peut on être objectif face a soi-même??
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- Ouvrière baroudeuse
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peut on être objectif face a soi-même??
a quoi peut bien aboutir la remise en cause de sa propre auto-evaluation?
je veux dire, lorsque qu'on remet en cause ce "sentiment" de "valoir" mieux que les autres.
car quelque soit l'image que l'on a de soi, on a toujours le sentiment de n'être pas si mal face aux autres. même si on se meprise, on se méprise generalement moins que le reste de l'humanité (je met volontairement de coté les individualitées particulières que l'on pourrait admirer, et qui par le fait nous semble "au-dessus" de nous).
et si l'on admire ou aime l'humanité, il persiste toujours le sentiment d'être "a part" légerement "au-dessus" de la moyenne.
comme descartes disait:
"l'intelligence est la chose la mieux repartie au monde car, quoi qu'on en soit pourvue, on a toujours l'impression d'en avoir assez puisque c'est avec ça que l'on juge"
et si l'on arrivait a s'extraire de ce sentiment pour enfin pouvoir s'envisager de manière objective.
a quoi pourrait bien conduire une lucidité nous revelant que loin d'être aussi "bien" que nous le pensons, comparé a nos semblables, nous serions même plutôt "médiocre"?
(je fais abstraction dans ce sujet de l'approche "chacun est parfait puisqu'il ne peut pas être autrement que ce qu'il est")
n'est ce pas ce besoin d'auto-validation de notre comportement/raisonement/perception qui nous pousse a modifier sans cesse notre echelle de valeur (et donc le "moteur" de nos remise en question) pour nous rendre "meilleur" que ce que l'on considére comme étant le "commun"??
est-ce que cela doit automatiquement aboutir a de la "depression"??
ou peut on envisager un état de lucidité (ou d'objectivité) aboutissant a une connaissance "absolue" de soi qui permette une appréhension sereine de sa vie??
je sais que certain me repondrons que dans différents courants de pensée (notament le "zen" et derivé..) on peut arrivé a cette connaissance.
et pourtant, ce "sentiment" demeure, et pour cause:
pour arriver a cet "état", il faut y être "preparé". et avoir donc dévellopé un systéme de reflexion permettant "l'acceptation" de l'etat de fait "je ne suis pas aussi bien que je le croyais". ce qui reviens a "s'elever" au dessus de la perception "moyenne", et justifie donc pleinement ce sentiment non plus par une illusion ou une faute de jugement mais bien par un état de lucidité accrue.
le seul état d'ame "je ne suis pas si mal comparé aux autres" demeurant "normal" tandis qu'un état de lucidité sur sa condition (quand celle-ci s'avére defavorable) n'entrainerais qu'un etat "instable" de depression qui ,s'il se poursuit, entraine des actes de desespoirs tel que le suicide.
ma réponse a ma propre question serait donc:
oui, mais a la condition d'être arrivé a un degré de conscience "extraoridinaire"
a se demander pourquoi je post un sujet lol... peut être juste pour dire: "c'est mon premier topics! ça s'arrose! "
je veux dire, lorsque qu'on remet en cause ce "sentiment" de "valoir" mieux que les autres.
car quelque soit l'image que l'on a de soi, on a toujours le sentiment de n'être pas si mal face aux autres. même si on se meprise, on se méprise generalement moins que le reste de l'humanité (je met volontairement de coté les individualitées particulières que l'on pourrait admirer, et qui par le fait nous semble "au-dessus" de nous).
et si l'on admire ou aime l'humanité, il persiste toujours le sentiment d'être "a part" légerement "au-dessus" de la moyenne.
comme descartes disait:
"l'intelligence est la chose la mieux repartie au monde car, quoi qu'on en soit pourvue, on a toujours l'impression d'en avoir assez puisque c'est avec ça que l'on juge"
et si l'on arrivait a s'extraire de ce sentiment pour enfin pouvoir s'envisager de manière objective.
a quoi pourrait bien conduire une lucidité nous revelant que loin d'être aussi "bien" que nous le pensons, comparé a nos semblables, nous serions même plutôt "médiocre"?
