émeutiers mit fin aux exactions.
Les deux pays ayant chacun gagné un match, ils devaient s'affronter à Mexico pour se départager. Les medias continuèrent de verser de l'huile sur le feu.
Le match fut gagné par le Salvador, mais les troubles ne cessèrent pas: femmes violées, quelques morts, hôpitaux débordés. Le Honduras accusa les arbitres de malhonnêteté, les joueurs adverses de tricherie. On échangea des calomnies des deux côtés, et cela gagna les deux gouvernements.
Au Salvadoriens le président Sanchez Hernadez avait été affaiblit par l’affaire des Sleeping Beauties, et craignait un coup d’état. Les généraux avaient prévu la guerre: l’attaque avait été calquée sur le plan qu’avait utilisé les généraux israéliens durant la geurre des Six-Jours. Le but était de mettre fin à la politique anti-salvadorienne de Lopez Arellano président hondurien.
La guerre
Dans les heures qui suivirent le match donc, des escarmouches eurent lieu à la frontière des deux pays, suivies d'une intense propagande qui rapporta des atrocités de toutes sortes, le plus souvent imaginaires. Des incidents de frontières mettant en jeu quelques douzaines de personnes devenaient des «combats importants», et les deux côtés annonçaient triomphalement la victoire.
Le 4 juillet 1969, alors que le nombre des Salvadoriens expulsés se monte à 20 000 et que le vice-consul du Salvador à Tela est assassiné, les relations diplomatique entre les deux états sont rompues.
Le lundi14 juillet 1969, un avion militaire salvadorien lâcha une bombe sur Tegucigalpa. La guerre commençait vraiment, et allait durer... cent heures.
L’armée de terre salvadorienne était supérieure en nombre (8 000 h) et en armement, alors que son homologue hondurienne, mal organisée, était plus faible en personnels (2 500 h) et en armes (vieux fusils américains). L’aviation hondurienne, au contraire (23 avions de combat type Corsair), était supérieure à l’aviation adverse (11 avions de combat type Mustang et Corsair).
L'armée salvadorienne, lança des offensives le long de la principale route joignant les deux pays et contre les îles honduriennes dans le golfe de Fonseca. Au début elle avança rapidement. Dans la soirée du 15 juillet la capitale provinciale de Nueva Ocotepeque était capturée. Cependant l'aviation hondurienne était supérieure et détruisant, outre son opposante, les dépôts de munitions et de carburant, ce qui contraignait l'armée salvadorienne à l'immobilité.
Les 20, la Fuerza Aera Hondurena affrontèrent des Corsairs et des Mustang du Salvador avec succès, ce furent les derniers combats de ces avions de la 2e guerre mondiale.
La guerre du foot a causé deux mille morts et quelques milliers de blessés. Près de cinquante mille personnes y ont perdu leur maison et leurs terres. De nombreux villages furent détruits, tandis que l'industrie salvadorienne fut fortement touchée par une crise.
La guerre dura quatre jours (d'ou l’autre nom de Guerre de Cent heures). Le 29 juillet sous la pression de la communauté internationale, les Salvadoriens retiraient leurs troupes. L’immense majorité des immigrés salvadoriens quitta le Honduras. Ce qui au final avantagea Lopez Arellano, qui pouvait faire sa réforme agraire sans peine.
Il fallut attendre 1980 pour qu'un traité de paix fut signé. La dispute territoriale à l'origine du conflit ne fut résolue qu'en 1992 par la Cour internationale de Justice.
Il suffit d'ajouter "militaire" à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n'est pas la justice, la musique militaire n'est pas la musique.
[Georges Clemenceau]
[Georges Clemenceau]
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- Fourmi éleveuse
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- Enregistré le : sam. nov. 11, 2006 4:42 pm
- Localisation : au fin fond d'un comté pommé
en fin de compte dans toutes activitées humaines ou animales on retrouve toujours l'amitié, le conflict et la neutralité mais sinon pour revenir au sujet j'ai adoré cette nouvelle ça serait tellement plus marrant les matchs de foot parce que en general les seules choses qui m'interesse dans un match de foot c'est la façon de marquer et les fautes et un peu la strategie mais bon ca reste comme même sacrement barbare tel que le di BW
n'aller pas sur ce site http://gcasale.free.fr/viva.htm
allez sur celui la
http://chateauxforts.over-blog.com/
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