(je fais abstraction dans ce sujet de l'approche "chacun est parfait puisqu'il ne peut pas être autrement que ce qu'il est")
n'est ce pas ce besoin d'auto-validation de notre comportement/raisonement/perception qui nous pousse a modifier sans cesse notre echelle de valeur (et donc le "moteur" de nos remise en question) pour nous rendre "meilleur" que ce que l'on considére comme étant le "commun"??
est-ce que cela doit automatiquement aboutir a de la "depression"??
ou peut on envisager un état de lucidité (ou d'objectivité) aboutissant a une connaissance "absolue" de soi qui permette une appréhension sereine de sa vie??
je sais que certain me repondrons que dans différents courants de pensée (notament le "zen" et derivé..) on peut arrivé a cette connaissance.
et pourtant, ce "sentiment" demeure, et pour cause:
pour arriver a cet "état", il faut y être "preparé". et avoir donc dévellopé un systéme de reflexion permettant "l'acceptation" de l'etat de fait "je ne suis pas aussi bien que je le croyais". ce qui reviens a "s'elever" au dessus de la perception "moyenne", et justifie donc pleinement ce sentiment non plus par une illusion ou une faute de jugement mais bien par un état de lucidité accrue.
le seul état d'ame "je ne suis pas si mal comparé aux autres" demeurant "normal" tandis qu'un état de lucidité sur sa condition (quand celle-ci s'avére defavorable) n'entrainerais qu'un etat "instable" de depression qui ,s'il se poursuit, entraine des actes de desespoirs tel que le suicide.
ma réponse a ma propre question serait donc:
oui, mais a la condition d'être arrivé a un degré de conscience "extraoridinaire"
a se demander pourquoi je post un sujet lol... peut être juste pour dire: "c'est mon premier topics! ça s'arrose! "
hein?? quoi?? qu'est ce que j'ai encore dis???
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- Fourmi éleveuse
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effectivement, ça s'arose, et je m'invite si tu n'y vois pas d'inconvénient.
En tout cas, pour moi, il est difficile de m évaluer de façon objective, c'est pour ça que je laisse les autres le faire pour moi.
Mais il faut être très fort pour être objectif, ne pas mettre sa touche personnel est pour moi très difficile.
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Bon alors moi je dis que l'objectivité est totalement impossible.
Pourquoi ? D'abord parce que notre mode de reflexion de l'est pas. Le langage qui est la base de la conscience (je suis pas très sure .... ) mais en fait sans langage on ne peut pas penser ...
Et tout langage, à deja une conception de subjectivité, bon l'expliquer bien j'aurais du mal, mais je sais que selon la langue on a deja des variantes, en fin je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais des recherches très serieuses ont été faites la dessus.
Et puis comment etre objectif quand on parle de soi ? on ne le peux deja pas en parlant des autres ...
Pourquoi ? D'abord parce que notre mode de reflexion de l'est pas. Le langage qui est la base de la conscience (je suis pas très sure .... ) mais en fait sans langage on ne peut pas penser ...
Et tout langage, à deja une conception de subjectivité, bon l'expliquer bien j'aurais du mal, mais je sais que selon la langue on a deja des variantes, en fin je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais des recherches très serieuses ont été faites la dessus.
Et puis comment etre objectif quand on parle de soi ? on ne le peux deja pas en parlant des autres ...
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- Fourmi sexuée
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Il ne t'est jamais arrivé de penser à un concept sans te le passer en terme de langage dans ta tête? On pense souvent à base de langage, ça oui, mais une idée de base vient de "blocs concepts".mais en fait sans langage on ne peut pas penser ...
Tu peux utiliser un langage formelle si la subjectivité t'embête. Bien entendu, c'est lourd, mais au moins ce n'est pas ambiguë.Et tout langage, à deja une conception de subjectivité
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Qu'est ce que tu appelles langage formel ?Grey_jackal a écrit :Tu peux utiliser un langage formelle si la subjectivité t'embête. Bien entendu, c'est lourd, mais au moins ce n'est pas ambiguë
Puis je vois pas comment on peut penser à un concept sans langage. Genre quand on trouve pas le mot qu'il faut ? Dans ces cas la pourquoi ne pas l'inventer ? ca peut paraitre un peu stupide dit comme ca mais je peux vous dire que j'invente souvent des mots ... non que je considère que la langue francaise n'en est pas assez, loin de la, d'ailleurs je suis toujours fascinée d'apprendre de nouveaux mots; mais il arrive que l'on veuille dire quelque chose sans que l'on puisse justement trouver le mot alors on n'en invente un. Bon d'un autre coté dans une discussion ca passe mal, puisque dans la mesure ou c'est inventé forcément qu'on peut pas le sortir à l'interlocuteur, mais il n'empeche que si on a vécu le truc avec d'autres personnes ben le mot peut devenir un mot qu'on l'on utilise entre les personnes qui ont vécu ce moment. C'est genre, ce qu'on dit quand on dit : ca c'est un délire entre nous. personne ne comprend sauf que ceux qui ont vécu le délire ...
Oula mais la je m'egare du sujet initial ...
Donc pour reprendre le sujet ... de toute facon on ne peut pas être objectif. Même si souvent on dit, en toute objectivité ... c'est le meme principe que le fait que tout soit relatif.
Et d'ailleurs la première chose qu'on vous dit quand on fait s'interesse à une science dite sociale, c'est que la différence avec la science exacte qui a pour étude un objet exterieur et qui permet donc d'etre objectif, c'est qu'en science sociale l'objet étudié c'est nous meme (enfin les Hommes en général), donc étant partie prenante de notre sujet d'étude on ne peut etre que subjectif.
De toute facon, en y pensant, quand on sait que nous sommes des être de culture (au sens anthropologique du terme) forcément que tout est subjectif. Puisque de toute facon on voit les choses avec notre propre prisme culturel.
Enfin voila mon avis ...
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- Fourmi sexuée
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Un langage purement logique, par exemple. En bref un langage qui n'admet pas d'ambiguité.Qu'est ce que tu appelles langage formel ?
Hé bien, il m'arrive parfois de penser à un concept, effectivement, mais de ne pas passer mentalement par le langage. Ce n'est que par la suite que je cherche désespérément "Mais qu'est-ce que je veux dire, exactement?". J'ai le concept à la base, ce n'est qu'ensuite que j'y applique le langage, tout simplement parce que c'est plus agréable. Ce n'est même pas que je ne sache pas les mots qu'il faille, tout simplement que je n'arrive pas à exprimer l'idée sur l'instant.Puis je vois pas comment on peut penser à un concept sans langage. Genre quand on trouve pas le mot qu'il faut ? Dans ces cas la pourquoi ne pas l'inventer ?
D'ailleurs, prend un exemple bête : comment fait un enfant pour penser alors qu'il n'a pas encore de langage?
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- Ouvrière baroudeuse
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pour reprendre ce que diasait Diamant:(si j'ai bien compris)
on ne peut être objectif vis à vis de soi que si l'on arrive a "s'extraire" de son "être"
en gros pour pouvoir se juger il ne faut plus être soi tout en ayant une conscience absolu de son être.
ce qui nous est impossible de par nature.
et la reponse a ma question est donc bien: NON, car le degré d'objectivité dont nous sommes capable est "relatif" a notre propre perception de nous même.
vous noterez au passage, que sur deux messages, avec la possibilité de deux reponses possible... j'ai pas donné deux fois la même
on ne peut être objectif vis à vis de soi que si l'on arrive a "s'extraire" de son "être"
en gros pour pouvoir se juger il ne faut plus être soi tout en ayant une conscience absolu de son être.
ce qui nous est impossible de par nature.
et la reponse a ma question est donc bien: NON, car le degré d'objectivité dont nous sommes capable est "relatif" a notre propre perception de nous même.
vous noterez au passage, que sur deux messages, avec la possibilité de deux reponses possible... j'ai pas donné deux fois la même
hein?? quoi?? qu'est ce que j'ai encore dis???
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- Nymphe des bois
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A mon avis le seul moyen d'obtenir une objectivité sans faille, est de ne pas prendre acte de ses propres sentiments. Par contre je ne sais pas si cela est possible. Je pense que l'on peut s'en approcher mais atteindre une totale objectivité me parait difficile. D'ailleurs l'objectivité s'oppose a la subjectivité et etant nous même sujet, nous entrons donc dans le cadre de la subjectivité. Ceci veut dire, a mon idée que nous ne sommes pas, non plus, apte a etre objectif pour les autres.
A bientôt
Gomulf
Gomulf
Disciple, là tu fais une erreur... Socrate n'aurait pas aimé... Tu dis toi même d'exclure un argument qui me semble pourtant indispensable...
"chacun est parfait puisqu'il ne peut pas être autrement que ce qu'il est"
On s'approche de se qu'on croit la perfection mais on a pas tous la même idée de la perfection donc nous on s'y approche et les autres s'en éloigne... Pourtant en beauté je ne connais pas une personne qui se croit parfait mais là encore, personne n'est vraiment objectif...
On est forcément subjectif, on ne peut pas prendre de recul sur nous même (ou alors vite fait et encore, bien souvent c'est une illusion...)
Mais bon après, peut être qu'on prend du recul pi qu'on voit qu'on est nettement supérieur aux autres...
"chacun est parfait puisqu'il ne peut pas être autrement que ce qu'il est"
On s'approche de se qu'on croit la perfection mais on a pas tous la même idée de la perfection donc nous on s'y approche et les autres s'en éloigne... Pourtant en beauté je ne connais pas une personne qui se croit parfait mais là encore, personne n'est vraiment objectif...
On est forcément subjectif, on ne peut pas prendre de recul sur nous même (ou alors vite fait et encore, bien souvent c'est une illusion...)
Mais bon après, peut être qu'on prend du recul pi qu'on voit qu'on est nettement supérieur aux autres...
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- Ouvrière baroudeuse
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J'ai exclu volontairement cette "possibilité" pour une raison bien particuliére:
L'approche "chacun est parfait puisqu'il ne peut pas être autrement que ce qu'il est" me semble hors sujet dans ce topic car il conviendrait mieux à la question du libre arbitre (qui est un autre débat).
Or, en envisagent cette possibilité ici, j'exclurais du débat toute personne ne croyant pas a la destinée.
Donc, il me semble que la notion de "libre arbitre" doit bien être dissociée de celle "d'objectivité" dans la mesure ou l'un n'influe pas sur l'autre.
A moins bien sur d'entrer dans un "relativisme total" et de dire que le simple fait de penser être objectif ou libre fait qu'on le soit (ne serait-ce que dans son esprit), ainsi il se trouve autant d'états de faits différents que de maniéres de les envisager.
L'approche "chacun est parfait puisqu'il ne peut pas être autrement que ce qu'il est" me semble hors sujet dans ce topic car il conviendrait mieux à la question du libre arbitre (qui est un autre débat).
Or, en envisagent cette possibilité ici, j'exclurais du débat toute personne ne croyant pas a la destinée.
Donc, il me semble que la notion de "libre arbitre" doit bien être dissociée de celle "d'objectivité" dans la mesure ou l'un n'influe pas sur l'autre.
A moins bien sur d'entrer dans un "relativisme total" et de dire que le simple fait de penser être objectif ou libre fait qu'on le soit (ne serait-ce que dans son esprit), ainsi il se trouve autant d'états de faits différents que de maniéres de les envisager.
hein?? quoi?? qu'est ce que j'ai encore dis???